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Marie : Assomption… Espérance et Royauté
En ce 17 août à Pontmain (53220), 16ème supplique à Dieu pour le retour du roi, et 2ème jour après l’Assomption 2013, ce serait une faute de ne pas évoquer cette grande fête, à la fois religieuse et politique.
Religieuse, de par la volonté du Christ et de l’Église !
Politique, de par la volonté du roi de France !
Marie : Assomption…
… Assumere : prendre, enlever.
Nous venons de fêter l’enlèvement de Marie au Ciel, c’est-à-dire dans l’entier, dans l’intégrité de tout son être, tel que Dieu l’a prévu pour nous tous de toute éternité.
Nous fêtons donc son arrivée au Ciel, et donc sa réception et son établissement définitif.
Nous ne fêtons pas le salut d’une âme séparée provisoirement d’un corps comme lors de la mort ordinaire d’une sainte, nous fêtons la résurrection et la glorification définitive et éternelle d’un être, corps, âme et esprit… le deuxième de toute l’histoire humaine ! Le premier après celui du Dieu fait Homme.
Même Énoch et Elie n’ont pas eu ce privilège. Certes, ils ont été mystérieusement enlevés de la Terre. Certes ils ont disparu aux yeux des hommes, mais ils y reviendront à la fin des temps, où ils seront vus, écoutés, touchés, combattus et mis à mort ; et ils subiront alors la mort de tous les hommes.
En réalité, dans la fête de l’Assomption, la Sainte Église Catholique et Romaine honore trois étapes immédiatement successives de la vie de Notre Dame :
La Dormition de Marie :
Autrement dit sa mort physique !
N’étant pas plus grande que son Fils, Homme Dieu, Marie a accepté la sienne.
En réalité, Notre Dame n’a pas pu rester moins de temps au tombeau que son Fils le Rédempteur, soit au minimum environ 36 heures. Il y a bien eu séparation de son corps et de son âme, définition même de la mort physique. Mais cette mort physique s’est faite pour elle comme elle aurait dû se faire pour tous les hommes avant la chute.
Vous savez que l’Église Catholique relie en plénitude l’Assomption de Marie à son Immaculé Conception, ce que ne reconnaissent pas les Orthodoxes.
Pour eux (voir Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Assomption_de_Marie) :
D’une part, il est contraire à la foi des Pères de postuler la Très Sainte Mère de Dieu comme « préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle » : ce serait en faire une personne à part du genre humain, supprimant toute liberté pour la Vierge Mère de dire « non », faisant perdre de ce fait sa valeur salvatrice à la réponse positive qu’elle fit à l’annonce de l’ange Gabriel (Je suis la servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon ta Parole !).
Cet argument ne tient pas, car il y a un précédent… Marie n’est pas la première immaculée conception… La première c’est Ève ! Or, la perfection originelle d’Ève n’a pas supprimé pour elle, loin de là, toute liberté de dire non à Dieu puisque c’est exactement ce qui est arrivé.
D’autre part et surtout, postuler la Vierge Marie comme préservée du péché originel, c’est-à-dire sauvée par avance, serait la rendre hors d’atteinte de la mort. Toutefois le pape Benoît XVI a rappelé que pour les catholiques la Dormition précédait l’Assomption.
Là, cet argument se tient… En effet, postuler le Christ comme préservé du péché originel, ce qu’Il était, l’a-t-Il rendu hors d’atteinte de la mort ? Non… Il est bien été atteint par la mort ! Mais il y pour le Christ quelque chose de plus : Sa mission de Rédempteur. C’est parce qu’Il accepte volontairement, Lui le Saint, de se charger du péché du monde (originel et actuel) qu’Il subit la mort qui va avec. C’est sa mission de Rédempteur qui lui impose la mort,
Alors, pourquoi donc Marie est-elle, elle-aussi, atteinte par la mort ? La solution de facilité est d’affirmer comme les orthodoxes que Marie n’a pas été préservée du péché originel… et le problème est, sinon apparemment résolu, du moins déplacé. Mais il y a une autre solution beaucoup plus logique : Et si pour Marie aussi il y avait quelque chose de plus ? Et si Marie avait, en plus de sa mission de Mère de Dieu, celle de corédemptrice ? Ne serait-ce pas alors sa mission de corédemptrice qui lui imposerait la mort ?
