Le mot du Gouverneur : Légitimisme & Légitimité (1)


Légitimisme & Légitimité ou L’Épiphanie du Roi (1)

En ce jour où le Roi des rois se fait connaître temporellement dans Son incarnation par les rois de la terre, il est bon et nécessaire pour tout royaliste de France de reconnaître Sa Royauté pleine, entière, et la seule légitime, sur notre pays. Ainsi, cette fête de l’Épiphanie pour un royaliste français doit être l’occasion par excellence de professer et de proclamer avec foi et allégresse :

« Vive la nation des Francs, illustre, qui a Dieu pour Fondateur ! »
« Vive le Christ Qui aime les Francs ! »
(Prologue de la Loi salique)

« Vive le Christ Qui est Roi de France ! »


Légitimisme et légitimité

Pour ce premier article de l’année 2024, je veux aborder un sujet que l’on a effleuré en fin d’année dernière sur le blog de la Charte de Fontevrault, dans des articles ou des commentaires d’articles.

Cela me permettra de finaliser certains de mes propres articles que j’avais prévus en deux ou trois épisodes et que je n’ai pu terminer faute de temps. Cela me donnera aussi l’occasion de globaliser dans ce présent article les informations que j’avais envisagées en commentaire aux articles des uns et des autres, en particulier ceux d’Hervé Volto, ou en réponse aux commentaires de Dubitatif, sur la question de l’identité des divers mouvements royalistes comme sur la question des lois fondamentales du royaume, spécialement celle concernant la succession de nos rois.

De ce sujet, je vais en parler sans fard, en rappelant et en mettant bien en évidence les non-dits, qu’ils soient ignorances involontaires, ou plutôt et surtout les tabous volontairement enfouis ou inconsciemment refoulés, qui perturbent depuis toujours les mouvements royalistes quels qu’ils soient et depuis qu’ils existent, puis enveniment cruellement leurs relations réciproques.

En fait, de quoi s’agit-il ?

Tout simplement de rappeler certaines vérités sur la question de la légitimité et du légitimisme, dynamisme qui la soutient et la défend, vérités illustrées et confirmées par les faits historiques.

 

Quis ut legitimus ? (Qui, comme légitime ?)

Légitimisme et légitimité… Achoppement des royalistes !

Ici, je n’aborderai la question que sous l’angle étymologique du terme « légitime », c’est-à-dire « estimé être selon la loi », c’est-à-dire encore « du bon droit » à régner actuellement sur le trône de France, au cas où notre pays redeviendrait un royaume, quelles que soient l’origine et les causes de ce retour…

Je n’aborderai que cela et pas plus que cela !

Pour commencer je me dois donc de rappeler succinctement ce que tout le monde sait de la cause royale en France et particulièrement des mouvements qui la défendent. Une grande explication n’est pas nécessaire pour décrire ces mouvements royalistes et la tendance « successorale » qu’ils incarnent.

Pour faire simple et ne pas entraîner nos lecteurs dans des considérations complexes de droit, il est d’usage de classifier nos mouvements royalistes selon trois grandes « tendances » :

. Les Légitimistes, pour qui Louis d’Anjou incarne le « bon droit »,
. Les Orléanistes, pour qui Jean d’Orléans incarne le « bon droit »,
. Les Providentialistes (ou assimilés), pour qui « le choisi », par le Christ seul vrai Roi de France, « mais encore caché et inconnu aux yeux des hommes » incarne le « bon droit ».

Remarque : Je ne dis jamais ni Louis XX, ni Jean III, pour la bonne et simple raison qu’aucun des deux n’est roi. En cela je suis rigoureusement l’attitude de Jeanne :  « Je ne l’appellerai roi que quand il sera sacré ! ».

Il est inutile de mentionner que tous ces mouvements représentent bien peu de Français, par contre il est fort utile de se souvenir que les grandes choses se font toujours irrésistiblement et efficacement par les minorités, et souvent par les plus petites d’entre elles… Sic nos admonet Historia ! Ainsi nous le rappelle l’Histoire !

