“Ad Jesum” Le Télégramme de la Supplique de Pontmain .Lettre trimestrielle d’Information n° 17 – 08 Octobre 2019

Ad Jesum

Faisons Politique à Pontmain comme d’autres font Médecine à Lourdes.

© Édité par nos soins

Per Mariam

Chers amis et pauvres Pèlerins du Roi,

FÊTE DE LA BÉATIFICATION DE JEANNE DARC A PONTMAIN (1909)

Nous ne pouvons laisser passer ce 110ème anniversaire de la Béatification de Jeanne d’Arc sans évoquer combien notre héroïne a été fêtée en cette circonstance à Pontmain les 25, 26, et 27 septembre 1909, lors de la bénédiction et de l’érection de sa statue dans le parc de la Maison des Oblats.
Les présents à Pontmain chaque 17 du mois le savent bien, car ils se rendent au pied de la statue pour la prier. N’oublions pas que Jeanne eut avec elle les « Compagnons du Bas-Maine ».

Dans le diocèse de Laval

Parmi les diocèses de France, le diocèse de Laval s’est placé au premier rang des diocèses pour rendre un culte de vénération et d’admiration à la glorieuse héroïne.
Les villes, les bourgs et les villages ont eu leur Triduum ou leurs jours de fête avec cérémonies solennelles, panégyriques éloquents, processions publiques et pieuses, réjouissances populaires et de bon aloi. Lorsque l’année fut écoulée, peu nombreuses étaient les paroisses, qui, sur le sol mayennais, avaient négligé d’acclamer, de fêter, de prier Jeanne la protectrice de la France. Elle qui était si fière de conduire à l’assaut des Tourelles « ses braves Manceaux et Angevins », a été heureuse de voir que les fils de ces intrépides compagnons avaient encore la foi en sa protection pour la délivrance de leur pays.

Et à Pontmain

Il était juste qu’à Pontmain soit fêtée la Bienheureuse et que chez Celle qui, terrible comme une armée rangée en bataille, fit reculer l’ennemi de la France au soir du 17 janvier 1871, soit érigée la statue de la Libératrice qui, inspirée par le glorieux Archange et instruite par les saintes Catherine et Marguerite, bouta l’Anglais en dehors du pays.

Depuis le 18 avril, la France acclamait et fêtait la Bienheureuse Jeanne d’Arc. A ce concert de louanges qui montait de notre pays vers la Bienheureuse, Pontmain devait mêler sa voix. Pontmain dont le nom chante aussi la délivrance de l’invasion ennemie ; Pontmain qui reçut la visite de Celle que Jeanne aimait tant à prier, et qui, dès la guerre de cent

ans, et depuis toujours, fut pour la France « Dame de l’Espérance et de la Victoire » ; Pontmain qui dépendait autrefois de la reine Yolande, grande protectrice de Jeanne d’Arc.
Les fêtes furent illustrées par la présence de plusieurs évêques, en particulier de Mgr Dubois, évêque de Verdun, Mgr Gauthey, évêque de Nevers, Mgr Mélisson, évêque de Blois, et de Mgr Grellier l’évêque de Laval.

Les 3 journées

Le samedi 25 septembre fut la journée des Enfants.

Dans les rues, les guirlandes s’entrecroisaient au-dessus des têtes, les bannières et les drapeaux flottaient à toutes les fenêtres ; les fleurs s’épanouissaient comme par enchantement au milieu de la verdure, encadrant les images de la Bienheureuse.

A 10 heures, départ de la procession, messe avec chants, panégyrique de Jeanne d’Arc.
Tout au fond de la Basilique, l’image de Jeanne, reproduction partielle du tableau de Rome, resplendissait entourée d’une guirlande de verdure semée de lumières électriques. Jeanne est là, dominant tout, tenant d’une main son étendard qui flotte, l’autre main un peu rejetée en arrière, dans un geste d’étonnement et d’admiration, triomphante des victoires d’ici-bas et comme extasiée du seuil du Paradis.

Elle attend les petits qui vont venir.
En effet, sur la route de Fougères, voici que se déroule la plus charmante des processions. Un millier d’enfants tenant des bannières, des fleurs, des palmes, des lauriers, s’avancent en chantant. Leurs fraîches physionomies toutes souriantes, regardent d’un air ravi la statue de la Bienheureuse portée au milieu d‘eux par les Enfants de Marie de Pontmain. Sur le passage de Mgr de Verdun, on entend : « Comme il est bon ! Comme il est aimable ! ». A la Basilique, il célèbre la messe.

