Tenants et aboutissants ( au moins partiels ) des sanglants 14 juilet 1789 et 1790.

Les têtes de Launay et de Flesselles fichés sur des piques. les 14 juillet 1789

     C’est sous la IIIe République, sous l’impulsion du député Benjamin Raspail, que la loi du 6 juillet 1880 consacre le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle. L’unique article de cette loi ne donne aucune précision, la fête nationale du 14 juillet commémorant les deux 14 juillet, la prise de la Bastille de 1789 ainsi que la première Fête de la Fédération de 1790.

    Lors des débats parlementaires sur ce texte de loi pour fixer la date du 14 juillet comme jour de fête nationale, d’autres dates sont évoquées comme le 5 mai (ouverture des États généraux) et le 4 août (abolition des privilèges).

      L’adoption d’un jour de fête nationale marque l’enracinement de la République. La loi est adoptée après la victoire des républicains aux élections législatives de 1876 et la démission du président de la République Mac-Mahon au début de l’année 1879, remplacé par le républicain Jules Grévy. Les républicains contrôlent l’ensemble des institutions du régime.

https://www.vie-publique.fr/questions-reponses/275120-que-celebre-t-le-14-juillet

1 thought on “Tenants et aboutissants ( au moins partiels ) des sanglants 14 juilet 1789 et 1790.

  1. Hervé J. VOLTO

    14 juillet 1790 : Fête de la Fédération au Champ-de-Mars en présence du Roi de France, acclamé par les 100 000 personnes réunies dans un climat d’union nationale

    En 2008, lors de son audition à l’Assemblée nationale dans le cadre de la mission d’information sur les questions mémorielles, Jean Favier, historien, membre de l’Institut, président du Haut comité des célébrations nationales déclara : “Le 14 juillet, qui n’est pas la date de la prise de la Bastille mais celle de la fête de la Fédération et donc de la monarchie constitutionnelle. L’identification du 14 juillet et de la fête nationale républicaine est néanmoins acquise. D’un autre côté, il est notable que deux dates fondamentales de la République ne sont jamais fêtées : les 4 et 21 septembre, dates respectives de la création de la Troisième République et de la fondation de la République. Une date ou une fête deviennent ce que les peuples en font”.

    Ce n’est qu’en 1880 suite à une proposition de loi déposée par le député d’extrême gauche Benjamin Raspail que le Parlement a fixé la date de la fête nationale au 14 juillet mais sans pour autant mentionner l’événement commémoré : « La République adopte le 14 Juillet comme jour de fête nationale annuelle » (article unique), le clivage parlementaire étant alors entre républicains et monarchistes. Pour ces derniers le 14 juillet 1789, “la prise de la Bastille” est jugée comme une journée sanguinaire marquant les prémices de la Terreur. Le malheureux gouverneur est effectivement entré dans l’Histoire et au Ciel après avoir été décapité par un boucher, sa tête porté au bout d’un pic alors qu’il avait livré la forteresse aux forcenés venus libérer les 7 prisonniers victimes de la “monarchie absolue” selon la mythologie révolutionnaire à savoir : 4 faux monnayeurs, 2 aristocrates embastillés à la demande de leur famille, l’un pour des “actes monstrueux” et l’autre pour “démence”, quant au dernier captif, il purgeait sa peine pour avoir tenté d’assassiner Louis XV.

    Un an plus tard, le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération est organisée en présence de Louis XVI et du Président de l’Assemblée nationale assis côte à côte sur des sièges identiques et fleurdelysés. Le diable boiteux Talleyrand célèbre la messe assisté de 300 prêtres. Puis, en premier, La Fayette, au nom des gardes nationales fédérés, prête serment : “Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi…” Après cela, Marie-Antoinette se lève et présente le Dauphin : “Voilà mon fils, il s’unit, ainsi que moi, aux mêmes sentiments”, la foule lui répond spontanément dans un enthousiasme communicatif : “Vive le Roi ! Vive la Reine ! Vive Monsieur le Dauphin !”…

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