Ariane Laballe, Grande Orante de la Charte de Fontevrault et Claude Laballe Gouverneur de la Charte (2015-2018). En pélerinage vers Assise (1). Vézelay.

 

Ariane les yeux levés vers le Ciel prenant appui sur Claude tel qu’en lui même devant le Monument aux morts de Fontevraud l’Abbaye

Partir…

Partir, oui… partir, mais où personne ne part. Depuis plusieurs années, il y a un engouement tel pour le Chemin de Compostelle qu’il prend, dit-on, des allures d’  « autoroute » piétonnier dans ses parties les plus méridionales.

Alors, partir, oui., mais où personne ne part. Ou si peu. Pourquoi ne pas choisir une voie moins usitée? Le Covid est passé par là avec son cortège de restrictions, interdictions et autres laisser-passer numériques. D’où cette volonté de franchir une frontière incognito, quasi clandestinement. Et cette idée de suivre ce chemin de vingt ans d’âge, soit 1 500 km reliant deux destinations emblématiques : Vézelay à Assise. De la Bourgogne à l’Italie, l’Ombrie précisément, berceau natal de saint François, le « poverello », ce fils de riche drapier qui, au début du XIIIe siècle, a tout quitté pour renouer avec la simplicité évangélique de l’Eglise primitive.

Pour tout bagage littéraire le concernant, « Le très bas » de Christian Bobin, et un livre de Julien Green « Frère François », entamé sur le Chemin et qui m’habite encore.

Pour tout bagage spirituel, à la vérité pas de prédilection ni de dévotion particulières d’autant que notre pape actuel qui a choisi son patronage pour conduire l’Eglise universelle n’est pas spécialement le berger de mon cœur. J’oubliais… j’ai choisi la prière attribuée à saint François pour notre mariage religieux en 2005 : « Là où est l’offense, que je mette le pardon ; là où sont les ténèbres, que je mette la lumière… ». Quant à sainte Claire d’Assise, sa sœur d’âme, je demande régulièrement à une amie clarisse de l’invoquer pour que tombe la pluie sur les jeunes plants de vigne de Dilan notre fils cadet.

Pélerin malgré lui

A l’origine, c’est Laurence, une amie d’enfance, professeur de yoga, bouddhiste, que j’ai  sollicitée pour se mettre en route à mes côtés. Je la croyais enfin libre comme l’air (car jeune retraitée) et susceptible de se sentir « appelée » par cette entreprise : rallier Assise, désigné comme sanctuaire inter-religieux par saint Jean-Paul II. Les croyants de tout bord y convergent précisément le 4 octobre, fête de saint François d’Assise en mémoire de sa main tendue au neveu mahométan de Saladin, au temps des Croisades, à Damiette précisément, en Egypte.

Ensuite, j’en ai parlé à sa sœur Patricia, vivement intéressée par le projet. Mon cher époux Claude, pas vraiment motivé, avait proposé de nous accompagner en qualité de simple protecteur de ces dames. Nous avions calé des dates, commencé à réserver des hébergements. Las, Laurence a déclaré forfait en raison des incertitudes du moment, guerre en Ukraine, cherté des déplacements; quant à Patricia, ce sont de longues marches avec sac-à-dos qui l’ont  amenée à se rétracter. Restait mon Claude, contraint de me suivre. Au début, il se présentait comme un simple accompagnateur. A la fin du périple, il s’est piqué au jeu, fixant des dates approximatives pour la poursuite de l’expédition!

https://www.les-plus-beaux-villages-de-france.org/fr/nos-villages/vezelay/

Colline éternelle

Premier contact avec Vézelay. Fascination. C’était il y a 20 ans, dans le cadre d’un pélerinage interdiocésain où l’évêque de Blois du moment avait cité un verset d’Exode : « Voici que je vais envoyer un ange devant toi, pour qu’il veille sur toi en chemin… » Ce conseil donné à Moïse m’accompagne depuis, tout comme la vision de cette basilique de pierres blanches plantée depuis douze siècles sur un promontoire rocheux. Une part de moi réside dans cet éden bourguignon. Beaucoup de personnes illustres y ont élu domicile à la fin de leur vie : Romain Rolland, Jules Roy et bien d’autres encore dont les noms sont gravés au fil des rues.

