Pour un chrétien, visiter le Saint-Sépulcre, église hiérosolymitaine construite sur le lieu de la mort et de la résurrection du Christ, est une grâce immense. Ceux qui ne peuvent s’y rendre pourraient bien visiter cette petite église berrichonne et vénérer ses reliques.
Un sépulcre vide. À Jérusalem, voilà ce que les pèlerins viennent vénérer dans une basilique que les Grecs, davantage tournées vers l’espérance, nomment l’Anastasis ou « résurrection ». Car le tombeau vide est bien le signe que le Christ, crucifié sur le Golgotha abrité aujourd’hui sous le même toit, enseveli ici, a vaincu la mort. Cette expérience, qui met la foi à l’épreuve, tout le monde ne peut pas la vivre en Terre sainte.
Alors, pourquoi ne pas aller au cœur du Berry, à Neuvy, qui a accolé à son toponyme « Saint-Sépulchre » ? Dans ce bourg, l’église Saint-Étienne reproduit en effet l’architecture de la basilique hiérosolymitaine. Le médiévaux, trouvant cet édifice si beau, ou « pulcher » en latin, firent même un joli jeu de mot dans le nom de cette ville de l’Indre. Il faut dire que la rotonde qui prolonge la nef, comme dans la Ville sainte, est une prouesse. Les Amis de la basilique précisent que la réplique n’est pas parfaite : les dimensions sont moindres et les colonnes sont au nombre de 11 contre 14 pour le modèle levantin. 11, comme les apôtres qui supportent l’Église après la traîtrise de Judas.