Votre serviteur a voulu écrire cet article à l’attention de nos amis transalpins. Les Royalistes Français d’un certain âge seront heureux de se voir conforter dans leurs traditions et dans leur Foi. Les plus jeunes apprendront peut être quelque chose...
Le miracle auquel on ne veut plus croire existe à l’état permanent : c’est notre HISTOIRE. Avec les Armes de France, le Christ allait encore accomplir de nouveaux prodiges en faveur des Rois de France :
On lit, en d’aucunes écritures, qu’en ce temps -celui de Clovis, premier Roi barbare Catholique- il y avait un hermite, prudhomme et de Sainte vie, qui habitait en un bois près d’une fontaine, au lieu qui à présent est appelé Joye-en-Val, en la chatellenie de Poissy (78300) près Paris, auquel ermite la dite Clotilde, femme du Roi Clovis, avait grande confiance et pour sa Sainteté le visitait souvent et lui administrait ses nécessités.
En ce temps là, Clovis avait reçut le Baptême et se comportait en Roi Très Chrétien. Clovis n’était rien au début de son règne, simplement l’héritier d’un principicule barbare, vaguement latinisé, qui commandait ces troupes auxiliaires dont Rome garnissait, faute de mieux, les frontières de l’Empire. En convertissant au Catholicisme ce Roi païen de Sang Davidique et Troyen, alors que tous les Rois barbares d’Occident avaient été convertis à l’arianisme, version simplifiée et hérétique du Christianisme, Rome se trouva un formidable allié de revers. A ce moment-là, le nouveau baptisé devint l’élu de Dieu et son peuple, le nouveau Peuple Elu de la Nouvelle Alliance.
Le soir de Noël 496, Clovis s’était fait baptiser, baptême suivi immédiatement de 3 000 guerriers, et qu’après le baptême du premier Roi barbare Catholique et de ses hommes, Saint Rémy avait conclure la nuit de Noël par l’Onction Sacrale du Roi, avec une Huile Sainte venue du Ciel apportée par la colombe du Saint Esprit. Le Baptême du Roi à peine accompli, N.S. Jésus Christ avait fait entendre Sa voix, bénit le Roi Franc et donné à Saint-Rémy la vision prophétique de la vocation Catholique de la France : on peut relire notre article intitulé La Sainte Ampoule https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2017/01/24/herve-volto-cja-la-sainte-ampoule/.
Mais revenons à l’ermite que Sainte Clotilde allait visiter.
Et il advint un jour que le dit ermite étant en oraison, un Ange lui apparut en lui disant qu’il fit raser les armes des croissans que le dit Clovis portait habituellement en son écu -d’aucuns disent que c’étaient des crapauds- et au lieu de ceux-ci -d’Or aux semis de crapeaux de Sinople- qu’il portat un écu dont le champ fut d’Azur, tout semé de fleurs de Lis d’Or, et lui dit que Dieu avait ordonné que les Rois de France portâssent dorénavant de telles armes.
Le dit ermite révela à la femme du Roi Clovis son apparition, laquelle immédiatement fit effacer les dits croissans ou crapeaux, et y fit mettre les dites fleurs de Lys et les porta à Clovis son mari qui, pour lors, était en guerre contre le Roi Audoc, un Saxon qui était venu d’Allemagne avec grande multitude de gens, et avait son siège devant la place de Conflans Sainte Honorine (78700) , à 10 km de Pontoise (95500).
Voici comment les barbares sont vus par Saint-Jérôme :
–Des peuples sans nombre et d’une férocité inouïe ont occupé la Gaule toute entière. Tout ce qui est entre les Alpes et les Pyrénées et entre l’Océan et le Rhin, les barbares l’ont ravagé (…) Dans l’Eglise, plusieurs milliers de personnes ont été massacrées.
Les barbares détruisaient tout devant leur ennemis pour les priver de vivres et les affamer, eux et leurs chevaux. Le terme » vandaliser » ne vient-il pas des barbares Vandales qui saccageaient tout sur leur passage ?