Laurence avait prévu une journée d’immersion avant de prendre la route. Quel conseil avisé, merci à elle. En ce week-end de 1er mai, la cité est envahie par des hordes de motards et de touristes français et originaires de l’Europe du nord, tous aimantés par la magie des lieux, le tympan, les chapiteaux, la sobriété romane de l’architecture. La Fraternité monastique de Jérusalem, communauté mixte, anime par ces chants splendides ce sanctuaire dédiée à sainte Marie-Madeleine, la pécheresse repentie, l’apôtre des apôtres, la première a avoir vu et cru en la Résurrection du Christ au tombeau. Premier témoin de la miséricorde divine, ses reliques sont exposées dans la crypte. Au sortir de la deuxième guerre mondiale, des chrétiens ont convergé depuis plusieurs villes françaises portant à bout de bras des croix exposées aujourd’hui dans la nef, dont une, très émouvante, confectionnée à la va-vite par des prisonniers allemands. Baptisé « Croisade de la Paix », un idéal toujours d’actualité.

Première implantation franciscaine

Nous avons été hébergés pour deux nuits à l’Abri du pèlerin. Au petit matin du samedi, j’ai couru en toute hâte pour contempler depuis les remparts de la ville ce spectacle unique de la brume se dissipant peu à peu. Outre la visite en long et en large de la cité et du musée Zervos abritant des œuvres collectionnées par un critique d’art au début du siècle dernier, nous sommes partis à pied à Saint-Père-sous-Vézelay, à un jet de pierre, histoire de nous mettre en jambe. Grosse chaleur, chemins de pierre pentus, vignobles remis en culture depuis quelques années, nous arrivons au village traversé par la Cure (une rivière dont nous remonterons le cours durant la semaine) avec de vieilles maisons en pierre dont certaines encore couvertes de lave, des petites ruelles, des entrées de caves, des lavoirs, des puits.

Passage obligé à la chapelle de la Cordelle, première implantation franciscaine en terre française, édifiée sur le flanc de la colline en 1146-1170 après la deuxième croisade prêchée devant une foule immense par saint Bernard, événement matérialisé par une croix. Saint François rêvait de venir en France, au final ce sont frères Louis et Pacifique qui ont tracé la route. L’ensemble, baptisé « la Cordelle » en référence au cordon des Franciscains accueille aujourd’hui des pélerins, avec petit potager dans  l’esprit « Laudato Si » de l’écologie intégrale chère au pape François. Etape incontournable pour tout pèlerin d’Assise qui vient recevoir le premier tampon sur son crédential. On y apprend que la devise en chemin est « Pace e bene ».

En route

Dimanche 1er mai, le muguet est de sortie comme le veut la coutume. Après la messe, nous prenons la route en suivant les balises marquées d’un « tau », lettre en forme de T qui servait de signature à saint François. Notre chemin emprunte au début celui de Compostelle et le GR 13. Il croisera par moment celui du Tour du Morvan ou d’anciennes voies romaines dont l’axe Bibracte-Alésia. Mon sac est léger, j’y ai veillé car cette expédition vise une certaine ascèse, un léger dépouillement en prévision des pénuries à venir. Je porte dans le cœur plusieurs personnes empêchée, souffrante ou dans la peine, Anne, Annie, Sabine. C’est la loi du genre que de se mettre en chemin chargé d’intentions de prière ou de vœux.

Pour ne pas trop désespérer mon coéquipier, courte étape en cette fête dominicale, d’autant qu’il fait chaud. Nous faisons un crochet pour aller visiter le site archéologique des Fontaines salées de Saint-Père, une curiosité géologique exploitée dès le néolithique, ancienne villa gallo-romaine avec ses thermes. Première nuit à Fouassy-lès-Vézelay dans un gîte d’étape. Les maisons de pierre sont immenses comme dans toutes ces régions essentiellement agricoles par le passé. Nous apprenons que l’Assistance publique de la Seine a placé de 1850 jusque dans les années 1970 les orphelins et enfants abandonnés dans les vastes demeures morvandelles, un écomusée à Alligny-en-Morvan retrace ce passé.

