Votre serviteur a voulu écrire pour nos amis transalpins. Les Royalistes d’un certain âge se trouveront confirmé dans leur Foi et leur Tradition, les plus jeunes apprendront peut-être quelque chose…
UNE IMPERIEUSE NECESSITE : ROYALISME ET ROYAUTE
Votre serviteur avait déjà écrit une tribune avec un titre qui se rapproche ce de celui de cet article.
et avec comme but un projet commun pour les Royalistes !
En France, le Royalisme est avant tout une attitude culturelle Catholique, celle de la Tradition. En politique, il participe du principe d‘expansion-évangélisation dont Léon XIII reprendra l’idée: tout le contraire de l’actuel euro-mondialisme islamisant ! C’est aussi un nationalisme Français et Chrétien: mourir pour la Patrie, c’est mourir pour le salut de la société Française déstabilisée par les idées révolutionnaires. C’est enfin, face à la masse, l’affirmation de la personne… voulue Chrétienne.
Le prédicateur Jésuite Louis Bourdaloue (1632-1704) http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bourdaloue ( Voir image ci-contre) s’adressait ainsi à Louis XIV dans son sermon de Noel 1697:
–Pour ma consolation, je vois aujourd’hui le plus grand des Rois obéissant à Jésus-Christ et employant tout son pouvoir à faire régner Jésus-Christ, et voilà ce que j’appelle, non pas le progrès mais le couronnement de notre religion. Pour cela, Sire, il fallait un Monarque aussi puissant et absolu que votre Majesté !
Ici se trouvent Royalisme et Royauté !
-Avant d’être Royaliste, je suis Catholique et Français. Je dirais même que je ne suis Royaliste que parce que je suis Catholique et Français (Comte Maurice d’Andigné).
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Sommaire :
Introduction.
I – La genèse de la politique révolutionnaire en France.
II – 1815 : l’émergence des Monarchistes romantiques.
III – Le suicide du Royalisme.
IV – La non-réaction Catholique face à la mise en place des institutions issues du matérialisme des lumières, de Louis-Philippe à Napoléon III.
V – De Goritz au ralliement : l’effondrement.
Conclusion et perspective.
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Introduction.
-La force des méchants réside dans la faiblesse des bons (Saint ) Pie X.
Cette étude a pour finalité d’illustrer cette vérité dans l’ordre politique : ce ne sont pas les révolutionnaires qui ont fait disparaître les institutions légitimes, mais plutôt les Catholiques. Car ce sont eux qui ont permis par faiblesse les succès révolutionnaires. Ce terme de Catholique est pris ici dans son sens le plus large : tous les Catholiques qui, par ignorance des choses politiques, ont suivi après 1830 le courant Chrétien Démocrate et n’ont plus cherché le règne politique de Notre-Seigneur à la manière des Royalistes au moins par la fin recherchée, à défaut de l’être par les moyens mis en oeuvre.
Comment cela a-t-il pu se faire ?
Voilà ce qu’il importe de savoir afin d’éviter leurs erreurs et tirer profit de leurs échecs qui sont aussi les nôtres aujourd’hui : «Il faut avoir les origines présentes à la mémoire, savoir de quoi les antécédents sont faits », écrivait Jacques Bainville.( Photo ci-contre)
-On sait les malheurs qu’ont produit vos assemblées… Monsieur le premier président, je vous défends de souffrir des assemblées et à pas un de vous de les demander (Louis XIV).
Mais ces assemblées n’avaient-elles pas pour but d’abaisser la puissance du Roi de France, protecteur de la Foi Catholique ?
I – La genèse de la politique révolutionnaire en France.
Les Catholiques d’aujourd’hui, comme beaucoup de leurs prédécesseurs, s’accordent pour dire que les institutions de la Monarchie Très-chrétienne permettaient la réalisation du bien commun, du règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ, non pas parfaitement bien sûr, mais tant bien que mal, avec heurs et malheurs : la France était… Très Chrétienne… par ses institutions « formées » par induction et selon les exigences de la nature humaine telles que les enseignait l’Eglise, ce qui n’excluait pas la peccabilité de ses habitants et de ses dirigeants ; au moins cette peccabilité était-elle retenue, contrecarrée : le pouvoir civil et le pouvoir religieux avaient une même fin, à des niveaux différents, c’est ce qu’on a appelé par la suite « l’union du trône et de l’autel », , ni plus, ni moins. Les institutions de la Monarchie Très-Chrétienne, c’était d’abord « le Roi en son Conseil », puis la multitude des corps intermédiaires mis en place pendant des siècles : les paroisses, les familles, les provinces, les corporations, les confréries, etc… : « le peuple en ses Etats » …
Mais voilà que ces institutions millénaires se sont effondrées en 1789. Que s’est-il passé ?!
Depuis plusieurs siècles, les Rois de France avaient eu à s’opposer aux ambitions des puissants, aux féodaux, puis aux parlementaires et aux financiers qui les remplacèrent peu à peu. Ces ambitions de puissances n’étaient donc pas neuves : avant que l’on ait vu, avec le XVIII e siècle, se cristalliser les idées opposées au Catholicisme et naître une virulente opposition contre les institutions de la Monarchie Très Chrétienne transcendées par la doctrine Catholique (bien commun et nature humaine), le pouvoir Royal du Lieutenant du Christ s’était vu gravement concurrencé par des mêmes parlements, particulièrement lors des difficultés rencontrées : sous François I er déjà, au tout début du XVIe siècle, on vit les membres de cette institution parlementaire remettre en cause l’ordre Monarchique Très-Chrétien en se dressant contre le Roi. Celà continue à la faveur des Guerres de Religion puis avec l’avènement des philosophes.
Il s’agit donc là d’un aspect fondamental de la politique révolutionnaire que nous avons le devoir de démasquer : c’est le mensonge institutionnel. Une minorité prétendument issu du peuple, organisée en assemblée, prend la place du Roi Très Chrétien qui tient pourtant sa Souveraineté de Dieu et décide du bien commun nécessaire à tous, donnant ensuite à un peuple dit souverain, autrement dit la foule, le droit de dire son avis après l’avoir soigneusement manipulée pour qu’elle décide dans le sens correspondant à celui de la minorité, qui a fait fi du droit Divin et se réserve le droit de remettre en cause le choix du plus grand nombre à chaque fois que celui-ci n’aura pas opté dans le « bon sens ».