Les Gallos-Romains étaient Catholiques depuis la conversion de l’Empereur Constantin en 313. Mais selon Chateaubriand « Le Génie du Christianisme » , Dieu attendait la Race pure des Francs pour lui donner Sa religion. Et le peuple Franc, devenu Chrétien à la suite de son Roi Clovis, va se poser alors en bouclier de la Gaule ! Les Francs, qui ont leur capitale à Soissons (02200), sont les descendants de Francus, fils de Saint-Jacques le Mineur, Apôtre et Parent de N.S. Jésus-Christ, et de son épouse Hyante, fille d’Anthénor, ultime Roi des Sicambres, descendance devenue paîenne entre Francus et Clovis, soit trois siècles (le temps nécessaire pour faire disparaître tout élément judaïque d’un peuple et d’enraciner une dynastie sur un territoire) : des géants blonds de type germano-scandinaves qui combattent à cheval à l’aide d’une courte lance, un glaive et une hache redoutable à deux tranchants, la francisque. Les villes et les Provinces gauloises tombent alors comme par miracle aux mains de ce nouveau Constantin. La France est née car les populations gallo-romaines, Chrétiennes et encadrées par un épiscopat de grande qualité, ont trouvé un chef. La conversion de Clovis identifie un Roi, un peuple et une religion : elle fait de la Gaulle Franque la France et de la France un Royaume Très Chrétien.
La France est donc la terre des Francs, c’est aussi la nation des Francs. Les Français sont les habitants de la France : un mélange de Francs, grands et blonds, et de Gallo-Romains, petits et rouquins, mais tous également Catholiques.
Après son Baptême, Clovis envoie des ambassadeurs au pape Anastase ( Pontificat du 28 novembre 496 au 19 novembre 498) . Sa couronne Royale est déposée sur le tombeau des Apôtres Saint-Pierre et Saint Paul en signe d’alliance avec l’Eglise. Clovis, premier Roi des Francs converti au Catholicisme, reçoit le tritre de » Fils Aîné de l’Eglise « . Quelle fierté pour (Sainte) Clotilde ! Clovis reçoit même de l’Empereur de Constantinople le titre de « Consul » et de Patrice Romain. On le voit, vêtu de pourpre comme les hauts fonctionnaires romains, distribuant des dons au peuple. Mais c’est avant tout le défenseur de la Foi Catholique : conseillé par (Sainte) Clotilde, il fait abattre les temples des idoles et ordonne la construction d’églises en l’honneur du vrai Dieu. Il le fait parfois avec virulence, comme à Soissons, mais toujours dans l’intérêt de l’Eglise. Et les Gallo-Romains, comme les évêques, soutiennent le nouveau Constantin contre les hérétiques, Wisigoths et Burgondes.
Cette fois-ci, c’était au tour des Saxons de se heurter aux Francs.
La bataille entre les Francs et les saxons s’éternisait. Des pluies torrentielles incessantes empèchaient toute manoeuvre de terrain. Le Roi était couvert de boue et était irascible Pour un rien, il s’emportait. Sur ses entrefaites arrivent (Sainte) Clotilde avec une escorte et du ravitaillement. Les nuages s’écartent. Le moral des troupes Franques se relève : des renforts! du ravitaillement! et le soleil qui sort Providentiellement !
Clovis décide immédiatement de faire une trêve, et de donner un festin en l’honneur de son épouse. Il embrasse sa femme et va prendre un bain. On on mange, on boit, on rit, on chante, on danse, par Jésus-Christ ! la Reine présente à son Royal époux l’écu fleurdelysé peint par l’ermite. Le Roi des Francs, depuis peu Roi Très Chrétien, accepte immédiatement de prendre pour Armes de Frances ces Lys qui figurent également sur un manteau d’Azur au semis de Lys d’Or que (Sainte) Clotilde a confectionné pour lui. Il endosse donc également le manteau Royal et devient aimable avec tout le monde. Les guerriers Francs, autour de la table, se moquent gentiment :
–La Princesse a embrassé le crapaud et il s’est transformé en Prince Charmant !