Cependant, actuellement, les deux premiers mouvements représentent peut-être environ 98 % des royalistes.

Ces deux mouvements sont opposés l’un à l’autre, souvent avec violence verbale, depuis la mort du comte de Chambord en 1883, et il va de soi que chacun considère que le prince qu’il soutient et défend est le seul et unique représentant légitime pour être roi de France.

Quant aux Providentialistes, ils ne sont opposés à aucun des deux autres, puisque le représentant légitime est pour eux actuellement caché et connu du Christ seul, Lui-même seul vrai Roi de France reconnu comme Roi Fondateur du pays par nos textes juridiques originels. Seul encore Il choisit Son lieutenant temporel, celui qu’Il juge pleinement apte à opérer Son gouvernement que Sa volonté détermine sur la France (et par ricochet sur le monde), pour l’époque, les circonstances et surtout sa fidélité à Ses lois. (Cf. Le Pacte de Reims et les prophéties de saint Rémy).

Ce choix, j’en ai parlé dans d’autres articles et je l’évoquerai remis à jour plus loin, se réalise toujours du vivant du roi régnant en vue de chaque succession. Non seulement le Christ applique et accomplit la loi salique de succession, mais Il la contrôle et la dirige là où se porte Son choix davidique.

Je disais plus haut que l’affrontement rédhibitoire entre Légitimistes et Orléanistes porte uniquement sur la légitimité à régner de leur prince respectif, et ne porte que sur cela. Chacun considère que son poulain est le seul légitime parce que descendant de la branche aînée, ou supposée comme telle, soit les Bourbons Anjou d’Espagne d’une part, soit les Bourbons Orléans d’autre part.

Les premiers reprochent aux seconds la mort du roi Louis XVI et leur usurpation (courte de 18 ans) en 1830, les seconds reprochent au premiers qu’ils ne soient pas Français puisque de lignée espagnole.

Cependant, il faut leur reconnaître trois points communs qui les unit indéfectiblement, et nous allons entrer dans le vif du sujet avec le troisième :

. Le premier point est que si ces deux branches descendent respectivement de Louis XIV et de Philippe d’Orléans son frère cadet, toutes deux descendent saliquement de leur ancêtre commun Louis XIII (tout étant égal par ailleurs, c’est-à-dire sans bâtardise aucune ni révélée ni prouvée, mais là n’est pas notre propos).

. Le deuxième point est qu’aucune des deux branches n’a plus jamais régné : depuis près de 90 ans (1936) pour la première (et en plus, jamais sur la France), et depuis près de 180 ans (1848) pour la seconde.

. Le troisième point, et non des moindres, puisque nous allons toucher là à l’endroit où ça fait mal, puisque nous allons faire sortir du bois le tabou que l’on prend bien soin de ne jamais réveiller dans le cadre des discussions sur la légitimité et son corollaire le légitimisme, le troisième point est le fait historique de l’usurpation, horresco referens pour un royaliste digne de ce nom.

Il faut bien que tous les royalistes légitimistes et orléanistes aient aujourd’hui en tête d’une façon bien consciente que, peu ou prou ils défendent des princes d’une lignée, humainement parlant, d’origine usurpatrice… Cela, ils ne peuvent le contester parce que ce sont les faits historiques.

Ils ne doivent donc pas oublier que leurs « vrais ancêtres légitimistes » du Xème siècle, ont défendu comme successeur au roi carolingien régnant Louis V mort au bout d’un an de règne, son oncle carolingien, le roi légitime Charles de Basse-Lorraine selon la même règle de succession qu’ils prennent aujourd’hui comme loi intangible… et non Hugues Capet.

Ils ne doivent pas oublier que Charles de Basse-Lorraine avait deux fils : Otton (970-1012) et Louis (975-1023) qui ont vécu l’un 42 ans, l’autre 48 ans. Ils étaient, l’un après l’autre, tout autant humainement légitimes de plein droit à succession de leur père mort en 991 à 38 ans.

