Pas de quoi se réjouir d’une heure de sommeil en plus, le changement d’heure d’octobre 2024 aura de plus lourdes conséquences que le précédent...
Préparez vos montres ! Le changement d’heure est imminent. Lorsque la petite aiguille atteindra 3h du matin dans la nuit de samedi à dimanche, il sera en réalité de nouveau 2h. Si certains se réjouissent déjà de l’heure de sommeil en plus, ils feraient bien d’y réfléchir à deux fois : le passage à l’heure d’hiver impacte en réalité nos habitudes et influe sur notre quotidien. Et plus encore que le passage à l’heure d’été. Il ferait même perdre des heures de sommeil en réalité !
La supercherie est connue depuis longtemps. Une étude de l’École de Sciences naturelles et de psychologie de Liverpool (Université John Moores) indiquait déjà en 2012 que le changement d’heure aurait en réalité tendance à réduire notre temps de sommeil sur le long terme. Nous gagnons une heure de sommeil dans la nuit du changement d’heure automnal, mais l’étude révèle que dans les cinq jours suivants ce changement d’heure, notre rythme de sommeil est perturbé.
Selon cette étude, « la fragmentation accrue du sommeil et la latence du sommeil ont un effet cumulatif de perte de sommeil, au moins pendant la semaine suivante, voire plus longtemps ». « La transition automnale est souvent présentée comme un gain d’une heure de sommeil, mais il y a peu de preuves d’un sommeil supplémentaire cette nuit-là », écrit encore l’étude, qui indique que « l’effet cumulé de cinq jours consécutifs d’heures de lever plus tôt après le changement d’automne suggère à nouveau une perte nette de sommeil sur la semaine ».
Avec ce recul d’une heure, nous perdons en outre une heure d’ensoleillement naturel, ce qui signifie pour nombreux Français, arriver au travail de nuit et y repartir… de nuit. L’heure d’hiver influe donc aussi sur le moral comme l’a expliqué la psychologue Patricia Mozdzan sur Radio Classique : « Nous perdons une heure de soleil et donc le passage à l’heure d’hiver peut favoriser la dépression saisonnière associée au manque de lumière« . Celle-ci toucherait 15% de la population, avec des effets négatifs sur notre état psychique, mais aussi notre métabolisme.
Fatigue accrue et moral dans les chaussettes ne suffisaient sans doute pas. Le manque de visibilité sur la route est aussi une conséquence souvent citée de ce changement d’heure hivernal, avec cette heure d’ensoleillement en moins en fin de journée voire en fin d’après-midi. La Sécurité routière a encore alerté cette année sur le pic d’accidentalité observé chaque année après le week-end du changement d’heure.
Il est important de rester vigilant, d’autant que des données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) confirment la hausse du nombre d’accidents impliquant un piéton après le changement d’heure d’hiver. Ceux-ci augmentent de +34,1% lors de l’heure de pointe du soir, soit entre 17h et 19h. Il est donc fortement recommandé de porter des vêtements réfléchissants et de doubler de vigilance sur la route, aussi bien en tant que conducteur que piéton.
https://www.linternaute.com/actualite/societe/2673608-article/
La belle affaire ! Souvenez-vous de ce que nous écrivions déjà en 2015 (presque dix ans) sans que cela ait ému qui que ce soit… : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/03/29/y-en-a-marre/
Il est bien temps de s’en préoccuper.