Le mot du Connétable : Nécessaire et pressant ! (Part. 2)


L’objet de cette 2ème partie de mon propos sur la Charte de Fontevrault,  est l’évocation de sa stratégie en vue de contribuer, voire provoquer, le retour du roi Très Chrétien en France.

Houlà làààà ! Je touche là à un point sensible, et qui risque sûrement de diviser les lecteurs et les intervenants les plus fidèles de ce blog, comme ceux de passage qui pourraient être retenus par le sujet, s’ils ont encore la patience d’aller jusqu’au bout de cet article…

Pour être sûr, que nous soyons tout au long de ce texte sur la même longueur d’onde, vous lecteurs et moi rédacteur, commençons par définir les termes. Ne croyez pas que j’estime que vous ne les concevez pas, mais les avoir sous les yeux est bien commode pour s’y reporter si besoin s’en fait sentir.

Par stratégie, on entend un plan visant à atteindre un objectif donné.
Dans cette optique, on comprend immédiatement l’absolue nécessité de :

  •  La formulation précise de l’objectif,
  • Le constat d’échec des stratégies antérieures,
  • Le diagnostic du passé de la situation existante,
  • La détermination de sa cause première,
    Alors, seule, cette dernière permettra :
  • Le spécification et la formulation de la solution,
  • La mise en place et l’exécution de cette solution.

Cela étant posé, procédons dans l’ordre !


La Formulation précise de l’objectif :
L’objectif de la Charte de Fontevrault est le retour du Roi de France sur le trône de France..
. Nous parlons ici de la personne du Roi Très Chrétien,
. Nous parlons d’un retour pérenne, le plus rapide possible.
Je crois que cet objectif est suffisamment clair et précis.


Le constat d’échec des stratégies antérieures pour cet objectif :
Il est rapide et sans appel !
Il se formule ainsi :
Toutes, je dis bien TOUTES, les tentatives de retour du roi Très Chrétien sur le trône de France ont échoué lamentablement depuis 234 ans.

Et la Restauration me direz-vous ?
Et bien justement, la Restauration, parlons-en de la Restauration… C’est un cas d’école !

Voilà un retour à… la Monarchie, constitutionnelle par la Charte de 1814 modifiée, qui revient après les saignées communément qualifiées « de la Révolution et de l’Empire.

Et que voit-on alors ?

Un formidable redressement du pays dans tous les secteurs, qu’ils concernent la Justice, la paix, la sécurité, et la tranquillité, l’économie et le retour à la prospérité, l’apaisement religieux et celui des passions, la normalisation des relations extérieures, bref c’est un véritable, incontestable et inespéré rétablissement de la France, comparable à celui d’un malade dont on attend la mort imminente.

Et pourtant…

Le régime politique de Louis XVIII et Charles X ne va durer que 16 années, une durée piteusement négligeable devant les 234 ans évoqués plus haut, soit 7 % de cette période.
C’est ahurissant !

Voilà un régime qui sort le pays de la déchéance, de l’occupation étrangère, de la ruine économique, de l’instabilité politique et… patatras ! il s’effondre en trois jours dans la contestation, l’indécision, l’émeute et la révolution, la chute et l’exil.

Pour parfaire la déchéance du régime, le dernier roi « sacrément constitutionnel » comme on peut le qualifier très justement, use d’une sortie honteuse, l’abdication, procédure inexistante dans les lois du royaume parce que contraire à l’esprit de ces lois, jamais envisagée ni bien sûr appliquée. Du fait de ce dernier point, l’abdication qu’il impose lui-même à son fils aîné le duc d’Angoulême, est un non-sens.

« Arx tarpeia Capitoli proxima – la Roche Tarpéienne est proche du Capitole »… !
On peut légitimement se demander si cette monarchie de la Charte Constitutionnelle, était vraiment Très Chrétienne ou d’une autre nature…
Mais poser cette question est y répondre.

Quant au régime qui va suivre, la Monarchie de Juillet, c’est en fait et très réellement une république couronnée qui prend corps par le parjure du duc d’Orléans, du serment fait à son cousin Charles X d’être le régent de son petit-fils, le comte de Chambord, et vient au monde par une usurpation flagrante.

Elle aussi s’achèvera de manière identique et dans les mêmes conditions que la Monarchie de la Charte constitutionnelle.

Après la guerre catastrophique de 1870 déclarée par la France au roi de Prusse, la chute du 2nd Empire, la perte de l’Alsace-Moselle comme les pénalités ruineuses dues à l’Empire allemand, le projet de restauration en 1873 du comte de Chambord fut un échec décevant. Les raisons de ce dernier essai, avorté par le refus du « prince-régent » d’accéder au trône, ne sont pas aussi légères, ridicules ni ineptes que les « historiens sérieux » se plaisent à le dire.

