Prière pour renouveler le Vœu de Louis XIII :

Prière pour renouveler le Vœu de Louis XIII :

Nous avons publié (cf. > http://leblogdumesnil.unblog.fr/2011/08/12/la-procession-du-voeu-de-louis-xiii-comme-il-convient-quelle-soit-celebree-le-15-aout/ les prières liturgiques traditionnellement prescrites pour la procession du 15 août en accomplissement du Vœu de Sa Majesté le Roi Louis XIII.
Lors de la procession du Vœu de ce dernier 15 août, à la chapelle Notre-Dame de la Rose de Montélimar si chère à notre cœur, Monsieur l’Abbé, à la station, a en outre lu un texte de prière qui a retenu toute notre attention – et qui a d’ailleurs été très apprécié de tous les fidèles présents – dont il a publié le texte dans le bulletin paroissial. Il nous a dit qu’il tenait cette prière de l’un de ses confrères, lequel l’avait découvert il y a plusieurs années dans un manuel de dévotion.
Nous pensons que ce texte, d’une grande actualité, complète très heureusement les prières liturgiques de la Procession du Vœu de Louis XIII, et nous remercions vivement Monsieur l’Abbé de nous avoir autorisé à le publier dans ces pages.

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2018/08/22/priere-pour-renouveler-le-voeu-de-louis-xiii/

2 thoughts on “Prière pour renouveler le Vœu de Louis XIII :

  1. Hervé J. VOLTO

    Le saviez-vous ? le 5 aout, fete de la Saint Louis était la fête natioanle avant le 14 juillet. Puis le Voeux de Louis XIII fit que le 15 devint f2te nationale à la place du 25 aout. A partir de Louis XIII, tous les Rois de France porendront cependan le nom de Saint Louis IX.

    Et le 15 août, la grande fête Mariale Française, est l’héritière du vœu de Louis XIII. Car si le 15 août est une fête importante pour les Catholiques de France, la Monarchie Française y est pour beaucoup. Roi très chrétien, Louis XIII, en remerciement d’un miracle accordé par le Ciel, fit de la fille aînée de l’Église une nation consacrée à la mère du Christ, la Vierge Marie. Cette décision est encore visible dans la culture et les traditions de notre pays.

    En août 1636, la France est en guerre avec l’Espagne et l’Angleterre. la première soutint les Catholiques et la seconde les Protestants, qui se livrent une guerre sans merci, les protestants ayant violé l’Edit de Nantes à la mortd du Bon Roi Henri IV qui leur avait été pourtant favorable. Après une série de revers Français, l’ennemi menace Pontoise et Paris. Le Roi Louis XIII, qui n’a pas d’héritier, décrète alors la levée du ban et de l’arrière-ban et prend la tête de l’armée. Implorant la Vierge, il fait aussi placer une lampe perpétuelle devant l’autel de Notre-Dame de Paris. La situation militaire se redresse et pour remercier la Mère de Dieu de sa protection, le Roi de France décide, en décembre 1637, de lui consacrer sa personne, son État, sa couronne et ses sujets. Par lettres patentes, signées le 10 février 1638 à Saint-Germain-en-Laye, il ordonne que chaque année, lors de la fête de l’Assomption, des processions solennelles soient organisées dans toutes les paroisses du royaume en l’honneur de la Sainte Vierge, patronne principale de la France. La consécration religieuse a lieu le 15 août de la même année, en l’église du couvent des Minimes d’Abbeville. Le Roi prévoit, en outre, de reconstruire le maître-autel de la cathédrale de Paris, auprès duquel sera placé un groupe statuaire le représentant agenouillé, offrant sa couronne à la Vierge représentée en pietà. Ce groupe ne sera réalisé qu’à la fin du règne de Louis XIV, qui y ajoutera sa propre effigie.

