Le mot du Connétable : Réponse à un gueux…


Bonjour UnGueu,

Ah je suis heureux d’accueillir un gueux, comme ici d’ailleurs nous le sommes tous nous-mêmes !
A la suite de l’article : Les Français sont schizophrènes !
vous avez écrit le commentaire suivant :
“Ça ne va pas : l’article mélange et confond dans «les Français», ceux qui imposent politiques et économie et direction de la société, avec ceux qui n’ont aucun accès aux commandes, peu de moyens d’en comprendre les rouages et pas une thune de côté dès le 15 du mois.”

Je vous réponds par un article plutôt que par un commentaire, qui ne serait peut-être pas lu par quelques uns.

Hélas, ce que vous dites est bien vrai, mais comme je viens de le dire en commentaire de l’article de Jean-Yves Pons sur Mister Macron, tous les Français doivent passer à la caisse pour payer, en tant que corps social et nation, leurs décisions et leur choix depuis 50 ans (et plus, et bien plus). Si vous-même avez toujours voté différemment… la dure loi de la démocratie s’applique, et tant pis pour vous d’y avoir cru (j’en suis vraiment désolé), de l’avoir soutenue peut-être (je ne sais et je ne l’espère pas), et… d’avoir voté, quoi que vous ayez voté.

Je l’ai déjà peut-être dit sur ce blog, mais la répétition à bon escient est toujours recommandable :

La démocratie est une technique sociale et politique, donc concernant la cité en général, qui procède de l’esprit révolutionnaire. Comme toutes les techniques, elle génère une application concrète qui est celle d’un moteur, que l’on peut appeler “moteur révolutionnaire”.

Comme tout moteur résultant de toute science et technologie (qu’elle soit physique ou sociale), il fonctionne grâce à deux paramètres, à deux variables, et si l’une de ces variable est nulle le moteur ne tourne pas :

. Une variable aux bornes,
. Une variable à travers.

J’explique par des exemples connus :

. En électricité, la variable aux bornes est la tension ou différence de potentiel (le plus et le moins). La variable à travers est le courant d’électrons qui circule à travers le moteur électrique et le fait tourner.

. En thermique, la variable aux bornes est la différence de chaleur (l’état chaud et l’état froid, ce dernier souvent atmosphérique). La variable à travers est le flux de détente du chaud au froid qui circule à travers le moteur thermique et le fait tourner (voiture ou locomotive à vapeur).

. En hydraulique, la variable aux bornes est la différence de hauteur (point élevé et point bas). La variable à travers est le courant d’eau qui circule à travers le moteur hydraulique et le fait tourner (moulin ou génératrice des barrages).

Eh bien, en démocratie, le moteur révolutionnaire, suit la même loi de fonctionnement de tous les moteurs, mais dans le domaine social cette fois-ci :

. En démocratie, la variable au bornes est la différence de conception de la société (la gauche et la droite). La variable à travers est le courant d’opinion qui circule à travers la société, se manifestant par le flux des bulletins de vote.

En réalité, la droite est équivalente à l’atmosphère en thermique, ou à la terre en électricité, c’est-à-dire le point de repos, « la normalité » de la vie courante sociale subordonnée à la loi naturelle.

Question 1 :
Comment faire pour  arrêter un moteur ?

Réponse 1 :
Vous ne pouvez pas supprimer la variable aux bornes. Elle existe toujours quoi que l’on fasse : le plus et le moins, le chaud et le froid, le haut et le bas… la seule variable sur laquelle on peut agir est la variable à travers en empêchant le courant de se manifester : résistance de gros calibre en électricité, isolation très épaisse en thermique, vanne en hydraulique et… forte abstention en démocratie.

Oh je sais, je m’attends aux foudres de certains et aux gémonies des autres… Je les accepte et les reçois bien volontiers. Pourtant dans un système électoral où le vote blanc n’est pas considéré comme exprimé, comme représentatif d’un courant d’opinion, l’abstention est le substitut, le seul moyen de « couper le courant », car le vote blanc, compté comme exprimé, est la résistance la seule efficace pour arrêter le moteur révolutionnaire.

Mais il y a encore une condition : c’est que tous participent et que le vote devienne obligatoire…

Pour résumer : vote obligatoire et vote blanc compté comme exprimé !

Il va de soi que la classe politique, toute tendance confondue, n’acceptera jamais le vote blanc compté comme exprimé : Il la ridiculiserait à jamais… !

Question 2 :
Pourquoi, dans le contexte actuel (vote non obligatoire et vote blanc compté comme non exprimé), l’abstention, substitut du vote blanc exprimé, n’a pas bonne presse et même, parmi nos bonnes âmes dites de droite, est considérée, horresco referens, comme un péché effrayant et impardonnable, un péché contre l’Esprit en quelque sorte ?

Réponse 2 :
A cause du compromis nationaliste !

Les bonnes gens de droite n’ont toujours pas compris que le nationalisme est un concept révolutionnaire. La nation déifiée a été conçue par l’esprit révolutionnaire pour… remplacer le roi abhorré.

Mais que toutes ces bonnes gens qui pleurent « le régalien » appellent le roi, celui dont le travail EST « le régalien ». Mais de grâce, de grâce,  abstenez-vous de voter… vous entretenez le fonctionnement de ce moteur que vous contestez en réalité  et dont vous rejetez les conséquences et les miasmes.

Faudra-t-il donc un coup d’État du Ciel pour démanteler tout ça ?
Poser la question c’est y répondre.

Remarque : au sujet de la droite…

En fait, réellement, la droite n’existe pas ontologiquement parlant. J’ai posé la question sur ce blog il y a quelque temps : « La droite existe-t-elle ? »… Les réponses ont été on ne peut plus menues menues, et sans argument convaincant.

Non, la droite n’existe pas en tant que telle. Elle n’existe que par rapport à la gauche et d’abord à ses yeux, car elle est pour la gauche tout ce qui n’est pas elle-même, et de fait, c’est bien l’esprit révolutionnaire, l’esprit de gauche (ces gens se sont regroupés à gauche de l’Assemblée) qui s’est levé et s‘est organisé pour faire la Révolution et prendre le pouvoir, imposant cette Révolution à tous le corps de la cité.

Ensuite, ET SEULEMENT PAR REACTION ET NON PAR IDÉOLOGIE CAR ELLE N’EXISTAIT PAS, le plus grand nombre des gens « non de gauche » qui se sont vu attribuer le vocable et les « idées de droite » (les idées de la réalité de la vie normale), sont malheureusement tombés dans le panneau. Ils ont accepté la dénomination sans voir le changement lui-aussi ontologique de la société qu’elle impliquait et qui s’opérait ainsi, et surtout en le minimisant, en le sous-estimant, pensant qu’ils allaient le maîtriser et le domestiquer… et c’est toujours le cas actuellement… Hélas, hélas, pauvres français qui se croient défendus et protégés par quelque chose qui n’existe pas, par un leurre, par un fantôme.

Ce vocable « la droite » est à proscrire absolument. On doit l’appeler « la réalité » ou « la vérité », et alors on peut reprendre l’ascendant sur toute chose politique et sur la gauche en particulier, parce que la vérité ou la réalité est indépendante de tout parti-pris et de tout parti… Elle est absolue, « ab solutus », c’est-à-dire, par elle-même, indépendante de tout.

Allez, bonne journée quand même !

Chouandecoeur

1 thought on “Le mot du Connétable : Réponse à un gueux…

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