Hors ceux-là, après la Grande Révolution, tous les autres régimes politiques n’en eurent jamais la moindre intention.

Et depuis, plus rien !

J’en ai fini ici des échecs historiques d’une restauration royale.
Pourquoi la propension à ces insuccès systématiques ?
Quel problème de taille conduit à un empêchement rédhibitoire ?
Nous verrons cela la prochaine fois.

A suivre : la partie 3 dans quelques jours.
(Elle est terminée mais elle est trop longue pour être éditée aujourd’hui).

Chouandecoeur

50 thoughts on “Le mot du Connétable : Nécessaire et pressant ! (Part. 2)

  1. Poirier

    Bonjour,
    merci pour cette deuxième partie, qui donne furieusement envie de lire la suite!
    Providentialistement votre

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  2. Pincemaille

    La Restauration a été un échec parce que ces 3 rois n’avaient qu’une légitimité de surface : la révolution a cassé la monarchie française en tuant le Roi et en occultant son fils légitime et donc Roi de droit ; c’est la véritable raison pour laquelle le comte de Chambord a refusé une couronne qu’il savait illégitime !
    Et, bien sûr, l’actuelle France apostate ne peut en aucune manière s’ouvrir à un règne qui rétablirait les Droits de Dieu sur la France qui renie les promesses de son baptême comme aurait dit Jean-Paul II !!
    On compare souvent l’état actuel de la France avec celui du pays au XVème siècle avant Jeanne d’Arc, mais, à cette époque, la France et aussi l’Angleterre étaient des pays chrétiens, ce qui n’est plus du tout le cas, donc notre situation est bien pire qu’alors, nous ne sommes plus bons qu’à voir défiler les LGBT etc… dans nos rues ! + tous nos hôtes forcés, ce qui aurait impensable au XVème siècle !
    Donc il nous faut commencer par le commencement : RECHRISTIANISER LA FRANCE avant toute chose.
    Amitiés à tous.

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    1. Conseil dans l'Espérance du Roi

      Ce qui sous-entend, chère Madame, que nous ne pourrons pas faire l’économie du renvoi chez eux de tous ceux qui non seulement ne veulent pas devenir chrétiens mais ne désirent que la disparition totale et irréversible de ces derniers. Dans le cas contraire, ne vous faites aucune illusion… c’est nous qui disparaîtrons. Les Français décérébrés n’ont pas encore compris cette équation.

      Reply
        1. Conseil dans l'Espérance du Roi

          Mais je dois ajouter qu’il n’y a de “Grandes Invasions”, comme il y eut le sac de Rome, qu’avec les trahisons et l’aide des ennemis de l’intérieurs ; ceux qui ouvrirent la Porte Salaria aux hordes d’Alaric. Le dernier exemple stupéfiant se trouve dans la rencontre de deux membres importants du PS et de deux des plus perfides journaleux de France Inter, militants gauchistes s’il en est, Thomas Legrand et Patrick Cohen pour travailler de concert aux prochaines élections. Je vous rappelle à toutes fins utiles que ladite radio d’Etat ne vit que grâce à nos impôts.

          Il n’y a pas de doute, il va falloir rapidement nettoyer les écuries d’Augias ! Pour vous en convaincre ne manquez pas de lire et de regarder ceci : https://lincorrect.org/france-inter-patrick-cohen-dati-bollore/

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  3. Catoneo

    Ceci est un commentaire de bonne volonté.
    En attendant la suite de l’exposé, je soutiens que la monarchie très chrétienne a sombré par l’avènement de trois frères imposés par la loi de dévolution, aucun des trois n’étant qualifié dans l’emploi. Est-ce un effet de la Providence ?
    Ce devrait être une vraie question pour vous.

    La tentative ultime de Chambord qui s’est liquéfiée comme prévue, a confirmé aux Français que le royalisme était mort chez eux. D’ailleurs aucun des scions qui ont succédé à Charles X (Angoulême et Chambord) ne fut capable d’assurer sa descendance, ce qui annule le principe héréditaire commun et oblige aux acrobaties dynastiques difficiles et contestées ; ils furent carrément éjectés de l’épure dynastique.

    A tenter quelque chose aujourd’hui, il faut, à mon humble avis, repartir sur du neuf et ne pas vouloir resusciter le modèle échoué dune dynastie battue trois fois de suite par son propre peuple. La pertinence d’un modèle n’est pas son ancienneté, mais sa praticabilité et son efficacité dans la mission assignée à notre temps.

    Aurez-vous l’oreille du Ciel à demander quelque chose qui marche ? Que vous inspire la Providence dans ce cas ? Rien ! Il faut tout extraire de votre jus de crâne, et peut-être vous méfier des retours de flamme de la Providence.

    Ce commentaire n’est là que vous susciter la réflexion et ne cherche pas la contradiction dans un esprit de système.

