Immaculée Conception (Pau) . Voici les Laicards avec leurs gros sabots.

      Le directeur de l’Immaculée Conception transmet un communiqué suite à son audience devant le rectorat de Bordeaux. Christian Espeso a été entendu jeudi par la rectrice. Il est accusé d’irrégularités qui peuvent constituer des atteintes à la laïcité notamment le fait que les élèves aient été obligés d’assister à des conférences en présence de Mgr Marc Aillet, l’évêque de Bayonne Oloron Lescar.

Aucune dérive, aucun prosélytisme

      Me Thierry Sagardoytho, avocat de Christian Espeso, revient sur l’audience qui a duré 10h avec la présence de 18 témoins, au rectorat de Bordeaux : « Christian Espeso était accompagné du rabbin de Pau, Jean-Michel Ribes, et d’un ancien élève de confession musulmane. Tous les deux ont pu dire qu’il n’y a jamais eu de prosélytisme catholique, bien au contraire, la liberté de conscience y est parfaitement respectée. » Parmi les 18 témoins figuraient aussi du personnel d’encadrement, des parents d’élèves et des enseignants.

        Il est également reproché au directeur d’avoir retiré des ouvrages des programmes d’enseignement ou du centre de documentation. Me Sagardoytho explique qu’il s’agit d’un livre d’Anna Gavalda décrivant une scène de viol ainsi que d’autres ouvrages : « Il a sollicité ses équipes pour que des ouvrages mettant en scène des actes de pornographie soient retirés parce que c’est la loi l’oblige. »

Le rectorat a 15 jours pour rendre sa décision

       « Nous espérons que ce débat contradictoire permettra à Mme la rectrice de prendre la décision la plus sage qui soit, c’est-à-dire envoyer ce rapport d’inspection à sa destination naturelle : la poubelle » a conclu Me Thierry Sagardoytho. Si une sanction est prononcée, elle peut aller du simple blâme jusqu’au retrait de l’agrément du directeur de l’établissement.

    Christian Espeso déclare dans son communiqué qu’il a défendu la réputation de l’établissement et de l’équipe enseignante, et qu’il est concentré sur l’essentiel : les élèves. Le rectorat de Bordeaux que nous avons sollicité ne souhaite pas s’exprimer pour le moment

        « J’ai âprement défendu la réputation de l’Immaculée Conception, de ses professeurs, de son personnel, réfuté point par point la vacuité des trois griefs       résultant de l’inspection administrative diligentée ce printemps, grâce aux nombreux collègues, parents, anciens élèves, présents physiquement ou par leurs attestations. […] Nul n’est dupe de l’origine et de la finalité des articles calomnieux et malveillants parus par deux fois dans Libération depuis février » peut-on lire dans le communiqué de Christian Espeso qui assure qu’il sera présent pour cette rentrée et qui salue également le travail de ses avocats Me Sagardoytho et Me Ligney.