Chers amis,
Il n’est pas dans mes habitudes de faire un rapport sur les Suppliques à Pontmain (peut-être devrais-je le faire pour informer de leur cours et de leur évolution), mais je ne peux résister, en ce mois de Marie, à vous confier ce sermon remarquable dont nous avons été les bénéficiaires à la messe tridentine de la Supplique il y a trois jours.
Monsieur l’abbé Dominique Pillet, professeur au Séminaire du Bon Pasteur de Courtalain, notre prêtre et aumônier de la Supplique depuis cinq ans maintenant, s’est fait accompagné par un de ses séminaristes, en fin d’études, diacre actuellement et qui sera ordonné prêtre le 28 juin prochain : Monsieur l’abbé Raul Regula de nationalité brésilienne et âgé de 28 ans.
C’est la première fois qu’il voyait Pontmain.
A cette occasion et pour la messe de la Supplique, messe toujours dite à la seule intention du retour du Roi de France en France, et rappelée comme telle à chaque fois aux personnes présentes, Monsieur l’abbé Regula a fait un sermon qui, je le crois, restera un texte de référence sur ce qu’est exactement la PRIÈRE, cette ACTION toujours sous-estimée, en fait mésestimée et dédaignée par les activistes de tout bord qu’ils soient d’esprit ou de corps ou les deux, qui, si on le veut bien et si l’on en sait bien user, peut se révéler une arme terriblement efficace contre les ennemis spirituels comme temporels de Dieu, de l’Église, et de la France… bref contre nos ennemis !
Je laisse maintenant la parole à Monsieur l’abbé Regula.
Chouandecoeur
Sermon à l’occasion d’une visite à Pontmain, le 17 mai 2025
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit,
« Mais priez mes enfants Dieu vous exaucera en peu de temps •
Mon Fils se laisse toucher »
Cher Monsieur l’abbé, mes biens chers fidèles,
C’est avec une grande joie que je suis avec vous aujourd’hui, dans ce beau village où Notre-Dame a daigné apparaître à des petits enfants. Cependant, le message qu’elle nous a laissé, ne concerne pas seulement les petits enfants, mais encore tous les âges, et il est digne d’être médité. Plusieurs choses y sont impliquées ; notre filiation à Marie, la bienveillance divine, l’intercession du Christ.
Par ailleurs, ce « Mais », qui ouvre la phrase suggère un sentiment particulier d’espérance que la Vierge veut susciter dans nos âmes : « Malgré tout cela, priez mes enfants ! »
Je voudrais aujourd’hui attirer votre attention sur le mot « priez ». Oui, c’est ceci que Marie nous demande : la prière !
Quel est l’intérêt de Marie en demandant cela ?
A notre avis, cette demande de Marie à Pontmain n’a pas seulement un but particulier et immédiat, mais aussi un but universel et atemporel : l’importance de la prière.
Or qu’est-ce que la prière ?
Comment prier et qui prier ?
Pourquoi et en vue de quoi faut-il prier ?
Voilà quelques questions fondamentales auxquelles les chrétiens doivent savoir répondre, non seulement en vue de défendre et expliquer leur foi aux non-croyants et aux ennemis de la foi, mais aussi en vue de leur propre avancement spirituel.
Voyons donc ce qu’est la prière.
La prière est avant tout une demande, soit une demande vocale, soit une demande à l’intérieur de notre âme, mais toujours une demande faite à Dieu, des choses qui nous conviennent.
- Mais Monsieur l’abbé, pourquoi demander à Dieu les choses qui nous conviennent ? Dieu le sait déjà, et d’ailleurs mieux que nous ; en outre, Dieu ne va pas changer d’avis : ce qu’Il veut nous donner, Il nous le donne, ce qu’Il ne veut pas nous donner, Ii ne nous le donne pas ; il semble donc inutile et présomptueux de demander à Dieu quoi que ce soit…
Et pourtant, mes chers fidèles, les paroles de Notre-Dame ne sont pas vaines, elles nous dit bien qu’il faut prier. Notre Seigneur n’est pas moins clair : « Demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira » (Lc 11, 9).
Il est bien vrai que nous ne savons pas exactement les choses qui nous conviennent, cependant, nous savons bien LA CHOSE qui nous convient vraiment et à laquelle toute autre chose est ordonnée : c’est notre salut éternel.
La première chose que Dieu veut de nous, notre premier devoir d’état, est bien le salut de notre âme. Tout autre chose que l‘on demande à Dieu, et qui n’est pas directement le salut, doit être ordonné à lui comme un moyen est ordonné à une fin.
C’est pourquoi, même si l’on se trompe dans ce que l’on demande à Dieu en sollicitant de Lui quelque chose qui ne sera pas bonne pour notre salut – qu’il s’agisse de tel métier, telle réussite, telle guérison – si notre volonté reste quand même ordonnée à la fin, qui est le salut, elle se rend agréable à Dieu et mérite de Lui une grâce, cette fois-ci adéquate à notre salut. Alors, voici la chose la plus importante dans la prière : tout doit être ordonné au salut.
Il est bien vrai que Dieu ne change pas d’avis, Il est l’Immuable. En revanche, nous, nous pouvons changer, et nous devons changer quand on s’aperçoit que la volonté de Dieu n’est pas exactement comme l’on pensait.