Ils ne doivent pas oublier que Hugues Capet élu contre Charles par les Grands du royaume, en réalité seulement par les Grands qui lui étaient inféodés c’est-à-dire un petit nombre, les seuls présents à l’élection de Senlis et au sacre de Noyon, s’est considéré lui-même pendant tout son règne comme usurpateur et craignait cet état pour son salut. Il s’en est plusieurs fois confié à son chroniqueur et historiographe Richer de Reims.
(voir : L’Avènement de Hugues Capet – 3 juillet 987 – de Laurent Theis / Gallimard 1984, Collection Trente journées qui ont fait la France).

Et d’ailleurs, son règne de 9 années n’a pas été de tout repos, puisqu’il a été contesté constamment par un bon nombre des Grands du royaume, dont bien sûr Charles de Basse-Lorraine et ses fils.
De plus, sa demande du sacre de son vivant de son fils Robert a aussi été refusée dans un premier temps par les Grands, y compris par Adalbéron évêque de Reims, celui-là même qui l’avait fait élire.

Et qu’ils ne viennent pas récuser l’usage de la succession par ordre de primogéniture mâle en ces temps lointains… Ce mode, sans partage du royaume, était systématiquement celui des Carolingiens depuis Louis II le Bègue, unique fils restant de Charles II le Chauve à la mort de celui-ci.

Implicitement Louis III, Carloman, Charles III le Simple, puis explicitement Louis IV et Lothaire procédèrent ainsi. Enfin ces deux derniers firent sacrer leur fils aîné de leur vivant. De cette façon, les trois derniers carolingiens régnèrent quand même sur une période cumulée de 51 années.
Ainsi ce ne sont pas les premiers capétiens qui introduisirent le sacre de leur fils aîné de leur vivant, mais bien les deux derniers carolingiens qui eurent descendance.

Ils ne doivent pas oublier non plus une autre tentative d’usurpation de la légitimité par l’élection et le sacre des Robertiens Eudes Ier, puis Robert Ier son frère, et ce DU VIVANT ET PENDANT LE RÈGNE du roi carolingien Charles III le Simple, et le comble s’il en fallait encore est qu’à la mort de Robert Ier, les Grands élisent alors et font sacrer Rodolphe (ou Raoul) comme roi des Francs. Ce dernier n’est ni mérovingien, ni carolingien, ni robertien… De 923 à 936, il régnera 13 ans !

C’est la période de 48 ans (888-936) où la légitimité est une seconde fois mise à mal et où la France faillit basculer définitivement dans une royauté élective.

Dieu merci, en 936, Hugues le Grand, fils de Robert Ier et père d’Hugues Capet, se souvenant du règne court et contesté de son père, refuse la couronne à la mort de Rodolphe, et rappelle le roi légitime, le Carolingien Louis IV, fils de Charles III le Simple, en exil en Angleterre…
Hugues le Grand, voilà le vrai légitimiste !

Les royalistes contemporains ne doivent pas oublier encore en remontant plus dans le temps, que les carolingiens eux-mêmes sont les descendants de la toute première usurpation de légitimité en la personne de Pépin le Bref qui dépose le Mérovingien Childéric III en 751, et le prive AINSI QUE SON FILS, Thierry, de la légitimité royale des descendants de Clovis le Fondateur.

Mais avant l’accession au trône de Pépin, il y eut prémices d’usurpation par son père Charles Martel, Maire du Palais, qui laissa le trône vacant – c’est la période de 6 années d’Interrègne (737 à 743) – lorsque Charles gouverne seul à la mort de Thierry IV… La mort seule l’a empêché de devenir roi des Francs.

Devant le risque de se voir désavouer par les Grands, s’il revendiquait le trône, Pépin fut alors bien obligé de restaurer le Mérovingien, légitime en titre, Childéric III… pour le déposer huit ans plus tard.

Et puis continuons, mais plus près de nous cette fois.

1815, 1824, 1830 !
Je n’évoquerai ici que les dates… Ces usurpations méritent des précisions qui ferons l’objet d’un autre article.