La Révolution dite Française -exécutée en France par des Français (sans-culottes) se mettant contre des Français (Vendéens et Chouans)- voir image cic-ontre- mais pensée philosophiqument entre Londres, Berlin et Rome- avait détruit l’institution la plus élevée de l’état : la personne du Roi Très Chrétien qui représentait l’autorité Divine sur laquelle reposait tout l’édifice de l’ancienne société. Cette destruction avait supprimé un équilibre, que la souveraineté populaire était censée rétablir; mais c’était bâtir sur du sable, car la déduction ne sert de rien pour la définition des moyens politiques : il avait fallu trouver un autre moyen institutionnel pour corriger le déséquilibre ainsi causé. Les révolutionnaires croyaient l’avoir trouvé avec la Constitution de 1791, qui revenait à reprendre ce que l’on avait donné, tout simplement.
La réussite de Napoléon, qui est aussi celle des Lumières, est due, au-delà de quelques circonstances conjoncturelles, au fait qu’il ait rétabli une institution déjà ancienne, déjà expérimentée, qui avait déjà fait ses preuves contre l’anarchie du tout démocratique basculée dans la tyrannie de la Terreur et des Guerres de Vendée. Idéologiquement non conforme, sous son aspect dictatorial, parce que les législateurs-manipulateurs selon les Lumières doivent « manipuler » au sens propre, c’est-à-dire que les « manipulés » n’ont pas le sentiment de l’être, il n’en demeure pas moins le réalisateur du bien commun matérialiste par beaucoup d’autres aspects (concordat, code civil…) : il a été en quelque sorte le passeur entre la société Monarchique Très-Chrétienne et la société des Lumières en « temporisant » , car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Et en 1815, il ne restait à la France qu’une solution pour sortir rapidement du désastre : le retour aux institutions Catholique et Royale que personnalisait Louis XVIII. Comme l’écrit Charles Maurras ou plutôt comme l‘écrit le maréchal Lyautey cité par Charles Maurras faisant siennes ces paroles:
-Qu’on songe à ce qu’il fût devenu (dans le sens de advenu, ndlr) dans le plus grand désarroi, alors qu’il n’y avait plus ni gouvernement, ni force organisée, s’il ne s’était trouvé quelqu’un pour s’interposer entre la France désarmée et les vainqueurs, leur parler d’égal à égal ; que dis-je ? de toute la supériorité de sa race !
II – 1815 : l’émergence des Monarchistes romantiques.
Nous avons vu, dans la première partie de cette étude, de quelle manière la Monarchie Très Chrétienne et ses institutions, c’est-à-dire avant tout le Roi Très Chrétien, Lieutenant du Christ, avaient été très tôt menacées par certains qui, au nom de la nation ou du peuple, avaient voulu limiter, contrôler ou tempérer l’autorité Souveraine du Lieutenant de Dieu. Nous avons vu comment ces idées, en explosant avec les passions débridées par le matérialisme capitaliste des Lumières, révélèrent leur origine maçonniques étrangère au Catholicisme et imprégnèrent le siècle de sentimentalisme. Tout ceci avait produit la Révolution.
Et en 1815, il ne restait à la France qu’une solution pour sortir rapidement du désastre révolutionnaire : le retour aux institutions Catholique et Royale que personnalisait Louis XVIII, autrement dit la Restauration !
Louis XVIII ( Photo ci-contre) fut assez fin diplomate pour s’imposer comme Roi Très-Chrétien :
-Si je suis un jour Roi de fait comme je le suis de droit, je veux l’être par la grâce de Dieu !
Donc, point de doute : c’était bel et bien la Monarchie Très-Chrétienne de droit Divin qui revenait avec Louis XVIII.
Une épuration des institutions révolutionnaires devait accompagner cette épuration des principes politiques et philosophiques de l’Empoire qu’impliquait le retour de Louis XVIII : de la même manière que la réalisation de la philosophie des Lumières avait nécessité la disparition des institutions Catholiques Romaines, démontrant par là ses origine anti-Chrétiennes, de même le retour du Bien Commun avec le régime Catholique et Royal de Louis XVIII nécessitait le renversement des institutions révolutionnaires.
Mais pour effectuer ce travail d’épuration, cette réflexion sur les institutions, il était nécessaire de connaître les principes de la politique, et notamment les deux principes fondamentaux précédemment énoncés : “en toutes choses qui ne naissent pas au hasard, la forme est nécessairement la fin de l’action”, et la nécessité de l’induction à partir des faits historiques pour le choix de la forme des institutions politiques, parce que la politique est une science pratique. De ces deux principes, on peut affirmer que, dans le choix de la forme d’une institution, intervient d’abord le choix de la fin (quel est le bien commun) puis l’étude des faits historiques desquels on induit que telle ou telle forme institutionnelle est efficace ou non pour la réalisation de ce bien commun.
Joseph de Maistre avait vu, dès 1793, combien le bouleversement révolutionnaire avait rendu nécessaire cette réflexion politique à partir des principes :
–Sachez être Royalistes. Autrefois, c’était un instinct : aujourd’hui, c’est une science (Cité par Jacques Ploncard d’Assac dans : Enquête sur le nationalisme – Joseph de Maistre, chap. XII, Lisbonne, 1969, p.137. ).
Robert Havard de la Montagne https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Havard_de_La_Montagne ne pensait pas autrement :
–Royaliste, on l’était encore par point d’honneur. Ce point d’honneur, seul mobile de Chateaubriand, n’a pas empêché le vieux romantique de tailler des croupières à son souverain. Charles X tombé, il se retrouve légitimiste fidèle (…) Poète, il ne résiste pas à la poésie des ruines, à la poésie du malheur. C’est un royaliste de sentiment.
En fait, Chateaubriand était un romantique, il était même la figure de proue du romantisme, et figure de proue pareillement chez les Ultras. Or qu’est-ce que le romantisme sinon la toute puissance accordée aux sentiments ? Il ne raisonnaient pas la politique, mais la sentaient, par instinct ; ils ne la “pratiquaient” pas comme une science.
Et que se passe-t-il après les Cents Jours (20 mars 1815-juin 1815) ?
Les Royalistes n’ont pas vu la logique révolutionnaire de l’opposition parlementaire en germe dans ces techniques institutionnelles de la Charte. Ils n’ont pas vu que cette logique était celle qui, des Lumières, avait produit la révolution. Dispersion des Royalistes entre Utras et libéraux : opposition entre l’origine du pouvoir révolutionnaire (le peuple) et l’origine du pouvoir Royal (Dieu). Convergence des techniques: accord de tous sur les techniques parlementaires issues des Lumières et de la révolution.