A noter qu’en italien, Prince Charmant se traduit par Principe Azzurro (prononcer Printchipé Adzuro), ce qui renvoie l’Azur du manteau Royal…
Clovis passe-t-il la nuit avec (Sainte) Clotide ? Quoi qu’il en soit, le lendemain, le moral du Roi est à son zénith, ses hommes pareillement et les saxons essuient une terrible déconfiture. Les Francs, galvanisés par les armes de France, balaient les saxons tellement facilement qu’ils y voient la main du Dieu de Clotilde ! Clovis combat et reçoit victoire : et combien que la bataille avait commencé en ville, elle est toutefois achevée en montagne, en laquelle est à présent la tour de Montjoye. Et de là sera pris premièrement et nommé le cri des Français et les Armes de France, c’est à savoir « Montjoye » à qui depuis sera adjouté « Saint Denis« .
–Montjoie Saint-Denis! Mikaël! Mikaël!
Pourquoi Mikaël ? parce qu’à la bataille de Tolbiac (496) , Clovis vit Saint-Michel Archange accompagné de légions célestes venir combattre aux côtés des Francs et leur faire ramporter la vcitoire. Depuis, Clovis avait décidé de consacrer son Royaume au chef des Armées angéliques. ergtf Le premier à ne plus effectuer la consécration sera le petit Louis XV, à peine agé de 5 ans, à qui le Régent Philippe d’Orléans(1674-1723) -un homosexuel pervers et décadent- avait oublié de lui faire faire cette consécration importantissime. Sans protections contre les assauts de l’enfer, la France sombrera dans la Révolution dite Française sous le règne suivant…
Mais revenons à Clovis : en révérence de la mission des dites fleurs de Lis, celles-ci furent plantées en la vallée, où fut par la suite fondé un monastère de religieux qui fut et est encore appelée l’Abbaye de Joye-en-Val, https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Joyenval chargé de la garde de la Sainte Ampoule pour la mission du Sacre de Reims et des dites fleurs de Lis qui furent envoyées à ce grand Roi Clovis, premier Roi Chrétien.
En l’An 500, Clovis combattra victorieusement Gondebaud sur les bords de l’Ouche, près de Dijon, et les Burgondes deviendront ses vassaux. Sept ans plus tard, il écrase les Wisigoths à Vouill, près de Poitiers, et tue leur Roi. Sous les Armes fleurdelysées, tout lui réussit : il s’empare de Toulouse, Bordeaux, Angoulême. Paris même lui ouvre ses portes et il choisi cette ville comme nouvelle capitale.
A Paris, Clovis et Sainte Clotilde rendent visite à Geneviève, appelée » la Vierge de Nanterre « . C’est cette Sainte femme qui sauva Paris des guerriers d’Atilla, a plus de 70 ans. Elle mène une vie retirée et ne sort que pour se rendre trois fois par jour à l’Eglise et chanter la Messe. Pour le couple Royal, c’est un magnifique exemple de sagesse et de piété.
Le coeur des Francs chante la gloire de leur Roi :
–O Clovis ! Nulle puissance terrestre n’égale ta puissance ; car l’auréole du Chrétien rayonne sur ton front; l’une de tes mains tient le glaive, et ton autre main s’appuie sur la Croix. En quoi apparait évidemment que Dieu notre Père et Sauveur a singulièrement aimé les Rois de France et les a voulu décorer et garnir de singulières grâces et prééminences par-dessus tous autres Rois et Princes terrestres et de faire de ceux-ci les défenseurs de la Sainte Foi et Loi de Jésus-Christ :
- Vision prophétique de Saint-Rémi sur la vocation Catholique de la France, la colombe du Saint-Esprit lui apportant le Saint-Chrême,
- l’Ange donnant à (Sainte) Clotilde l’Ecu céleste fleurdelysée représentant les Armes de France, le pouvoir donné aux Rois Sacrés de guérir les écrouelles,
- le Songe d’Hugues Capet définissant la Lois de Primogéniture Mâle comme mode de successsion au Trône et annonçant le Miracle Capétien,
- la geste miraculeuse de Sainte-Jeanne d’Arc -Apôtre et Martyre de la Royauté Universelle de N.S. Jésus Christ et du caractère Sacré et Divin du Roi de France Son Lieutenant-
- mais aussi l’Ange présent au Couronnement du Bon Roi Henri IV pour montrer par là le Choix de Dieu,
- la Naissance Miraculeuse de Louis XIV,
- le profil de Louis XVI dans la tache de sang du Saint Suaire,
- la vision de la Rue du Bac (Apparition mariale) faisant du Roi de France le Lieutenant du Divin Christ-Roi
- et les prophéties du Grand Monarque qui viendra sauver la France et la Chrétienté en restaurant la Royauté Très Chrétienne après la parenthèse révolutionnaire.. Sur l’authenticité de tous ces faits, on peut voir :
- l’étude que le Marquis de la Franquerie a publiée dans le Bloc Anti-Révolutionnaire n° de janvier-février 1933 sous le titre : Dom Mabillon, défenseur des privilèges miraculeux des Rois de France.