Nuit dans l’ancienne étable

Lundi, nous cheminons à travers un paysage de plus en plus vallonné. Ca monte, ça descend sans arrêt, le Morvan commence à se faire sentir plus prégnant sous nos semelles. Manoirs du XVe, haies bocagères. A Pierre-Perthuis, le pont de pierre gothique est malheureusement bâché car en réfection (il est visible dans « La grande vadrouille »), nous contraignant à prendre un itinéraire « bis » pour rejoindre le chemin initial longeant la rivière de la Cure. Un tapis de fleurs blanches, délicates comme du muguet, couvre les sous-bois : nous apprendrons plus tard qu’il s’agit du fameux ail des ours aux vertus digestives, cuisiné sous forme de pesto par l’ami de notre fils Renaud, Gérald que j’ai rebaptisé « docteur en survivalisme ». 

Curieusement, une légère tendinite fait son apparition sur le côté gauche de mon genou droit, une petite douleur que je m’efforcerai de juguler en buvant beaucoup d’eau et en effectuant des étirements à longueur de journée. Une « petite écharde » à la saint Paul, histoire de me rappeler que je n’ai plus 20 ans, propre à cultiver modestie et humilité… toute franciscaine !

Une reproduction d’un tableau de Corot nous accueille au cœur du village perché de Saint-André-de-Morvan dont le peintre était natif. Un panneau explicatif nous conte la saga de la Cure, affluent de l’Yonne, elle-même affluent de la Seine. Dans le temps, le bois bûcheronné était acheminé jusqu’au quai de la Rapée à Paris grâce à un système de flottage, actionné par des lâchers d’eau.

D’où la présence de nombreux barrages et retenues d’eau artificielles.

Nous dormons à Chastellux-sur-Cure dans une ancienne étable côte-à-côte avec deux femmes, Claire, jeune professeur de philosophie qui trace 25 km par jour, et Huguette, une savoyarde que nous retrouverons dans différents hébergements. Point commun : elles marchent toutes seules. Chapeau mesdames, d’autant que le lendemain, nous verrons un individu nous précédant au loin marchant nu comme un ver. Curieuse apparition.

Maquisards

Petite étape le mardi pour profiter du splendide panorama avec massifs boisés à perte de vue. Je prends peu de photos, juste quelques petits clins d’oeil par sms que j’envoie aux miens et à mes amies qui devaient m’accompagner. Je n’ai pas pris d’appareil photo, trop lourd. Je n’ai pas de smart phone. Par choix et volonté de résister à la tentation, à l’addiction. Je veux graver les images, les impressions, les sensations d’une toute autre façon. D’où cette petite chronique pour donner à goûter un pays, notre pays.

La Nièvre, patrie de Mitterrand qui rime avec Morvan, est synonyme de socialisme, de résistance dans la mémoire commune. Quelques références connues  : Château-Chinon et son hôtel du Vieux Morvan, une cité qui a perdu tout son lustre depuis la disparition du président, apprendra-t-on plus tard ; le mont Beuvray où il souhaitait reposer ; les forêts profondes où devaient gîter les loups naguère. Progressivement, nous pénétrons dans les massifs forestiers et touchons du doigt l’histoire des maquis. Maquis Verneuil, Camille, du nom de leur chef ; une rue des Maquisards, croisée au détour de notre chemin ; des stèles commémoratives.

Lorsque nous arrivons à Marigny-l’Eglise, altitude 440 m, premier contrefort de la « montagne morvandelle », des drapeaux étrangers flottent au vent au-dessus du cimetière. Le 8 mai approche certes, mais je suis intriguée et me rends sur place. Les drapeaux sont canadien, américain et russe (collector car rouge avec la faucille et le marteau!) pour rendre hommage aux 17 victimes d’une collision en juillet 44 entre deux avions alliés venus ravitailler les opérations de la Résistance. Le parc du Morvan a créé un « Chemin de mémoire » pour mettre en lumière tous les lieux de résistance durant la seconde guerre mondiale.

Nuit dans un (grand) dortoir de gîte d’étape, partagée au côté de notre savoyarde et de deux grands marcheurs qui avalent leurs plus de 30 km/jour. Nous, nous naviguons entre 10 et 20 ! On s’endort tôt comme des souches, sourds à tout ronflement.

Village  martyr

Dans la forêt morvandelle, nous croisons quelques rares marcheurs ; les hameaux sont plutôt déserts. La région est belle, mais coupée de tout, ravitaillée par les corbeaux comme il est dit du prophète Elie. Les sous-bois de pins sont couverts d’une mousse plutôt sèche dans ce territoire où les sources abondent pourtant. Remarque confirmée par des chercheurs de l’INRAE qui viennent régulièrement inspecter les lieux. Sainte Claire, donnez-nous la pluie !

