Le mot du Connétable : Il y a 232 ans ce jour 16 octobre, à 12h15…

… la reine Marie-Antoinette, dernière reine de la France de Droit divin, était guillotinée sur la Place de la Révolution. L’échafaud était placé juste dans l’angle droit de la place en venant de la rue Royale actuelle, à proximité de l’Ambassade des États-Unis.

Au matin du 16 octobre, tôt avant son départ pour son exécution, la reine a pu se confesser à un prêtre réfractaire, et recevoir de lui la communion dans la prison même de la Conciergerie grâce aux époux Richard, responsables de la prison et à Rosalie Lamorlière, embauchée en 1792, et attachée par eux au service de la prisonnière.

C’est de cette prison que la reine de France faillit, de peu, être délivrée par le complot dit « des œillets » organisé par Jean-Baptiste Michonis, Inspecteur des Prisons, et le Chevalier de Rougeville (le Chevalier de Maison Rouge dans le roman éponyme d’Alexandre Dumas).

L’évasion était prévue pour le 2 septembre 1793, mais le gendarme Gilbert participant au complot, eut peur et arrêta la reine au dernier moment et la remit dans son cachot.

Ce qui est vraiment curieux dans cette affaire, est que la reine jamais n’accepta au Temple les propositions ni les organisations d’évasion de sa personne SANS SON FILS.

Or à la Conciergerie c’est la première fois qu’elle consent à un tel projet d’évasion sans aucune réticence.

Une explication possible d’un tel changement de comportement est que la reine avait été mise au courant, avec preuves à l’appui, que son fils, Louis XVII roi de France depuis le 21 janvier, et reconnu comme tel par elle, et aussi par les États-Unis et d’autre pays européens, avait été exfiltré du Temple et mis en sécurité quelques jours auparavant.

L’évasion ayant échouée, la pauvre reine ne put que donner ses derniers conseils et exhortations à ses enfants dans sa dernière lettre à Madame Elisabeth :

« Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer : que les principes et l’exécution de leurs devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuel en fera le bonheur ; […] qu’ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union, qu’ils prennent exemple de nous : combien dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolations, et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami ; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille. »

Ces deux demandes à ses enfants font paraître vraiment incompréhensible le refus systématique de Madame Royales devenue duchesses d’Angoulême, de recevoir Naundorff… sauf si elle savait qu’il n’était pas son frère !

Et puis enfin une dernière incitation de Marie Antoinette à son fils  :

« Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément, qu’il ne cherche jamais à venger notre mort. ».

Vraiment, c’était elle la dernière reine de France !

Chouandecoeur

1 thought on “Le mot du Connétable : Il y a 232 ans ce jour 16 octobre, à 12h15…

  1. Michel WARTELLE

    Sainte Catherine Emmerich raconte dans ses Mémoires, qu’elle alla en bilocation soutenir la reine Marie-Antoinette dans son cachot la veille de son exécution. Elle parlait allemand comme la reine. Lire mon livre: LOUIS XVII OU LE DOUBLE SECRET DU TEMPLE, paru en 2022.

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