Royalistes par dévouement, par libéralisme, par générosité, par opportunisme, par honneur, par tradition, l’instinct n’a pas empêché la plupart de se retrouver sur le chemin politique de la révolution : c’était si logique que les ultras vont se raidir, mais trops tard….
III – Le suicide du Royalisme.
La Charte de 1814 avait maintenu une institution éminemment révolutionnaire et, ce qui est plus grave encore, sans que les Royalistes, pris par leur passion romantique pour la personne du Roi, en soient conscients, loin de là : ces deux chambres étaient élues par le peuple pour tempérer l’autorité du Roi, qui lui-même ne tenait son trône que par le droit Divin exprimé par les Lois Fondamentales du Royaume de France.
L’Ultraroyalisme, dont les membres étaient désignés sous le nom d’Ultraroyalistes ou d’Ultras, est un mouvement politique de la Restauration Le nom d’« Ultraroyalistes » était cependant utilisé par ses adversaires politiques et était récusé par les intéressés. L’Ultraroyalisme ne forme pas un mouvement structuré, mais une mouvance dont le principe commun est la fidélité aux souverains de la dynastie Capétienne. Les Ultraroyalistes défendent la religion Catholique et le caractère Sacré de la Royauté —Louis XVI faisant l’objet d’une vénération semblable à celle d’un Saint— en défendant un système Monarchique de droit Divinqui s’appuie sur l’Eglise et la Noblesse.
L’Ultraroyalisme naît en 1815, au moment de la Seconde Resatauration, et forme jusqu’en 1821 et l’avènement du ministère Villèle, un mouvement d’opposition au sein du pouvoir Royal. Soutiens des luttes Contre-Révolutionnaires menées depuis 1789 par les Vendéens et les Chouans sous l’embème du Coeur de l’Amour surmonté de la Croix du sacrIfice, espoir et salut de la France, les Ultraroyalistes reprochent à Louis XVIII sa politique centriste, incarnée par le ministère plutôt libéral de Decazes, et s’opposent aux innovations révolutionaires et impériales.
L’accession au trône en en 1824 de Charles X satisfait pleinement les ultraroyalistes, mais les ordonnances édictées au cours de son règne ne font pas l’unanimité au sein des membres du courant libéral : 1830, c’est le suicide du Royalisme.
Jacques Crétineau-Joly (1803-1875) écrira : –A quelles causes attribuer la haine que son nom (Charles X ndlr) souleva ? La cause est simple, elle est une. Charles X ne se contenta pas d’être le Roi Très-Chrétien, il fut Catholique. Dans toute la sincérité de son âme, il voulait mériter le beau nom de Fils aîné de l’Eglise. Là et rien que là se trouve l’explication de la catastrophe de juillet (Yves Griffon, Charles X, p. 216 et 239, Pierre Gauthier, 1988).
Une opposition grandissante se forme au sein du gouvernement, notamment un parti Orléaniste à l’extrême gauche. Le Roi Charles X dissout la Chambre le 16 mai 1830, mais les élections de juillet ramènent 274 opposants. Le Roi dissout à nouveau la Chambre en éliminant cette fois-ci la bourgeoisie de l’électorat. Adolphe Tiers, considérant cela comme une atteinte aux droits politiques dits démocratiques -entendez révolutionnaires- fait rédiger un appel à l’insurrection. Le 28 juillet, des barricades sont construites dans Paris, et le 29, l’insurrection ressort victorieuse. Le 31, Charles X nomme, comme Lieutenant-Général du Royaume, le Duc d’Orléans, qui sera proclamé roi des Français sous le nom de louis-Philippe I° le 9 août 1830 : c’est le suicide du Royalisme…
Après la Révolution de 1830, de nombreux Ultraroyalistes rejoignent le parti Légitimiste.
IV – La non-réaction Catholique face à la mise en place des institutions issues du matérialisme des lumières, de Louis-Philippe à Napoléon III.
La situation après 1830 était assez nouvelle. Il n’y avait plus de roi très-chrétien, suprême autorité politique des catholiques français. Le remplaçait non pas un gouvernement anarchique comme celui de 1792, mais un gouvernement qui, tout en étant transcendé par l’idéologie matérialiste des Lumières, se gardait bien de toute persécution violente et ouverte contre l’Eglise.
Après la Révolution de 1830, de nombreux Ultraroyalistes rejoignent le parti Légitimiste, avons-nous dit : le Légitimisme est un mouvement politique français favorable au rétablissement de la Royauté Très Chrétienne de droit Divin dans la personne de l’aîné des Capétiens, chef de la maison de Bourbon. S’opposant à l’Orléanisme, et dans une moindre mesure au Bonapartisme, le mouvement Légitimiste est né au début du XIXe siècle pour soutenir la dynastie bourbonienne détrônée en 1830.
Car le pouvoir instauré en 1830 est donc bien issu des droits de l’homme : c’est de la nation souveraine que vient le pouvoir, c’est elle qui appelle Louis-Philippe. Certains remarqueront sûrement que la Monarchie de Juillet, si elle est très différente de la Monarchie Très-Chrétienne quant aux principes sur lesquels elle se fonde, est aussi fort différente de la première arrivée au pouvoir des révolutionnaires en 1790. Et, à tout prendre, le régime de Louis-Philippe semble être plus proche de Charles X que de Robespierre. Certains ont même fait remarquer que la religion Catholique progresse après 1830. Alors, qu’en penser ?
Sous Louis-Philippe, héritier de la Restauration, se font sentir les effets de la Restauration, dont nous avons parlé, et notamment en faveur des écoles chrétiennes : les 80 000 enfants élevés par les frères des Ecoles chrétiennes, et tant d’autres élevés par d’autres religieux enseignants, deviennent adultes sous la monarchie de juillet. L’effort de Christianisation se fera sentir tout au long du XIXe siècle. Louis-Philippe arrive « trop tard », si l’on veut, pour empêcher les effets de la politique de la Restauration. C’est ce qui faisait écrire au Père Berthier de Sauvigny : « Sans ces quinze années de reconstruction et de reconquête, l’Eglise de France aurait-elle pu soutenir et développer comme elle l’a fait au XIX e siècle son œuvre d’apostolat et de charité ? ».