Nous arrivons à Dun-les-Places, étape magique à l’ « Auberge ensoleillée ». La patronne, 50 ans de bons offices, qui veille au grain, dernière couchée, première levée, n’arrive pas à trouver repreneur. Elle commente la dernière élection, nous apprenant que le Morvan traditionnellement à gauche, a placé Marine en tête. Une bonne table nous change des frichtis. Nous partageons ce bon repas avec Huguette la savoyarde qui met l’accent sur une subtilité qui m’avait échappé à propos de ce message reçu surnaturellement par saint François: « Répare mon église». Je croyais qu’il s’agissait de l’église de pierre en ruine de San Damiano. Or il était question de l’Eglise universelle au sens d’un édifice spirituel. A l’époque du saint, le clergé menait une vie tapageuse, pratiquait la simonie, et les hérésies faisaient florès. Autre époque, autres mœurs : notre Eglise est toujours attaquée de l’intérieur, mais différemment…

Dans cet esprit tenace de savoir où la Providence nous mène, je furète, inspecte et tombe sur le musée, un mémorial racontant l’histoire de ce village-martyr et de ses habitants, relatant les trois jours de juin 1944 au cours desquels le village est pillé, incendié et 27 hommes fusillés et massacrés par les nazis. Le corps de 17 d’entre eux furent exposés sur de la paille sur le porche de l’église… Mercredi 18 h, c’est l’heure de « La France prie » aux portes des églises ou au pied des calvaires. Le porche est dans un état lamentable, quelle honte cette irrespect pour les martyrs. Nous empruntons un balai dans une maison voisine, puis, le ménage fait, récitons notre chapelet.

Alerte rouge

Point de smartphone, point de prévisions météo donc. J’avais pour principe de résister à la tentation et de ne pas demander aux uns et aux autres le temps qu’il allait faire. Cueillir le jour, « carpe diem » comme disaient les Romains bien inspirés. Qu’à cela ne tienne, il y avait toujours une bonne âme pour jouer les prophètes du malheur : «Attention, il va pleuvoir à 10h »; « non, maintenant « ils » parlent de pluie à 15h » ; « les prévisions ont changé, elle est annoncée en fin de soirée ». Bref et quoi qu’il en soit : nous, la pluie, on ne l’a pas vue, même si on en a entendu parler et qu’on sait qu’elle est tombée quelque part ailleurs dans le Morvan. La preuve ? Ces chemins ravinés ruisselant d’eau nous contraignant à plusieurs reprises à contourner ou enjamber l’obstacle.

Côté météo, tout a bien commencé ce jeudi. Etape pittoresque au Saut du Gouloux, au confluent de Caillot et de la Cure, nous pique-niquons près d’une chute d’eau provenant du myocène lorsque les Alpes se sont formées, lit-on sur la pancarte de ce site touristique. Des nuages s’amoncellent dans le ciel, ne présageant rien de bon. Un cyclotouriste nous met en garde : « J’ai reçu une alerte rouge sur mon smartphone ». Traduction : tous aux abris ! On s’est aperçus que le temps change vite dans le Morvan. Nous sortons nos pélerines et guettons le ciel. Plus nous avançons, plus les noirs nuages s’éloignent et un coin de ciel bleu nous précède. Tombera, tombera pas ? Frère soleil, revient ! O miracle, nous échappons au pire, ne recevant que quelques gouttes en guise de bénédiction.

Se perdre

Ce jour-là nous avons perdu notre trace à plusieurs reprises. Les jours précédents, la coquille du Chemin de Saint-Jacques empruntant notre itinéraire venait compléter nos propres indications, à savoir notre petit pèlerin rouge avec son tau et la colombe indiquant la direction d’Autun. J’avais imprimé les cartes du topo-guide, mais omis de le faire concernant les descriptifs avec les indications : « Tournez à droite, contournez la maison, etc ». Pas de GPS –Dieu m’en garde!-, obligés donc d’interroger quelque quidam. La majorité circulant en voiture, connaît pas, peu ou mal  les chemins, et évalue mal les distances. Certains, rares, connaissent bien le territoire : les artisans en particulier, les randonneurs locaux évidemment mais… encore faut-il tomber sur eux.