L’après-midi, nouvelle procession dans le parc.
L’étendard de Jeanne s’avance, entouré de quatre pages, il est très doux de le regarder, celui qui, si souvent, a réconforté la jeune guerrière et l’a conduite au chemin de la victoire.
Puis Salut du Très Saint Sacrement, et à chacun des enfants est remis un petit souvenir. Maintenant, on va jouer, à la Maison des Chapelains, le drame de Jeanne d’Arc.
A 20 heures, chapelet et salut du Très Saint Sacrement.

Le Dimanche 26, fut la journée de la paroisse de Pontmain. Etaient présents les évêques de Verdun et de Nevers.

A 6 heures, messe célébrée par Mgr de Verdun.
A 8 heures, messe de pèlerinage.
A 10 heures, messe Pontificale dite par Mgr Gauthey, évêque de Nevers, avec le panégyrique de la Bienheureuse Jeanne d’Arc, par M. Bouvet, chapelain.
A 14 heures, départ de l’église paroissiale pour la Basilique : la croix, les enfants, le drapeau, la bannière de Jeanne d’Arc escortée de fillettes en blanc, les hommes, la statue de la Bienheureuse entourée de ses pages, le clergé, les Evêques, les autorités paroissiales et municipales.
Les paroissiens de Pontmain sont venus en foule. Et dans le vallon, le long des rives charmantes de la petite rivière, le refrain cher à la Pucelle ne cesse de retentir ; suave et puissant tout à la fois : Jesus ! Maria !
Après le salut solennel la société de gymnastique de Saint Martin de Vitré exécute différents exercices.

A 18 heures, projections sur la Vie de Jeanne d’Arc où l’on peut l’admirer à Domrémy, à Vaucouleurs, à Orléans, dans sa campagne de la Loire, à Reims, dans sa prison, sur son bûcher.

Le lundi 27 septembre, enfin la grande journée se lève.

Etaient présents : Mgr Guillois, archevêque de Pessinonte (Turquie), Mgr Grellier, évêque de Laval, Mgr Dubois, évêque de Verdun, Mgr Gauthey, évêque de Nevers, Mgr Mélisson, évêque de Blois, Mgr Baudrillart, Recteur de l’Institut Catholique de Paris.

A 7 heures, messe célébrée par Mgr de Nevers.
A 10 heures, messe Pontificale célébrée à la Basilique. Le cortège entre dans celle-ci et la messe solennelle commence. Les cérémonies sont dirigées par M. le chanoine Sauvé, que tous les diocèses envient, aidé de MM. Leguy et Cousin. Dans le chœur plus de cent prêtes sont présents. Le panégyrique est dit par M. l’abbé Aloys Pottier. A 14 heures, procession dans le parc, c’est conformément aux lois de la sainte liturgie, tous revêtus de la chape, mitre en tête et crosse à la main, NN.SS. les évêques s’avancent.
Toute la foule est massée dans le parc, devant
la statue de la Bienheureuse encore voilée. On
la découvre et Mgr de Laval fit avec toute sa
foi, sa piété, toute son éloquence, les leçons de
ce moment. Mgr l’archevêque la bénit ensuite ;
et alors éclate le chant à l’Etendard qui fait
vibrer toutes les âmes, puis salut par les
drapeaux, les clairons et les tambours.
Procession vers la place de la Basilique, où sous
le péristyle, les Evêques entourent le Saint
Sacrement, pendant que les pèlerins chantent
le Credo et Te Deum avec accompagnement du
carillon.
La bénédiction du Seigneur descend, précédant
la bénédiction solennelle de ceux qui en sont
les représentants ici-bas.
A 18 heures, les illuminations commencent, et font scintiller dans la nuit comme un diadème de lumière à la Bienheureuse. Devant la Colonne illuminée, on se rassemble avec NN.SS. les Evêques pour chanter le Salve Regina. Puis c’est la retraite aux flambeaux. Durant le feu d’artifice, la musique joue, les évêques regagnent la Maison des Chapelains pendant que des acclamations s’élèvent de la foule.

Le Triduum est fini, chers Pèlerins de Pontmain, mais ce qui n’est pas fini, c’est le culte que nous avons voué chaque mois à sainte Jeanne d’Arc afin qu’elle nous obtienne toutes les divines bénédictions que nous lui demandons : pour l’Eglise, pour la France et pour le retour du Roi.

