Il n’y a pas de solution, parce que chacun croit qu’on va sauver la France sans regarder le Christ

Voilà ce qui s’est passé une première fois. Jésus voulait sauver Jérusalem, tout simplement, par l’amour, la miséricorde, en l’émouvant par le spectacle de son Sang répandu sur la Croix. Parce que c’était la race élue, parce qu’ils avaient la Loi de Moïse, parce qu’ils avaient le Temple de Yahweh, ils n’avaient pas besoin de Jésus et ils n’ont pas voulu. Jésus a été évidemment le plus fort. Jérusalem allait-elle dicter sa loi à Dieu, à Dieu le Père contre son Fils  ? Cela ne tient pas  !

Grande découverte un peu effrayante pour nous, royalistes, élevés dans le culte des rois de France, sacrés à Reims, quand il a fallu rouvrir cette histoire à la lumière de la théologie. Le Sacré-Cœur, Dieu le Fils, est revenu en 1689 et il voulait refaire ce contrat entre l’humanité et particulièrement la France, sa fille aînée, et particulièrement le roi de France, son ami, son bien-aimé. Il voulait refaire cette connivence, cette communauté de cœur et de pensée, il fallait que ce roi accepte de reconnaître cette suprématie sur lui, le Roi-Soleil, qu’il s’incline, s’agenouille devant le Sacré-Cœur de Jésus. Le roi de France, son confesseur le jésuite, et la Visitation ne l’ont pas compris, n’ont pas fait ce que Jésus voulait. Cela a été la décadence de cette monarchie. Malgré le sacre, malgré tout, elle a été emportée. Le roi guillotiné, son fils mourant au Temple, en victime expiatoire. Elle ne s’est toujours pas relevée. Chaque prétendant a beau dire, depuis, que quand il y sera, il fera la consécration au Sacré-Cœur, on n’a toujours rien vu et Jésus est toujours là à dire  : «  Moi, j’ai voulu, Moi, je veux toujours et eux ne veulent toujours pas.  » La France connaît une décadence comme elle n’a jamais connu, avec une rapidité foudroyante et comme irrésistible, implacable.

Il n’y a pas de solution, parce que chacun croit qu’on va sauver la France sans regarder le Christ. Jésus avait ses desseins de justice, de correction et il fallait que les rois de France si fiers d’eux-mêmes et de leur pays – et ils avaient bien des raisons d’être fiers – s’agenouillent devant Lui, que la piété l’emporte sur 1’orgueil, grande tentation de l’âme humaine. Ils n’ont pas voulu. Alors, la justice s’est abattue et pourtant c’était un plan merveilleux, un plan de miséricorde. Si le roi 1’avait fait, et la cour autour du roi et sa famille autour de lui, Jésus se rendait maître de leurs cœurs, Jésus résolvait tous les problèmes d’une France qui était en train de s’éparpiller dans toutes sortes d’hérésies, de se dessécher le cœur. Il se faisait fort de rendre le Roi victorieux de tous ses ennemis et par là, amener ses ennemis eux-mêmes à se convertir.

Ces merveilles promises n’ont pas eu lieu, et l’histoire de France a sombré dans l’horreur.

…/…

Abbé Georges de Nantes
sermon du 12 janvier 1992.

http://cril17.org/

3 thoughts on “Il n’y a pas de solution, parce que chacun croit qu’on va sauver la France sans regarder le Christ

  1. Cril17

    Très sensible à l’honneur qui lui est fait, le Cril17 ne peut pas résister à la tentation de vous inviter à jeter ( un court instant ) un regard sur cette page :

    Non possumus !
    http://cril17.fr/

    Reply
  2. Hervé J. VOLTO

    Il n’y a pas de solution, parce que chacun croit qu’on va sauver la France sans regarder le Christ. C’est propement comme celà !

    Ne manquez pas notre article LES ROIS DE FRANCE ET LE SACRE-COEUR. Car rien n’est irréversible…

    Reply
  3. Louis Chiren

    Voici une nouvelle illustration réalisée les 7 et 8 septembre 2016.

    Pour la petite histoire elle aurait dû sortir le 5 septembre, jour de la naissance de Louis XIV mais l’esquisse n’a pas été concluante, je l’ai donc détruite.

    C’est la 33ème illustration créée spécifiquement pour le blog “le triomphe des coeurs sacrés”. Le sujet comme toujours s’est imposé à moi. Le 7 septembre est la fête de sainte Reine née à Autun en 252. Cette jeune bergère de seize ans protégea sa virginité des agissements du gouverneur de Gaule. Refusant d’abjurer sa foi elle fut martyrisée et décapitée.