Cela a contribué à tromper bien des Catholiques qui n’avaient pas la réflexion politique d’un Jacques Bainville et ce, d’autant que la bourgeoisie de 1830 veut éviter de recommencer les persécutions violentes contre l’Eglise et préfère figurer aux bancs de charité comme Voltaire à Ferney, plutôt que d’envoyer des troupes contre un Cathelineau, un Cadoudal ou un Frotté : une armée de pamphlétaires débitant des sottises dans la presse font à l’Eglise une guerre aussi efficace que les colonnes de Turreau.
Pendant tout le XIXe siècle, ce sera la même chose : le mal est institutionnel. 1830 marque l’arrivée au pouvoir de l’oligarchie issue du XVIII e siècle. 1848 n’est pas une rupture, au contraire. Pendant 40 années, de 1830 à 1870, on voit la réalisation du bien commun des Lumières avec les conséquences sociales que cela inclut : d’une part la déchristianisation ; d’autre part, la scission de la société qui atteindra son apogée sous la Commune.
Ceci a été rendu possible par la mise en place d’institutions déduites des droits de l’homme : la représentation populaire qui sert, en fait, à institutionnaliser le mensonge puisque le pouvoir appartient, en réalité, à l’argent, à la presse, à l’oligarchie. Louis-Philippe et Napoléon III ne sont là que pour servir l’oligarchie. Mais si nous voyons ainsi la victoire du système politique matérialiste, il n’en reste pas moins que certains, et ils sont nombreux, qui ne refusent pas le matérialisme : ce sont les Chrétiens démocrates qui ne résonne pas mais se laissent aller au sentimanetailsme et tente de s’adapter aux nouveaux régimes : Monarchie de Juillet, Second Empire République…
Il y a là l’explication de la transformation si rapide de la France légitimiste de 1830 en une France bonapartiste de 1851. Comme le prouve Gustave le Bon (1841-1931) , la foule est toujours menée par les sentiments (Gustave Le Bon, La psychologie des foules ). Jacques Bainville l’affirmait également :
-La foule n’a pas d’idées personnelles et ne fait qu’accepter les modes ” (Jacques Bainville, Réflexions sur la politique, p. 53, Dismas éd, Belgique ).
Malheureusement, les Chrétiens Démocrates, aussi, même leurs chefs, les Veuillot, les Ozanam, les Maritains, ne firent que suivre les modes politiques. Jugement terrible, mais qui confirme exactement ce qui a été affirmé plus haut : les catholiques se sont révélés incapables d’agir sur la société de leur temps, sur la politique parce qu’ils n’agissaient pas par science.
Un mot résume à lui seul cette attitude politique : l’idéalisme, qui permit à Louis Veuillot de croire que l’on pouvait se passer de “l’élément politique” alors que cet élément politique est précisément le premier devoir des catholiques, citoyens au même titre que les non-catholiques, devant à ce titre assurer selon leurs moyens la réalisation du bien commun par la mise en place des institutions que les faits ont jugées comme les plus efficaces pour instaurer le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. Les errances de Louis Veuillot ne sont que les conséquences logiques de l’ignorance engendrée par cette erreur fondamentale : croire que la politique et ses moyens de réalisation, les institutions, ne doivent pas être l’objet de la science des catholiques. Ce fut l’illusion politique de Louis Veuillot.
La politique est une science pratique, et il n’y avait pas de catholiques pratiques, politiques. C’est ce qui nous a permis de parler de la « non-réaction »des Catholique face à la mise en place des institutions des Lumières révolutionnaires. Il y a eu des réactions Catholiques contre les effets de ces institutions, certes. Il y a eu une floraison d’œuvres catholiques admirables de 1830 à 1870, pour la charité intellectuelle et matérielle ; leur énumération serait longue. Mais il a manqué la réaction contre la cause des maux auxquels ces œuvres sont destinées à remédier, causes qui étaient institutionnelles.
V – De Goritz (Actuelle Italie) au ralliement : l’effondrement.
Le désastre de 1870 a profondément remodelé le paysage politique de la France. Napoléon III a récolté les fruits de sa politique des nationalités en Europe et l’ampleur de la catastrophe a conduit bien des personnes à réfléchir. Il y avait tout juste 40 ans que Charles X avait quitté la France, et c’est vers son successeur, le Comte Henri de Chambord, que se tournent désormais les regards.
Louis Veuillot, un mois avant la chute de l’Empire écrivait aux républicains :
–Nous disions hier à un homme important de ce parti : soyez Catholiques et nous serons républicains. Aujourd’hui, nous ne demandons pas aux républicains d’être catholiques. Cette hauteur demande des qualités qu’ils n’ont pas tous. Nous leur disons simplement : laissez nous être catholiques et nous serons républicains.
Comment dans ce contexte les Catholiques sont-ils devenus Royalistes, malgré cette candidature républicaine ? Parce que les républicains de 1870, trop absorbés par leur œuvre de mort, ont refusé ce ralliement spontané des Catholiques. Ralliement qu’ils quémanderont à Léon XIII quelques années plus tard. Faute de pouvoir devenir républicains, les Catholiques se retournèrent vers le Royalisme, dont le représentant avait toujours manifesté des sentiments ultramontains et une piété édifiante.
Après avoir été l’instrument le plus actif de la dissolution du vieux parti légitimiste, Louis Veuillot devint l’un des plus fermes piliers de son renouveau. Car, avec lui, c’est toute l’opinion Catholique qui revient à « l’inséparatisme » du politique et du religieux. Comme l’affirme le Professeur Stéphane Rials :
–La monarchisation des catholiques dépassait d’ailleurs largement le milieu ultramontain. Comme l’écrit M. Gadille, bien que tous les évêques n’aient pas été ultramontains, ‘après la chute de l’empire, il se fit dans l’épiscopat français une sorte d’unanimité autour de l’idée monarchique (Stéphane Rials, Révolution et contre Révolution au XXe siècle, p. 205, Albatros, Paris, 1987).
Mgr Pie (1815-1880) disait, à propos des Royalistes de 1876 :
–Ces Monarchistes imbus des idées de leur temps ne l’étaient guère que de nom et de sentiment ; ils ne l’étaient guère de principes et d’action (Chanoine Catta, La doctrine politique et sociale du Cardinal Pie, p. 316, NEL, Paris 1959 ).
La pertinence du diagnostic est admirable. Depuis la Restauration, il n’y a pas eu d’amélioration ni de remise en cause de ce sentimentalisme ou de ce matérialisme, au contraire. Il y aurait plutôt eu aggravation. Plus que jamais, les chefs Royalistes Orléanistes en 1871 défendent le parlementarisme, la représentation populaire, le suffrage plus ou moins direct et censitaire.