Marie-Espérance

Remarque :

1. Merci de nous signaler des contradictions ou des paradoxes de cet ordre que vous pourriez lire ou entendre ici et là. Dans la mesure de nos moyens, nous rechercherons à lever le doute dans les Ecritures et les textes des saints.

2. Eau de Pontmain – Une polémique fait de nouveau jour sur la possibilité d’existence (message d’Argentine de Fabiana) d’une eau miraculeuse à Pontmain. Cela n’est pas nouveau et doit nécessiter, sinon une étude approfondie, au moins une explication que je vous donnerai ultérieurement, n’ayant plus ici la place suffisante.

Chouandecoeur

(Copie ou reproduction de ces textes interdite sans autorisation)

PRUDENCE CHRETIENNE

La prudence est de tous les combats et sur tous les champs de bataille.
Notre Seigneur nous a donné l’exemple de la prudence en paraboles : celle de l’économe infidèle (Luc), et celle des vierges folles et des vierges sages (Matthieu).
Aussi, faisons attention à ce que nous entendons comme à ce que nous lisons.

Exemples :

. Le jour de la Nativité de la Vierge Marie :

Depuis l’an de grâce 430, lors de l’apparition de la Sainte Vierge à saint Maurille, où Elle lui dit venir de la part de Dieu afin que sa Nativité soit célébrée le 8 septembre, l’Eglise fête cet événement à cette date à laquelle correspond, neuf mois plus tôt, le 8 décembre, la Conception Immaculée de Marie.
Nous fêtons la Naissance de Notre-Dame depuis bientôt 1590 ans à cette date et, à Medjugorie, on vient nous annoncer (la Sainte Vierge ? les voyants ?) que la Vierge Marie serait née le 5 août… Sans nous parler des conséquences et faire la correction sur la date de la fête de l’Immaculée Conception… Car il faudrait aussi la changer et la mettre au 5 novembre dans ce cas. C’est bizarre tout de même cette « erreur » de la Sainte Vierge ! D’autant plus qu’elle aurait pu corriger bien plus tôt… A Lourdes par exemple, quand Notre-Dame parlait d’elle comme « Immaculée Conception », 4 ans après le dogme de la Sainte Eglise à ce sujet.

Mais, après tout, a-t-elle peut-être oublié !

. Encore sur la Nativité de Marielattente de sainte Anne et saint Joachim

Dès le début de la Conception Immaculée de Marie, ses parents saint Joachim et sainte Anne furent informés de la part du Ciel, par l’archange Gabriel, que l’enfant attendu était une fille. Les révélations de la Vénérable Marie d’Agréda (1602-1645) dans son livre « La Cité Mystique de Dieu » sur la vie de la Sainte Vierge, comme celles de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), nous confirment les faits… Les parents de Notre-Dame ont toujours su qu’ils attendaient une fille, cela leur avait été révélé.

Et puis vint Maria Valtorta !
Et là, changement de registre, saint Joachim et sainte Anne ne savent plus rien, et entre eux ils se confondent en supposition et en doute sur le sexe de l’enfant « allons-nous avoir une fille ou un garçon ? Si c’est un garçon, nous l’appellerons Samuel, et si c’est une fille nous l’appellerons Etoile. »
Encore une hésitation du Ciel ?

. Et toujours sur la Nativité de Marie

On nous a fait part récemment d’un sermon ou d’une conférence au cours de laquelle l’intervenant disait que saint Joachim était mort avant la naissance de sa fille Marie.
N’en croyez-rien !
Dans la littérature chrétienne et en particulier dans le « Catéchisme en Images », il y a par deux fois l’information contraire. En particulier il y est dit que saint Joachim et sainte Anne conduisirent la Vierge Marie au Temple quand elle eut trois ans et que Marie y fut reçue alors par le vieillard Siméon et la prophétesse Anne.

Saint Joachim mourut lorsque sa fille avait onze ans.

1 thought on ““Ad Jesum” Le Télégramme de la Supplique de Pontmain .Lettre trimestrielle d’Information n° 17 – 08 Octobre 2019

  1. Agnès Lacour

    Magnifique je me suis régalée de cette lecture et si Dieu le veut je serai avec vous le 17 janvier 2020 AMDG

    Reply

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