François Hollande n’arrive pas, après bientôt vingt mois de présidence, à endosser l’habit présidentiel. Sa dernière “blagounette” en est un nouvel exemple. Bien sûr, on peut rétorquer que le costume de président de la République est trop grand, que ses plaisanteries ne sont pas dignes du potache qu’il n’a pas cessé d’être. Bien sûr il n’a pu moins faire que d’exprimer ses regrets après cette déclaration intempestive mais comme disent les psychanalystes les lapsus sont souvent révélateurs…
Je crois en fait qu’il se montre de plus en plus en difficultés avec l’exercice de sa fonction. D’une part, lui le président, le chef de la majorité, le patron du gouvernement a semblé dans un premier temps ignorer devant l’assemblée du Conseil Représentatif des Institutions Juives qui fêtait son 70ème anniversaire que son ministre de l’Intérieur était allé les 16 et 17 décembre à Alger accompagner Jean-Marc Ayrault et six autres ministres. Et puis quand l’erreur lui a été signalée, il a commis une nouvelle et grosse bourde diplomatique en déclarant ironiquement “Manuel Valls revient d’Algérie sain et sauf… c’est déjà beaucoup“. Que n’aurait-on pas dit si un responsable de droite ou même pire un porte-parole du Front National avait fait la même déclaration. Beaucoup de commentateurs auraient vu une nouvelle preuve du racisme de Marine Le Pen ou de l’inconséquence de Nicolas Sarkozy.
Car la “grande” presse est étonnamment bienveillante avec François Hollande. Il n’en est pas à sa première gaffe diplomatique ; rappelons qu’il a confondu le 7 juillet dernier lors d’un voyage officiel à Tokyo le peuple japonais et le peuple chinois quand, évoquant la tragédie de l’attaque d’un site gazier en Algérie en janvier 2013 dans laquelle dix Japonais avaient trouvé la mort, il a rappelé avoir présenté ses condoléances “au peuple chinois“. Et encore lors d’un déplacement à Ljubljana, en Slovénie, François Hollande a évoqué “l’ancienne République yougoslave de Macédonie“, au lieu de la Macédoine, et à Tunis quand il était interrogé sur la situation en Egypte, il a déclaré le plus sérieusement du monde : “La France a pris acte de la situation en Tunisie.” Cela fait beaucoup pour un seul homme.
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François Hollande laissera dans l’histoire à l’image de Patrice de Mac Mahon le souvenir d’un Président gaffeur et cela aux dépens de son pays et de tous les Français.