Allons maintenant jusqu’au bout du bout, et perçons l’abcès du tabou !
Mais d’abord résumons :

. Des trois dynasties royales françaises, deux sont issues d’une usurpation de légitimité en bonne et due forme humainement parlant, et ce, MALGRÉ la loi de succession par ordre de primogéniture mâle déjà bien existante chez les derniers carolingiens, puis bien établie chez les capétiens.
Cela, c’est un fait historique que nul royaliste contemporain ne peut nier ni balayer d’un revers de main.

. Aussi, dans la détermination et la reconnaissance du roi légitime, l’absolutisme de succession « mécaniste » actuel des légitimistes ou des orléanistes contemporains ne tient pas humainement parlant. Ils font preuve d’incohérence parce qu’ils revendiquent la légitimité que leurs ancêtres, fondateurs de la dynastie capétienne qu’ils vénèrent aujourd’hui, n’ont point accordée au carolingien Charles de Basse Lorraine, pourtant légitime de plein droit par succession à son neveu dans l’ordre de primogéniture mâle.

Il faut que les royalistes reconnaissent cette incohérence et acceptent de la lever.

Pour ce faire, ils doivent d’abord se poser cette question : Est-ce à dire que tous les rois de France de ces deux dynasties sont définitivement illégitimes au sens de ce mode de succession ?

Temporellement et humainement parlant : OUI !
Temporellement et christiquement parlant : NON !

Je m’explique :

S’ils considèrent que la Royauté française n’est qu’un régime politique comme un autre, uniquement d’ordre naturel, uniquement d’origine humaine et uniquement conçu à des fins terrestres et matérielles, alors tous les royalistes contemporains sont les défenseurs des usurpations successives qu’a connues notre pays.

Par contre, s’ils considèrent qu’un principe supérieur primordial, d’ordre surnaturel et d’origine humano-divine, la Royauté du Christ, fonde la Royauté française pour les besoins matériels conduisant à des fins spirituelles, choisit sans partage, à chaque succession et selon sa libre volonté, Son mandataire temporel en application de Son plan de salut, alors les dynasties de nos carolingiens et de nos capétiens, rois Très Chrétiens, sont légitimes puisque manifestant dans les faits historiques la Volonté royale du seul Roi de France, le Christ !

Dans ce dernier cas, la seule Royauté du Christ sur la France lève l’incohérence.
C’est sur cette seule réalité que les royalistes doivent fonder la légitimité de leur légitimisme, la légitimité du roi à venir.

MAIS ATTENTION, s’ils acceptent la volonté royale du Christ dans le choix de Son élu, ils doivent admettre et accepter que le Christ est en droit de changer encore une fois de dynastie sans passer par leur autorisation ni sacrifier à la loi ordinaire de succession.

C’est exactement l’esprit du Notre Père et de la Charte de Fontevrault

>>> Demain la 2ème partie.

Bonne Épiphanie à tous et vive le Roi !

Chouandecoeur

15 thoughts on “Le mot du Gouverneur : Légitimisme & Légitimité (1)

  1. Alain Guillon

    Ici les mots ont un sens, que les prétentions ne sauraient travestir ! Merci pour cette magistrale publication, richement documentée cher gouverneur. Vive le Christ Roi seul Maître de la destinée du Royaume, et en ce jour ” Heureux Anniversaire Jeanne” qui clamait “Dieu premier servi”.

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  2. Jean DEWEER

    “Dieu te touche, Dieu te guéris!”. Le Christ ne sait-il pas mieux que tous qui va ramener les Français à son coeur et si cela doit se faire par delà les lois fondamentales du royaume qui ont déjà été contournées, il est le seul maître à pouvoir le faire.

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  3. basclergeensabots

    Cher Monsieur le Gouverneur,
    Un immense merci ! Le fait que vous publiez cet article et toute la série avec autant de courage et de clarté, justement maintenant, est pour moi le signe plein d’espérance que cette année est la bonne… Vous nous permettez simplement de nous arrimer à la vérité, pour avoir plus de chances de passer la vague sans dommage. “Attention, on va rouler”, c’est la diffusion générale qui retentit sur les bâtiments de la Royale encore de nos jours, pour que chacun, toute affaire cessante, se cramponne.
    Meilleurs Vœux pour l’An du Seigneur 2024. Bonne mer et Bon Vent à la Charte.

