Alors que la France a célébré le 21 février l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, son épouse Mélinée et leurs camarades de la Résistance, Aleteia vous fait découvrir l’étonnant voyage des statues du Panthéon.
Cachez ces saints que l’on ne saurait voir ! Le mot est facile pour aborder l’étonnant périple des statues de l’église sainte Geneviève devenue depuis le Panthéon. C’est Louis XV qui, en 1764, pose la première pierre de cette nouvelle église dédiée à la sainte patronne des Parisiens qui domine la ville par son emplacement stratégique. Au cœur du centre historique de la cité antique, elle s’établit à deux pas de l’Université et des reliques de la sainte. Devenu Panthéon sous la Révolution, en 1791, l’édifice oscille entre sanctuaire laïc et sanctuaire catholique pendant près d’un siècle. Tour à tour église puis nécropole nationale, sa fonction évolue avec les régimes politiques jusqu’à garder définitivement son rôle de Panthéon en 1885, sous la Troisième République, avec les funérailles de Victor Hugo.
Ces allers-retours incessants pèsent aussi sur le patrimoine que l’édifice abrite. La situation en devient presque cocasse pour les huit statues de marbre qui habillent désormais la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d’Arras. Le Panthéon, hélas, a déjà revêtu sa fonction laïque lorsque ces œuvres, commandées par l’État en 1874 pour l’église Sainte-Geneviève aux grands maîtres de la statuaire du XIXe siècle, sont finalement livrées. Puisque Paris n’a pas voulu les accueillir, saint Jean de Matha, saint Bernard, saint Rémi, saint Grégoire de Tours, saint Eloi, saint Denis, saint Martin, saint Germain et sainte Geneviève ont ainsi trouvé refuge dans la cathédrale du Pas-de-Calais en 1934. C’est ainsi que cette équipe flamboyante, qui demeure propriété de l’État, s’est établie dans les plaines d’Artois. Oserait-on conclure avec la célèbre devise pour lui faire dire pieusement : « Aux grands saints, la patrie reconnaissante » ?
https://fr.aleteia.org/2024/02/23/letonnant-voyage-des-saints-du-pantheon/
Oui, pourquoi aux seuls non-Catholiques ? très bon raisonnement.
Je ne connaissais pas l’histoire ni même l’existence de ces statues, mais l’une d’entre elles me surprend et me fait réagir.
C’est celle de saint Jean de Matha qui, avec saint Félix de Valois, est le fondateur (1198) de « l’Ordre de la Sainte Trinité » ou « Ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs » (le rachat au sens propre) enlevés lors des razzias des musulmans. Ils sont nommés les Trinitaires.
Leur vêtement est paré d’une croix ayant le montant rouge et la transverse bleue, le tout sur fond blanc.
Les trois couleurs bleu, blanc et rouge sont originaires de ce vêtement… Le bleu, le blanc et le rouge sont donc originellement les trois couleurs trinitaires.
le confesseur de Philippe II Auguste, étant trinitaire, lui fera aimer ces trois couleurs, et le roi les prendra lui-même comme emblème. Le roi aidera les Trinitaires à construire un monastère à Paris près d’une chapelle dédiée à saint Mathurin, d’où leur nom de Mathurins.
Dès lors on retrouvera le tricolore partout en France :
. Les trois couleurs seront celles de base des vitraux français dans nos cathédrales,
. Ce seront les trois couleurs des entourages d’enluminures (enluminures des Grandes Chroniques de France, où les trois couleurs forment le cadre de chacune d’elles),
. Ce seront celles du vêtement des gardes-françaises,
. Ce seront celles encore de nombre de nos étendards sous l’Ancien régime (drapeau de Fontenoy par exemple).
C’est cocasse, tous les républicains et autres démocrates (démocrates idéologiques et non démocrates organiques) sont définitivement inconséquents dans leur pensées, dans leur actes et leurs décisions, et non seulement inconséquents mais aussi incohérents : Eux, les forçats du drapeau tricolore, les voleurs de couleurs, ne laissent même pas l’inventeur des trois couleurs au Panthéon…
Se serait faire trop d’honneur à la Très Sainte Trinité !
Chouandecoeur