    Depuis son mariage avec Louis XIII en 1615, la Reine Anne d’Autriche avait fait quatre fausses couches et multiplié vainement les pèlerinages et dons aux sanctuaires pour avoir un fils. Les relations entre les époux étaient mauvaises. La Reine, par ailleurs hostile à la politique de Richelieu, avait été récemment convaincue d’avoir trahi la France en renseignant ses frères, le roi d’Espagne Philippe IV et le cardinal-infant Ferdinand d’Autriche. Louis avait pardonné, mais Anne pouvait craindre d’être répudiée. Or, le 27 octobre 1637, le frère Fiacre, religieux augustin desservant de la basilique Notre-Dame des Victoires, à Paris, a une apparition mariale. La Sainte Vierge lui montre un enfant qu’elle présente comme « le Dauphin que Dieu veut donner à la France » et demande que la Reine fasse dire trois neuvaines, l’une à Notre-Dame des Grâces à Cotignac, en Provence, les deux autres à Notre-Dame de Paris et à Notre-Dame des Victoires. Le jour où s’achève la dernière neuvaine, 5 décembre 1637, Louis XIII, se rendant à Saint-Maur, s’arrête au monastère de la Visitation Sainte-Marie, rue Saint-Antoine, à Paris, où Louise-Angélique de La Fayette, jeune femme dont il avait été éperdument amoureux dans sa juenesse, fait son noviciat. La nouvelle religieuse l’incite à se réconcilier avec la Reine. Or, lorsque le Roi veut reprendre sa route, un violent orage l’en empêche, le contraignant à passer la nuit au Louvre, où se trouve Anne d’Autriche. Celle-ci saute dessus à son mari. Neuf mois plus tard, le 5 septembre 1638, la Reine met au monde un fils, baptisé Louis Dieudonné : le futur Louis XIV. Le couple Royal, comme ses sujets, attribue cette naissance à la protection Divine.

    Louis XIII, pour remercier la Mère de Dieu, ordonne la construction d’une église à Paris : N.D. des Victoires.

    Par sa décision, Louis XIII accomplit la citation presque prophétique du pape Urbain II prononcée au XIIe siècle : « Regnum Galliae, regnum Mariae » (« Le Royaume de France est le Royaume de Marie »). Une phrase constamment reprise lors des nombreuses apparitions mariales survenues dans notre pays, à Notre-Dame du Laus, de La Salette, de Lourdes, de la rue du Bac, de Pontmain ou encore à l’Île-Bouchard.

    Le Roi-Soleil lui-même se rendra en action de grâce à Cotignac, en 1660. Par la suite, Louis XV et Louis XVI (en 1790) renouvelleront aussi le vœu de Louis XIII.

    Le vœu de Louis fut renouvelé par Louis XV en 1738, le fait étendre par le Pacte des Familles de 1761 à tous es Bourbons de France, d’Espagne, de Naples et de Parme : l’Espagne est ainsi consacrée à la Madonne del Pilar, le Royaume de Naples à la Madonne del Carmine (prononcert carminé) et le Duché souverain de Parme et Plaisance est consacrée à la Madonne de la Steccata (Madonne de la Palissade). Mais le Voeux de Louis XIII est aboli en France le 14 août 1792 par l’Assemblée législative, lors de la Révolution dite Française. Remis en vigueur en août 1814 par Louis XVIII sous la Restauration, il est définitivement supprimé en août 1831 par le Roi des Français, Louis-Philippe Ier -et deernier- d’Orléans.

    L’Église Catholique a réintroduit, dans les années 1980, à l’initiative du cardinal Lustiger, la célébration du vœu de Louis XIII en France. Cette décision renforce ainsi le culte marial pratiqué le jour de l’Assomption, proclamée comme dogme en 1950 par le pape Pie XII.

    Regnum Galliae, regnum Mariae !

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  2. Hervé J. VOLTO

    L’Édit de Saint-Germain-en-Laye du 10 février 1638, ou Vœu de Louis XIII

    Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre.

    À tous ceux qui ces présentes lettres verront, Salut.

    Dieu qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre état, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté, que d’accidents qui nous pouvaient perdre. Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables au repos de notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.

    La rébellion de l’hérésie ayant aussi formé un parti dans l’État, qui n’avait d’autre but que de partager notre autorité, il s’est servi de nous pour en abattre l’orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.

    Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu’à la vue de toute l’Europe, contre l’espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs états dont ils avaient été dépouillés.
    Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins pour faire voir à toutes les nations que, comme sa providence a fondé cet État, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.

    Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce fils par sa mère élevée jusqu’à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte-Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.
    À ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et de défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre du fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de la cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne dans ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix, et où nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

    Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite église à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s’observe aux processions générales les plus solennelles ; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.

    Exhortons pareillement tous les archevêques et évêques de notre royaume et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse ; entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines et les principaux officiers de la ville y soient présents ; et d’autant qu’il y a plusieurs épiscopales qui ne sont pas dédiées à la Vierge, nous exhortons les dits archevêques et évêques en ce cas de lui dédier la principale chapelle des dites églises pour y être fait la dite cérémonie et d’y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d’admonester tous nos peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection afin que sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu’il jouisse largement d’une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement à la dernière fin pour laquelle nous avons été créés ; car tel est notre bon plaisir.

    Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingt-huit.

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