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    1. DEWEER JEAN

      Kardaillac, quelle est la mission assignée à notre temps ? Cela dépend de notre conception de l’eschatologie. Le temps restant avant la fin des temps est-il long ? Si c’est vers 2030 comme l’ont avancé certains, le temps est très très court et une dynastie peut n’être pas nécessaire. Il s’agirait seulement de préparer ce retour. Vous n’y croirez peut-être pas mais c’est une hypothèse envisagée. Selon Joseph de Maistre, les malheurs comme la Révolution et les guerres participent à l’action de la providence. Selon ce point de vue, les échecs en fin de compte de Louis XVIII et Charles X, et le retrait du Comte de Chambord qui s’est probablement produit en croyant que Louis XVII n’était pas mort au temple, y participent aussi. Qu’importe que le Comte de Chambord ait eu une descendance ou non ! Les temps immédiats qui viennent consisteraient à effectuer un très rapide renversement, un retour à Dieu et au Christ. Vous me direz peut-être que c’est réellemement impossible. Le christianisme joue en partie sa pérennité là et s’il est opportun de parler de retour de flamme, ce peut être vraiment en cette occasion. Peut-être que l’avenir ne se présente pas comme vous, ni même la Charte de Fontevrault, l’avez envisagé. Ceci pour susciter des réflexions comme vous le souhaitez… Alors, en fonction de ce qui sera dit, il sera possible d’apporter d’autres réflexions, d’envisager l’avenir sous un autre angle.

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      1. Catoneo

        @JeanDeweer
        Je vous réponds du mieux que je peux. D’abord le temps : c’est une convention humaine, quasiment biologique. Dieu n’a pas de temps. Il préside à l’impermanence d’une création constamment renouvelée dont il est de toutes les phases en même temps. Appelle-t-on “fin des temps” le moment où Il décidera d’éteindre la lumière ? Ceci pour dire qu’on ne peut L’associer à la marche du temps terrestre.
        Quand on parle de celui-ci, on ne sait si on parle de l’écoulement du temps ou de la minuterie de l’Apocalypse.
        La planète peut (ou va) devenir un four inhabitable à échéance de trente ou cinquante ans et sera incapable de faire vivre toute l’humanité dispersée à sa surface.

        Dans le même mouvement nous assistons au retour des empires combattants pourvus de bombes atomiques capables de ramener à l’âge de pierre les rescapés de l’espèce (le bronze aura fondu).
        Est-il besoin et comment inscrire le retour souhaitable d’une monarchie bienveillante sur nos terres dans ce contexte ?
        Les drames annoncés vont-ils précipiter le recours au roi ? C’est parfaitement possible parce que le principe monarchique reprend de la vigueur dans le monde au vu des désordres provoqués par la Loi du Nombre et ses manipulations habiles.
        Pourquoi ne pas étudier ça, plutôt qu’un passé révolu et intransposable ?

        Je suis moins pessimiste que certains sur la rechristianisation. D’ailleurs c’est un phénomène typiquement européen. Il est en train de s’enrayer sous le poids des interrogations de la jeunesse. Certes l’institution comme toujours est en défaut ou en retard parce qu’elle veut capitaliser sur l’événement avant que de le comprendre. Elle échouera. Mais le regain se poursuivra sans doute parce qu’il croît sur les fondamentaux de la loi naturelle et de l’eschatologie, et pas sur le Charity Business et les guitares de Vatican II.

        Pour finir, les grands exégètes comme de Maistre, ne sous servent plus à rien avant la Planète des Singes. Notre monde a basculé.

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        1. Avatar photoChouandecoeur Post author

          Au vu des commentaires actuels qui se font au sujet de cet article, je remercie TOUS les intervenants pour leur courtoisie et le désir de travailler ensemble sur ces questions.
          Bravo, ce n’est pas dans un esprit de polémique souvent stérile et emprunte d’une agressivité sous-entendue que les choses avanceront, surtout dans ce domaine complexe. Elles doivent progresser tranquillement, sereinement, avec la recherche de la vérité qui nous dépasse tous.
          A chacun de trouver les arguments les meilleurs, les plus construits et expliqués simplement et avec précision…
          La Charte doit devenir un modèle comme lieu de discussion et de “disputatio”.

          Merci encore

          Chouandecoeur

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        2. DEWEER JEAN

          “Je suis monarchiste, la République n’est pas le régime qu’il faut à la France” (Charles De Gaulle). Nous sommes donc d’accord sur le retour de la monarchie mais pour moi, à condition qu’elle soit tempérée par une appartenance, une expérience de l’Histoire propre à rétablir l’unité, la confiance, ce qui risque de dramatiquement manquer, de ne pas pouvoir se manifester dans les temps immédiats de la France. Ce moule a toutes les chances d’être d’essence royale. Les monarchies strictement électives comme celles de De gaulle, comme il peut en exister en certains pays et nouveaux empires manquent d’assise. Il faut se tourner du côté de Dieu. La fin des temps n’est pas l’extinction de la lumière, la fin du monde. Joseph de Maistre a été un auteur providentialiste. Nous allons savoir si la providence va se fait sentir dans les temps qui viennent Le risque de retourner à l’âge est réel..

