15 juin 923 : Mort de Robert Ier
Aux origines de la Troisième Dynastie Royale
Chacun connaît la Troisième dynastie de rois de France : les Capétiens. On oublie cependant que cette appellation de « capétiens » désigne uniquement Hugues Capet et sa descendance. Les membres plus anciens de cette famille sont appelés les Robertiens. On oublie aussi que Hugues Capet ne fut pas le premier roi de cette famille, mais qu’il y en eut deux avant lui : son grand-oncle Eudes, qui a régné de 888 à 898, et son grand-père Robert Ier. Ces deux rois étaient les fils de Robert le Fort, noble franc (fils du comte Robert de Wormsgau) très influent, qui obtint différents comtés et le titre de marquis de Neustrie. Robert le Fort mourut héroïquement, tué par les Normands à la bataille de Brissarthe (866).
Eudes, le fils aîné de Robert le Fort, fut d’abord comte de Paris avant de devenir marquis de Neustrie. A la mort de Charles le Gros, empereur d’Occident et régent de France, en 888, qui appartenait à la branche « germanique » des Carolingiens, les grands du royaume devaient élire un roi. Le prince carolingien Charles, dernier fils de Louis II le Bègue, était trop jeune : il n’avait que huit ans. Plutôt que de choisir un prince carolingien dans une autre branche, les grands choisirent un roi dans une autre famille : c’est ainsi que le robertien Eudes devint roi de France. Il passa son règne à lutter contre les Normands et à essayer d’asseoir son pouvoir dans tout le royaume. Les grands nobles se lassèrent de lui et son pouvoir fut contesté, notamment au profit du jeune prince Charles. Par compromis, Eudes, qui n’avait pas de fils, accepta de reconnaître ce prince comme son successeur. C’est ainsi qu’à la mort du roi en 898, le jeune carolingien devint le roi Charles III le Simple. Le frère du roi Eudes Le deuxième fils de Robert le Fort, prénommé Robert comme son père, est né vers 860. Quand son frère Eudes devint roi en 888, il lui succéda comme marquis de Neustrie et sans doute aussi comme comte de Paris, d’Orléans, de Tours, d’Anjou, de Blois, et à d’autres titres. On sait qu’il épousa une carolingienne, Béatrix de Vermandois, dont il eut un fils, Hugues. Il semble qu’il fut marié auparavant à une femme dont le nom ne nous est pas parvenu et qui lui donna deux filles : Adèle, qui épousa Herbert II de Vermandois, et Emma qui épousa Raoul, duc de Bourgogne (vraisemblablement un carolingien, descendant du comte Jérôme, fils de Charles Martel). A la mort de son frère, Robert reconnaît Charles III comme roi et le roi reconnaît les titres donnés par Eudes à son frère. Robert et ses alliés le duc de Bourgogne et le comte de Poitou infligèrent en 910 une défaite cuisante à l’armée de Rollon, chef des Normands. Robert participa avec le roi aux négociations qui aboutirent au traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911 et qui mettait fin aux guerres contre les Normands en donnant à Rollon en fief un territoire qui allait devenir la Normandie. Peu de temps après, en 912, Rollon se convertit au catholicisme et fut baptisé en la cathédrale de Rouen. Il eut pour parrain notre marquis Robert et pris le nom de son parrain : Robert (Robert Ier de Normandie).
Le court règne du roi Robert Ier Le marquis de Neustrie Robert fut dévoué à Charles le Simple et fut l’homme fort de son règne jusqu’en 920, date à laquelle Haganon, le favori du roi, commença à exercer une trop grande influence sur Charles III. En 922, le roi retira à sa tante Rothilde le monastère de Chelles pour le donner à Haganon. Or, la fille de Rothilde était l’épouse d’Hugues, le fils de Robert. Ce dernier prit ombrage de cet affront et se révolta contre le roi, appuyé par son fils Hugues et son gendre Raoul de Bourgogne. Charles III dut fuir en Lorraine et Robert fut élu roi le 22 juin 922. L’année suivante, Charles III tenta de récupérer sa couronne. Mais, alors que son armée était victorieuse, Robert Ier mourut au combat, le 15 juin 923. Charles III, défait, dut à nouveau fuir en Lorraine.
Ce ne fut pas le fils de Robert qui lui succéda, mais son gendre Raoul, qui fut élu le 13 juillet 923 et qui régna jusqu’à sa mort en 936, après quoi les Carolingiens furent restaurés (936-987) sous la tutelle des Robertiens. Enfin, en 987, Hugues Capet, le petit-fils de RoI
Merci de son envoi à Marie-Agnés Lacour . CJA (H*) Déléguée de la Charte en Anjou et en Touraine
merci Alain . je trouvais que c’était un sujet intéressant et sort peu enseigné
As tu l’origine de ce texte?
Bonjour à tous,
Robert Ier a été tué à Soissons lors d’une bataille contre Charles III le Simple et les carolingiens.
Certains historiens et rapporteurs de l’époque disent que c’est le roi Charles le Simple lui-même qui l’a tué.
C’est le seul et unique roi des Francs (mais aussi de France) mort à la guerre.
Chouandecoeur
On dit que Robert Premier aurait envoyé le premier contingent de Chavleiers aux Croisades.
Bientôt, lanniversire de la Triple Donation de sainte Jeanne d’Arc, le 21 juin
https://www.sylmpedia.fr/index.php/La_triple_donation_du_royaume_de_France_:_21_juin_1429
Bonjour à tous,
Je conteste vivement votre commentaire ci-dessus sur l’anniversaire de la Triple Donation au 21 juin.