Il semble même que leur opposition ne soit pas la cause directe de l’échec de la restauration : non, pas les habiles, mais le Comte de Chambord lui-même :
–Je ne veux pas être le Roi Légitime de la Révoution !
Le drapeau tricolore n’a été qu’un fallacieux prétexte imaginé par les jacobins Broglie et ses sbires, nous en sommes bien convaincus. Le Comte de Chambord a eu tout à fait raison de rejeter cette mascarade. L’extrême brièveté de cette flambée de popularité ddu petit fils de Charles X prouve combien il y avait là beaucoup plus de sentiment que de réflexion, plus de sentiment pour la personne que de réflexion sur les principes politiques et les institutions. S. Rials écrit :
–Le Chambordisme https://www.viveleroy.fr/Le-chambordisme est l’expression synthétique de cette inflexion. Il est l’attitude qui a consisté à abandonner plus ou moins nettement le terrain de la raison politique pour celui de la passion quasi amoureuse du prince, celui de la démonstration pour celui de la dévotion.
Or cette absence de raisonnement politique va nuire en premier lieu aux Légitimistes auxquels de plus en plus on va attribuer une étiquette “emblèmes et symboles”. Au décès du comte de Chambord en 1883, dernier représentant de la branche aînée des Bourbons issue du duc de Bourgogne, le mouvement Légitimiste s’auto-dissout et disparaît de la vie politique. Une majorité de Royalistes rallie alors le prétendant Orléaniste, tandis qu’une minorité de Légitimistes intransigeants reste fidèle à la deuxième branche aînée des Bourbons issue du duc d’Anjou, qu’elle reconnaît comme seule successible à la couronne selon le droit monarchique traditionnel. D’autre Royalistes, detendance néo-Légitimistes s’enferment dans l’attente du Grand Monarque.
Après avoir dissocié toute forme de pouvoir et défense de la religion, les Catholiques ont à nouveau uni politique et Catholicisme sans pour autant réfléchir par induction sur les institutions, sur l’expérience, sur l’histoire, comme le prouve leur attachement aux institutions révolutionnaires: c’était par attachement à la personne du Prince, par honneur, par fidélité ou pour tout autre sentiment. Ainsi le problème séparatisme/inséparatisme était-il mal posé. L’inséparatisme n’exprimait pas pour les esprits de la fin du XIXe siècle ce qu’il aurait dû être : l’union du Trône et de l’Autel.
On n’a pas raisonné l’inséparatisme ni vu l’aberration du séparatisme qui n’était en fait que la séparation entre cause et effet : on choisissait le bien commun catholique enseigné par l’Autel, on rejetait les institutions qui pouvaient le réaliser : le Trône.
Séparer les causes et les effets, c’est tordre le cou à la logique, à l’art de raisonner. C’est déraisonner. Et c’est ce déraisonnement qui va faire que les Catholiques accepteront le Ralliement. En bref, les Catholiques ne devaient plus chercher à remplacer la république par la Monarchie, mais admettre la république. Distinguer entre forme de pouvoir et législation, oui. Mais couper entre eux tous liens de cause à effet, jamais, c’est tordre le cou à la logique. D’où il résulte que forme du pouvoir et législation sont étroitement liées, comme la cause à l’effet : sous le régime dont la forme est la plus excellente, la législation ne peut être détestable; sous le régime dont la forme est la plus imparfaite, ne peut se rencontrer une excellente législation. C.Q.F.D.
Les royalistes se sont fait un tort immense depuis la Révolution de 1830 (ce qui nous a permis de parler de suicide de la Monarchie avec le régime de Juillet). Nous l’avons vu, de Chateaubriand à La Tour du Pin, il y a absence d’induction et d’histoire des institutions. Le Royalisme a été romantique (prédominance des sentiments sur la raison), se contentant d’emblèmes et de symboles. Les Royalistes n’ont pas su utiliser l’intelligence politique, pas plus d’ailleurs qu’aucun de ceux qui, comme eux, après 1830, voudront défendre le bien commun Catholique. Et l’attitude du parti catholique suivant les nonces de Léon XIII, Mgr Rotelli, Mgr Czaki, est un tissu de ces lâchetés et de ces mystifications. Le Ralliement ne fera qu’ajouter à cette démission de la réaction Catholique face à la révolution.
Comme le constatait M. l’abbé Appert :
Ce sont les catholiques qui, depuis trente ans, ont élevé comme étendard sur le peuple chrétien un Christ signataire des droits de l’homme, un Christ simple citoyen, un Christ jeune époux de la jeune démocratie, un Christ de la liberté et de la Marseillaise, un Christ acharné surtout contre l’autorité traditionnelle et la sujétion légitime ; pour les meilleurs, un Christ indifférent au gouvernement temporel des sociétés dont Il est le fondateur et le législateur
(Cité par Charles Maurras dans L’Action Française et la religion catholique, p. 49, NLN, Paris,
1913).Faut-il s’étonner alors de voir, en cette fin de XIXe siècle, le Royalisme politique réduit à moins que rien, s’effondrer sous son image d’emblèmes et de symboles, victime de l’évolution qu’il avait prise lui-même sous la Restauration vers une politique du sentiment, romantique, matérialiste et révolutionnaire ?
Et pourtant, la cause Monarchiste va renaître de ses cendres. Mais quand on a vu de quoi étaient -ou plutôt n’étaient pas- capables les Catholiques, il ne faut pas s’étonner que ce soit un agnostique convertit sur la tard qui ait attaché son nom à cette défense des institutions qui, seules, avaient permis -et donc pouvaient encore permettre- la réalisation du bien commun Catholique.
Comme le constatait M. l’abbé Appert (1871-1951) Ce sont les catholiques qui, depuis trente ans, ont élevé comme étendard sur le peuple chrétien un Christ signataire des droits de l’homme, un Christ simple citoyen, un Christ jeune époux de la jeune démocratie, un Christ de la liberté et de la Marseillaise, un Christ acharné surtout contre l’autorité traditionnelle et la sujétion légitime ; pour les meilleurs, un Christ indifférent au gouvernement temporel des sociétés dont Il est le fondateur et le législateur (Cité par Charles Maurras dans L’Action Française et la religion catholique, p. 49, NLN, Paris, 1913
« Quelques Pensées de Just de Bretenières (publiées par l’abbé C. Appert) » (1911)de Just de Bretenières avec Claude Appert (1871-1951).
Conclusion et perspective : la solution Fontevriste.