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  4. Alain Texier

    Dans un ciel froid et vide de notre France 2024, une étoile vient d’apparaître via cet article de la Charte de Fontevrault que les lignes qui suivent ont pour objet de commenter.

    Il était une fois un rustique abri dans lequel essayait de se réchauffer à grand peine une humble et fragile créature. Et voici que dans ce paysage qui changeait, oh combien, de l’humble mais chaleureuse maison dans laquelle ses parents avait passé leurs derniers mois, qu’apparurent dans leur brillant cortège, trois rois portant, le premier l’Or, le deuxième l’Encens et le troisième la Myrrhe.

    Vous me voyez peut-être venir ?
    Cette humble et fragile créature, c’est la France, privée désormais de ses demeures royales.
    Et les rois mages alors ?
    Oh mais, c’est assez simple : les royaux porteurs d’or, d’encens et de myrrhe, ce sont les trois familles de royalistes français, les Légitimistes, les Orléanistes et les Providentialistes (qui englobent naturellement les Survivantistes).

    N’avez-vous pas enfin l’impression qu’il manque quelque chose dans l’interprétation du suave tableau que je viens de vous esquisser à grands traits ?
    Mais si, bien sûr, et ce qui manque, c’est l’étoile, image de Dieu qui a guidé les rois vers la crèche afin qu’ils puissent y adorer Son Fils.

    Comprenez-vous enfin que de la même façon que l’étoile à guidé les rois mages vers Celui qu’ils devaient servir et devant Qui ils devaient s’incliner, l’étoile-escarboucle de la Charte de Fontevrault se doit de guider les différentes familles de royalistes Français au delà des fidélités ponctuelles en vers tel ou tel, pour qu’elles s’inclinent et servent Celui Qui est le vrai roi de France Notre Seigneur Jésus-Christ ?

    Marche des rois mages.

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  5. violette

    Bravo pour votre conclusion M.Texier, le Christ, Roi de France et en cette année du 350ème anniversaire des apparitions de Notre Seigneur à sainte Marguerite- Marie( Jubilé), souvenons- nous de son message :du 17 juin 1689
    ” ..Mon Cœur veut régner dans le palais du roi de France, être peint dans ses étendards et gravé sur ses armes…”
    Voilà le vrai Roi de France.
    Il s’est montré ainsi à sainte Catherine Labouré et à Versailles

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  6. Pingback: Le mot du Gouverneur : l’Épiphanie du Roi (2) - Charte de Fontevrault et Royalisme providentialiste

  7. Hervé J. VOLTO

    Joseph de Maîstre a rappellé que :

    -C’est Dieu seul qui fait les Rois; Il prépare les Races Royales (Mérovingien, Carolinigiens, Capétiens, Valois, Bourbons) : ici se trouve la plaus grande des Légitimités !

    Le Marquis de La Franquerie a définit la Royauté Française en 1952 dans une conférence à Versailles intitulée DE LA SAINTETET DE LA MAISON ROYALE DE FRANCE :

    -La Royauté en France est de choix Divin. Dieu l’a instituée pour défendre l’Eglise et assurer le règne du Sacré-Coeur et du Coeur Immaculé de Marie. Il l’a concerve par la Loi Salique grâce à laquelle le Roi est toujours issu de la Race du Christ, choisie par le Seigneur au temps d’Abraham et de David et confirmée par Saint Rémi et par Sainte Jeanne d’Arc. Il la gouverne en se réservant de choisir comme Roi le Prince le plus Saint et le plus digne de régner, la Loi de Primogéniture s’appliquant normalement hors le cas de choix Divin, mais à l’exclusion perpétuelle des femmes et de leur decendance : le Souverain est donc Roi par la Grâce de Dieu et non par l’autorité du Siège Apostolique. A Dieu revient le choix du Roi mais toujours dans cette race Davidique, au Sacerdoce le Sacre, au peuple le filial consentement.

