Votre serviteur a voulu écrire pour nos amis transalpins. Les Royalistes d’un certain âge se trouveront confirmé dans leur Foi et leur Tradition, les plus jeunes apprendront peut-être quelque chose…
–Mon pays défiguré ne me serait plus de rien si je n’étais contraint de l’aimer par la connaissance que j’ai du mystère de sa vocation (Henri de Montaigu). https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Montaigu
Beaucoup de Royalistes, en ce début de XXI° siècle, ont le sentiment d’appartenir à un groupe victime d’une oppression sans issue. Leur idéal politique leur parait tellement desespéré qu’ils en viennent à considérer que seul un cataclysme pourra ouvrir une brèche dans le bétonnage idéologique environnant. Ils se réfugient dans l’attente d’un Grand Soir, un évènement inattendu, imprévisible, spectaculaire, surhumain, et pour tout dire, miraculeux, qui leur apportera la délivrance.
Un homme Providentiel ? de Sang Royal ? Une aube Royale ?
L’étrange attente d’un souverain disparu qui reviendrait sauver son peuple a été mise en scène à la fin du XVI° siècle dans deux aires culturelles très éloignées : la Moscovie espérant la réapparition du tsarévitch DIMITRI https://fr.wikipedia.org/wiki/Dimitri_Ivanovitch et le Portugal cherchant le fantôme du Roi SEBASTIEN supposé échappé d’une bataille. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sébastianisme Que dans une période de chaos politique on vienne à croire à la survie d’un Prince sauveur . Dans cette logique des prétendants viennent à surgir et à trouver des partisans, c’est là un thème politique intemporel qui se rencontre dans des époques et des annales nationales très diverses, du Roi ARTHUR des celtes au Grand Monarque des Français, en passant par l’empereur FREDERIC, endormi dans une grotte de Thurenge Voir illustration ci-contre : https://clio-c clionautes.org/ frederic-barberousse.html à LOUIS XVII.
En effet, le mythe du ROI PERDU prêt à revenir pour renverser les pouvoirs actuels et arrêter leurs malfaisances peut soutenir deux dynamiques subversives apparemment opposées, la nostalgie du bon vieux temps et l’espérance des lendemains qui chantent. Il renait donc sans cesse en dépit des variations des circonstances historiques. Il traduit l’attente du héros Providentiel qui balaiera les dénis de justice des institutions présentes, aveugles ou corrompues.
–L’ESPERANCE ROYALE PROVIDENTIALISTE est-elle commune au monde entier ? S’était déjà interrogé ce blog il ya longtemps
https://charte-fontevrault-providentialisme.fr/index.php/2013/08/30/lesperance-royale-providentialiste-est-elle-commune-au-monde-entier/
Marie-Julie Jahenny, dans plusieurs extases, reçut la révélation que le Grand Monarque avenir se nommerait HENRI V DE LA CROIX (la renonciation du Comte Henri de Chambord a fait que le titre demeure disponible) comme il y eu un Philippe VI de Valois. Et qu’il serait de la branche Aîné de Saint-Louis, mais un Aîné INCONNU, à ne pas chercher parmi les descendants de Naundorff, ni de ceux des Orléans ni de ceux des Bourbons espagnols.
Marie-Julie Jahenny nous a par ailleurs avisé qu’avant le Grand Monarque, il y aurait un faux Roi dont les Providentialistes devront se méfier.
Plusieurs personnes se déclarèrent et se déclarent encore être le Grand Monarque tant attendu, ils ont de nombreux partisans https://revuedynastie.fr/les-pretendants-loufoques-a-la-couronne-de-france/
Aux quatre points de l’horizon, en effet, des imposteurs se font passer pour le futur Grand Monarque: leurs adeptes forment autour d’eux une petite cour réduite mais assidue, voire même adulatrice. On en trouve même en Italie, en Belgique et jusqu’au Canada ! de faux Grand Monarques et de faux Henri de La Croix : abbés doté de pouvoirs médiumniques, faux prétendants cachés, Chevaliers Blancs, vrais gentilhomme appartenant à l’Ordre du Saint-Sépulcre et aux Hospitaliers de Lourdes mais manipulés par quelques prélats illuminés, membres de quelques loges Néo-Templières reconvertis dans le show-bizzz, bucherons hirsutes tout spécialement importés des grandes forêts de séquoias du Canada, etc…
Je traiterai ici de quatre faux Grands Monarques célèbres :
• L’Abbé Félix de Valois (1860-1924), né Félix-Henri Devalois, qui se disait être le descendant du « Masque de Fer » et qu’il présentait comme le frère jumeau de Louis XIV. Il aurait prédit le naufrage du Titanic et la Première Guerre Mondiale;
• Charles de Gimel (1891-1982) qui était encouragé par son épouse Camille Le Guen de Monfort -« La Mère X », qui se déguisait en religieuse et créait des ordres monastiques fantaisistes- et qui avait de nombreux partisans, « les Chevaliers du Roi« , à Meaux, Amiens, Versailles, Nantes, Avignon ou à Provins (où se trouverait encore dans la chapelle Saint-Quirias, le drapeau des partisans portant douze fleurs de Lys);
• Léon Millet (1920-?) qui apparut en 1942 et dont les disciples, « les Chevaliers Croisés » et « l’Armée du Sacré-Coeur« , avaient fait voeu de célibat comme leur guide;
• Le Vicomte Gilles-Arthur de la Villarmois (1897-1971), qui prétendait descendre de Jean 1er le Postume (mort officiellement à l’âge de trois jours !!!), était un Catholique d’une grande hauteur de sentiement, camérier des Papes Pie XII et Jean XXIII Roncalli et Chevalier du Saint-Sépulcre, comme volontaire Hospitalier à Lourdes.
