Sœur Olive, messagère du Christ-Roi

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Providentialisme
– Article de Monsieur Hervé VOLTO :


Votre serviteur a voulu écrire pour nos amis transalpins. Les Royalistes d’un certain âge se trouveront confirmés dans leur Foi et leur Tradition, les plus jeunes apprendront peut-être quelque chose

Le 21 septembre 1880, Marie-Julie Jahenny, la stigmatisée de la Fraudais à Blain, reçut du ciel ces paroles, au cours d’une extase :

– Te rappelles-tu, dit la Flamme du Saint Esprit, de la jeune âme qui, sous les rayons d’un appel privilégié, doit partir du fond de la Bretagne pour porter à Sa Majesté (le Grand Monarque à venir) les paroles du Très Haut ?

– Je me rappelle, dit Marie Julie.

Cette jeune âme, c’est elle qui sera chargée, quand tu ne seras plus (Marie Julie Jahenny est morte en 1941) de porter à Sa Majesté (le Prétendant caché) les lumières sur ce que veut le Dieu des Armées, le Dieu de paix et de consolation.

Il s’agit de Marie-Catherine Olive Danzé, plus connue sous le nom d’Olive Danzé, religieuse bénédictine du Très Saint Sacrement, née le 27 mars 1906, décédée le 2 mai 1968, dont je vais essayer de résumer l’histoire.

La petite Olive Danzé – en religion sœur Marie du Christ-Roi – est née dans le Finistère, à la Pointe-du-Raz, “ là où se termine la terre et où commence le ciel ”.

Petite, elle le restera toute sa vie. Car par une grace inouïe, elle sera maintenue dans l’état de la petite enfance, celui d’une enfant de cinq ans : sa voix, son regard, ses paroles seront ainsi le reflet visible sur Terre de la pureté de son baptême. Et c’est une toute petite fille – “ ma petite colombe, ma petite fleur de Lys ” – que Jésus a choisie !

Olive, le seul prénom que N.S. Jésus-Christ retient, parce qu’Il fera de la cellule de son cœur son Jardin des Oliviers : le cœur de l’enfant sera pressuré comme l’olive sous le pressoir ; écrasé, anéanti pour qu’en elle, comme en Lui, tout soit consommé !

Destin hors du commun de cette choisie, stigmatisée, pour être la messagère et la commissionaire du Ciel : Jésus lui apparaît au début comme un enfant, puis comme l’Enfant Jésus de Prague mais adulte, avec une couronne, un sceptre fleurdelysé et Son Sacré-Coeur illuminant un globe qu’Il tint dans mains.

 

N.S. J.C. laisse en effet en dépôt une triple invocation :
“Priez le Cœur de Jésus, Christ-Roi, Prince de la Paix et Maître des nations” pour Son Règne, et lui réclame l’élévation d’un sanctuaire consacré à Sa Royauté, en plein Paris. Sœur Olive fait du monastère du Saint-Sacrement, rue Tournefort à Paris, où elle a été reçue, le domaine du Christ-Roi à la demande de Jésus Lui-même.

Un simple rappel !
Sa Sainteté le pape Pie XI donna à l’Église son encyclique Quas Prima, en décembre 1925, pour annoncer l’institution de la Fête du Christ-Roi le dimanche avant la Toussaint. Et c’est le 13 août 1926, huit mois après, que sœur Olive entra au monastère de la Rue Tournefort. Elle y reçoit les grandes révélations du Christ-Roi concernant la reconnaissance de Sa Royauté par toutes les nations, seule condition pour la paix entre les peuples. Il veut être invoqué sous le vocable de Christ-Roi, Prince de la Paix et Maître des nations. Sa Royauté doit compléter la dévotion au Sacré-Coeur, Cœur de l’Amour surmonté de la Croix du Sacrifice, espoir et salut de la France.

Après une grande purification universelle, la France sera lavée de ses souillures et portera au monde entier le règne du Christ-Roi, Prince de la Paix et Maître des nations, car l’œuvre doit s’accomplir par la Fille Aînée de l’Église et le Lieutenant du Sacré-Cœur selon les décrets de la Divine Providence.

Le 6 février 1927, N.S. Jésus-Christ appelle sœur Olive à prier pour l’Action Française et pour la conversion de Charles Maurras, lui confie la souffrance et le retour des adeptes de l’AF excommuniés sous Pie XI et plus tard relevés de cette peine par Pie XII, toutes choses qui arriveront par la suite :

Maintenant, ma petite fille, prie pour la conversion de ceux qui se trouvent encore dans l’Action Française. Il y a de nombreux Catholiques bons, mais il en reste encore plusieurs qui ne me connaissent pas et ne veulent pas croire en moi. Mais je mettrai l’union en eux et ma Paix régnera parmi eux.

