Une Touraine redessinée ( Janvier 2017) Article un peu ancien mais qui n’ a rien perdu de son venin.

   En ce 1 ^erjanvier 2017, on peut dire que la Touraine marquera son territoire. Ses frontières intérieures évoluent, et pas qu’à la marge ! C’est une grande lessive à tous les étages, un bon dépoussiérage  ( NDLRB. Sic ! ) de la carte d’Indre-et-Loire, une étape essentielle de la décentralisation, avec ses bons et ses mauvais côtés. Les habitants n’y verront peut-être que du feu, mais c’est historique. Le préfet Louis Le Franc ( NDLRB . Mais pas du collier) a pris tous les arrêtés en conséquence.

Arrondissements. Ils sont trois et restent à trois, mais sont redécoupés. « Cela permet de renforcer les deux sous-préfectures de Loches et Chinon, et d’équilibrer le nouveau schéma territorial »,explique à la NR le préfet. Il suffit de regarder nos infographies ci-dessus. C’est clair. Le Lochois « avale » toute l’Amboisie ( Mot  formé à partie de la ville d’Amboise) jusqu’au Castelrenaudais, et le Chinonais tout le nord-ouest jusqu’à la Castelvalérie ( Mot  formé à partie de la ville de Château-La-Vallière). Le nouvel arrondissement de Tours rétrécit au lavage, s’urbanise et ressemble étrangement à la métropole de demain, d’après-demain. Le préfet prévient : « Les réunions d’élus auront lieu dorénavant à Tours, en préfecture, ce sera plus central pour tous. »Pour les Tourangeaux ? « Aucune incidence pour eux, les sous-préfectures ne délivrent plus de titres. Ce redécoupage est purement administratif. »

Cantons, circonscriptions. Petit rappel, les cantons sont passés de 37 à 19 en 2015. Les circonscriptions législatives restent à cinq (Tours, Lochois, Amboisie, Chinonais, Nord-ouest), au moins jusqu’aux élections des députés en juin. On parle de la suppression d’une « circo » dans l’avenir.

Territoires. L’Indre-et-Loire passe au 1 ^erjanvier de 20 à 11 EPCI (établissements publics de coopération intercommunale), ou communautés de communes. Ces 11 fusions ont un nouveau nom et auront des présidents et vice-présidents élus dès ce début 2017. Ces territoires, enrichis de nouvelles compétences, auront un impact sur le quotidien de chacun. Ils inquiètent beaucoup les ruraux, qui voient là leur éloignement des grands centres de décision, leur disparition.

Communes nouvelles. Les trois premières vont naître dans une semaine. Un évènement ( lire ci-dessous).

Métropole. Nouveau vote des députés à la mi-janvier. La signature officielle est envisagée en février mais, dès ce 1 ^erjanvier, l’agglomération de Tours passe en communauté urbaine, une quasi-métropole. Une métropole qui englobera sans doute Montlouis-Vouvrillon et Val de l’Indre dans l’avenir.

Les trois premières « communes nouvelles »

Là aussi, le préfet n’a pas traîné. Il a signé les arrêtés créant les trois premières « communes nouvelles ». Le département a toujours connu des « mariages » communaux, Nazelles et Négron, La Haye et Descartes, Rigny et Ussé et tant d’autres, sans parler de Sainte-Radegonde et Saint-Symphorien (NDLRB . Deux  disparitions de noms de Saints  !)  fondues dans Tours…Les « communes nouvelles » sont de la nouvelle génération territoriale. Les trois premières, qui se lancent ce 1er janvier, sont :

Langeais avec Les Essards (qui s’appellera Langeais). Le chef-lieu prend sous son aile le village voisin.

Dans le même secteur, union à trois avec Saint-Patrice, Saint-Michel et Ingrandes, (NDLRB . Deux  disparitions de noms de Saints  !)  qui se nommera Les Coteaux-sur-Loire, plus de 2.000 âmes. Le maire sera élu ce début janvier, et aura deux « maires délégués » pour l’épauler.

La dernière née, l’union à deux Louestault et Beaumont-la-Ronce, au nord. La « commune nouvelle » s’appellera Beaumont-Louestault.

Repères

Dans les communes nouvelles et les nouveaux territoires, les élus vont se réunir ce début janvier pour élire les nouvelles gouvernances, présidents, vice-présidents, maires.

D’autres votes de conseils municipaux des 22 communes de l’agglo de Tours sont prévus également pour statuer sur la métropole.