La Bible condamne-t-elle la royauté ? et les efforts de ceux qui veulent un roi pour la France sont-ils alors vain ?

La Bible condamne-t-elle la royauté ?

 par Florent .8 février 2014.

Parmi les objections de certains chrétiens à la royauté, on retrouve souvent l’argument du chapitre 8 du livre de Samuel qui semble condamner ce régime politique :                       http://bible.catholique.org/premier-livre-de-samuel/3823-chapitre-8

Qu’en pensez-vous ?

Sans être aucunement spécialiste, voilà quelques arguments que je propose pour répondre à cela.

_Ce passage de l’Ancien testament est en fait fondateur de toute la dynastie des rois d’Israel (avant lui c’était des juges), des rois tous soutenus et bénis par Dieu (David, Salomon,…). Jamais par la suite il n’a été question de remettre en question la royauté.

_Remarquons aussi que ce livre parle spécifiquement du peuple d’Israel. Il semble tout à fait logique à Dieu que les autres nations qu’Israel aient un roi. En fait Dieu parait uniquement peiné qu’Israel, à qui Il réservait sans doute un destin particulier, comme celui d’être directement gouverné par Lui, éprouve le besoin d’avoir un roi, c’est-à-dire un intermédiaire entre Lui et le peuple (puisque pour nous le roi est le lieutenant du Christ). Pour être plus précis : Dieu ne semble d’ailleurs pas condamner en elle-même la demande d’avoir un roi, il condamne la volonté sous-jacente qu’il devine et qui est de se débarrasser de lui (“c’est moi qu’ils rejettent, pour que je ne règne plus sur eux“).

De sorte que pour un chrétien, le fait de voir dans ce passage la possibilité de ne pas être gouverné par un roi revient à mettre la nation à laquelle il appartient sur un plan égal, voire supérieur, à celui de l’Israel de l’époque, ce qui pour le coup apparait très présomptueux.

Car c’est bien là la seule alternative qu’évoque ce texte :                  – ou un peuple est dirigé par son roi,                                             ou il est directement dirigé par Dieu.                                           Il n’est certainement pas question d’envisager une troisième solution, qui serait celle d’une république (athée qui plus est).

Cela veut-il dire que la France est une nation comme une autre puisqu’on ne saurait rien lui souhaiter de meilleur qu’un roi ?

Dieu a souvent été déçu par les hommes, comme lors du Déluge où il a voulu tout reprendre à zéro.

A un moment il a pensé que la Nation qu’il avait élue (donc Israel à l’époque de l’ancienne alliance) pouvait être dirigée directement par Lui. Depuis Il a expérimenté que cela n’est pas possible, quelque soit la Nation avec laquelle il ferait alliance.

Dès lors, il n’attend plus de diriger directement même une nation qui peut avoir une place particulière dans son plan.

Ce règne de Dieu se produira lors du retour en gloire du Christ, qui règnera alors sur toutes les nations du monde.

Jusque là, il nous faut un roi pour la France

http://royalisme.forumactif.org/t574-la-bible-condamne-t-elle-la-royaute#1176

1 thought on “La Bible condamne-t-elle la royauté ? et les efforts de ceux qui veulent un roi pour la France sont-ils alors vain ?

  1. Georges

    Parce que ce serait de Samuel, de l’Ancien Testament, ce serait parole d’évangile. Assurément, des gens sérieux se sont posés la question et se la posent encore: qu’est-ce que la royauté? Et il faut bien admettre que la tradition est loin, souvent, de nous éclairer valablement sur ce qu’elle est fondamentalement. La tentation des juristes, d’Isräël, de Samuel notamment, est d’avoir barre sur ce qui leur échappe et qui vient de la nuit des temps, d’Egypte, de Babylone, comme souvent ils veulent réduire un phénomène bien naturel à des articles de lois et, faute de quoi, ils mettent en garde le peuple par l’annonce de calamités nombreuses à coup sûr! Dans une conception égalitaire de la société, il ne saurait être question de leader. Il suffit de quasiment tirer au sort pour en désigner un et chacun, dans sa susceptibilité chatouilleuse en serait fort aise même si, au bout du compte, tout le monde est mené au précipice. La réalité que nombre d’ animaux, les grégaires, se trouvent guidés par un leader (permanent ou pas, ce peut être une discussion) et qu’ils ne passent pas par les urnes pour le désigner! Ce pourrait être un effet de la chute de la Génèse de ne plus pouvoir bénéficier de ce prodige, de cet instinct sans corruption. Alors, c’est vrai aussi, que si le vote peut être une véritable imperfection quand il ne se révèle pas, par ses fruits, une calamité (Hitler par exemple), il peut n’être pas plus assuré que les hommes par leurs
    passions dévoyées, leur aveuglement, désignent, en leur sein, le roi, celui que la nature, dans son implacable lucidité et vérification aurait désigner. Il faut comprendre aussi que c’est par cette appréhension qu’un Samuel, conscient des dévoiements, à la fin, a pu rejeter la royauté comme solution. L’idéal reste que tout soit en accord: la solution naturelle, la grâce, avec la loi. Il faut bien admettre que la discussion échappe à un processus totalement démocratique et aurait même du mal à être bien prise en compte par un conseil de sages, tant le débat, qui n’est pas encore clos, entre démocratie et royauté (pas aussi incompatibles qu’il peut le paraître à certains esprits chagrins…) a fait rage au, temps, notamment, de la Grèce antique et de ses prolongements houleux à Rome…

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