Le mot du Connétable : Nécessaire et pressant ! (Part. 2)


L’objet de cette 2ème partie de mon propos sur la Charte de Fontevrault,  est l’évocation de sa stratégie en vue de contribuer, voire provoquer, le retour du roi Très Chrétien en France.

Houlà làààà ! Je touche là à un point sensible, et qui risque sûrement de diviser les lecteurs et les intervenants les plus fidèles de ce blog, comme ceux de passage qui pourraient être retenus par le sujet, s’ils ont encore la patience d’aller jusqu’au bout de cet article…

Pour être sûr, que nous soyons tout au long de ce texte sur la même longueur d’onde, vous lecteurs et moi rédacteur, commençons par définir les termes. Ne croyez pas que j’estime que vous ne les concevez pas, mais les avoir sous les yeux est bien commode pour s’y reporter si besoin s’en fait sentir.

Par stratégie, on entend un plan visant à atteindre un objectif donné.
Dans cette optique, on comprend immédiatement l’absolue nécessité de :

  •  La formulation précise de l’objectif,
  • Le constat d’échec des stratégies antérieures,
  • Le diagnostic du passé de la situation existante,
  • La détermination de sa cause première,
    Alors, seule, cette dernière permettra :
  • Le spécification et la formulation de la solution,
  • La mise en place et l’exécution de cette solution.

Cela étant posé, procédons dans l’ordre !


La Formulation précise de l’objectif :
L’objectif de la Charte de Fontevrault est le retour du Roi de France sur le trône de France..
. Nous parlons ici de la personne du Roi Très Chrétien,
. Nous parlons d’un retour pérenne, le plus rapide possible.
Je crois que cet objectif est suffisamment clair et précis.


Le constat d’échec des stratégies antérieures pour cet objectif :
Il est rapide et sans appel !
Il se formule ainsi :
Toutes, je dis bien TOUTES, les tentatives de retour du roi Très Chrétien sur le trône de France ont échoué lamentablement depuis 234 ans.

Et la Restauration me direz-vous ?
Et bien justement, la Restauration, parlons-en de la Restauration… C’est un cas d’école !

Voilà un retour à… la Monarchie, constitutionnelle par la Charte de 1814 modifiée, qui revient après les saignées communément qualifiées « de la Révolution et de l’Empire.

Et que voit-on alors ?

Un formidable redressement du pays dans tous les secteurs, qu’ils concernent la Justice, la paix, la sécurité, et la tranquillité, l’économie et le retour à la prospérité, l’apaisement religieux et celui des passions, la normalisation des relations extérieures, bref c’est un véritable, incontestable et inespéré rétablissement de la France, comparable à celui d’un malade dont on attend la mort imminente.

Et pourtant…

Le régime politique de Louis XVIII et Charles X ne va durer que 16 années, une durée piteusement négligeable devant les 234 ans évoqués plus haut, soit 7 % de cette période.
C’est ahurissant !

Voilà un régime qui sort le pays de la déchéance, de l’occupation étrangère, de la ruine économique, de l’instabilité politique et… patatras ! il s’effondre en trois jours dans la contestation, l’indécision, l’émeute et la révolution, la chute et l’exil.

Pour parfaire la déchéance du régime, le dernier roi « sacrément constitutionnel » comme on peut le qualifier très justement, use d’une sortie honteuse, l’abdication, procédure inexistante dans les lois du royaume parce que contraire à l’esprit de ces lois, jamais envisagée ni bien sûr appliquée. Du fait de ce dernier point, l’abdication qu’il impose lui-même à son fils aîné le duc d’Angoulême, est un non-sens.

« Arx tarpeia Capitoli proxima – la Roche Tarpéienne est proche du Capitole »… !
On peut légitimement se demander si cette monarchie de la Charte Constitutionnelle, était vraiment Très Chrétienne ou d’une autre nature…
Mais poser cette question est y répondre.

