Ni la gauche, ni droite, ni extrême droite : Dieu et le roi .
Louis XVIII. lui, n’avait pas hésité à abolir le 8 mai 1814 le divorce institué le 20 septembre 1792.
Nicolas Sarkozy refuse toujours de dire clairement s’il abolira la dénaturation du mariage
Cette prépondérance idéologique s’explique par le fait que le système politique lui-même, qui se prétend arbitral, est en réalité essentiellement de gauche. Ainsi, un « effet de cliquet » entraîne la société française toujours plus vers la gauche, et toutes les tentatives de la droite d’exercer authentiquement le pouvoir sont inéluctablement vouées à l’échec.
http://www.chire.fr/A-179515-la-droite-impossible–essai-sur-le-clivage-droite-gauche-en-france.aspx
Communiqué reçu à une autre adresse:
Le seul engagement qu’a pris Nicolas Sarkozy hier au soir, sur le journal de 20h de France 2, est celui de ne pas remettre en cause la loi Taubira sur le mariage homosexuel. On ne peut que le déplorer. On s’en souviendra.
Pour le reste, c’est avec son grand talent de communication, surtout en comparaison de l’extraordinaire médiocrité, souvent aux confins du grotesque, de François Hollande, qu’il a parlé pour finalement ne faire part que de son intact appétit de pouvoir et ne dévider que des lieux communs.
Il a ainsi affirmé vouloir mener une politique de grand rassemblement sur des idées nouvelles mais il n’en a esquissé strictement aucune.
Au contraire, selon un des positionnements les plus éculés de la vieille droite politicienne sans doctrine autre que celle de la séduction électoraliste, il a répété plusieurs fois que les catégories de droite et de gauche, d’extrême-droite et d’extrême-gauche étaient obsolètes.
Ce discours revenant sans cesse depuis un siècle fut d’une part une constante des fascismes ou autres régimes dictatoriaux et de l’autre des politiciens des droites sans doctrines autres que celles des techniques de la flatterie électoraliste.
On ne peut hélas attendre de Nicolas Sarkozy qu’il attaque vraiment la gauche à sa racine qui n’est pas celle de la justice sociale mais celle de la sécrétion constante des idéologies utopistes et nihilistes de déni de la nature humaine, celle de la culture de mort. On en sait les raisons qui tiennent sans doute à son inculture sur certains plans et aussi à son épanouissement dans les relations « bobos ».
On ne peut à l’évidence attendre de lui qu’il affirme les valeurs à la fois d’enracinement et d’universalité d’une authentique droite de conviction : celle du respect de la vie innocente, celle de l’écologie humaine, celle de la dignité de la personne humaine, de la protection de la famille, des libertés scolaires et professionnelles ; celles enfin d’une France libre et forte dans une Europe redessinée autour de pactes d’alliance pour défendre l’héritage et les valeurs de sa civilisation face aux barbaries totalitaires.
Ceux qui auraient lu le sondage du Figaro de ce samedi sur « ce que les électeurs de droite attendent de Sarkozy » ont eu à l’évidence en main « la feuille de route » de l’ancien chef de l’État et quasiment l’explication de la ligne de ses propos.
On y observe ainsi que le sondage révèle une légère majorité pour ne pas supprimer la loi Taubira sur le mariage dit pour tous. Sarkozy s’aligne.
On y observe les désirs de mesures économiques à l’opposé de celles des socialistes, notamment sur le temps de travail et les retraites. Mais une majorité ne souhaite pas la suppression de l’ISF. On y recueille la forte opposition aux privilèges et abus de la fonction publique. Sauf l’ISF, dont il ne parlera plus, tout cela sera, avec raison d’ailleurs, sur la ligne sans grand changement sur ces points du Sarkozy d’hier et d’aujourd’hui.
On y veut la renégociation des accords de Schengen. Sarkozy n’aura mis que quelques années pour voir la perniciosité de ces accords ! Repentant, il a promis hier de revenir sur sa longue inertie sur la question.
Mais le gag, c’est qu’à Opinion Way, où il est peu probable que dominent les idées de la liberté nationale, on a mis dans ce sondage la proposition aux pays de la zone euro d’un « nouveau traité européen pour aller vers plus de fédéralisme » (sic !). Et comme cela semble bien sonner, les cornichons de sondés se sont prononcés pour à 61 %, contre à 15 %, les autres ne sachant pas.
Ceci est évidemment en parfaite contradiction avec le désir de revenir sur Schengen !
On attend les « idées nouvelles » de Sarkozy pour surmonter cette contradiction.
Pour ce qui est des mesures sur « le durcissement des conditions d’accès à la nationalité française », sur « la suppression de l’aide médicale aux étrangers en situation irrégulière », sur « le rétablissement des peines planchers pour les délinquants multirécidivistes », les approbations sont très fortement majoritaires.
Sans aucun doute, Sarkozy jouera à fond sur cela pour essayer de récupérer de l’électorat Front National.
Mais on observera enfin que les sondeurs d’Opinion Way et du Figaro se sont bien gardés de mettre au sondage des mesures pour le respect de la vie contre la banalisation de l’avortement ou contre l’islamisation de notre pays.
C’est qu’on est là dans l’ordre de tabous que l’on n’ose pas du tout enfreindre à l’UMP et d’ailleurs pas beaucoup, même au Front National.
Or, plus que jamais la France a besoin du retour d’une droite de défense des valeurs de la vie, de la patrie, de la famille, de la sécurité et des libertés, de la solidarité et de la justice sociale et d’une justice idéologiquement indépendante. C’est autour de tout cela, sans exception, que doit s’ordonner le programme de cette droite de conviction.
Bernard Antony.
Institut du pays libre
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