- Jean-Claude Clausel de Coussergues : Du Sacre des Rois de France (1825)
- Abbé de Vertot : Dissertation sur la Sainte Ampoule. (Histoire de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, II, p. 619, 1736).
- Annales Benedict : toutes les études de Dom Mabillon sur ces questions.
- Chanoine Desailly : L’authenticité du grand testament de saint Remy, Dumoulin à Paris.
Et Guillaume de Nangis, dans La chronique de Saint Louis, explique ainsi la signification symbolique des Armes de France :
–Puisque Notre Père Jésus-Christ veut spécialement sur tous autres Royaumes enluminer le Royaume de France de Foi, de Sapience et de Chevalerie, les Rois de France s’accoutumèrent en leurs Armes à porter la fleur de Lys painte par trois feuilles : Foi, Sapience et Chevalerie sont, par la provision et par la grâce de Dieu, plus habondantes dans nostre Royaume qu’en d’autres. Les deux feuilles qui sont des ailes signifient Sapience et Chevalerie qui gardent et défendent la tierce feuille qui est au milieu d’elles, plus longue et plus haute, par laquelle la Foi est entendue et signifiée, car elle est et doit être gouvernée par Sapience et défendue par Chevalerie. Tant comme ces trois grâces de Dieu seront fermement jointes ensemble au Royaume de France, le Royaume sera fort et ferme, et s’il avient, qu’elles soient otées et séparées, le Royaume tombera en désolacion et en destruction (Acta Sanctorurn, 12 octobris, Sanctus Remigius).
Une précision : on écrit Lis quand il s’agit de la plante et Lys quand il s’agit du dessin, dit meuble héraldique…
En héraldique, c’est simple: l’Aigle est un symbôle Impérial, germanique ou russe, le Lys est le symbôle Royal de la France -et de Royaumes ayant eu un Roi Français- et le Lion est le symbôle de petits seigneurs parvenus ne possédant ni de Sang Royal Franc ni de Sang impérial, Nobles d’épée pour la pluspart ou bien princes féodaux se taillant courageusement un Royaume à la force de leur épée : on trouve ici les armes des Rois des Royaumes du Nord de l’Europe. Ha ! j’allais oublier : la Croix est le symbôle d’humbles Chevaliers ayant gagné leur Noblesse aux Croisades -la plus belle des Noblesses !- comme par exemple les Comtes de Savoie, devenus Ducs du même nom, puis Rois de Piémont-Sardeigne et enfin Rois d’Italie. Si les Rois d’Angleterre, descendants du Duc de Normandie Guillaume le Conquérants, firent figurer les Lys sur les armes Royales aux côtés des Léopards, et ce jusqu’à l’époque de Napoléon I°, c’est parce qu’ils étaient d’origine Française…
Le Blason fleurdelysé du Québec rappelle que ce dernier fut à l’origine une province Française !!!
