Le mot du Gouverneur : Bonne Année 2023 ?

Chers amis,

Mais oui, beaucoup d’entre vous, en leur for intérieur, balancent pour souhaiter les vœux en ce début d’année 2023.
Les vœux… !

Cette tradition remonte bien loin dans le temps, depuis l’acclamation « Au gui l’An Neuf » jusqu’à nos formulations actuelles de « Bonne Année, bonne santé » ou encore « Tous nos meilleurs vœux » etc… rabâchées à l’envi, sans oublier notre coutume ancienne et moqueuse de notre Poisson d’Avril ; cette dernière étant en tout cas l’une, retenue parmi d’autres, des explications pour cette tradition piscicole :

« Le roi Charles IX décide, par l’Édit de Roussillon en 1564, que l’année débuterait désormais le 1^er janvier, marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Le pape Grégoire XIII étend cette mesure à l’ensemble de la chrétienté avec l’adoption du calendrier grégorien en 1582. » (Wikipedia).

Alors que dire en ce 2 janvier 2023 aux Fontevristes et sympathisants ?

Que dire, alors que depuis quelque temps déjà, de lourds nuages sombres s’étendent et progressent inéluctablement sur notre pays, sur l’Europe, le mode entier et sur la Sainte Eglise, « la seule Internationale qui vaille » (Maurras).

Je commencerai par vous donner une information étonnante sur la mort du Pape Benoît XVI.

Bien sûr, l’annonce en a été faite sur plusieurs chaînes de télévision et de radio comme il se doit, mais la plus intrigante a été celle qui eut lieu le 31 décembre vers 11h00-11h15 sur CNews :

En gros, voici ce qui a été révélé :

« Nous vous annonçons la mort du Pape Louis XVI », sans aucun trouble, ni correction de la part du présentateur. Sa collègue journaliste a bien montré, mais assez discrètement d’ailleurs, sa gène et sa désapprobation. Mais elle n’a fait qu’un léger signe de dénégation de la tête, et l’on pouvait lire sur ses lèvres silencieuses « non, pas Louis XVI ! », mais sans prononcer jamais le nom de Benoît, si bien qu’aucune rectification ne fut apportée à ce moment-là.

Etrange, ce lapsus, et révélateur !

Vous allez me rétorquer : « oh, c’est le numéro XVI qui a motivé ce lapsus »…
Peut-être, mais avouez quand même que l’on a déjà employé ce numéro d’ordre, et pour ce même Pape, dans d’autres événements, sans aucune confusion.

Alors pourquoi maintenant et à sa mort ?

Qu’y avait-il donc dans l’esprit de ce journaliste pour confondre, je dirais « pavloviennement », Benoît, le Pape, et Louis, le Roi… ?

Vous avez raison, c’est sûrement le numéro XVI le déclencheur du lapsus !
Mais encore, il y a beaucoup plus, et sans que ce commentateur s’en rende bien compte.

C’est, je crois, l’importance et la fonction unique de ces personnages, car Benoît XVI restera Pape de la Sainte Eglise pour l’éternité, tout comme Louis XVI à sa mort restera Roi de France pour l’éternité.
La similitude de l’importance de la stature mondiale de ces deux représentants de l’Autel et du Trône est saisissante, et leurs fins finalement très semblables (mais non identique Dieu merci)…

Finalement, Benoît et Louis, 16ème du nom tous deux, sont-ils si éloignés l’un de l’autre ?
Regardez bien, et comparons :

. En 2013, Benoît a (été) démissionné volontairement de sa fonction de Pape en exercice, pour une fonction dite de « Pape Emérite » et pour cause de santé chancelante. Il va de soi que lui-même et tous les médecins du Vatican se sont trompé sur son cas.
En 1791, Louis a été démissionné de sa fonction de Roi Très Chrétien de Droit divin en exercice, pour une fonction de Roi Constitutionnel, un « Roi Emérite » en quelque sorte, « conservé dans le formol » mais remplacé par l’Assemblé Nationale.

. A tous deux, les mains sont liées, spirituellement pour Benoît juste avant le conclave, physiquement pour Louis juste avant l’échafaud.
Le Pape Emérite comme le Roi Constitutionnel n’ont plus aucun pouvoir.

. A tous deux la tête est coupée, spirituellement pour Benoît, physiquement pour Louis.
Que supprime-t-on quand on coupe une tête ?
Les cordes vocales !
Deux voix s’éteignent.

Il faudrait peut-être réfléchir sur cette mort de Benoît XVI… et nous avons l’Histoire pour interpréter le lapsus du 31 décembre 2022 :

A la mort de Louis, encore empêcheur de tourner en rond à l’époque, le rempart temporel cède brusquement et la catastrophe se répand en un flot de sang.
Qu’arrivera-t-il après la mort de Benoît ?

Celui-ci était encore présent, silencieux, reclus, mais présent.
Rien que par cette présence de catalyseur, il était encore l’empêcheur de tourner en rond.
Mais après sa mort, le rempart spirituel ne cédera-t-il pas ?

Et là, subitement, il me vient à l’esprit la deuxième lettre de saint Paul aux Thessaloniciens, en particulier les versets 6 et 7 (mis en gras) qui évoquent   » le Katechon « , en grec, celui qui retient, celui qui est un barrage :

« Que personne ne vous séduise d’aucune manière, car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu.
Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j’étais chez vous ?
Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps. Car le mystère d’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui QUI LE RETIENT ENCORE ait disparu »

Alors en ce début 2023, je ne vous souhaiterai pas « Bonne Année », car il ne faut pas se voiler la face ni utiliser une méthode Coué bêtasse, élimée et menteuse !

Non, je ne vous souhaite qu’une « année sereine », c’est-à-dire calme et tranquille pour vous et vos familles, exempte temporellement (Louis), et spirituellement (Benoît), d’agitation et de trouble sous la protection du Christ, Roi de France exilé, de Madame Marie et du saint Archange Michel.

Chouandecoeur