Les deux derniers prétendus « Grand Monarque » furent récupérés par un prêtre aujourd’hui bien oublié : l’Abbé Michel Collin (1905-1974), Abbé Michel Collin https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Collin prêtre de la Congrégation du Saint-Coeur de Saint-Quentin, qui déclara avoir reçu de Dieu l’ordre de créer « la Croisade du Rosaire et du Magnificat » lors de la nuit de Noel 1942 après avoir créer en 1933, les « Apôtres de l’Amour Infini« : le Vatican le condamna en 1951, en 1956 et rendu à l’état de laic, excommunication en 1963. Il faut préciser que l’Abbé s’était autoproclamé Pape sous le nom de « Clément XV » et qu’il avait accusé le pape Paul VI d’avoir empoisonné (sic) ces deux prédecesseurs, les Papes Pie XII et Jean XXIII !!! Sa « Croisade du Rosaire et du Magnificat » existe toujours dans plusieurs pays et il fut récupéré au sein de la Petite Eglise. Ses adeptes ont Sédévacantistes ( au sens religieux)…
1. L’Abbé Félix de Valois.
Le premier de ces Prétendants mystiques fut l’Abbé Félix Devalois, né à Manosque le 18 Janvier 1860, fils de Pierre et Emilie Orand, et mort en 1924. Un jugement du tribunal de forcalquier en date du 13 Avril 1889 lui avait permis de faire rectifier son nom patronymique pour “de Valois”. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser entendre, il ne déclarait nullement descendre des Valois mais du fameux Masque de Fer, dont le fils possédait le titre de Prince de Valois.
Le Marquis de Barbezieux (1668-1701), ( Voir illustration ci-contre) https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-François-Marie_Le_Tellier_de_Barbezieux lors d’une soirée très arrosée, aurait dit au sujet de l’homme au Masque de fer :
–J’AI UN SECRET… QUI POURRAIT RENVERSER LA COURONNE !
Devant ses amis ébahis, il aurait laché que l’Homme au Masque de Fer serait un parent du Roi Louis XIV avant de s’écrouler, hivre mort et de s’endormir. Trois jours plus tard, Barbezieux fut empoisonné…
Regardez la lettre de Louvois François Michel Le Tellier de Louvois (1641-1691) que reçut M. de Saint Mars au sujet du Masque de Fer :
–Le Roi trouve bon que vous passiez des îles à la Bastille avec votre ancien prisonnier, prenant vos précautions pour empêcher qu’il ne soit vu ni connu de personne.
Il s’agit donc, parlant du Masque de Fer, d’un visage connu et il y a, dans les lettres citées plus haut, un phrase très remarquable. A la veille du départ pour la Bastille, le ministre écrit :
–En prenant vos précautions pour qu’il ne soit vu ni connu de personne.
Est-ce que « connu » n’a pas ici le sens de « reconnu » ? Les manuels de philosophie, au lycée, nous ont dit : « Connaître, c’est reconnaître« . De plus, lorsque je dis que cet homme est connu, ce n’est peut-être pas assez dire.
Que l’on cache ce visage sous le masque et dans une litière aux approches de Paris, qu’on le cache à Lauzun, à du Junca, au médecin de la Bastille, cela prouve qu’il doit être connu à Paris. Qu’on le cache avec tant de précautions au vieux curé d’Exiles, aux sentinelles, aux soldats de l’escorte, aux paysans provençaux que l’on pourrait rencontrer sur la route, entre Exiles et Sainte-Marguerite, qu’on le cache aux paysans du Palteau, c’est la preuve que ce visage est célèbre. A une époque sans photographies, sans journaux illustrés, sans cinéma et sans télévision, le seul visage reconnaissable partout, c’était celui du Roi, que tout le monde avait dans sa poche, sur les pièces de monnaie. Jumeaux ? demi-frère ? cousin ? Toutes les hypothèses portant à un Prince du Sang inconnu ou oublié restent ouvertes.
Monsieur de Saint Mars connaissait-il l’identité de son prisonnier ? selon un de ses mousquetaires :
–M. de Saint-Mars appelle son prisonnier “ MON PRINCE ” … Le gouverneur et les officiers restaient devant lui , debouts et découverts, jusqu’à ce qu’il les fit couvrir et s’assoir… il allaient souvent lui tenir compagnie et manger avec lui…
C’est cette dernière citation qui semble nous donner la solution de l’énigme : selon le protocole de Cour établi par Henri IV, lorsque des gentilshommes avaient l’insigne privilège d’aller manger avec le Roi, ils devaient rester devant Sa majesté, debouts et découverts, jusqu’à ce que le Souverain les fit assoir… c’est à dire que LES MOUSQUETAIRES sur l’île de Sainte-Marguerite SE COMPORTAIENT AVEC LE PRISONNIER MASQUE COMME S’IL ETAIENT EN PRESENCE DU ROI DE FRANCE !!!
Selon les confidences de Madame de Borie, lors de ses promenades masquées sur l’ile de Lérins, le Masque de Fer, alors âgé de 40 ans, serait tombé amoureux de la fille de son geôlier, Isabelle-Marthe Baillis de Saint-Mars de la Bruyère de La Croix, à peine âgée de 16 ans et dont le frère deviendra l’ancêtre des actuels La Croix de Castries : les La Croix de Castries ne descendent donc pas du Masque de Fer et ne possèdent pas de Sang Royal, mais… la descendance du Masque de Fer pourrait avoir, elle, du sang des La Croix de Castries en plus que celle des Rois de France !
Louis XIV, qui n’était aucunement le monstre dépeint par Voltaire, aurait eut pitié et permis au Masque de Fer d’être substitué par un mendiant – le Valet Larivière qui, sans son maîtere était devenu un sans abrit- acceptant d’aller à sa place à la bastille et d’y être traité là-bas… comme un Roi ! Ce pour lui permettre de s’enfuir avec sa belle et convoler en justes noces. Une seule condition : l’exil hors du Royaume…
Un fils serait né de leur union Légitime, Louis, et une fille donnée en mariage à un officier corse ancêtre grâce à elle d’un général fameux ! Ce Louis, après s’être assuré une descendance, serait venu à l’âge adulte réclamer sa Légitimité à l’époque du Régent. Ce dernier l’aurait reçut secrètement et lui aurait donné une charge d’Amiral, dans l’attente d’un Sacre promis qui ne viendra jamais. Lorsqu’en pleine mer, l’Amiral apprend le Sacre du petit Louis XV, et qu’il a reçut le titre de PRINCE DE VALOIS, comme dédommagement, il entre en grande fureur et comprenant qu’il a été floué : il deviendra un redoutable corsaire qui s‘en prendra à la marine de Louis XV!