Les fleurs de Lys du blason donné par Dieu à nos Rois ont d’autres significations plus belles encore que l’histoire, et la science héraldique et les révélations nous enseignent : la fleur de lys est avant tout l’emblême de la Très Sainte Vierge Marie. Dans l’Ancien Testament, le IV° Livre d’Esdras montre de même que Dieu a choisi le Lis comme la première des fleurs. Le Lys désigne la pureté, il est d’essence Divine. Fleur représentée symboliquement sous une forme trilobée, le lys figure les vérités de la Trinité Sainte. Il désigne la virginité de Marie lors de l’Annonciation et symbolise également l’immortalité.
Le Lys symbolise également l’abandon à la volonté Divine, à la Providence qui pouroit au besoin de ses élus :
–Voilà pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit ! Ne valez-vous pas plus qu’eux ? Qui d’entre vous d’ailleurs peut, en s’en inquiétant, ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie ? Et du vêtement, pourquoi vous inquiéter ? Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent (Saint-Mathieu, 6:25-28).
Symbole de l’abandon à la volonté de Dieu, on le retrouve dans la main de nombreux Saints. L’Archange Saint-Gabriel est parfois représenté avec un sceptre fleurdelisé. La Sainteté de la Maison Royale de France ressort en son abandon aux volonté Divines parfaitement accomplies par un Saint Dagobert II, un Saint Charles I° ou Saint Charlemagne et un Saint Louis IX, Rois Très Chrétiens qui inspireront le pieux Charles X (ce qui semble être le sens du message de l’apparition de la Rue du Bac en 1830).
Si l’Ascendance Davidique des Rois de France explique le caractère Sacré et Divin de la Royauté Française, on comprendra parfaitement que le Divin Christ-Roi ai voulu donner à la descendance de son petit cousin la Mission Divine de faire de la France la fille Aînée de l’Eglise et l’Educatrice des Peuples. Et à cette Royauté de Droit Divin, il ne manquait plus que le symbôle Divin du Lys comme emblême Royal ! ! !
Pline l’Ancien en son Histoire naturelle chante le Lis : « nulle plante n’est plus féconde » ; depuis Dioscoride, nombreux sont les auteurs et les Pères de l’Église qui la déclarent « plante Royale » et « Reine des fleurs (Un passage du Livre de la Sagfesse 18-24, apprend que la robe talaire du grand prêtre figurait tout l’univers, en latin totus orbis terrarum) ».
Ensuite, avec le développement du culte de la Vierge, s’ajoute la symbolique du » Lys marial » (le Lys de Marie). Le lys est alors présenté comme symbole de Virginité, de Pureté, de Fécondité. … Ces fleurs de Lys mettent en scène l’origine et le caractère Sacré, Divin, céleste de la Monarchie Française.
Chez les Mérovingiens, le Lys est le symbole des Francs Saliens qui étaient originaires de Flandre où l’iris Faux-Acore ou iris des marais (Iris pseudacorus L.), plante hélophyte à fleurs jaunes spectaculaires, pousse en abondance sur les rives de la Lys (Relevons également que le nom de cette fleur est « gele lis » en néerlandais moderne, or la langue néerlandaise et le flamand sont issus du bas-Fancique que parlaient les Francs Saliens), la rivière la plus importante de Flandre après l’Escaut. Le seigneur d’Armentières, une ville où coule la Lys, en fit le motif de son blason. Lors de l’annexion de son fief par le Roi des Francs, celui-ci décida à son tour de l’ajouter à son propre blason. Ainsi serait née la « fleur de Lys », qui n’aurait pas été un Lis mais un iris (La Venise Verte, par Jacques Sigot et J-Pierre Rault, éditions CMD 1997).
Pierre-Barthélemy Gheusi rappelle que la fleur de Lys sous les Mérovingiens serait un embout de javelot : l’Angon des Francs, avec pointe et crochets (voir l’analogie de forme avec ce sceptre fleurdelisé du blason de Trieste – blasonné « Hallebarde » – et qui serait la lance de Saint Serge selon Ottfried Neubecker, Le Grand Livre de l’héraldique).