    Ce 8 septembre, marque la nativité de notre mère du Ciel. Cette fête est reliée au 8 décembre fête de son immaculée conception.

    Quoi de plus normal pour la 33ème illustration, chiffre lié à notre Seigneur que notre dame m’ai inspiré l’image de son enfant roi couronné du lys, nous offrant son sacré cœur plein d’amour.

    Le Christ « enfant roi » est le père de toutes les dévotions à son enfance et le père de tous les enfants rois. Ainsi il est l’enfant de Prague, l’enfant au cœur sacré de sainte Thérèse de l’enfant Jésus, le père de l’enfant roi Louis XVII prisonnier du temple et le père de cet enfant roi dont l’ascendance est restée cachée et qui se prépare dans l’ombre à assumer sa mission imminente.

    Cette œuvre inspirée est née sous le signe de la pureté et de l’espérance. Pureté car sainte Reine était vierge et en a obtenu la palme par son martyr. Son prénom latin étant « Regina » nous ramène au « Regina caeli » antienne mariale associée à la joie de la résurrection de notre Seigneur et dans un avenir proche du royaume de France. L’immaculé conception de la Très Sainte Vierge est également présente, elle qui a engendré le sauveur des hommes puis a souffert le martyr par sa crucifixion.

    L’enfant roi protège le roi caché, il porte la couronne du roi de France car c’est lui le vrai roi des rois. Il tient le monde dans sa main et l’offre à sa sainte mère. Il est dit du roi caché qu’un voile blanc a flotté à sa naissance et qu’il flottera de nouveau à sa mort. C’est le voile blanc de la sainte vierge, reine de France en communion avec le drapeau blanc des lys de France dont-il est dépositaire.

    Notre espérance est tournée vers l’enfant roi au cœur sacré si doux, qu’il fasse selon sa volonté.

    Voyez ce que disait le père Claude de la Colombière sur son espérance :
    ” Mon Dieu, je suis si persuadé que Vous veillez sur ceux qui espèrent en Vous, et qu’on ne peut manquer de rien quand on attend de Vous toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci, et de me décharger sur Vous de toutes mes inquiétudes : in pace in idipsum dormiam et requiescam, quoniam Tu, Domine, singulariter in spe constituisti me (Ps. IV, 9). Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l’honneur, les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de Vous servir, je puis même perdre Votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher : in pace in idipsum dormiam et requiescam. D’aucuns peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d’autres s’appuyer sur l’innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leur pénitence, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières ; Tu, Domine, singulariter in spe constituisti me : pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c’est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne : nullus, nullus speravit ira Domino et confusus est (Eccl. II, 11). Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être, et que c’est de Vous, ô mon Dieu que je l’espère : in Te, Domine, speravi, non confùndar in aeternum (Ps. XXX, 2). Je connais, hélas ! Je ne connais que trop que je suis fragile et changeant, je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies, j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament, mais tout cela ne peut m’effrayer : tant que j’espérerai je me tiens à couvert de tous les malheurs, et je suis assuré d’espérer toujours parce que j’espère encore cette invariable espérance.
    Enfin, je suis sûr que je ne puis trop espérer en Vous, et que je ne puis avoir moins que ce que j’aurai espéré de Vous. Ainsi, j’espère que Vous me tiendrez dans les penchants les plus rapides, que Vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts, et que Vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis ; j’espère que Vous m’aimerez toujours, et que je Vous aimerai aussi sans relâche ; et, pour porter tout d’un coup mon espérance aussi loin qu’elle peut aller, je Vous espère Vous-même de Vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l’éternité.”

    Ainsi soit-il !

    Devant un si beau texte sorti du cœur d’un apôtre du Sacré Cœur de l’enfant Jésus, notre cœur rempli de joie et d’amour, uni avec tout le peuple de France qui attend et qui prie, je vous redis mon attachement et mon infini respect pour toutes les actions généreuses et pures, offertes en sacrifices expiatoires pour nos si nombreuses fautes.

    Ô mon doux Jésus, enfant roi du Ciel et de la terre, venez à notre secours, écoutez notre prière. Recevez nos larmes et nos cris, ne nous laisser pas succomber à la tentation du manque d’espérance. Délivrez-nous du mal et donnez à notre France le roi que vous avez choisi, votre couronne céleste saura le guider pour le salut de nos âmes.

    AMEN

    http://louischiren1785.wixsite.com/artistpainter/le-sacre-coeur-l-enfant-roi

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