En parlant du bilan de la démocratie, Son Excellence Monseigneur Lefebvre nous dit dans un de ses livres les plus répandus :
-cinq révolutions sanglantes (1789, 1830,1848, 1870, 1945,) quatre invasions étrangères (1815, 1870, 1914, 1945,) deux spoliations de l’Eglise, bannissement des ordres religieux, suppression des écoles catholiques, et laïcisation des institutions (1789, 1901), etc…
Ce tableau, quoique partiel, donne un sentiment juste du véritable héritage que la démocratie laisse sur son chemin. Au delà d’une historiographie falsifiée, orientée, étrangère, qui a colonisé même les milieux catholiques ; au delà d’un quotidien facile et rassurant, il trahit et retrace le lien historique et permanent qui unit la démocratie au désordre et à l’apostasie. Réalité qu’un penseur, que Monseigneur Lefebvre aimait citer ; Charles Maurras, nous résume dans ces quelques mots:
–La démocratie, c’est le mal; la démocratie, c’est la mort.
Depuis la chute de la monarchie en 1830, à l’exemple des illustres Louis de Bonald et Joseph de Maistre, les Royalistes Légitimistes -et néo-Légitimistes : Survivantistes, Providentialistes, Régentistes- maintiennent et manifestent le principe Royal -qui est que le Roi est la seule autorité Légitime émanant de Dieu (Abon de Fleury)- par des blogs, journaux, revues et ouvrages, dont le succès et la diffusion ont considérablement varié d’une époque à l’autre. Des Orléanistes convaincus mais autenthiquement Catholiques comme un Charles Péguy ou un François-Marie Algould peuvent rejoindre notre discourt.
Pour ramener la Royauté, les Royalistes doivent veiller.
Comment se traduit cette vigilance actuellement ? Par la prière, bien sûr, sans laquelle personne ne peut espérer résister à rien. Mais pas seulement par la prière, car elle ne suffit pas. En effet NotreSeigneur Jésus-Christ n’a pas dit “priez”, mais “veillez et priez”. Cette veille, c’est l’étude, “systématique et persistante” afin de mieux connaître les domaines religieux, historique, politique, chacun suivant ses possibilités. Cette étude est nécessaire non seulement pour soi, pour résister à l’influence pernicieuse, on l’a vu, des mauvaises idées et des mauvais comportements, mais également pour la société.
Pour réveiller le Royalisme politique, endormi à la faveur du Ralliement https://fr.wikipedia.org/wiki/Ralliement_(catholicisme_en_France) , il faudra qu’il redevienne également un mouvement Catholique.
–Notre catholicisme est intégral. Il embrasse avec vertu toute la foi, la discipline de sacrement, la morale de l’Eglise Romaine sous leur forme la plus traditionnelle et la plus épanouie. Il rejette par conséquent tout ce qui lui est contraire ou par trop étranger ou ennemi. Il s’agit de “chercher le Royaume de Dieu avant tout et sa justice”, assuré de recevoir “le reste de surcroit”. ce qui n’empêche pas mais nous commande au contraire, de travailler au Bien Commun de nos familles, de nos métiers et communes, de notre Nation, dans un amour du prochain éclairé et fort, tout motivé par l’Amour de Dieu qui est Père de tous. Tel est notre “théocentrisme” si fort opposé au libéralisme au laïcisme, au sécularisme de ce temps. C’est le “Omnia instaurare in Christo” de Saint-Paul (Ephésiens 1:10), choisi par Saint-Pie X, et c’est aussi la devise de Sainte-Jeanne d’Arc, qui est Patronne de la France: “Dieu premier servi!” (Abbé Georges de Nantes).
Une véritable action Catholique visera un double objectif :
-faire connaître ls nombreuses activités Catho-Tradis de France et de Navarre et en rendre compte : Université d’été, Marche pour la Vie, Veillée pour la Famille, Session de jeunes, pèlerinage de Chartres, Pontmain, Pray-le-Monil, Sainte-Anne d’Auray, Conférences, Fête du livre, etc…
Traiter de l’actualité et livrer des informations à la lumière de notre foi Catholique et dans la fidélité à notre tradition nationale.
Un vrai média Catholique offrira un éditorial, des réflexions sur l’actualité politique et religieuse (défensedde la famille, combat pour la Vie, salubrité morale, école, culture, etc…), des dossiers spécilaisés, des entreteins excusifs, des recensions d’ouvrages, des nouvelles du monde Catho- Trdai.
Contre le libéralisme et le socialisme, le Royaliste parce que Catholique et Français revendique la défense de la religion Catholique et de la Monarchie Capétienne traditionnelle, Catholique et Royale, résumée dans sa devise « Pour Dieu, le Roi et la France ».
Charles Maurras a démontré scientifiquement la supériorité de la monarchie sur toute autre forme de gouvernement. En France, il s’est placé au point de vue profane d’une physique du pouvoir. Le Marquis André Le sage de La Franquerie, quand à lui, s’est attaché à définir la royauté à l’aune et selon l’esprit de la tradition. Où Maurras et les néo-monarchistes cherchent à convaincre, le Marquis de La Franquerie, à l’ombre de Joseph de maistre, entend faire voir et convertir. Son royalisme est mystique.
Le premier réclame à l’expérience historique, le second interroge l’anthropologie religieuse et l’exemplarité du Sacré-Coeur de Jésus, le Christ-Roi. Là, la raison des faits, ici la permanence en l’archétype royal, partout, depuis toujours et d’en haut.Le XVIII° siècle et l’offensive nominaliste ont consommé le divorce entre foi et raison. Mais au service d’une même cause -ici la royauté- et selon que le moment soit de foi ou de raison, il revient au royaliste de porter en avant la foi ou la raison et de parler le langage commun d‘une France voulue Chrétienne dès les origines.
Lors du deuxième Chapitre annuel, tenu le 25 Août 1989 en notre merveilleuse abbaye Royale de Fontevraud, il avait été décidé de réfléchir sur quelques principes simples pouvant se révéler commun à tous les Royalistes. Ce qui suit contient l’état présent de nos analyses et forme un plan d’action, parti d’une idée d’Alan Texier
Etre Providentialiste et agir est posssible: les PERSPECTIVES D’ACTION FONTEVRISTE nous inscriront dans la successsion des Croisés du temps de Saint-Louis, des Compagnons de Sainte-Jeanne d’Arc, des membres de la Ligue Catholique du temps d’Henri IV, des Mousquetaires du Roi, des Chouans et Vendéen, des Chevaliers de la Foi, des Zouaves Pontificaux du Général de Sonis et des Camelots du Roi .