    Reply
  8. Hervé J. VOLTO

    Qu’est-ce que la Légitimité ?

    –La Légitimité est l’application du droit Royal Français tel qu’il est défini dans la théorie statutaire et les Lois Fondamentales du Royaume, écrit l’historien du droit Guy Augé (Guy Augé, « Du légitimisme à la légitimité », in La Légitimité, N° 2, janvier 1975).

    Il faut préciser que la conviction Royaliste Légitimiste est intimement liée à la Foi Catholique. Le Royalisme politique se définit historiquement par le respect des LOIS FONDAMENTALES DU ROYAUME DE FRANCE

    LES LOIS FONDAMENTALES DU ROYAUME DE FRANCE, CONSTITUTION DE L’ANCIENNE FRANCE


    données par dieu par le Songe d’Hugues Capet, notamment la LOI DE CATHOLICITE.

    Clovis devient en 496, le seul Roi Légitime parmi les Rois barbares, du fait de son Baptême et non pas de sa seule force. Le Baptême, la Légitimité dynastique, ne suffisent pas : encore faut-il UNE POLITIQUE LEGITIME, et un pouvoir n’est Légitime que s’il défend la Foi Catholique (Légitimité théologique) et le Bien Commun (Légitimité naturelle).

    Historiquement, seule la Monarchie Capétienne, Catholique et Royale, a possédé historiquement cette DOUBLE LEGITIMITE.

    Comme l’a écrit Louis de Bonald dans MELANGES LITTERAIRES, POLITIQUES ET PHILOSOPHIQUES :

    -La Légitmité n’est que le conformité aux lois dont Dieu est l’auteur.

    Un Roi n’est Légitime en France que s’il est l’Ainé Salique (de père en fils) des Princes Capétiens nés de Naissance Légale (de parents mariés à l’Eglise) dans la foi Catholique (la Mission Divine de la France est dans la vocation Catholique de ses Rois définie dans le Testamnt de Saint Rémy).

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  9. Hervé J. VOLTO

    S’il fallait condenser en quelques propositions une sorte de contenu doctrinal essentiel du Légitimisme, on pourrait citer, à titre d’exemples :

    • la reconnaissance de l’origine Divine du pouvoir ;
    • le respect de la morale naturelle ;
    • le souci de l’ordre et de la justice (dans ses deux espèces, distributive et corrective) ;
    • l’observation réaliste de la nature sociale de l’homme;
    • la distinction du spirituel et du temporel, la défense de la foi Catholique et l’ordination de la politique à sa finalité naturelle du Bien Commun ;
    • la défense de la nation Française dans son intégrité territoriale, comme cadre contemporain nécessaire à une revendication dynastique ;
    • l’application du principe de subsidiarité, riche d’effets pratiques ;
    • le rejet de la république (entendue comme non-Royauté) ;
    • le refus de la démocratie (qu’elle apparaisse sous sa forme classique et technique d’antithèse de la monarchie, ou sous sa forme moderne virulente de prétention totalitaire à incarner le seul principe de légitimité admissible).

    Le Légitimisme possède donc des principes d’action qui sont ceux de la Monarchie traditionnelle. Entre autres :

    -Restauration de l’autorité de Dieu et de Son Lieutenant -par le Sacre Royal- du prêtre, du père de famille, et reconnaissance publique de la dignité de toute personne qui travaille pour le bien commun, prêtres, Chevaliers, ou tout simplement Cathos Tradis et autres citoyens honnêtes.
    -Promotion de la famille : la Noblesse, c’est la reconnaissance publique du rôle social de la famille et la Royauté, c’est le couronnement de la famille et de l’Etat. Voulus chrétiens.
    -Décentralisation, toujours dans l’esprit de responsabiliser les hommes pour les faire participer au bien commun : autonomie des provinces qui la désirent, constitution de corporations pour les métiers qui le souhaitent…

    Le Légitimisme -et les néo-Légitmismes que sont le Survivantisme, le Providentialisme et le Régentisme- est donc :

    -Une attitude politique : reconnaissance de la primauté du droit naturel divin, pour assurer un ordre naturel qui puisse servir de socle à la Royauté Sociale du Christ.
    -Une attitude religieuse : reconnaissance du fondement surnaturel de l’autorité et de l’obéissance à Dieu, LE PRINCIPE ROYAL étant que LE ROI EST LA SEULE AUTORITE LEGITIME EMANANT DE DIEU.