Cette date du 21 juin, citée SANS SOURCE en 1923 par Théotime de Saint-Just, puis reprise par Louis-Hubert Remy sans aucune réserve, avec rajout supplémentaire du lieu, Saint-Benoît-sur-Loire, de son propre chef, est sans aucun doute erronée.
D’ailleurs, dans son livre « Dossier sur la Triple Donation », Louis Hubert Remy prouve le contraire de ce qu’il veut prouver quant à la véracité de cette date, en se référant solidement au R.P. Antoine Dondaine, médiéviste incontestable, spécialiste des écrits et textes du XVème siècle, pour qui la Triple Donation eut lieu AVANT la levée du siège d’Orléans par Jeanne, donc avant (et même bien avant) le 8 mai 1429.
Malheureusement, Internet étant ce qu’il est, tout le monde copie/colle cette date du 21 juin dans de nombreux articles et commentaires, sans rien connaître de la question, la recopie et la recopie encore, si bien que cette date du 21 juin à Saint-Benoît-sur-Loire est devenue une « Fausse Vérité ».
Chouandecoeur
Je conteste aussi que Robert Ier ait envoyé le premier contingent de chevaliers aux croisades :
. Robert Ier : 860-923,
. 1ère croisade : 1096-1099.
La première croisade eut lieu sous le règne de Philippe Ier, roi de 1060 à 1108.
Chouandecoeur
Cher Chouan de Coeur, VOUS AVEZ RAISON : c’est Robert II le Peiux -et non pas Robert I°, je me suis trompé et je le reconnais ic humblement- qui aurait créé l’Ordre de saint Lazarre.
On raconte qu’au temps du Roi Robert II le Pieux, fils d’Huges Capet, le pape s’était courroucé contre le Roi de France : ce dernier avait répudié son épouse Rozalla d’Ivrée et enlevé la femme de l’un de ses Barons, Berthe de Bourgogne, épouse d’Eudes de Blois !!!
Frappé d’excomunnication, le Roi de France aurait promis de se Croiser et jeté sur le papier la constitution d’un Ordre de Chevalerie sur le modèle de l’Ordre de la Couronne Royale fondé par soin père et dont il aurait donné pour nom ORDRE ROYAL, MILITAIRE, HOSPITALIER ET RELGIEUX DE SAINT LAZARRE DE JERUSALEM, BETHLEME ET NAZARETH, EN DECA ET AUDELA DES MERS : partir aux Croisades assure l’indulgence pléniaire, lorsqu’un Croisé endosse son Blanc-Manteau, il renaît, lavé de ses péchés, d’où le nom d’ORDRE DE SAINT LAZARRE, du nom du Saint ressucité des Mort par S.S. Jésus-Christ.
Si le thème de la Jérusalem Céleste comme symbole du paradis est un lieu commun de l’époque, la Jérusalem Terrestre, vision de Paix, de Justice et d’Union pour toutes les tribus d’Israël, est le symbole du Royaume messianique et de l’Eglise Chrétienne ouverte à tous les peuples.
Mais se sentant mourir, Robert II le Pieux demende à son fils Henri, d’accomplir la promesse Royale ( Epitoma vitæ regis Roberti pii ).
A la mort de son père Robert II le Pieux en 1031, le premier acte Royal d’Henri I° est d’envoyer son fils, Hugues de Vermandois qui est revenu de Terre Sainte et désire y repartir, son frère Manthe et son cousin Laurent de France partir en Terre Sainte.
La veille de son départ, le Roi applica le plat de la lame sur les épaules de son frère, le Prince Laurent qui tête inclinée, en grande dévotion, qui venait de passer la nuit en prière en ses lieux avec son frère et son neveu.
-Par Sainte-Marie, par Saint-Michel et par Saint Georges, par le pouvoir à moi conféré par la Grâce du Très Haut, je vous donne le pouvoir de porter l’épée et d’administrer la justice !
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Pour ce qui est de la Triple Donation, C’EST MOI QUI ATTEND UNE PREUVE DEFINITIVE QUE :
1. Ce ne fut pas à Saint Benoit sur Loire.
2. Que ce ne fut pas le 21 juin.
En général, on s’en remet au Père J.B. Ayroles pour la relatation de la Triple Donation le 21 juin 1429 à Saint Benoit sur Loire, à 16 heures : dans LA VRAIE JEHANNE D’ARC, 6 volumes, au tome I : LA PUCELLE DEVANT L’EGLISE DE SON TEMPS, Paris, Gaume1890, p. 59. le Père Ayroles en a fait un condensé, sous le titre : JEHANNE D’ARC SUR LES AUTELS OU LA REGENERATION DE LA FRANCE.
Puis, si vous avez la preuve que le Père Ayroles s’est trompé au sujet de la Triple Donation, nous en attendons cette ou ces preuves. Le R.P. Ayroles, S.J., fut l’âme de la cause de la béatification de Sainte Jeanne d’Arc et en inspira largement les travaux.
Tous les écrits du R.P. Ayroles sont disponibles aux Editions Saints Remy
Une humble tribune sur sainte Jeanne d’Arc
Bien à vous, François-Xavier, et à bientôt.
ChèreTsarina 24, nous serions interessés de mieux connaître la vie de Robert I° : je me joins humblement à la demande d’Alain Texier.
Des nouvelles de la Triple Donation : un Gaston du Fresne de beaucorps dans son HISTOIRE DE CHARLES VII
https://books.google.it/books/about/Histoire_de_Charles_VII.html?id=XR57j9KhQPwC&redir_esc=y
semble donner précisément la date du 21 juin 1429 pour ce qui dmeure le plus grand évènement de l’Histoire de France.