Le grand Amiral de Valois avait confié son fils, Louis, à un serviteur de confiance, un certain Antonin Guyot Dujol, qui avait un fils du même âge. A, partir de là, la descendance des Dujols sera prise pour celle de l’Amiral de Valois et de la souche du serviteur sortiront l’Abbé Félix de Valois et un facteur de Saint-Chamas, qui tentera de faire modifier son état civil de Dujol en Valois : débouté par la justice républicaine, il soutiendra ses prétentions dans un pamphlet : VALOIS CONTRE BOURBONS...
Une confusion entre les VALOIS, branche Capétienne étteinte avec Henri III, et les BOURBON-VALOIS, issu de la descendance du Grand Amiral de Valois, auraient ammenée aux Prétentions de l’Abbé Félix de Valois et du facteur de Saint Chamas.
Redisons le, l’Abbé Félix de Valois ne déclarait nullement descendre des Valois mais du fameux Masque de Fer, dont le fils possédait le titre de Prince de Valois. On trouve dans bien les ascendants de l’Abbé Félix de Valois un certains Jean-Baptiste de Valois, né à Marseille le 5 Mars 1764, mais son acte de baptême nous apprend qu’il s’agissait d’un enfant trouvé, né de père et de mère inconnus.
Sa carrière de Prétendant débute le 15 Juillet 1884, un peu après la mort du Comte de Chambord sans enfants : à cette date, il déclare avoir été “couronné Roi de France dans le Ciel”. C’était l’époque où la plupart des Royalistes s’étaient rallié à Philippe VIII, Duc d’Orléans https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_d%27Orl%C3%A9ans_(1869-1926) , Un prince d’Orléans Catholique -il y a eu un, il n’est pas mauvais de le rappeller, surtout que c’est autour de sa personne que Charles Maurras fonda l’Action Française- et l’abbé eut bientôt autour de lui de nombreux partisans : plusieurs voyantes prophétisaient son avènement.
Plusieurs revues furent créées pour soutenir sa cause : LE DROIT AU TRONE (parue en 1911), LE MASQUE DE FER, revue historique et politique (parue de 1911 à 1912), LA MAISON DE FRANCE (parue en 1912), LE LYS DE FRANCE (parue de 1913 à 1914), LES ECHOS DU ROYAUME DES LYS (parue de 1919 à 1922).
Dans LE MASQUE DE FER, par exemple, on y défendait le Catholicisme ultra-montain, la Contrerévolution dans la droite ligne de Joseph de Maîstre, la Royauté du Christ et de Son Sacré-Coeur, le Drapeau Blanc, l’union du Trône et de l’Autel. Au bureau du journal, situés 44 Rue des Bons-Enfants, à Marseille, on vendait des albums, des cartes postales, des protraits de Mrg Henri-Félix de Valois au profil bourbonnien. Toutes ses activités lui valurent d’être suspendu ad divinis par l’évêque d’Aix en 1912. Celui que ses partisans appelait le “Roi-Prêtre” mourut le 15 Décembre 1924, bien évidamment sans aucune descendance.
2. Charles de Gimel.
Peu de temps après, surgissait un autre faux Grand Monarque en 1926
Charles de GImel http://www.gimel.org/charles.html était né à Châlon-sur-Marne de l’union de Pierre de Gimel et de Geneviève Jumeau. Les Gimel appertenaient à une vieille famille Noble du Limousin et on relève avec curiosité qu’une de ses ancêtres, Anne-Pons de Gimel, aurait été la seconde femme de Michel de Nostradame, allias Nostradamus.
Ses partisans le désignaient sous le nom de prétendant caché, Lion de Juda, Roi du Sacré-Coeur ou encore Duc de Normandie. Ils déclaraient qu’il descendait à la fois de Clovis, de Charlemagne, de Saint-Louis, de Charles VII, de Louis XVII et du Roi David, ce qui correspondrait à l’identité du vrai Grand Monarque, selon les dires de Marie-Julie Jahenny et de la Bergère de La Salette.
La grande animatrice du mouvement était également une Aristocrate, Camille le Guen de Montfort, d’une famille Noble bretonne. Les Montfort figurent sur la liste des Duc et Paires reconnus par Charles X, liste qui nous est donnée entièrement par Emmanuel de Waresquiel ( Photo ci-contre) dans son livre « Un groupe d’hommes considérable (Fayard) »
https://www.fayard.fr/histoire/un-groupe-dhommes-considerables-9782213628394
Selon Jacques Valdour, rapporté dans son livre Une mystification (1931), Camile le Guen de Montfort persistait, malgrè l’interdiction de l’évêque de Meaux, Mrg Gaillard, dont elle relevait, à s’habiller en religieuse et à fonder des communautés de femmes habillées en moniales. Ses partisans l’appelaient la “Mère X” et elle se déclarait quand à elle “l’épouse mystique” de Charles de Gimel, déclarant partout :
–Le Prétendant caché est le Roi du Miracle tenu en réserve par Dieu pour la régénération future de la France et il mène une vie recueillie et pénitante au fond d’un monastère en attendant le jour de sa Restauration !
Il l’épousa par la suite.
Non seulement : ensemble, ils créèrent un journal, Le Lion, qui fut publié à Nantes de 1926 à 1933 ! Il soutenait la candidature du Prétendant caché et défendait dans un langage apocalyptique la Royauté du Christ et de son Sacré-Coeur, le Providentialisme défini par Joseph de Maîstre, le Drapeau Blanc, l’union du Trône et de l’Autel restaurée.
Ayant quitté Meaux avec ses “Chevaliers du Roi”, Charles Gimel s’intallera avec son épouse au domaine de Beaumanoir à Saint-Syphorien-lès-Tours. https://fr.wikipedia.org/wiki/Quartier_Saint-Symphorien_de_Tours Pendant la guerre, plusieurs porcessions en l’honneur du Christ-Roi et du Sacré-Coeur, se dérouleront dans le domaine, organisées par ses Chevaliers.
Le mouvement des Chevaliers du Roi essaimera à Amiens, Avignon, Nantes, Versailles et à Provins où Charles de Gimel possédait une propriété. Dams cette ville, on peut voir encore de nos jours dans la chapelle Saint-Quirias qui servait de lieu de réunion aux Chevaliers, le drapeau de l’organisation portant douze fleurs de Lys.
