——— La France fidèle à son destin d’éducatrice des peuples s’est autorisée par le passé à légiférer sur l’histoire d’autrui dans le but de faire la morale, d’être à l’origine de la morale du monde. Survivance pathétique du projet des coupeurs de têtes qui fondèrent notre démocratie républicaine, caricature dérisoire de la grandeur passée d’une patrie phare. Disons-le sans détours, la France n’est évidemment pas crédible dans ce jeu de dénonciation des génocides des autres. Elle qui s’est fondée en 1789 sur la haine d’elle-même, voudrait inculquer au monde entier la haine de soi comme principe dévolutif à l’efficacité garantie. La République n’a pas de leçons à donner car elle incarne le premier système totalitaire de l’ère moderne. Et il se pourrait même fort bien qu’elle ait servi de modèle aux Turcs aussi. Souvenons-nous que la première loi de la première assemblée élue démocratiquement en France a été la loi de lancement du génocide vendéen. Le 1er août 1793, l’extermination et l’anéantissement des Vendéens (contre-révolutionnaires ou même révolutionnaires) furent votés. La machine infernale des droits de l’Homme se mit en marche pour le bonheur du reste de l’humanité. Ce génocide n’a bien sûr pas été reconnu ni par des lois, ni par des monuments quelconques. Cela remettrait en cause les fondements même de la République. En dehors du chemin de la mémoire du parc du Puy du Fou, il faut lire pour se souvenir. Et le pire réside dans le fait que les lois de 1793, elles mêmes, n’ont pas été abrogées, elles font encore partie du corpus législatif
Le génocide vendéen fut la synthèse par avance de tout le XXème siècle, la répétition générale. En Vendée, tout a été testé : les gaz, les noyades par paquet à Nantes (appelées déportations verticales), les tanneries de peau humaine et l’utilisation de la graisse humaine pour les lampes des émailleurs… Le catalogue des horreurs fut constitué et mis à disposition de tous les humanistes contraints à la violence pour imposer le paradis démocratique
Aujourd’hui même, dans notre pays évolué, dans notre territoire quadrillé d’humanistes, on trouve tout de même une ribambelle de petits profs d’histoire, d’universitaires luisants et de journaleux malins pour déployer leur négationnisme du génocide vendéen avec les mêmes arguments de toujours : minimisation des chiffres, négation de la préméditation et renversement de la culpabilité sur les victimes. Nos profs d’histoire n’ont décidément rien à envier aux nazillons turcs. Reynald Secher, spécialiste de la Vendée, évoque désormais depuis quelques années l’idée d’un mémoricid. C’est ainsi qu’il qualifie la manière que l’on a de perpétuer et de renouveler un crime en le niant
Le cercle vicieux est là. La France ne peut avoir cette mission civilisatrice « droit de l’hommiste » si elle ne reconnaît pas le premier crime des droits de l’Homme. C’est là un dilemme inextricable. Elle s’oblige à avoir la mémoire courte pour voir au loin. Elle est contrainte de s’appuyer sur un génocide pour dénoncer ceux de ses voisins inspirés du sien. Voici le destin absurde et cyclique de notre patrie idéologique.
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http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=monde-genocides-passes-presents-et-futurs–582
Je partage complètement votre article.
Chaque 21 Janvier, ayons une pensèe pour les victimes du génocide Vendéen…
Hervé