Chacun son tour
Il était impossible que la révolution de 1789 ne fit une impression vive sur les enfants: aussi les vit-on s’attrouper dans toutes les rues avec des tambours, des sabres de bois très aigus, des piques armées de lances de fer-blanc.
L’assemblée des représentants se vit forcée de leur défendre ces jeux militaires; ils avaient causé des accidents; tous voulaient être officiers et se disputaient les grades
les armes à la main. On en sépara deux qui se battaient à outrance, et dont le sang coulait déjà: on leur demande le sujet de la querelle:
« Parbleu ! dit l’un, il y a plus d’une heure que c’est mon tour d’être colonel. »
Hilaire Le Gai, Paris, 1851.
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