Les Lys sont appréciés par Charlemagne qui les place en tête du Capitulaire De Villis, règlement des villae regalie, grandes exploitations agricoles Carolingiennes (Pinoteau 2004, p. 105). Dans l’Ancien Testament, le IV° Livre d’Esdras montre de même que Dieu a choisi le Lys comme la première des fleurs : voulant se placer dans la tradition de la Royauté biblique, les Carolingiens font cultiver le Lis qui figure en tête des fleurs devant pousser dans les jardins Royaux (Encyclopædia Universalis, p. 1132).
A la suite des souverains Carolingiens, les premiers Rois Capétiens imitent la robe talaire bleue semée d’astres et de constellations du grand prêtre d’Israël. On sait par Helgaud en sa Vie du Roi Robert que Charles II le Chauve avait un ornement appelé orbis terrarum. Le ciel cosmique a été changé en ciel des élus, ciel spirituel, et le manteau Royal est devenu bleu semé de fleurs de Lys d’or, composition assurée pour l’Ordo de 1200 environ, reflet probable du Sacre de Philippe II Auguste en 1194. Ce changement se serait fait sous l’influence des idées que Bernard de Clairvaux a exprimé dans ses Sermons sur le Cantique des Cantiques, pour qui dans le monde spirituel, les Élus, sont assimilables à des Lys ( Hervé Pinoteau, Thesaurus Index de l’Encyclopædia Universalis, Paris, 1975, t. 2, p. 1132. Hervé Pinoteau, Héraldique Capétienne, Introduction, 1979, p. II. Hervé Pinoteau, Communication à la Société nationale des Antiquaires de France, le 14 mai 1980.) 15,16,17.
Dès les premiers Capétiens directs, le Lys est présent dans la symbolique Royale (Pinoteau 2004, p. 436-438) : Hugues Capet a sur son sceau une couronne de trois Lys; Robert II le Pieux, sur son deuxième sceau en navette, porte une couronne fleurdelisée et tient un fleuron à trois étages; Philippe I° est représenté coiffé d’une couronne à trois Lys avec dans sa main droite un fleuron du genre lotus à trois pétales et un long sceptre à Lys; sous Louis VI le Gros, est frappé un denier dont la Croix est cantonnée de deux Lys sous forme de trois pétales sortant d’un triangle ; Louis VII le Jeune, le Roi Chevalier, fut nommé à sa naissance Florus selon Ordéric Vital dans son Historia Ecclesiastica et son sceau le montre avec trois Lys sur sa couronne.C’est d’ailluers sous le règne de Louis VII que l’Héraldique devient un art et une science codifiés, que l’expression « fleur de Lis » apparait et que les fleurs de Lys d’or sur champ d’azur devinrent l’emblème spécifique des Rois de France.
Philippe II Auguste gagnera la bataille de Bouvines (27 juillet 1214) en rassemblant toute sa Chevalerie au cri de : Montjoie Saint-Denis ! France, en avant ! Mikaël ! Mikaël !…
L’idéal du Chevalier est sensiblement le même que l’idéal proposé au Roi de France : combattre pour le droit et la justice, protéger les clercs, les femmes, les faibles, les pauvres, l’Eglise et le Saint-Royaume de France. Cette Chevalerie Royale est consacrée à la Très Sainte Virege Marie. On ne peut comprendre le recul de la féodalité que par un action Royale continue, héréditaire, qui oppose une Chevalerie dévouée à des soudards à cheval, sipendiés par de tyranniques féodaux brutaux et grégaires les utilisant comme des mercenaires.
C’est parce que les milices parisiennes sauvent le jeune Saint-Louis sur le chemin de son Sacre que ce dernier, une fois Sacré à Reims, autorisera l’île de France adopter les Lys comme blason provincial. Par la suite, Saint-Louis obligera tous les Princes du Sang à porter les Lys sur leur Armes. Charles V ( photo ci-contre) fixera définitivement à trois -disposées en 2 et 1- les fleurs de Lys des armes de France qui auparavant étaient nombreuses et en semis : il prit cette décision en l’honneur et pour représenter les trois personnes de la Sainte Trinité (Cité par Zeller : Les Francs Mérovingiens : Clovis et ses fils, p. 34) . Elles représentent également la Sainte Famille et aussi le triangle symbolique manifesté à la vénérable Philomène de Sainte Colombe : le Christ, Sa Divine Mère et Saint Michel, les trois grands vainqueurs de Lucifer (Anast. II, ép. Il ad Clod. t. VI, Conc. Col. 1282, cité par Bossuet : Politique tirée de l’Ecriture Sainte, t. I, livre VII, p. 529, ed. Delestre; Boulage 1822, et par Zeller : op. cit. p. 38.).