Résultat : des kilomètres en trop, des chemins rebroussés, des orientations au jugé, des traversées de territoire au hasard. Par on ne sait quelle opération, nous sommes toujours retombés sur le petit pèlerin d’Assise rouge. Cette imprécision m’a valu de vifs reproches de ma moitié qui déteste se perdre! Ah… se perdre : cela fait partie du jeu, cela donne à mon sens du sel au périple. Et c’est le meilleur moyen d’entamer la conversation avec les gens du cru, de parler de tout et de rien, échanger quelques anecdotes ou informations.

Nuit passée dans un cottage tenu par un ancien militaire avenant très prolixe sur les atouts de la région,  le conflit du moment, les maigres capacités militaires de notre pays, Château-Chinon qui n’est plus ce qu’il était, etc

              Le lac des Settons

Sources de la Cure

Le chemin est long ce jeudi pour rejoindre le lac des Settons, la plus ancienne retenue d’eau (datant de 1850). Aux beaux jours on peut s’y baigner et pratiquer tous les sports nautiques tant est vaste sa superficie. Avant d’y parvenir, nous longeons, sans pouvoir les voir pour cause de réfection des pilotis,  les tourbières de la Cure d’où l’on extrayait ce combustible rustique qui réchauffa nos aïeux.

Le lendemain, nous partons en direction d’Anost,  terme de cette première semaine de randonnée. La voie est coupée car elle a fait le lit d’un véritable torrent! Que d’eau, que d’eau s’était exclamé le président Mac-Mahon en son temps. Un panneau indique «Source de la Cure » en contre-bas, pas de chemin praticable pour aller voir. Altitude 730 m. On se contentera d’une atmosphère particulière et d’un vent sifflant dans la pinède. On se perd à nouveau. Puis on se retrouve sur le bon chemin comme par enchantement. Merci saint François !

Capitale de la vielle

Nous arrivons à Anost où vécut le musicien Francis Poulenc. Après l’Yonne, la Nièvre, nous voici en Saône-et-Loire. Un village comme il n’en existe plus beaucoup hélas. Des commerces, un cinéma, une église abritant notamment une Vierge ouvrante, un éco-musée passionnant sur le patrimoine oral de la Bourgogne, un autre sur les galvachers, du nom des paysans qui partaient chaque année vendre ailleurs leurs services avec leurs bœufs d’une race disparue. Nous séjournons dans un gîte d’étapes tenu par le célèbre M. Fortin, un homme volumineux, propriétaire du gîte, de restaurants, d’un hôtel en réfection. 80 ans au compteur, une personnalité hors norme, on parle de lui et de sa réussite comme de « l’empire Fortin ». Il est l’un des initiateurs de la fête de la vielle et de la musique populaire qui draine depuis les années 1970 des milliers d’amateurs. Nous pique-niquons dans le jardin public avec vue imprenable. Mon amie Flo me donne au portable des nouvelles rassurantes sur la santé de sa dernière petite-fille, 43e de la série! Mon Claude en a plein… le bas du dos avec son sac mal équilibré qu’il faudra remplacer. Alors rideau pour cette fois.

Si Dieu veut, nous reprendrons cet automne, foi de Laballe. Nous explorerons plus avant ce département de Saône-et-Loire qui fleure bon le cru du Beaujolais en nous rapprochant de nos amis les Capucins de Morgon. Un pélerinage oenologique, tentant, non ?

1 thought on “Ariane Laballe, Grande Orante de la Charte de Fontevrault et Claude Laballe Gouverneur de la Charte (2015-2018). En pélerinage vers Assise (1). Vézelay.

  1. Conseil dans l'Espérance du Roi

    Amusante coïncidence à dix ans de distance. Le 20 mai 2012 nous lancions l’idée de faire renaître la Via Francigena, ou la Route des Francs, une grande voie de pèlerinage menant… à Rome et passant à peine plus au nord que celles de nos amis de la Charte. Il semble qu’hélas ils ne la connaissaient pas ou qu’en tout cas ils n’avaient pas lu le blogue du CER ! Alors en voici la référence : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2012/05/23/et-si-le-cer-ressuscitait-la-route-des-francs/
    Il n’y a pas qu’à La Samaritaine que l’on trouve tout…

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