Charles de Gimel est mort sans enfant le 31 Janvier 1982. La famille de Gimel est éteinte…
3. Léon Millet, le Chevalier Blanc.
Une rumeur commencait a circuler dans la région selon laquelle un « Roi Blanc » devait sauver la France et y restaurer la Royauté. Il semblerait qu’un certain Père Michel Collin fut a l’origine de cette rumeur. Il aurait commencé à recruter une « armée » pour ce « Chevalier Blanc ».
Dans son livre, Les prétendants au trône de France, paru en 1947, Raoul de Warren, écrivait a propos de ce Chevalier Blanc :
-Selon certains, le prétendant s’appellerait a l’état civil Leon Millet, mais il est plus connu par ses partisans sous le nom de « Prince Blanc« , de « Chevalier Blanc » et sourtout « Roi Blanc« . Ce qualificatif lui viendrait de la teinte particulièrement cireuse de son visage. On ne sait de lui que deux choses: Il est très jeune (environ 24 ans) et aurait fait voeu de ne jamais se marier. Il appartiendrait a une famille des environs de Belfort expulsé en 1940 et réfugié successivement a Oullins, ou son père aurait exercé à l’époque les fonctions de sacristains, puis a Lourdes. C’est pendant l’occupation allemande que le Roi Blanc fit son apparition dans le Drome en 1943. Par une sorte d’envoutement collectif, un trop grand nombre de personnes, spécialement des jeunes gens, vinrent s’enroler sous la bannière du Petit Roi, s’instituant ses « Chevaliers Croisés » (quelques uns portaient même la tunique ornée d’une croix) faisant voeu de célibat et jurant de ne pas retourner dans leur famille avant que le Prince ne fut rétabli sur le Trône. Ils se connaissaient entre eux sous le nom « d’apôtres de la derniere heure » et d’ « Armée du Sacré-Coeur ».
Léon Millet est né en 1920 à Chaux, dans le Doubs. Il est le fils de Xavier Millet, un brave lorrain Catholique, et de Placida de Barueta, une Aristocrate espagnole. La famille Millet émigra donc pendant la guerre à Lyon puis à Lourdes. C’est là, en 1940, que Léon Millet aurait eu la révélation de sa mission. La statue de la Vierge dans la grotte se serait mise à parler et lui aurait intimé l’ordre de ses rendre de couvent en couvent pour y découvrir un mystérieux étendard destiné à être remis au Sauveur de la France.
N’ayant pas trouvé le Sauveur de la France, Léon Millet ira offir la bannière au Maréchal Pétain : bénie par S. Exc. Mrg PAYS, évêque de Carcassonne, le 10 Janvier 1943, cette bannière est remise au Maréchal en audience publique et présence du Marquis de La Franquerie le 28 Janvier suivant.
-J’accepte avec bonneur ce fanion que vous m’offrez, dira le Maréchal Pétain. Il sera mon drapeau.
Ce dernier est aujourd’hui conservé au musé de Vichy. Des facs similés sont vendus çà et là
Ici, je voudrais défendre la mémoire de Léon Millet !
Léon Millet n’a jamais prétendu être lui-même le Grand Monarque, mais prétendait devoir le retrouver et lui remettre l’étendard Divin. C’est le Pére Collin de la Congrégation du Sacré-Coeur de Saint-Quentin, rencontré à Lourdres, qui racontait à tout le monde que Léon Millet était le Grand Monarque et que sa mère descendait… de Louis XVII par sa mère espagnole. Et il y eut une manipulation !!!
Le Père Collin, un lorrain lui aussi, prétendait avoir reçut l’ordre Céleste de fonder “la Croisade du Rosaire et du Magnificat” et de former un groupe de jeunes gens destinés à devenir les “Croisés des temps nouveaux”. Léon Millet était l’un de ces jeunes Croisés, il était très pieux, avait une grande dévotion à N.D. De La Salette et avait le voeu de ne pas se marier jusqu’à ce que la Royauté ne fut restaurée en France.
Dans le courant de l’hiver 1943-1944, le Chavalier Blanc est présenté à Roman par le Père Collin comme le Sauveur de la France, celui rétablira la Monarchie Très Chrétienne dans notre Pays et qui aurait été reconnu par le Vatican comme prétendant au titre de Lieutenant du Sacré-Coeur. De nombreux jeunes gens vinrent s’enrôler sous la bannière du Chevalier Blanc s’intitulant ses Chevaliers Croisés ou l’ “Armée du Sacré-Coeur”, faisant voeu de célibat et jurant de ne pas retourner chez leurs parents jusqu’à ce que le Prince ne fut rétablit sur le Trône.
L’Armée des Croisées du Sacré-Coeur, avec à leur tête le Chevalier Blanc juché sur un cheval immaculé, se rendra de village en village dans toute la vallée du Rhône, le chapelet à la main, prenant la parole dans les églises et suivie par une foule enthousiaste. Une grande cérémonie se déroula à la cathédrale de Valence. Le Chevalier Blanc qui était dans le coeur monta brusquement en chaire pour lire une déclaration en défense du Drapeau Blanc, de la Conterévolution Maistrienne, de l’union du Trône et de l’Autel, de la Royauté du Christ et de Son Sacré-Coeur, déclaration où il expliqua une prophétie annonçant que le Grand Monarque viendrait chasser l’envahisseur et libérer la France. Mrg Pic, alors évêque de Valence, qui avait encouragé tout d’abord le mouvement, prit peur et pria qu’on fit decendre l’intrus afin de ne pas avoir d’ennui avec les allemands.
En Septembre 1943, les fidèles se rendirent en pèlerinage à La Salette, drapeaux et bannières en tête. A peu près à la même époque, un disciple du Père Collin, le Curé de Montvendre, près de Valence, eut des appritions de la Vierge. On organisa de nombreuses procession et prières publiques. Mais les choses se gatèrent lorsque la Vierge de Montvendre annonçà, parai-il, la Libération prochaine de la France. La Milice, ayant eu vent de l’affaire fit arréter Léon Millet et ses fidèles. Libérés quelques semaines plus tard, ils échappèrent à la Gestapo qui les faisaient surveiller et trouvèrent refuge dans une propriété près de Lyon appartenant aux Neyron de Champollion.
