On relève dans ce registre de l’an II deux actes dans lesquels les plus fervents patriotes d’Ingrandes affichent leurs convictions républicaines en attribuant à leur progéniture des prénoms inspirés. Le premier, daté du 20 prairial an II (8 juin 1794), soit le jour de la fête de l’Être suprême, a valu au fils de Guillaume Robert, perruquier, et de Magdelaine-Françoise Poiphelon, le prénom de « L’Être » ! (vue 30)
Une semaine plus tard, le 27 prairial an II (15 juin 1794), vient la déclaration de naissance de la fille de Perrine Macé, épouse de Renée Épiard, « de présent au service de la république et domicilié du Mont-Glonne ». « Laditte femme Épiard, se refugiant à Saumur et passant en cette commune (Ingrandes)- Maine-et-Loire- , est accouchée du jour d’hier, deux heures du soir, dans un bateau, d’un enfant femelle auquel il a (été) donné le prénom de Bastille ». (vue 31)
Un autre exemple significatif est inscrit parmi les mariages à la date du 3 germinal an II (23 mars 1794). Ce jour-là ont comparu à la maison commune d’Ingrandes les membres d’une famille on ne peut plus patriote : « d’une part le républiquain François Demangeat, régisseur de la fonderie nationalle d’Indret, âgé de trente-quatre ans, natif de la commune du Bonhomme, district de Colmar, département du Haut-Rhin (…), fils du républiquain Jean George Demangeat et de feu Marie Jeanne Flotat (…) ; d’autre part la républiquaine Ursulle Anne Allard, native du Mont-Glonne cy-devant Saint-Florent ( 40410?)
http://www.vendeensetchouans.com/archives/2020/12/26/38725243.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=guerredevendeeet domiciliée de cette commune, âgée d’environ vingt-deux ans, fille du républiquain Jean-François Allard, officier de santé, et de la républiquaine Ursulle Agathe Tourmeau… » (vue 46)