NDLRB . Le dimanche je ne met en principe en ligne aucun post. mais i aujourd’hui c’est Noêl, je fais donc un exception.
” Pour ce qui concerne les souvenirs, j’en ai beaucoup car j’habitais à Tours dans une maison avec un petit jardin qui était partagé avec trois autres locataires et ne laissait pas beaucoup de place à nos jeux d’enfant.
Je venais donc très souvent chez mon oncle et ma tante au Château de Purnon pour les vacances et je trouvais, dans cet endroit magnifique, les grands espaces et la totale liberté qui me manquaient tant en ville, ainsi que le bonheur de partager mes jeux avec mes cousins et les petits-enfants de Mme de Rochequairie.
Mon premier souvenir doit dater des années 1953 ou 1954 au moment de Noël. Mme de Rochequairie avait organisé un gouter avec distribution de cadeaux pour tous les enfants de Verrue. J’ai découvert dans la salle à manger du château un immense sapin décoré, qui atteignait presque le plafond, et le “Père Noel” avait choisi pour moi un vrai fer à repasser électrique (d’enfant) avec une poignée en bois verni rouge… et qui chauffait lorsqu’on le branchait sur une prise ! J’ai été très fière et heureuse de ce cadeau inattendu.
L’allée qui contourne le Château et mène au village me rappelle les veilles de Noël où nous l’empruntions à pieds avec nos parents pour assister à la messe de minuit à Verrue. La traversée du bois en pleine nuit me faisait peur et m’impressionnait beaucoup, puis j’étais soulagée de retrouver du monde et la lumière en arrivant à l’église. A la fin de l’office le prêtre nous distribuait des brioches, puis nous rentrions de même pour nous mettre au chaud et découvrir nos cadeaux et le repas de fête qui nous attendait.
C’est aussi à Purnon que j’ai appris à faire du vélo toute seule dans ce que vous appelez “la Grande Allée”. Merveilleux moyen pour pouvoir ensuite sillonner les petites routes, faire des centaines d’allées et venues à Verrue, organiser des goûters dans la forêt, aller chercher des champignons….”
De Rochequairie, – château de Purnon (1) – c’est un nom qui évoque pour moi aussi de très bons souvenirs !
J’habitais Oiron, petit village du nord Deux-Sèvres bien connu par le souvenir de Madame de Montespan et de son château qui pour moi évoque plus le nom d’un propriétaire, Pierre Auguste Fournier de Boisayrault (1768-1837) qui , a été condamné à mort après le débarquement à Quiberon en 1795 et fut probablement le seul qui réussit à fuir !
Malheureusement ce château est enlaidi par des expositions d’art moderne ! ce que j’appelle des ordures et c’est peu dire ! (il faut avouer que J. Lang l’a ainsi sauvé d’un délabrement de plus en plus avancé) , aurait-il été sauvé sans cela quand on constate l’état de nos propriétés au plan général en France actuelle !
Oiron possédait une école libre et pour la financer il y avait des chasses à courre organisées dans le parc propriété de M. de Rochequairie , une relation de mon père. Nous le rencontrions à cette occasion, un grand Monsieur déjà un peu âgé si je ne me trompe pas ! Ces chasses étaient menées par Enguerrand de Vergie, célèbre propriétaire des châteaux de Corsec et surtout Touffou, le plus beau château de la Vienne à mon avis, il était aussi propriétaire de la marque Suze (alcools)
Revenons aux souvenirs : Dans les années 50-60 Monsieur de Vergie suivaient les chasses dans sa Jeep, et je l’ai très souvent croisé dans les allées, il laissait la direction pratique à son gendre Monsieur Trouvé ( dont curieusement j’ai retrouvé un membre de la famille parmi les plus fidèles soutiens de chiré (2) à ses débuts ), pour ma part je suivais en vélo, une fois j’ai même assisté à la mort de la bête tuée par le piqueur monté dans un bateau et cela dans la rivière Le Thouet qui passait à quelques kilomètres, la bête s’était échappée !
Jean Auguy
(1)Savez-vous que ce château vient d’être vendu à Tim et Felicity des Australiens qui veulent le restaurer. C’est probablement en bonne voie car le château (105 pièces) a été sélectionné par le loto du patrimoine ! Pour ma part je préfèrerais que l’état permette aux propriétaires de continuer leurs œuvres de défense d’un patrimoine familiale au lieu de les surcharger de charges, impôts … mais c’est un autre problème dont on pourrait parler sur des pages !
(2) chiré est la librairie que j’ai créé en 1966 et qui poursuit sa route sous la direction de mon gendre. ( voir – chire.fr . )
Cher Monsieur et ami,
sans avoir des souvenirs aussi prestigieux que les vôtres, je me réjouis que ces quelques lignes vous aient intéréssés. Beaucoup de souvenirs m’attachent à cette belle région … si proche de Fontevrault.
Je suis né à Loudun et la ferme de mes grands parents maternels est sise à Brizay à quelques Kms de Verrue https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_Brizay
Je suis par ailleurs avec passion les aléas immobiliers du château de Purnon.
Respectueusement vôtre.