Préface:En 1991, Jean Raspail publie SIRE (Editions de Fallois), un roman de pure politique fiction dans lequel un jeune prince inconnu du grand public, Pharamond de Bourbon, est sacré à Reims le 3 Février 1999 dans le plus grand secret, ce après avoir échappé aux intrigues des services secrets de la République voulant lui barrer la route de Reims, voyant en sa geste royale un complot aux dimensions internationales, avec agents du Vatican pour couronner le tout.
Son oeuvre romanesque ne cherche point à nous convaincre de la nécessité d’une Restauration, il n’écrit pas pour tel ou tel prétendant. S’il est vrai que son livre illustre le principe royal et la notion du sacré dans le pouvoir, c’est de la façon la plus élevée, pour ne pas dire immatérielle, qu’il a de servir la France. On y trouve un coté « chevaliers de la Table Ronde » et « conquête du Graal » transposé à notre époque. C’est une chevauchée spirituelle, une sorte de thriller épique, catholique et royal. Elle se situe dans l’attente du roi: l’intérêt pour la royauté augmente à mesure que la République éloigne la France du Bien Commun. Le royalisme est le principe favorable au retour du roi sur le trône et de la politique qu’il mènera quand il règnera.
Comment présenter le royalisme à vos amis? Il y a trois manières de présenter le royalisme à votre entourage: la manière politique, la manière people (prononcer pipole) et la manière spirituelle.
I. LE ROYALISME POLITIQUE. Pour l’école maurrassienne, le royalisme est un nationalisme Français et Catholique: mourir pour la patrie, c’est mourir pour le salut de la société Française déstabilisée par l’idéologie révolutionnaire d’origine protestanto- judéo-maçonnique. On croyait le royalisme Français disparu depuis l’échec et la condamnation de Charles Maurras en 1945. En outre, les enjeux politiques de l’après-guerre (affrontement est-ouest, décolonisation, revendications sociales et culturelles. Mai 68, etc…) semblaient avoir relégué aux oubliettes de l’Histoire le débat entre les mérites comparés du royalisme et du républicanisme. Jusqu’à la chute du mur de Berlin -en plein évènement du Bicentenaire!- la seule question était de savoir s’il valait mieux avoir tort avec J.P. Sartre que raison avec R. Aron. Mais la chute du communisme. et plus généralement des idéologies de gauche, ont libéré un espace idéologique permettant de reposer, en France, la question des institutions: république ou monarchie? Pour les maurrassiens, la monarchie a cela de bien qu’elle apporte la continuité dans la conduite des affaires, l’unité nationale et l’arbitrage suprême et souverain. D’où le partit ALLIANCE ROYALE pour porter la question du roi dans le débat politique
II. LE ROYALISME PEOPLE. Les Legitimistes, pour qui le royalisme est tout d’abord une attitude culturelle catholique -celle de la Tradition- ont raison: à l’heure où « l’intégrisme islamiste » brûle les banlieues et brandit la menace terroiste en France, des foules nombreuses se pressent dans les galeries, les salons, les jardins, les parcs des chateaux royaux -Versailles, Chambord, son et lumière!- et au cinéma, dans la décoration, l’édition et la parfumerie, l’étiquette royale fait MONAR-CHIC. on ne compte plus les magazine people et les émisiions télé qui font leur miel du mariage royal ou du baptème princier! A l’époque où. grace à la télé et internet, aux structures qui, dans le politique, évoluent à l’envers du XIX° siècle vers une prépondérence donnée au visage de l’homme (Obama, Sarkosy, Berlusconi, Poutine, Juan-Carlos, Benoit XVI) sur lanonymat des institutions, il n’est pas exclut que les peules en général, et le peuple Français en particulier. ne préfèrent se mirer dans la face d’un monarque héréditaire et sacré plutot que dans celui d’un quelconque VRP de la PIPOLITIQUE.
III. LE ROYALISME SPIRITUEL dit aussi spiritualiste. Il y a en France des royalistes qui ne se reconnaissent ni en la raison des faits de l’Orléanisme ni dans le sentimentalisme historico-mondain des Légitimistes et qui, conscients des droits de Dieu sur la France (« Triple donation « ) s’en remettent à la Providence pour ce qui concerne le choix du roi: c’est pour celà qu’on les appele les Providentialistes. Pour les Providentialistes, dans la lignée des travaux du marquis de La Franquerie l’Ascendance Davidique des rois de France explique le caractère sacré et Divin de la royauté en France et nous donne l’assurance du salut de la France par une future Restauration: celle d’un Grand Monarque. Car il n’y a pas de Mission Divine de la France sans continuité Royale. D’où le culte du Christ-Roi et celui du Sacré-Coeur. Et si c’est Dieu qui choisira le roi, toute querelle dynastique est inutile: PRIONS POUR NOS PRINCES!
L’A’TTENTE DU ROI. La Charte de Fontevrault, créée le 25 août 1988 par le Professeur Alain Texier, a pour devise « Fidélité-Unité Royale »: Fidélité au prince que l’on a choisi de servir (Bourbon, Orléans , Survivantiste, Grand Monarque) et Unité autour du principe royal! Dans l’attente du roi de France qui est Lieutenant du Christ, le Fontevriste peut agir comme si tout dépendait de lui tout en priant comme si tout dépendait de Dieu.
Hervé Volto, Président Honoraire de la Charte de Fontevrault (Pdt de 1991 à 1994), membre du Chapitre Général et délégué officiel pour l’Italie.
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