L’Assomption proprement dite de Marie :
C’est-à-dire son enlèvement, j’oserai dire « sa cueillette » comme celle d’un lis des champs ou d’une rose odorante que l’on enlève du sol pour les porter dans ses bras. C’est exactement ce que fit la Très Sainte et Douce Trinité : le Père pour Sa fille, le Fils pour Sa Mère et le Saint-Esprit pour Son Épouse.
Le Très saint Corps de Marie ne pouvant rester sur Terre, livré à la corruption, Dieu le ressuscite, non pas selon la résurrection de Lazare mais selon celle du Christ Lui-même… définitivement !… pour habiter définitivement au Ciel !
Et Marie est « cueillie » par les anges !
Le Couronnement de Marie au Ciel :
C’est l’apothéose !
Non seulement Marie est couronnée pour toutes ses très hautes vertus, mais surtout et encore comme Fille du Père, comme Mère du Fils, et comme Épouse du Saint-Esprit.
Elle est, de plus, couronnée comme Reine des anges et des saints, et plus généralement Reine du Ciel et de la Terre.
Enfin, elle devient trésorière des grâces divines et reçoit le titre de Médiatrice de toutes grâces.
Et puis… ?
Et puis, elle reçoit dans l’éternité toutes les couronnes qui lui seront attribuées dans la temporalité… !
Marie… Espérance et Royauté
Notre assomption étant notre ultime espérance, c’est l’Assomption de la sainte Vierge qui fait de Marie Notre Dame d’Espérance.
Ce vocable qu’elle reçoit à Pontmain dans le chant de Saint-Brieuc si souvent répété avant, pendant et après l’Apparition : Mère de l’Espérance, rythme absolument tout le cantique.
Dans ce chant de 14 couplets dont les six premiers sont les originaux de Saint-Brieuc, les quatre suivants ont été ajoutés au moment de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et les quatre derniers l’ont été après l’Apparition… et le tout dernier est significatif de l’Espérance en Marie par les français pour la préservation et le salut de l’être de leur pays :
Gardez la Foi chrétienne
Dans l’âme des enfants
Pour que Jésus devienne
Le Roi du peuple Franc.
… Le cantique s’achève sur l’appel au Roi de France… au Vrai Roi !
Nous disions juste avant : « Et puis, elle reçoit dans l’éternité toutes les couronnes qui lui seront attribuées dans la temporalité… ! ». En particulier la couronne de France, officiellement mise sous sa garde par la volonté de notre roi Louis XIII :
« Prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets ».
En 5 mots, toute la France est là… et appartient à Marie !
Et Saint-Joseph ?
La tradition la plus ancienne (ce n’est pas encore un dogme de foi) évoque que Saint-Joseph aurait lui-aussi été enlevé au ciel, en corps, en âme et en esprit. C’est possible et je pense, personnellement, que c’est très vraisemblable. De nombreux vitraux d’église illustrent d’ailleurs cette pieuse tradition.
(Voir : http://vitrail.ndoduc.com/vitraux/htm/assomption_J.htm)
Pour certains, cette tradition peut présenter un intérêt secondaire voire tout simplement une tendance à l’hérésie.
Pourtant je ne crois pas qu’il faille sous-estimer cette éventualité…
Si cela est vrai, alors nous n’avons pas seulement la certitude de la présence d’un troisième corps glorieux au ciel, celui de Joseph époux de Marie, mais aussi et surtout celle de la glorification du premier corps social : la Sainte Famille…
Cela change tout !
Chouandecoeur