Louis XI concèdera les 3 Lys à la famille Médicis en remerciement des prêts financiers qu’elle lui a accordé: les Médicis les placeront dans une boule qui figure sur leurs Armes. « Nous, Louis, par la Grâce de Dieu, Roi de France ,accordons par la présent acte à Pierre de Médicis et à ses héritiers et à ses successeurs nés et à naître de légitime mariage qu’ il puisse, à présent, dans l’avenir et pour toujours avoir et porter sur leur blason trois fleurs de lys Louis, roi de France, 1465. »http://www.horizons-graphiques.com/heraldique/armoirie/medicis-blason.html
Et c’est en l’honneur de son fils Charles VIII que les florentins prendront le Lys comme symbole de leur ville : d’Argent au Lys florencé de Gueule. La famille Farnese, par une singerie toute italienne, avait décidé de porter leur Armes d’Or aux Lys d’azur. Par un clin d’oeil de la Providence, les Lys d’Or s’uniront aux Lys d’Azur lors du mariage de Philippe de Bourbon, Duc d’Anjou, second petit -fils du Roi Soleil et Roi d’Espagne sous le nom de Philippe V, et d’Elisabteh Farnese : leur fils Charles III portera un Blason en 1 et 4 d’Azur aux 3 Ly d’Or, et en 2 et 3 d’Or aux 3 Lys d’azur ! Tous les actuels Bourbons d’Espagne, de Naples et de Parme en sont leurs descendants actuels. Felippe d’Espagne et Henri du Luxembourg sont les actuels fils des Lys d’Or et des Lys d’Azur régnant encore en Europe !
Pour ce qui concerne la France, en 1956, Jeanne Louise Ramonet ( photo ci-contre) reçut à Kérizinen http://kerizinen.free.fr/historique.htm un message demandant la réactualisation des messages du Sacré-Coeur aux Coeurs-Unis, prophétisant la venue du Grand Monarque futur et le rôle de la Bretagne dans la geste de ce dernier. En l’An 2000, Agnès-Marie reçut des messages prophétisant le Grand Monarque http://coeurs-unis-en-j-m.forumactif.com/t5425-agnes-marie-joie-de-dieu-messages-de-2003-a-2008 , Roi du Sacré-Cœur. L’un de ces messages concerne le Drapeau Royal : il est dit qu’en plus des Lys et des Coeurs Unis, la Croix devra figurer dans les Armes du Roi de France. Le Drapeau sera donc blanc, avec le blason Royal du Grand Monarque au milieu : d’Azur à la Croix d’Argent, cantonné de 12 Lys d’or, 3 par cantons en 2 et 1, les Coeurs-Unis de gueules en abime de la Croix.
Et si les armes Royales du Grand Monarque à venir, quelqu’il soit , ressemblent ainsi à l’emblême de l’Union des Cercles Légitimiste de France, pourquoi pas? l’UCLF a toujours présenté le Royalisme de manière traditionnelle. Or le Royalisme traditionnel, présent dans le Légitimisme, le Survivantisme, le Parmisme et le Providentialisme, existe toujours : c’est lui qui peut encore sauver nos sociétés minées par ces créatures révolutionnaires que sont le socialisme délétère et le libéralisme individualiste dont la forme totalitaire (la technocratie asservie au grand capital) s’impose de plus en plus…
Hervé J. VOLTO, CJA, Président Honoraire de la Charte de Fontevrault (Président 1991-1994), membre du Chapitre Général et Délégué Officiel pour l’Italie
A lire : Marquis de la Franquerie, La Mission Divine de la France (Ed. Sainte Jeanne d’Arc).
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A paraître : Le Testament de Saint Rémy.
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