La continuité Royale, assurée par l’hérédité, retire le pouvoir aux luttes partisannes, aux ambitions personnelles et à la corruption, et peut dès lors assurer le Bien Commun du peuple Français et la pérénité de la France comme de sa vocation Catholique, le Roi de France, nouveau Constantin, devant gouverner Chrétiennement “pour le Bien Commun et le salut de l’Etat (Edit de juillet 1717)”, protégeant la Foi et la Patrie !
La Monarchie hérédiataire de droit Divin n’est pas absolue mais tempérée par les les Lois Fondamentales du Royaume de France, charte coutmière l’Etat Royal qui règele le mode de succession comme le mode de gouvernement
Nous laisserons quand à nous à Dieu, le choix du Roi à venir. Et DANS L’ATTENTE DU PRINCE, nous continuerons à SERVIR le PRINCIPE.
–La civilisation n’est plus à inventer… Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : Omnia instaurare in Christo (Saint Pie X).
Il ne reste plus qu’une chose à faire :
–Il faut prier et agir, agir et prier, toujours à la lumière de la plus extra-ordinaire jeunne fille que l’on ai vu sous le Soleil : Sainte Jeanne d’Arc (François-Marie Algould) !
Toujours sous le signe du double-Coeur de l’Amour surmonté de la Croix du Sacrifice, espoir et salut de la France.
Hervé J. VOLTO, Président Honoraire de la Charte de Fontevrault (Président 1991-1994), membre du Chapitre Général, chroniqueur et mémorialiste, Délégué officiel pour l’Italie
Merveilleux Hervé VOLTO !
Merci.
Merci à B-M CHANTREAULT de m’avoir lu et merci à Alain TEXIER pour les photos et les illustrations.
Lors du deuxième Chapitre annuel, tenu le 25 Août 1989 en notre merveilleuse abbaye Royale de Fontevraud, il avait été décidé de réfléchir sur quelques principes simples pouvant se révéler commun à tous les Royalistes
Merci pour cette explication historique essentielle pour le projet de la charte d’aujourd’hui. Elle constitue une nette justification de nos voeux pour les nouveaux « Chartistes », qui trouveront ici matière à considérer la Charte comme une oeuvre vitale pour la France et au-delà.
Que tout cela est bel et bon. Bravo à notre ami Volto pour le travail que représente cet acte de foi. Hélas, la réalité et les perspectives qu’elle nous laisse désormais entrevoir ne sont pas aussi prometteuses. Et la raison en est bien simple, que nous n’avons cessé de répéter depuis la fondation du CER en mars 2012 : LE GRAND REMPLACEMENT ET CE QUI EN RESULTE, LA PLUS GRANDE TRAGEDIE DE TOUTE NOTRE HISTOIRE, DESORMAIS IRREVERSIBLES.
Prenez enfin conscience que la France est en passe de disparaître : largement plus d’un tiers (et bientôt la moitié) des Français sont directement liés à l’immigration sur une, deux ou trois générations et plus de cinq % ont déjà leurs quatre grands-parents immigrés (dont la plus grande partie est musulmane – arabe ou africaine – et nous commençons à en découvrir les conséquences violentes et irréversibles par l’importation complémentaire des conflits Proche-Orientaux). Cela signifie que en une, deux ou au maximum trois générations, il se produit un métissage par unions mixtes (ouvrez les yeux pour l’observer et plus seulement dans les banlieues des métropoles mais aussi dans les villes moyennes et même les villages reculés). LES DEUX POPULATIONS, IMMIGRÉES D’UNE PART ET NATIVE D’AUTRE PART, ne se séparent pas au fil du temps. ELLES SE RAPPROCHENT !
Les patronymes arabes, africains et autres, sont désormais inclus en nombre croissant dans ce qui fut longtemps l’identité française. Ouvrez vos postes de télévision ou de radio, allez au cinéma au dans tout autre spectacle, lisez les signatures des journaux et, pire, faites le tour des Conseils municipaux… et vous pourrez voir ce qu’il en est.
Parallèlement, l’explosion du communautarisme, le refus de plus en plus exacerbé de l’intégration et moins encore de l’assimilation parachèvent l’oeuvre de destruction voulue par les mondialistes et autres eurolâtres, aidés en cela par les collabos qui sont au pouvoir chez nous.
Alors, de grâce, épargnez vous les illusions et priez pour que notre mort soit douce et non pas comme elle s’annonce pourtant en Palestine. Ou alors, prenez les armes mais pas en paroles; en action.
Le Roi et les Royalistes qui le suivront -les fameux Soldats de la Croix- ne prendront les rames que lorqu’ils seront APPELLES pour le faire.
Le Roi et les Royalistes qui le suivront -les fameux Soldats de la Croix- ne prendront les armes que lorqu’ils seront APPELLES pour le faire.
-JE SUIS PRET, DEMENDEZ AU FRANCAIS, adit le Prince Louis de Bourbon.
le prince Jean d’Orléans a déclaré être pret SI ON L’APPELLE.
Quand au Prince Henri de La Croix, nous avons les prophéties du Grand Monarque qui nous annoncent comment il viendra et comment il prendra les armes : il sera APPELLE par un Général dévot, quand la France sera envahie… à la faveur d’une guerre civile ayant fait tombé le régime républicain.
Il ne reste plus qu’une chose à faire :
–Il faut prier et agir, agir et prier, toujours à la lumière de la plus extra-ordinaire jeunne fille que l’on ai vu sous le Soleil : Sainte Jeanne d’Arc (François-Marie Algould) !
Toujours sous le signe du double-Coeur de l’Amour surmonté de la Croix du Sacrifice, espoir et salut de la France.
Prier : rosaire quotisien dédié au Sacré-Coeur ou aux Coeurs Unis…
Agir : annoncer le Roi, exposer ce qu’est le Royalisme. Comme l’ont et le font encore des revues ou des sites Royalistes ou des rencontres comme celle de Fontavrault par exemple.
En union de prières. Et d’action…
Cher ami, tout cela est très bien mais j’avais cru comprendre que « NOUS SOMMES ROYALISTES PARCE QUE NOUS SOMMES CATHOLIQUES ». Est-ce que je me trompe ? Mais alors, que faites-vous des bientôt 50% de musulmans de France dont un nombre croissant d’islamistes radicaux ? Vous comptez les convertir ou les renvoyer chez eux ? La question mérite d’être posée…
La réponse à toutes vos questions dans : Qui est le futur Grand Monarque selon les prophéties ?