Le bruit courait à l’époque que Léon Millet aurait eu des contacts avec la Résistance. L’écrivain Jacques Bergier, qui dirigeait un réseau dans la région lyonnaise, apporta à ce sujet, plusieurs années après la guerre, un témoignage curieux. Il a déclaré avoir été protégé plusieurs fois par le Chevalier Blanc. Ayant un jour appris que ce dernier devait être arrété par la Gestapo, il se cacha avec ses hommes près de la propriété. Le jeune résistant Catholique et Royal entra dans la propriété. Aussitôt après, des agents de la gestapo firent irruption dans la villa pour l’arréter. Elle était vide ! Les allemands ne trouvèrent aucun passage secret ni explication rationnelle. C’est comme si Léon Millet avait traversé les murs ! Ou s’était télétransporté… Le rapport de la Gestapo conclut à un “cas inexplicable”… Après le départ des allemands, Bergier et ses hommes fouillèrent la villa en vain…
Notre résistant Croisé se réfugia ensuite avec ses fidèles les plus proches au Couvent de la Compassion de Lyon. La supérieure était la Mère Elisabeth Rivet. ( illustration ci-contre) Celle-ci fut une grande mystique et une grande patriote, elle fut arrêtée et déportée à Ravensbruck où elle prit la place d’une mère de famille destinée à la chambre à gaz : un timbre Français commémore son sacrifice. On raconte que Léon Millet avait contact avec le Colonnel Rémy et la Confrérie Notre Dame.
A la Libération, le Chevalier Blanc et ses hommes furent de nouveau arrêtés et mis en prison. Ils réussirent à s’évader et se réfugièrent dans la maison d’un de leurs partisans, le général Marotte, à Lyon. Par la suite, il se rendit à Lourdes avec le Père Collin. Là, ce dernier fonda l’Institut des Apôtres Infinis. Il fut mêlé de près aux célèbres apparitions d’Epis en 1946-1947. Plus tard, le 7 Octobre 1950, il déclara que la Sainte Trinité l’aurait proclammé pape sous le nom de Clément XV. Bientôt, interprétant d’une manière personnelle les messages reçuts, il déclara êtra appellé à succéder à Jean XXIII. Selon lui, Pie XII et Jean XXIII auraient été empoisonnés et plus aucun pape depuis Vatican II ne serait légitime ! Les Sédévacantistes formeront en bonne fois cependant autour de Clément XV le Petit Vatican ou la Petite Eglise, qui se transfèrera au Canada.
Les autorités religieuses, lassées de ces excenticités, le réduiront à l’état de laïc, supprimeront la nouvelle oeuvre fondée par lui, le frapperont d’interdit et l’excommuniqueront. Ce qui obligera Clément XV à s’intaller définitivement au Québec. Le Chevalier Blanc, quand à lui, effrayé par les déviations doctrinales de l’anti-pape, le quitta et disparu de la circulation. Il aurait vécu plusieurs années dans un monastère en Irlande, situé sur une ile au milieu d’un lac : le Purgatoire de Saint-Patrik, lieux de Pèlerinage constitué d’un monastère situé sur l’île des Saints sur le Lough Derg, dans le Comté de Donegal en Ulster.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Purgatoire_de_saint_Patrick
Ici, je voudrai ourvrir une parenthèse. Olive Marie Catherine Danzé https://fr.wikipedia.org/wiki/Olive_Danzé fût une religieuse Catholique et voyante Française, qui prit le nom de sœur Marie du Christ-Roi en religion. Elle naît le 27 mars 1906 à Plogoff dans le département breton du Finistère. Elle entre en août 1926 au couvent des Bénédictines du Saint-Sacrement, à Paris, au 16 Rue Tournefort. Ayant quitté son couvent après 1945, elle vit un temps en Provence avant de revenir vivre ses dernières années dans son village natal de Plogoff, où elle meurt le 2 mai 1968. Dès son enfance, et tout au long de sa vie, elle dit avoir reçu de nombreuses visions et locutions intérieures.
Le 13 août 1926 Olive Danzé recevait l’habit des bénédictines et prenait le nom de Sœur Marie du Christ-Roi. Au début de l’année 1927, elle reçut des apparitions du Sacré-Coeur. Les messages concernaient la Royauté du Christ sur Terre, à travers le retour d’un Liuetenant Royal dont on devait annoncer la venue, et tout particulièrement le désir divin d’avoir un sanctuaire à Paris, sur la Montagne Sainte Genevière, le quartier où se trouvait le couvent. Ce sanctuaire serait consacré sous le triple vocable du « Christ-Roi, Prince de la Paix, Maître des Nations« . Sœur Olive en informa ses supérieures, et celles-ci contactèrent les autorités diocésaines.
Selon les messages reçuts, Marie-Julie Jahenny aurait mérité par ses souffrance le retour de la Royauté en France et Olive Danzé devait jouer un rôle majeur pour préparer la venue du nouveau Roi de France, le Lieutenant Temporel du Christ-Roi Henri de La Croix, pour relever la France, l’Eglise et ramener toutes les nations à la Chrétienté. Marie Julie Jahenny devait revenir le guider pour qu’il s’installe à Reims. Le Roi, conçut dans les Coeurs de Jésus, Marie et Joseph, sera lui-même l’instrument des Divins Coeurs pour réaliser et proclamer la vraie Royauté, celle de Dieu même, celle du Christ-Roi. Le sanctuaire devait servir à matérialiser le fidélité à la Royauté du Christ.
Dans l’attente du Roi, Mrg Dubois, Archevêque de Paris, se montra favorable au projet de sanctuaire pour le Christ-Roi. Celui-ci se matérialisa par une basilique dans l’enceinte du couvent des bénédictines au 16 de la rue Tournefort. Avec l’autorisation de l’archevêque de Paris, les religieuses sollicitèrent les fidèles Catholiques du monde entier pour obtenir les fonds nécessaires à la construction du sanctuaire. Le Néo-Etat Libre d’Irlande (aujourd’hui République d’Irland), sous l’impulsion d’Eamon de Valera, chef du Gouvernement, se montrera particulièrement généreux pour le projet. Les dons commencèrent à affluer, et en 1935 le Cardinal Verdier, successeur de Monseigneur Dubois, présida la bénédiction et la pose de la première pierre de la basilique.http://charte-de-fontevrault.over-blog.com/article-miracle-eucharistique-de-saint-christ-juin-1979-soeur-olive-du-christ-roi-sanctuaire-dedie-au-christ-roi-du-16-rue-tournefort-paris
Cinq ans plus tard, en 1940, la construction du sanctuaire du Christ-Roi s’achevait. L’inauguration eut lieu le 27 octobre, jour de la fête du Christ-Roi. La première messe y fut alors célébrée.
