En 1793, la Convention renomme la commune en Mont-Glone, abandonnant le terme Saint-Florent dans une tentative de déchristianisation des toponymes.
Le déterminant complémentaire le Vieil apparait en 1801
Saint-Florent-le-Vieil est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le 15 décembre 2015 une commune déléguée de la commune nouvelle de Mauges-sur-Loire (49410)
Ce changement de toponymie n’est pas neutre ; Saint Florent le vieil est le lieu historique du pardon de Bonchamps
Bonchamps est mortellement blessé dans les combats, et arrive à Saint-Florent mourant. Environ 5 000 prisonniers républicains y sont enfermés dans l’église, conduit à Saint-Florent par Cesbron d’Argonne. Les officiers vendéens conviennent qu’il est impossible de les convoyer plus longtemps et de leur faire franchir le fleuve. La décision est prise de les fusiller, mais les officiers ne se décident pas à donner l’ordre. La foule vendéenne fini par être au courant de la présence des républicains prisonniers. Venant d’apprendre le massacre de 400 Vendéens blessés à l’hôpital de Beaupréau, ils mettent deux canons en joue pour exécuter les républicains en représailles. Bonchamps, mourant, apprend l’exécution prochaine. Son épouse écrit dans ses mémoires:
« La blessure était si grave qu’elle ne laissait aucune espérance. M. de Bonchamps le reconnut à la sombre tristesse qui régnait sur toutes les figures ; il chercha à calmer la douleur de ses officiers ; il demanda ensuite avec instance que les derniers ordres qu’il allait donner fussent exécutés, et aussitôt il prescrivit qu’on donnât la vie aux prisonniers renfermés dans l’abbaye ; puis se tournant vers d’Autichamps, il ajouta : « mon ami, c’est sûrement le dernier ordre que je vous donnerai, laissez-moi l’assurance qu’il sera exécuté ». L’ordre de M. de Bonchamps, donné sur son lit de mort, produisit tout l’effet qu’on devait attendre. »
D’Autichamp se présente au nord de la ville et, s’adressant aux soldats vendéens, lit la lettre de Bonchamps en s’écriant « Grâce aux prisonniers, Bonchamps l’ordonne, Bonchamps mourant le veut. »
« Camarades, vous m’avez obéi jusqu’à ce jour, qui est le dernier de ma vie; en qualité de votre commandant, je vous ordonne de pardonner à mes prisonniers. Si l’ordre d’un chef mourant n’a plus de pouvoir sur vous, je vous en prie, au nom de l’humanité, au nom de Dieu, pour lequel vous combattez ! Camarades, si vous dédaignez mon ordre et ma prière, je vais me faire porter au milieu de mes prisonniers et de vous, et vos premiers coups tomberons sur moi. »
Les prisonniers républicains sont relâchés.
Le 19 octobre, à 3 heures du matin, le premier détachement de hussards du capitaine Hauteville, second de Westermann entre dans Saint-Florent-le-Vieil mais la ville est déserte. Tous les Vendéens sont passés au nord de la Loire. Charles de Bonchamps vient de mourir à la Meilleraie quatre heures plus tôt et son corps est enterré dans le cimetière de Varades.
Rapidement les prisonniers républicains libérés sont retrouvés, Merlin de Thionville écrivit au Comité de salut public :
« D’Elbée est blessé à mort. Bonchamps n’a plus que quelques heures à vivre. Ces lâches ennemis de la Nation ont, à ce qui se dit ici, épargné plus de quatre mille des nôtres qu’ils tenaient prisonniers. Le fait est vrai, car je le tiens de la bouche même de plusieurs d’entre eux. Quelques-uns se laissaient toucher par ce trait d’incroyable hypocrisie. Je les ai péroré, et ils ont bientôt compris qu’ils ne devaient aucune reconnaissance aux Brigands… Des hommes libres acceptant la vie de la main des esclaves ! Ce n’est pas révolutionnaire… N’en parlez pas même à la Convention. Les Brigands n’ont pas le temps d’écrire ou de faire des journaux. Cela s’oubliera comme tant d’autres choses. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Florent-le-Vieil