Et voici le “scoop” que certains attendaient peut-être : Emmanuel Macron est DIABOLIQUE !
Diabolique, puis qu’il persévère dans ses errements (de Perseverare diabolicum, bien sûr). En effet, interrogé sur le sujet brûlant de l’affaire Uber, lors de sa conférence de presse du 14 juillet il a osé déclarer que si c’était à refaire, il le “referait demain et après-demain”. Précisant ceci : “Je suis très fier de ce que j’ai fait, du combat que j’ai mené. J’ai fait venir des entreprises, j’ai fait venir des entrepreneurs”.
Sauf que, en l’occurence il s’agissait de PREDATEURS ET NON PAS D’ENTREPRENEURS. Il le sait mais n’en parle pas.
S’agissant de l’uberisation, le président parle de “verrou à faire sauter et d’émancipation à promouvoir”, sauf qu’il s’agit surtout de dérégulation et de nouvel asservissement. Le monde qui va avec l’uberisation, ce n’est pas simplement la baisse du prix des taxis, de la livraison de sushis ou de l’hébergement à Biarritz. C’est une transformation profonde de la valeur travail qu’il prétend vouloir rétablir.
La responsabilisation individuelle, l’autonomisation par Uber et les entreprises comparables (Amazon ou RbnB, par exemple) s’avèrent une mise à disposition permanente, un nouvel esclavage ; l’émancipation des quartier (s’agissant des jeunes de banlieues pour contourner les discriminations grâce à l’uberisation) s’avère un autre asservissement par l’immédiateté et la précarisation. À côté des trafics divers et des fraudes sociales et fiscales que nous avons dénoncés depuis de nombreuses années, Gregory Doucet le maire de Lyon, affirme que les livreurs Uber ou Deliveroo sous-traitent maintenant leurs postes à d’autres livreurs des mêmes quartiers qui, toujours en retard, ne respectent plus le code de la route, troquent vélos contre scooters, se mettent en danger et créent des nuisances terribles, à la charge du contribuable ! Et les plateformes en question refusent (en faisant du chantage à l’emploi) d’y mettre bon ordre. C’est ça l’émancipation des jeunes sans travail d’Emmanuel Macron ? Une honte et un scandale d’Etat.
Mais ce n’est pas tout. L’uberisation, c’est aussi un renchérissement du foncier. RbnB retire des milliers d’appartements du parc locatif. Cette plateforme ne respecte pas les limites imposées par les mairies. Amazon artificialise les sols, refuse de décarboner sa logistique et TUE TROIS EMPLOIS EN CENTRE-VILLE QUAND IL EN CRÉE UN EN PERIURBAIN : Amazon, Uber et RbnB ont plus d’impact sur le logement, l’environnement, l’urbanisme que les élus…
Et dire que les Français, sourds et aveugles, ont réélu un tel personnage. Le fossoyeur de la France. Nous sommes en colère. Très en colère.
Jean-Yves Pons.