N.S. Jésus-Christ fait part à sœur Olive de la prédilection qu’Il porte à l’Irlande pour sa fidélité et la ferveur de sa Foi. C’est d’ailleurs l’Irlande qui, avec la France, se montrera la plus généreuse pour ériger le sanctuaire du Christ-Roi, Prince de la Paix et Maître des Nations, depuis son Président M. de Valéra jusqu’aux fillettes de Dublin qui se cotiseront pour l’œuvre. Sœur Olive y fera deux voyages, accompagné de deux sœurs. Selon le témoignage de sœur Cécile qui l’accompagnait, c’est durant un de ses voyages que sœur Olive rejoindra le Prétendant caché Henri de La Croix ou quelqu’un qu’on croit tel. Les circonstances de cette entrevue sont en tout cas restés cachées aux deux sœurs qui l’accompagnaient. Le mystère demeure entier.

Empereurs, rois, princes, archevêques, évêques, prêtres, religieuses, laïcs fidèles aisés, familles chrétiennes riches et pauvres envoient leurs offrandes pour coopérer à l’achèvement du trône du Christ-Roi des Rois.

Érigé entre 1935 et 1940 rue Tournefort, le sanctuaire voit le Cardinal Dubois être le premier à se pencher sur le projet de la construction de l’église du Christ-Roi, le Cardinal Verdier en poser la première pierre et en bénir les cloches, le Cardinal Suhard en consacrer l’autel, le Cardinal Feltin en consacrer l’édifice en 1956, le 16 juin. Cette œuvre doit couronner l’œuvre du Sacré–Cœur de Montmartre par un aspect complémentaire: la basilique du Christ-Roi est construite face à Montmartre sur le Mont Sainte Geneviève.

S’il y a un un moment privilégié dans la vie de sœur Olive, c’est bien celui de l’audience accordée par Sa Sainteté le Pape Pie XII à elle-même et deux de ses sœurs à Castelgandolfo le 14 novembre 1954.

Puis, aussitôt l’enfer se déchaîne ! Avant même son entrée au couvent, les Mères Supérieures avaient déjà décidé de vendre une partie du monastère pour régler une forte dette due à l’État. N.S. Jésus-Christ dira à sœur Olive de ne vendre ni les bâtiments ni le terrain. Par suite d’intrigues et de rejets, sœur Olive vivra hors de son monastère, dans différents couvents, dont un dans le Var.

Les Affaires Culturelles, soudoyées par les francs-maçons, en décideront la démolition. Le 2 février 1977, jour de la Chandeleur, sous l’épiscopat du Cardinal Marty et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing, l’église du Christ-Roi de la rue Tournefort fut livrée aux démolisseurs ! Comme le Christ fut vendu par Juda au Jardin des Oliviers pour trente deniers, la Royauté du Christ vendue, pour qu’il y soit élevé à la place un ensemble au nom évocateur : Les “ Immeubles du Panthéon ”…

Après cette lâcheté des autorités qui ne sont pas intervenues pour sauver le sanctuaire du Christ-Roi, Prince de la Paix et Maître des Nations “ cela ne nous concerne pas ! ”, le Sacré-Coeur dira à Olive :

– La destruction de mon sanctuaire entraînera celle de Paris ! mon sanctuaire sera rebâti quand la paix sera redonnée au monde. Ce sera le premier ouvrage d’Henri de La Croix après la restauration de son palais.

Le destin tragique du sanctuaire nous signifie clairement qu’à l’imitation de N.S. Jésus-Christ, tout doit descendre au tombeau avant de ressusciter ! Et pour bien marquer ses dires sur la personne de Son Lieutenant Henri V La Croix, Roi à venir, tant et si bien annoncé et mérité par Marie Julie Jahenny, le Sacré-Coeur dit à sœur Olive :

Pour mon oeuvre, je ne veux point de Président. Mais celui qui vient est Noble de Cœur, Noble de famille, Noble d’esprit. C’est lui qui présidera en mon nom nom. Je lui demande de présider mon oeuvre. Cela suffit pour mon oeuvre.

Jésus veut se servir des Rois de France comme Lieutenants actifs pour représenter son règne à Lui. Il veut de cette sorte rétablir la France “ Fille Aînée de l’Église ” et par ses Rois entraîner les nations pour les regrouper dans Son Église, les ramener à l’unité dans la Catholicité de Son Église.

La petite Olive Danzé s’en est retournée mourir à Plogoff, au lieux de sa naissance, dans cette Bretagne qui aura été à la fois son berceau et son tombeau. Mais selon la promesse de N.S. Jésus-Christ, c’est de là que “ tout partira comme un phare lumineux.

Et maintenant, à la suite de sœur Olive :
Prions le Cœur de Jésus, Christ-Roi, Prince de la Paix et Maître des Nations !

Hervé J. VOLTO, Président Honoraire de la Charte de Fontevrault (Président 1991-1994), Chroniqueur et Mémorialiste, membre du Chapitre Général, et Ambassadeur pour l’Italie.

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