Quant au régime qui va suivre, la Monarchie de Juillet, c’est en fait et très réellement une république couronnée qui prend corps par le parjure du duc d’Orléans, du serment fait à son cousin Charles X d’être le régent de son petit-fils, le comte de Chambord, et vient au monde par une usurpation flagrante.

Elle aussi s’achèvera de manière identique et dans les mêmes conditions que la Monarchie de la Charte constitutionnelle.

Après la guerre catastrophique de 1870 déclarée par la France au roi de Prusse, la chute du 2nd Empire, la perte de l’Alsace-Moselle comme les pénalités ruineuses dues à l’Empire allemand, le projet de restauration en 1873 du comte de Chambord fut un échec décevant. Les raisons de ce dernier essai, avorté par le refus du « prince-régent » d’accéder au trône, ne sont pas aussi légères, ridicules ni ineptes que les « historiens sérieux » se plaisent à le dire.

Hors ceux-là, après la Grande Révolution, tous les autres régimes politiques n’en eurent jamais la moindre intention.

Et depuis, plus rien !

J’en ai fini ici des échecs historiques d’une restauration royale.
Pourquoi la propension à ces insuccès systématiques ?
Quel problème de taille conduit à un empêchement rédhibitoire ?
Nous verrons cela la prochaine fois.

A suivre : la partie 3 dans quelques jours.
(Elle est terminée mais elle est trop longue pour être éditée aujourd’hui).

Chouandecoeur

4 thoughts on “Le mot du Connétable : Nécessaire et pressant ! (Part. 2)

  1. Poirier

    Bonjour,
    merci pour cette deuxième partie, qui donne furieusement envie de lire la suite!
    Providentialistement votre

    Reply
  2. Pincemaille

    La Restauration a été un échec parce que ces 3 rois n’avaient qu’une légitimité de surface : la révolution a cassé la monarchie française en tuant le Roi et en occultant son fils légitime et donc Roi de droit ; c’est la véritable raison pour laquelle le comte de Chambord a refusé une couronne qu’il savait illégitime !
    Et, bien sûr, l’actuelle France apostate ne peut en aucune manière s’ouvrir à un règne qui rétablirait les Droits de Dieu sur la France qui renie les promesses de son baptême comme aurait dit Jean-Paul II !!
    On compare souvent l’état actuel de la France avec celui du pays au XVème siècle avant Jeanne d’Arc, mais, à cette époque, la France et aussi l’Angleterre étaient des pays chrétiens, ce qui n’est plus du tout le cas, donc notre situation est bien pire qu’alors, nous ne sommes plus bons qu’à voir défiler les LGBT etc… dans nos rues ! + tous nos hôtes forcés, ce qui aurait impensable au XVème siècle !
    Donc il nous faut commencer par le commencement : RECHRISTIANISER LA FRANCE avant toute chose.
    Amitiés à tous.

    Reply
    1. Conseil dans l'Espérance du Roi

      Ce qui sous-entend, chère Madame, que nous ne pourrons pas faire l’économie du renvoi chez eux de tous ceux qui non seulement ne veulent pas devenir chrétiens mais ne désirent que la disparition totale et irréversible de ces derniers. Dans le cas contraire, ne vous faites aucune illusion… c’est nous qui disparaîtrons. Les Français décérébrés n’ont pas encore compris cette équation.

      Reply
  3. DEWEER JEAN

    J’ai l’impression que des commentaires ont été enlevés, notamment un du CER soulignant que le descendant d’Artois ne saurait prétendre à la couronne, celui de Kardaillac invoquant qu’il ne pouvait y avoir de solution que neuve et non pas dans la royauté traditionnelle et la réponse de Chouandecoeur qui ouvrait la possibilité d’un article de celui-ci et le mien en reply du CER. Pourquoi ? Est-ce que je me trompe ? Je n’ai pas rêvé. Ce serait très grave.

    Reply

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