Allocution du doyen d’âge à l’Assemblée nationale lors de la séance du 28 juin 2022
Monsieur le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, mes chers collègues, c’est avec émotion et solennité que je m’exprime aujourd’hui, ayant le vénérable privilège d’être le doyen de notre assemblée.
Sans attendre, j’adresse à chacune et chacun d’entre vous, élus de métropole, élus d’outre-mer et représentants des Français du monde, mes plus sincères félicitations pour son élection ou sa réélection (applaudissements).
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Ce symbole touche l’enfant d’une France d’ailleurs que je suis, arraché à sa terre natale et drossé sur les côtes de Provence par les vents de l’histoire en 1962. J’ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d’amis. Je suis un homme qui a vu son âme à jamais meurtrie… Pardonnez mon émotion, je pense à mes amis que j’ai laissés là-bas (applaudissements).
Je suis un homme qui a vu son âme à jamais meurtrie par le sentiment d’abandon et les périodes de déchirement. Comme nous tous, je n’en doute pas, je sais combien cette exigence d’unité française est nécessaire, notamment dans les temps complexes que nous traversons. J’émets le souhait, mes chers collègues, qu’elle éclaire nos débats et inspire nos décisions.
Assemblée : les propos du doyen RN sur l’Algérie française et l’OAS agitent l’hémicycle
Dans son discours inaugural à l’Assemblée nationale, le doyen RN José Gonzalez a fait part de sa nostalgie de l’Algérie française, dont il a été « arraché » et a expliqué plus tard qu’il n’était pas à lui de juger si l’OAS, organisation criminelle, a « commis des crimes ou pas ». Heurtés, des députés de gauche l’ont accusé de faire l’apologie de la colonisation.
https://www.leparisien.fr/politique/assemblee-les-propos-du-doyen-rn-sur-lalgerie-francaise-et-loas-agitent-lhemicycle-28-06-2022-SH3Z25EILJDRHISFHPG5NGDP4Y.php
Et aussi:
https://goldnadel.tv/france/pour-les-intolerants-de-lfi-la-simple-evocation?autoplay=true&mode=video
Qui se souvient que le 30 juin 1962 l’Espagne du général Franco et la France du général De Gaulle furent brièvement exposées à un conflit armé ?
Qui se souvient, en effet, que ce jour-là des milliers de Français (pour la plupart d’origine espagnole) était laissés à l’abandon dans la ville d’Oran, sous les violences croisées des barbares du FLN mais aussi des sbires du fameux général Joseph Katz (https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Katz), plus soucieux de combattre l’OAS que de protéger les citoyens français (« Donnez-moi un bataillon de l’ALN et je réduirai l’OAS à Oran » !).
Le 29 juin, face à la dégradation de la situation en Algérie à quelques jours de la proclamation de l’indépendance du pays résultant des accords d’Evian, le général Franco avertit son homologue français de sa volonté déterminée d’envoyer un corps expéditionnaire à Oran pour recueillir les malheureuses victimes de cette terrible situation.
Sans réponse claire de De Gaulle, il ordonna à deux navires espagnols, le Victoria et le Virgen de Africa de quitter dès le lendemain le port d’Alicante (Andalousie) et de prendre la mer le 30 juin à dix heures du matin pour voler au secours de ce qu’il nomma lui-même la « misère humaine ». Il prévenait en même temps le général De Gaulle des risques d’un affrontement militaire en cas d’obstacle à ce geste humanitaire pour lequel Franco mobilisa ses forces navales et mit en alerte ses forces aériennes…
Face à la détermination du Caudillo, De Gaulle céda ! Et le samedi 30 juin 1962, à 13 heures, les deux navires de sauvetage entrèrent dans le port d’Oran et procédèrent avec vigueur et rapidité à l’embarquement de 2 200 Pieds-Noirs terrorisés ainsi que 85 véhicules particuliers et… un camion. Mais les forces espagnoles eurent à s’opposer aux tentatives de la police militaire du traître Katz d’interroger tous les candidats au départ afin de vérifier que ne se cachaient pas, parmi eux, des agents de l’OAS ! Une idée fixe des militaires français à quelques jours seulement des terribles massacres du 5 juillet (https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_d%27Oran).
Lorsque les deux navires arrivèrent, le lendemain, en vue des côtes espagnoles les cris de ces authentiques réfugiés (à la différence de nos migrants illégaux actuels) s’élevèrent, exprimant à la fois leur colère face à l’abandon dont ils avaient été victimes et leur joie de trouver un pays d’accueil : « VIVA ESPAÑA ! VIVA FRANCO ! »
La plupart d’entre eux s’est définitivement installée et a fait souche outre-Pyrénées après avoir échappé à une mort programmée par les autorités françaises d’alors. Nul ne devrait l’oublier.
Ce bouleversant commentaire que nous dédions à la mémoire de tous nos amis pieds noirs, en particulier Michelle Devert, Présidente de la Charte de Fontevrault (1997-2000) a été mis en ligne sur le bog de la Charte de Fontevrault où vous le retrouverez en activant le lien ci-dessous :