Mais entre-temps, le cardinal Verdier était mort, et les autorités religieuses montrèrent désormais beaucoup moins d’enthousiasme pour ce sanctuaire dédié au Christ-Roi. La sœur Olive fut priée de quitter son couvent parisien.
En juin 1946 et en mai 1947, Soeur Olive se rendit en Irlande, où on lui remit de belles sommes pour la basilique. C’est durant l’un de ses voyages qu’elle aurait rejoint le Roi caché Henri V de La Croix. La commissionaire du Bon Dieu pu réaliser sa mission : transmettre le Message. Les circonstances de cette entrevue restèrent cachées aux deux soeurs qui l’accompagnaient. Lui demandant comme un emploi du temps, Soeur Olive leur répondit : –Jésus n’a pas dit de le dire.
Le mystère demeura entier. C’est le témoignage de Soeur Cécile qui l’accompagnait. Aujourd’hui, nous pensons que c’est Léon Millet que Soeur Olive a rencontré en Irlande et à qui elle donna le message à l’attention du Roi caché.
Elle demanda alors à être reçue par le pape Pie XII, qui lui accordera une audience en 1953. Il semble que le Saint-Père ait écouté favorablement la demande de Sœur Olive puisque le 16 juin 1956, le Cardinal Feltin consacra enfin le sanctuaire sous le triple vocable de “Christ-Roi, Prince de la Paix, Maître des nations”.
Puis en 1954, Sœur Olive s’installa avec deux autres religieuses en Provence, avant de repartir avec elles pour Plogoff en 1958. C’est là qu’elle mourut, au milieu de ses proches, le 2 mai 1968.
Pendant ce temps, le monastère de la rue Tournefort se vidait et menaçait de fermer, faute de jeunes religieuses. Alors que les promoteurs immobiliers se présentaient, quelques Catholiques de Tradition tentèrent de sauver le sanctuaire du Christ-Roi. Mais les autorités religieuses modernistes ne s’impliquèrent pas, et les bâtiments du couvent furent vendus. Le sanctuaire du Christ-Roi fut démoli en février 1977, sous le septennat de… Valéry Giscard d’Estaing… qui ne fit rien -a-t-il seulement été mis au courant de la chose ?- puis remplacée par un complexe résidentiel : les immeubles du Panthéon.
Je voudrai fermer cette parenthèse en disant que le 16, rue Tournefort à Paris existe toujours : il ne serait pas impossible pour le véritable Roi à venir d’y faire rebâtir un jour le sanctuaire pour le Christ-Roi.
Entretemps, Léon Millet, qui avait disparu, fut retouvé dans les années 90 à Rome, dans un couvent de bénédictains. On trouvera une allusion a cette affaire dans le roman de Gilbert Gadoffre, Les Ordalies (Ed. du seuil, Paris 1955), et un chapitre entier lui est consacré dans le livre Patrick et Philippe Chastenet, Propheties pour la fin des temps, ed. Denoel, Paris 1983. Dans son livre, L’offensive des sectes (Ed. du Cerf, Paris 1959), le père Chevy cite un autre Chevalier Blanc « annoncé par l’apocalypse et par Nostradamus« . Il s’appelle Emilien Dauphin (né en 1891) Il habite Ancy-sur-Moselle et a créé le « Mouvement pour la paix intégrale » (Voir p. 294 de son livre).
–Redoublant de ferveur et confiance, les Croisés parcouraient sous la direction du Père Collin, les villes et les compagnes. Au cours de leur randonnee, ils chantaient de tout coeur « Dieu le veut« . Saint-Michel manifestait sa protection. Il les avertissait des dangers et meme les rendait invisibles (Cf. La verité sur l’Eglise de Gloire sous le pontificat de Clement XV, supplément au journal La Verité, numéros 120 Aout 1973).
Selon Le dictionnaire des symboles (Ed. Robert Laffont/Jupiter, 1982), le mythe du Chevalier Blanc se reproduit de génération en génération. Il est l’un des archetypes fondamentaux que l’humanité semble avoir inscrit dans sa memoire. Le cheval blanc étant la monture des héros, des saints et des conquérants spirituels. Et quoi qu’on en dise, le mythe du Chevaliers Blanc, qui porte à celui du Roi blanc, correspond à une attente !
4. Gilles-Arthur de Villarmois.
Clément XV, inlassable allait susciter un nouveau Grand Monarque en la personne d’un autre Croisé du Sacré-Coeur, le Vicomte Gilles-Arthur de Villarmois (1897-1971),https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=artur+de+la+villarmois&oc=0&p=gilles qu’il présentera comme Louis XIX. Celui-ci prétendait descendre de Jean I° le Posthume, fils de Louis Xle Hutin et de Clémence de Hongrie.
Descendant d’une vielle famille Noble de Normandie, notre Louis XIX vit le jour au château de Trans près de Dôle-de-Bretagne en 1897. De son premier mariage en 1920 avec Anne-Marie de La Rochethulon, il aura quatre enfants, don un fils, Emmanuel. De son second mariage advenu en 1935 deux ans apèrs le déces de sa première épouse, il aura trois fils : Albert, Régis et Ghislain.
Homme très pieux, le Vicomte Gilles-Arthur de Villarmois est Camérier Secret des Papes Pie XII et Jean XXIII, Chevalier du Saint-Sépulcre et Hospitalier de nombreuses années à Lourdes. On le voit croiser le Marquis de La Franquerie et le Prince François-Xavier de Bourbon-Parme, qui prennent cependant leurs distances avec lui.
De 1925 à 1965, Gilles-Arthur de Villarmois exercera la fonction de Conseiller Municipal de la commune de Vieux-Viel en Ile-et-Villaine et sera adjoint au maire pendant plusieurs mandats. Il sera reçut parmi les membres de l’Ordre Souverain de Malte.
Hostile à Vatican II, il se ralliera aux idées de Clément XV. Celui-ci déclarera le 31 Mai 1964 avoir reçut un message du Christ lui disant :
–A présent, vous avez un Roi, vrai sucesseur de Saint-Louis, Apôtre de ma Très Sainte Mère, grand précurseur et en même temps l’exécuteur spirituel de tous les vouloirs de la Très Sainte Trinité sur la France.
