Comme l’expliquait le général de Gaulle, pour faire l’histoire, il faut « l’homme et l’événement », mais le roi Juan Carlos a aussi profité de cette position particulière qui était, comme roi, la sienne : héritier de la dictature, il n’en était pas le dépositaire, et, roi, il devait l’être de toute l’histoire comme de tous les Espagnols, même républicains. Il incarnait à la fois l’État et la nation, avec toutes leurs contradictions et tous leurs désirs et conflits : comme le résumait l’écrivain Marcel Jullian de façon poétique, il n’était pas « l’aile droite ni l’aile gauche, il était l’oiseau », tout simplement…
http://www.nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1484:mon-royalisme-qpolitique-dabordq-et-sentiment&catid=52:2018&Itemid=63
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« Du vieux Chiren l’on verra le Phoenix
Estre premier et dernier des fils
Reluire en France et d’un chacun aimable
Régner long-temps avec tous les honneurs
Qu’auront jamais eu ses prédécesseurs
Dont il rendra la gloire mémorable »
https://louischiren6.wixsite.com/peintreetpoete/le-printemps-du-roi
Difficile de se tromper plus lourdement !
La dictature du général Franco (dictature au sens schmittien et au sens maurrassien du terme) a restauré la monarchie en Espagne.
Juan-Carlos, qui avait, sur les saints Evangiles, prêté serment de fidélité aux institutions et aux principes hérités du Mouvement national, a usé de son autorité absolue de monarque pour transformer en deux années de temps (1975-1977) la monarchie en (prétendue) démocratie : une oligarchie partitocratique « couronnée » par un fonctionnaire-en-chef héréditaire (et corrompu). Juan-Carlos le Parjure, « roi de tous les Espagnols », mais surtout des Loges, serra chaleureusement la main poisseuse de sang du boucher stalinien Santiago Carillo, et présida, avec la bénédiction de l’église de Vatican II, à l’apostasie publique de l’Espagne en ratifiant la Constitution de 1978 : le catholicisme, entretemps supplanté par l’ersatz conciliaire, n’était désormais plus la religion de l’Etat. Acceptant la chose, il faut décidément être maladivement saturé d’hypocrisie pour oser, comme nos modernes con-servateurs, verser des larmes de crocodile sur les conséquences de la chose : décadence accélérée des mœurs, légalisation de l’avortement et autres joyeusetés tras los montes, où la démographie et la pratique religieuse sont en chute libre. Le bilan de Juan-Carlos le Parjure, le voici : sous son « règne« , l’Espagne a rattrapé, en quarante années, et tout d’abord à marche forcée, la France de 1789 dans sa dégringolade plus que bicentenaire.
Que des royalistes français puissent citer en exemple un tel avatar félon d’un Gotha décidément dégénéré dépasse l’entendement.
Le royalisme français se meurt, jeune homme, ne troublez pas son agonie.
Jeanne, au secours !