    Aujourd’hui, à l’heure où notre Etat est bradé, que nos villes sont souillée, que nos églises sont vidées et que notre jeunesse est gâchée, livrée, abandonnée, nous apercevons toujours, au-delà de l’injuste oubli, la figure éclatante du Roi Soleil, et il est visible que, écoeurés par les cyniques, les traitres et les mafieux, les Français ne veuillent bientôt réclamer qu’une haute et Sainte Légitimité ne vienne couronner l’autorité de l’Etat Français.

    La Charte de Fontevrault est un mouvement Royaliste : cela signifie que son objectif est de favoriser la restauration de la Royauté. Tout en reconnaissant la validité des Lois Fondamentales du Royaume, elle considère que le futur Roi n’est pas définitivement identifié à ce jour. Ou bien il émergera du combat antimondialiste, et ce sera le début d’une nouvelle branche Légitime (à travers un ainé Salique, Catholique et de Naissance Légale) des Bourbons, ou bien ce sera le descendant du jeune Roi Louis XVII qui, comme on le sait aujourd’hui, a été plus que probablement “exfiltré” de la prison du Temple.

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  10. Hervé J. VOLTO

    Si pour les Royalistes Providentialistes,il n’est d’autre chemin que de s’en remettre à la providence divine, en l’occurrence à Jésus par Marie par la prière et par l’action il n’en reste pas moins que pour nos esprits humains faibles et corruptible, une incarnation est souvent souhaitable. Conscient de cette nécessité, d’ailleurs plus politique que véritablement biologique, les Royalistes Régentistes proposent de reconnaître le Prince Louis-Alphonse de Bourbon, Duc d’Anjou -et pas sous la titulature de Louis XX, il y a là plus qu’une nuance !- en tant qu’AINE VISIBLE des Bourbons. Cette régence en l’attente de la survenance de l’AINE SALIQUE, le Prince Henri de La Croix, Duc de Bretagne, dont seul Dieu sait si, et quand, elle se produira doit être bien comprise. Elle doit d’abord être distinguée des périodes de Régence telles que l’Ancien Régime en a connu quelques unes.

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  11. Chouandecoeur

    Questions à Hervé Volto :

    . Pépin le Bref est-il l’aîné salique des Mérovingiens ?
    Réponse NON !
    De quel droit dépose-t-il Childéric III et son fils Thierry ?
    De quel droit monte-t-il sur le trône ?
    Est-ce par application de la loi salique ?

    . Hugues Capet est-il l’aîné salique des Carolingiens ?
    Réponse NON !
    De quel droit dépose-t-il Charles de basse-Lorraine et ses deux fils Otton et Louis ?
    De quel droit monte-t-il sur le trône ?
    Est-ce par application de la loi salique ?

    Si l’on ne donne que la loi salique comme justification, alors tous les Carolingiens et tous les Capétiens sont des usurpateurs.
    Donc, la loi salique ne suffit pas et il y a un principe qui lui est supérieur !

    Chouandecoeur

    Reply
    1. Jean DEWEER

      Quel est ce principe supérieur si ce n’est la justice que Dieu est à même de rendre par dessus tout? Cela rend caduques bien des freins au reprsésentant de l'”ancien régime” et de ses fondateurs le plus à même de remettre de l’ordre et d’impulser un nouvel élan. Ne serait-il que régent, ce reprsésentant pourrait être ce qu’il y a de plus utile. Quand le plus gros de la bataille qu’E. Macron se propose en ayant nommé le jeune G. Attal comme premier ministre pour gagner les europénnes contre le R.N., l’enjeu est beaucoup plus grand pour le reprsentant royal qui est de remettre tout le monde en place selon la justice, de régénerer la France selon le plus grand idéal ainsi qu’il a existé depuis ses origines. Si le Christ est Roi de France, il y veillera eet saura qui peut le mieux réaliser cette mission malgré ce qui semble des principes légaux intangibles…