Et voilà la deuxième chose la plus importante dans la prière : nous prions, non pour changer la volonté de Dieu, mais pour changer la nôtre. Oui, c’est bien cela : notre prière vise à changer notre volonté et non celle de Dieu.
La volonté de Dieu, en effet, est parfaite, elle procure toujours le bien, elle est créatrice du bien ; la nôtre, au contraire, laissée à elle-même, ne produit que des ténèbres.
Demander à Dieu c’est mettre notre volonté en conformité avec la Sienne ; c’est accepter que la volonté de Dieu s’accomplisse comme Il le veut, malgré la façon dont nous aimerions qu’elle s’accomplisse. « Que Votre volonté soit faites sur la Terre comme au Ciel ».
- Ah, Monsieur l’abbé, à quoi bon prier si Dieu ne change pas ? ne vaudrait-il pas mieux faire un effort pour nous conformer à sa volonté quoi qu’il arrive, c’est-à-dire laisser les choses se dérouler selon les desseins de Dieu ?
Absolument pas !
Et voici une grande erreur !
Si d’un côté, Dieu ne change pas de volonté, d’un autre côté, Dieu veut que les choses s’accomplissent par nos prières. Il en résulte que si l’on ne prie pas, elles ne s’accompliront pas non plus. Nous touchons là à un grand Mystère : Dieu veut que les hommes participent à Son œuvre créatrice par leurs prières !
Demander telle ou telle chose à Dieu, ce n’est pas vouloir imposer notre volonté face à la volonté divine, mais coopérer avec elle.
- Alors, Monsieur l’abbé, comment faut-il prier ?
Eh bien, deux choses nous sont nécessaires : la Persévérance et l’Humilité.
La Persévérance, parce qu’on est persuadé que Dieu veut que telle chose arrive, on est persuadé que telle est la volonté de Dieu. Mais attention, la prière est persévérante, certes, mais non pas obstinée : lorsque l’on se rend compte que notre prière ne correspond pas à la volonté de Dieu, on doit renoncer à l’objet de notre demande.
Quant à l’Humilité, il faut être humble pour prier, il faut rester à sa place : nous sommes des créatures et nous demandons ce qui convient à une créature. Combien de gens prient comme s’ils étaient des dieux ! Comme si les choses leur étaient dues, comme s’ils étaient, eux, le centre du monde ; comme s’ils méritaient quoi que ce soit pour eux-mêmes
La prière, enfin, n’est pas faite seulement en faveur de nous-mêmes, mais elle peut être faite en faveur de tout homme : c’est la prière d’intercession.
Jésus a prié pour toute l’Église, et Il continue de le faire dans le Ciel. Quant à l’Église aujourd’hui, elle prie pour tous les hommes, pour ceux qui lui appartiennent déjà, afin qu’ils persévèrent, et pour ceux qui ne lui appartiennent pas encore, afin qu’ils se convertissent. Les saints, au Ciel, intercèdent pour nous auprès de Dieu, spécialement Marie la reine du Ciel. Évidemment, l’efficacité de la prière, pour le prochain, va dépendre du prochain… elle ne se réalise pas malgré lui.
Voilà la demande principale de Notre-Dame à Pontmain : « Priez ».
Prions, chers fidèles, prions sans cesse et avec une grande ferveur. La prière rajeunit notre âme, on devient comme des enfants, et dès lors, on est capable de voir Marie, de transmettre son message comme ces petits enfants de Pontmain. Dieu nous exaucera en peu de temps, Jésus-Christ se laisse toucher, car notre prière deviendra un moyen tout-puissant pour l’accomplissement de la volonté divine
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit,
Ainsi soit-il !
Une réflexion sur la prière à Pontmain ? Alors qu’elle aurait dû avoir lieu à Notre Dame de la prière de L’Ile-Bouchard suite aux apparitions de décembre 1947 qui elles peuvent vraiment avoir un sens royal avec l’archange Gabriel tendant un lys comme si c’était une annonciation. L’Ile-Bouchard et Pontmain se complètent.
Quand la Vierge se mèle de politique…
Tapez sur Google les republiicains (bien faire l’erreur avec deux i) à neuilly genevieve de la pomelie
Cela ne se produit pas à tous les coups mais vous devriez voir apparaître, confusion, aberration de l’algorithme ou intervention du surnaturel ? des articles sur les apparitions de l’Ile-Bouchard.
Interpellés sur ce point, les Républicains comme d’autres qui prétendent vouloir l’union des droites, tiendront-ils compte d’un conseil, d’une recommandation du Ciel. Après on s’étonnera que la gauche ou le « centre », la macronie, l’emportent en 2027 pour le plus grand malheur des Français.
En tout cas les prières de Pontmain semblent porter leur fruits car le mouvement Royaliste est en train de prendre de l’ampleur.
Continuons à prier pour le Roi, même à distance.
Paris Royaliste !
Oui, les prières de Pontmain commencent à porter leur fruits car le mouvement Royaliste est en train de prendre de l’ampleur : jamais autant de Royalistes dans larue comme au 11 mai 2025
Les royalistes, par leur nombre infime, en eux-mêmes, ne comptent pas. Si tous ceux de droite, non royalistes, ne reconnaissent pas qu’ils viennent de la droite qui a voté contre la mort du roi, à la Convention, s’assimilant ainsi à la gauche, alors la France paraît perdue.