Le futur Grand Monarque Henri V de La Croix venait-il de naître ou Clément XV faisait-il allusion à Louis XIX ?
Le 15 Aout de la même année, la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre vit se dérouler une curieuse scène. En pleine cérémonie, l’assistance médusée vit Clément XV, vêtu de blanc comme les papes, monter à l’autel et déclarer :
–A présent, vous allez assister à la consécration de la France au Sacré-Coeur de Jésus, par Louis XIX le futur Roi !
Louis XIX, vétu d’un uniforme d’un baudier semé de Lys d’Or, une grande cape blanche sur les épaules, monta à son tour et consacra la France au Sacré-Coeur.
Le 1° Juin 1966, un tract édité par le Petit Vatican de Clément XV fut distribué à la sortie des offices. Cet “Appel aux Français et au monde entier” déclarait nottamment :
–Jésus à Ses serviteurs : Clément XV et Louis XIX, l’élu Lieutenant du Sacré-Coeur, assisté de ses douze Apôtres… Que Dieu bènisse Louis XIX l’Elu du Ciel et son oeuvre sur Terre, celle de faire régner Dieu en France et de rendre hereux tous les peuples.
Par la suite, Louis XIX se retira pendant dix mois au monastère de Saint-Jovite, dans la province du Québec. Ce monastère était dirigé par le Père Jean de La Trinité, un ancien fidèle de Clément XV qui, en 1970, se proclama pape à son tour sous le nom de Grégoire XVII.
Le Vicomte Gilles-Arthur de Villarmois (1898-1991) s’est éteint le 9 Juin 1971. https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=artur+de+la+villarmois&oc=0&p=gilles
Conclusion.
Sébastien au Portugal, Dimitri en Russie, Frédéric en Allemagne, Louis XVII en France ressurgirent du tombeau pour réclamer leur Royaume. Les dévouments que suscitèrent ces revenants Royaux donnent à penser que les récits de persécution qu’ils racontaient et les vengances qu’ils appelaient répondaient à des attentes populaires.
Les annales de nombreuses nations offrent en effet des exemples de Rois donnent leur vie en sacrifice pour le Salut de leur peuple, le rachetant en quelque sorte comme le Christ l’avait fait pour l’humanité toute entière. A certains de ces Princes saisi par la légende ont été attribués des survies merveilleuses dans des îles fabuleuses ou bien dan un sommeil surnaturel au fond de quelques grottes des montagnes, quand ce n’est pas dans la cellule d’un monastère situé au fin fond d’une forêt lointaine. Les héros dormants se réveillerait si un jour leur patrie les réclamait.
Les accusations d’imposture ou de complot dont ils feront l’objet se heurteront à la vraisemblance psychologique: leur sincérité forcenée imposera la découverte d’autres ressorts dans l’âme des Français lancés à la redécouverte de leur identité Chrétienne. De même, les enthousiasmes qui conduisaient les foules à la suite de ces faux Grand Monarques cités plus haut reflètent des idéaux politiques qu’il appartient à l’historien et au politologue de reconstituer…
Jean Raspail a écrit dans son livre Le Roi au-delà de la mer (Albin Michel), réédité et augmenté sous le titre de Le Roi est mort, vive le Roi (Via Romana)
Qu’en attendant l’heure de Dieu, il est tout a fait concevable qu’un caché ait déjà commencé à consulter, bâtir, organiser -et même conspirer !- à tisser sa toile, comme une Chouannerie moderne et, d’allégeance en allégeance, instituer ce Royaume parallèle dont la trame irriguerait le corps encore sain de la Nation !
En certaines circonstances, l’Eglise s’est revivifiée de cette manière là…
Dans l’attente du retour d’un vrai Roi, notre devoir à nous, Royalistes parce que Catholiques et Français, serait de défendre le Catholicisme de tradition, la Contrerévolution dans la droite ligne de Joseph de Maîstre, la Royauté du Christ et de Son Sacré-Coeur, Sainte Jeanne d’Arc, le Drapeau Blanc, l’union du Trône et de l’Autel. Attendant patiemment l’heure de Dieu, avançant pas à pas, simples comme la colombe mais prudents comme le serpent, ne se laissant séduire par aucun faux Grand Monarque, priant et agissant, agissant et priant, toujours sous le signe du Coeur de l’Amour surmonté de la Croix du Sacrifice, espoir et salut de la France…
Et demeurant CHACUN A SON POSTE!
Hervé J. VOLTO, Président Honoraire de la Charte de Fontevrault (Président 1991-1994), Chroniqueur et Mémorialiste, membre du Chapitre Général et Délégué Officiel pour l’Italie
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Pour approfondir le thème de l’attente du Roi :
-LE ROI PERDU, apparement absent de la scène , mais si présent en pratique dans notre esprit.
-LE ROI CACHE . Un homme seul peut-il défier une nation entière?…
– LE JEU DU ROI, L’ultime espérance de la France.
-L’OMBRE DU ROI CACHE, L’ombre du roi ou le roi caché.
https://charte-fontevrault-providentialisme.fr/index.php/2014/03/12/lombre-du-roi-ou-le-roi-cache/
Et encore : https://revuedynastie.fr/les-pretendants-loufoques-a-la-couronne-de-france/
A H.Volto
Merci de votre très intéressant article j’attendais la suite promise.
Comme je l’ai écrit, des amis ont connu des adeptes des Gimel voilà de nombreuses années, ils formaient un » clan » et allaient à la FSPX Je vous remercie des détails sur cette personne, ils allaient en Touraine.
Il n’y a pas seulement des » monarques » mais apparaît une femme pour l’accompagner elle serait en Bretagne près de Josselin. Des lecteurs sont peut-être au courant ?