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  12. Hervé J. VOLTO

    Le principe supérieur que Chouan de Coeur, qui a parfaitement raison, c’est ce qu’a définit Jospeh de maistre :

    -C’est Dieu seul qui fait les Rois; Il prépare les Races Royales (Mérovingien, Carolinigiens, Capétiens, Valois, Bourbons) : ici se trouve la plaus grande des Légitimités !

    Comme l’a bien dit Chouan de Coeur, la loi salique comme justification n’est pas suffisante : un Roi n’est Légitime en France que s’il est l’Ainé Salique (de père en fils A PARTIR D’HUGUES CAPET) des Princes CAPETIENS nés de Naissance Légale (de parents mariés à l’Eglise) dans la foi Catholique (la Mission Divine de la France est dans la vocation Catholique de ses Rois définie dans le Testament de Saint Rémy).

    Le Marquis de La Franquerie, redisons-le, a définit la Royauté Française en 1952 dans une conférence à Versailles intitulée DE LA SAINTETET DE LA MAISON ROYALE DE FRANCE :

    -La Royauté en France est de choix Divin. Dieu l’a instituée pour défendre l’Eglise et assurer le règne du Sacré-Coeur et du Coeur Immaculé de Marie. Il l’a concerve par la Loi Salique grâce à laquelle le Roi est toujours issu de la Race du Christ, choisie par le Seigneur au temps d’Abraham et de David et confirmée par Saint Rémi et par Sainte Jeanne d’Arc. Il la gouverne en se réservant de choisir comme Roi le Prince le plus Saint et le plus digne de régner, la Loi de Primogéniture s’appliquant normalement hors le cas de choix Divin, mais à l’exclusion perpétuelle des femmes et de leur decendance : le Souverain est donc Roi par la Grâce de Dieu et non par l’autorité du Siège Apostolique. A Dieu revient le choix du Roi mais toujours dans cette race Davidique, au Sacerdoce le Sacre, au peuple le filial consentement.

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  13. Hervé J. VOLTO

    “Si l’on ne donne que la loi salique comme justification, alors tous les Carolingiens et tous les Capétiens sont des usurpateurs.
    Donc, la loi salique ne suffit pas et il y a un principe qui lui est supérieur !”

    Mais vous avez parfaitement raison ! on retourne donc à Joseph de Maîstre :

    -C’est Dieu seul qui fait les Rois; Il prépare les Races Royales (Mérovingien, Carolinigiens, Capétiens, Valois, Bourbons) : ici se trouve la plaus grande des Légitimités !

    Reply
  14. Hervé J. VOLTO

    Il faut préciser que les LOIS FONDAMENTALES DU ROYAUME DE FRANCE

    LES LOIS FONDAMENTALES DU ROYAUME DE FRANCE, CONSTITUTION DE L’ANCIENNE FRANCE


    DONNES PAR DIEU LORS DU SONGE D’HUGUES CAPET où Saint Valérien et Saint Michel Archange auraient rappellé que chez les Hébreiux, le fils ainé était Sacré aux yeux de Dieu, et que Ce Dernier voulait que le Roi de France fit de même avec son fils ainé, d’où la Loi de Primogéniture Mâle A PARTIR DES CAPETIENS.

    La Loi de Primogéniture s’appliquant normalement hors le cas de choix Divin, mais à l’exclusion perpétuelle des femmes et de leur decendance et toujours dans la naissance legale (parents mariès à l’Eglise) et dans la foi Catholique (ainé Slaique de nassance légale et baptisé) : le Souverain est donc Roi par la Grâce de Dieu et non par l’autorité du Siège Apostolique. A Dieu revient le choix du Roi mais toujours dans cette race Davidique, au Sacerdoce le Sacre, au peuple le filial consentement.

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