Quelle belle fiction ! Mahmoud al-Zahar se marre.
Toutes les opinions sont libres y compris les vôtres cher Régent … Alors j’attends votre prose.
Ne manquez pas cela : https://twitter.com/claudeposternak/status/1712041628041412871?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1712041628041412871%7Ctwgr%5E32d62fea59a42ab36f5a2e93ab904d3e53b983f2%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Flesalonbeige.fr%2Fun-responsable-du-hamas-appelle-a-combattre-le-christianisme-perfide%2F
Bonjour à tous, et à Jean-Yves Pons en particulier (Conseil dans l’Espérance du Roi).
Jean-Yves, votre pessimiste est tout-à-fait comparable à celui que Jean Raspail délivre dans ses ouvrages « Sire » et « Le roi au-delà de la mer ». Loin de moi de vous en vouloir car humainement parlant vous avez 100% raison.
Cependant, le plan de l’humaine efficacité n’est pas le seul et l’unique, et il en est un autre plus élevé et plus sûr que j’aimerais évoquer ici en vous rappelant ou vous faisant connaître, si vous n’en avez pas eu vent, un fait bien comparable à la réaction de désespérance que la situation actuelle de la France suscite en vous. Ce fait s’est passé le 15 janvier 1871.
C’était un dimanche, et les villageois de la paroisse de Pontmain, ayant 38 jeunes hommes sous les drapeaux dont on était sans nouvelles, se trouvaient finalement désespérés malgré les messes, prières et dévotions que leur curé, l’abbé Michel Guérin, leur faisait faire, et dont ils ne voyaient ni le moindre signe de réception du ciel , ni encore moins l’exaucement probable.
La France était occupée jusqu’à Laval par les Prussiens et cette invasion devait continuer, humainement parlant, de se poursuivre irrésistiblement…
Tout allait mal et les paroissiens de Pontmain disaient : « On a beau priez, le Bon Dieu ne nous écoute pas. ».
Ce dimanche 15 janvier, donc, rongés par ce découragement et cette désillusion, très semblables aux vôtres aujourd’hui, cher Jean-Yves, tous les paroissiens, unanimement, firent un acte de bien lasse révolte.
Après les vêpres, l’abbé Michel Guérin entonna, comme habituellement, le cantique de Saint-Brieuc « Mère de l’Espérance »… Mais il se retrouva tout seul à chanter, car, cœurs lourds et âmes affligées, l’assemblée refusa de le suivre.
Le curé se retourna, la réprimanda vivement, puis l’exhorta à nouveau.
Alors, tous chantèrent, mais en pleurant…
Alors, le surlendemain, mardi 17 janvier 1871, à 17h15, Marie apparaît et délivre le message du ciel :
« MAIS PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS .
MON FILS SE LAISSE TOUCHER »
Onze jours plus tard, l’armistice est signé, les combats cessent et, à l’échelle de Pontmain, les 38 jeunes gens rentrent vivant dans leur foyer.
(Lire « A Pontmain… Supplique à Dieu pour le retour du Roi ! », les 30 premières pages où tout est expliqué)
Jean-Yves, comme je vous l’avais évoqué au téléphone il y a quelque temps, il faudra un nouveau baptême de la France… Il est en train d’advenir, courage !
Chouandecoeur
Le Roi et les Royalistes qui le suivront -les fameux Soldats de la Croix- ne prendront les armes que lorqu’ils seront APPELLES pour le faire. Ils ne chasseront les musulmans de la France que lorqu’ils seront APPELLES pour le faire.
Commençons donc à nous mobiliser pour le retour du Roi.
En le bloquant bien entendu, des fois qu’il se fasse assassiné…
Notre problème est que, si nosu inversons la realite, nous crééons un nuage d’idées et nous passons à côté de l’essenteiel : LES ROIS ON TFAIT LA FRANCE ET ELLLE SE DEFAIT -SANS- ROI !
Le Grand Rempacement a lieu PARCE QUE NOUS SOMMES EN REPUBLIQUE.
Je le répète une dernière fois : le Roi et les Royalistes qui le suivront -les fameux Soldats de la Croix- ne prendront les armes que lorqu’ils seront APPELLES pour le faire. Ils ne chasseront les musulmans de la France que lorqu’ils seront APPELLES pour le faire.
Commençons donc à nous mobiliser pour obtenir l’appel au Roi.
Notre problème est que, si nous inversons la realite, nous crééons un nuage d’idées et nous passons à côté de l’essenteiel : LES ROIS ONT FAIT LA FRANCE ET ELLLE SE DEFAIT -SANS- ROI !
Le Grand Rempacement a lieu PARCE QUE NOUS SOMMES EN REPUBLIQUE.
-Mon grand-père vous aimait, mon père voux criagnait, quand à moi… je ne vous aime ni ne vous craind (discourt de Louis XIV aux Porotestants : aujourd’hui, un Prince de l’age du Comte de Paris et du Duc d’Anjou pourrait tenir l’exact dicourt de son ancêtre mais… aux arabo-musulmans de France !)
Le prédicateur Jésuite Louis Bourdaloue (1632-1704) http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bourdaloue ( Voir image ci-contre) pouvait s’adresser ainsi à Louis XIV dans son sermon de Noel 1697:
–Pour ma consolation, je vois aujourd’hui le plus grand des Rois obéissant à Jésus-Christ et employant tout son pouvoir à faire régner Jésus-Christ, et voilà ce que j’appelle, non pas le progrès mais le couronnement de notre religion. Pour cela, Sire, il fallait un Monarque aussi puissant et absolu que votre Majesté !
Ici se trouvent Royalisme et Royauté !
Je le répète une dernière fois : le Roi, descendant actuel de Louis XIV, et les Royalistes qui le suivront -les fameux Soldats de la Croix- ne prendront les armes que lorqu’ils seront APPELLES pour le faire. Ils ne chasseront les arabo-musulmans de la France que lorqu’ils seront APPELLES pour le faire.
Commençons donc à nous mobiliser pour obtenir l’appel au Roi.
J’ai oublié de mettre le lien avec nos Principes ROYALISTES d’unité d’ACTION !
Lors du deuxième Chapitre annuel, tenu le 25 Août 1989 en notre merveilleuse abbaye Royale de Fontevraud, il avait été décidé de réfléchir sur quelques principes simples pouvant se révéler commun à tous les Royalistes. Ce qui suit contient l’état présent de nos analyses et forme un plan d’action, parti d’une idée d’Alan Texier