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Citation : ▪︎Qu’en attendant l’heure de Dieu, il est concevable qu’un caché ait déjà commencé à consulter, bâtir, organisateur -et même conspirateur!- à tisser sa toile, comme une Chouannerie ▪︎.. La sœur de Belley dit ce qui suit à propos du grand monarque et de son successeur :
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▪︎Le ‼️jour de justice est arrivé. Je vois dans le [visage] de celui ((le futur Monarque)) qui a été nié par ‼️tout le monde… succomber et s’effondrer. ‼️Nostradamus II-98. Une femme (‼️3 femmes dans Nostradamus VIII-97.. à cause de Nostradamus II:69).. l’a sauvé, une femme {3} le suit. Un serviteur du Très-Haut le soutient. CE serviteur a été récemment oint de l’huile sainte ‼️. Dieu est avec eux. ..Voici votre roi. Il apparaît au milieu de la confusion de la tempête. Quel moment horrible. ..Le bon, le mauvais tombe. BABYLON est réduite en cendres. ..Malheur à toi, ville maudite ▪︎▪︎
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La ville maudite c’est Paris🤮..😭. Le futur monarque perd connaissance à trois reprises, la première fois lorsque son âme descend aux enfers, voir Dante. Le futur Monarque est d’abord le bouffon de son entourage… l’idiot du village qui est nié par tout le monde… mais parce que tout le monde le nie, il est donc caché… le futur Monarque caché.
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C’est justement le successeur du grand Monarque qu’il faut soutenir pour recevoir les mêmes dons surnaturels que le premier roi… cela ne concerne donc pas le mauvais roi qui viendra aussi… prédit par Bernard de Bustis et le roi à Palma Matarelli – traitée de voleuse
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Le roi a un [présage]… mentionné par Vassula Ryden dans le message du 28 avril 1995 et par Nostradamus II-98. Également dans la prophétie suivante sur YouTube en allemand et via CC ⚙ dans la traduction anglaise, nous entendons à la minute 4:59 une référence implicite à ce présage qui présuppose une royauté intérieure sur le concept de nature – la grâce. https://youtu.be/V9vb_SUunZ8?si=wrizyy6LM1O0dM3d
◇
La royauté [intérieure] mentionnée à partir de la minute 4 :59 concerne donc l’ordre de création [avant] la Chute, la royauté d’Adam qui a été perdue lors de la Chute et par laquelle Satan a pu devenir le prince de ce monde.
◇
Dans le jugement de purification du sixième sceau, avec le grand avertissement bien connu, l’humanité a une nouvelle opportunité de se préparer dans le Royaume symbolique de paix de 1000 ans pour le futur corps de résurrection glorifié lors de la Seconde Venue le Jour Dernier lors du jugement final. . Grâce à la purification du grand Avertissement, l’humanité… [mais pas tous les humains] rayonnera une triple illumination visible.
◇
Le futur monarque doit donc non seulement être issu d’une maison royale… mais doit aussi avoir quelque chose dans la structure intérieure de son âme humaine (le présage)… qui se rapporte à sa future royauté… le présage mentionné implique donc le [naturel] nécessité à cette royauté. D’une manière différente, Dante Alighieri parle de l’héritier légal du signe de l’aigle. Ce présage particulier ne se retrouvait donc pas chez toutes les personnes qui se prenaient pour le grand monarque.
◇
Dans le cas du grand monarque à venir, ce présage doit donc être clairement exprimé dans son effet réel [visible]. Ce présage, comme le montrent les prophéties, a un triple effet.
Jo
Een andere troonpretendent 😱.. 🤮
https://www.henrymakow.com/2019/04/-rothschild-rentboy-emmanuel-m.html
https://niburu.co/het-complot/18983-ijzingwekkende-voorspelling-van-gerenommeerde-illuminati-insider
Traduction de :
– « Een andere troonpretenden » : Un autre prétendant au trône.
Quant aux liens indiqués , liens assez transparents, ils font réference à Emmanuel Macron.
Il existe une commune du nom de La Croix-Helléan à 14 kiloèmtres à l’est de Josselin. Mme de Mont fort y avait de la famille.
Pardon, j’ai oublié le lien : La Croix-Helléan
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Croix-Hell%C3%A9an
Pour ouvrir les liens comme il faut :
Henri Montagu
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Montaigu
Sébastianisme
https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9bastianisme
Frédéric barberousse
https://clio-cr.clionautes.org/frederic-barberousse.html
–L’ESPERANCE ROYALE PROVIDENTIALISTE est-elle commune au monde entier ? S’était déjà interrogé ce blog il ya longtemps
Plusieurs personnes se déclarèrent et se déclarent encore être le Grand Monarque tant attendu, ils ont de nombreux partisans
Abbé Michel Collin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Collin
Le Marquis de Barbezieux
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-François-Marie_Le_Tellier_de_Barbezieux
L’Homme au Masque de Fer
https://www.youtube.com/watch?v=kaa-JlC7wlg
Charles de Gimel
http://www.gimel.org/charles.html
Emmanuel de Waresquiel ( Photo ci-contre) dans son livre “Un groupe d’hommes considérable (Fayard)”
https://www.fayard.fr/histoire/un-groupe-dhommes-considerables-9782213628394
Drapeau du Maréchal Pétain au Sacré Coeur (fac similé)
http://www.encheres-nantes-labaule.com/vente-aux-encheres/325-nantes-militaria-ventes-en-preparation/110097-fr2gm-petain-un-drapeau-souvenir-de-bureau-sacre-c%C5%93ur-et-francisque-dans-sa-boite
Purgatoire de Saint Patrick
https://fr.wikipedia.org/wiki/Purgatoire_de_saint_Patrick
Soeur Olive
https://fr.wikipedia.org/wiki/Olive_Danz%C3%A9
L’éphémère basilique du Christ-Roi
http://lhomond.fr/benedictines/basilique.html
et
http://charte-de-fontevrault.over-blog.com/article-miracle-eucharistique-de-saint-christ-juin-1979-soeur-olive-du-christ-roi-sanctuaire-dedie-au-christ-roi-du-16-rue-tournefort-paris
L’ATTENTE DU ROI
Gilles-Arthur de Villarmois
https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=artur+de+la+villarmois&oc=0&p=gilles
Les templiers à découvert près de Besançon
https://www.estrepublicain.fr/le-mag/2019/01/20/les-templiers-a-decouvert
Merci, en tout cas, à tous de m’avoir lu.
Et merci à Alain pour les illustrations.
Pour lavarenne : Il existe une commune du nom de La Croix-Helléan à 14 kilomètres à l’est de Josselin. Camille de Montfort, qui épousa par la suite Charles de Gimel, y avait de la famille.
La Croix-Helléan
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Croix-Hell%C3%A9an
Merci de m’avoir lu, vous aussi.