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        3. Conseil dans l'Espérance du Roi

          Je partage la question de notre ami Catoneo sur un possible et nouveau “recours au roi” comme sa réponse par le non-sens d’une réflexion sur “un passé révolu et intransposable”. Et, dans ce cas, nous ne pourrions parler que d’une INSTAURATION et non pas d’une RESTAURATION. C’était, d’une certaine manière et toutes choses égales par ailleurs, la pensée de quelqu’un dont Pedro Sanchez nous interdit de prononcer le nom : Francisco Franco. Dont le meilleur surnom serait à mes yeux : Le Pragmatique.
          Concernant la “rechristianisation”, dont il nous dit qu’elle ne stimule pas son pessimisme, je reste bien plus dubitatif. Non pas tant du fait des “interrogations de la jeunesse” (elles son nombreuses, complexes et ménagent bien des surprises avec un regain étonnant et profond de la foi chez certains d’entre eux. J’en connais des exemples magnifiques autour de moi) que de l’extension du cancer égotique mâtiné d’une propension marquée (et en tout cas facilement acceptée) au métissages voire aux syncrétismes de toutes sortes, y compris religieux, parmi les plus nombreux. Un fruit amer du siècle des Lumières si bien décrit par Jean Dutourd dans son remarquable ouvrage : Le siècle des lumières éteintes (https://www.amazon.fr/Siècle-lumières-éteintes-Jean-Dutourd/dp/2259194990). Mais aussi du fait du plus considérable bouleversement intervenu et chaque jour aggravé dans l’histoire de notre civilisation : l’immigration de profit mais aussi de conquête, en particulier religieuse.
          Et si les Dieux en avaient assez des Hommes ?…

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          1. C.

            Francisco Franco a tiré du vivier dynastique espagnol un rejeton sain de corps (pas facile avec la tare hémophilique) et à l’esprit malléable pour être formé à l’emploi désigné. Il ne s’est pas enfermé dans la dévolution dynastique normale pour ne pas importer de querelles oiseuses ou des revendications subaltrnes. Hors des rails, il a réussi la transformation que beaucoup jugeaient impossible

          2. DEWEER JEAN

            A C. Impossible en France à entendre tous les royalistes y compris les Fontevristes. Quel est le dessein de Dieu, en l’occurrence supérieur à un Franco à la française s’il existait ?

  4. DEWEER JEAN

    J’ai l’impression que des commentaires ont été enlevés, notamment un du CER soulignant que le descendant d’Artois ne saurait prétendre à la couronne, celui de Kardaillac invoquant qu’il ne pouvait y avoir de solution que neuve et non pas dans la royauté traditionnelle et la réponse de Chouandecoeur qui ouvrait la possibilité d’un article de celui-ci et le mien en reply du CER. Pourquoi ? Est-ce que je me trompe ? Je n’ai pas rêvé. Ce serait très grave.

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    1. Avatar photoChouandecoeur Post author

      Non Cher Jean,
      Kardaillac m’a demandé de retirer son 1er commentaire qui n’était pas finalisé à ses yeux
      Tous les commentaires en réponses à celui-là ont été retirés automatiquement puisqu’ils n’avaient plus lieu d’être.
      Un commentaire modifié de Kardaillac a remplacé le premier. Jean Yves Pons et vous-même pouvez y répondre.
      Voilà l’explication toute simple.

      Chouandecoeur

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      1. DEWEER JEAN

        Merci Chouandecoeur. Je ne vois pas de grandes différences dans les propos de Kardaillac. Je crois qu’il se trompe à propos de la providence car au fond c’est ce qui compte le plus important et demeure comme la Charte de Fontevrault s’en fait l’écho. Je vais y répondre même si je crois déjà l’avoir fait un peu ici. Ma réponse était au CER et non à Kardaillac, il n’avait pas lieu d’être retiré.

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        1. Avatar photoChouandecoeur Post author

          Je n’ai pas retiré votre commentaire, mais comme vous répondiez à Jean-Yves Pons qui répondait lui-même à Kardaillac, en enlevant Kardaillac toute la chaîne a été supprimée.

          Chouandecoeur

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  5. Catoneo

    L’embrouillamini est tout de ma faute. Désolé Monsieur Deweer.
    Les questions royalistes étant traitées chez moi dans le cadre Royal-Artillerie depuis toujours, j’ai voulu régler ce désordre chez moi, d’autant que je voulais associer à ma réponse un article de blog du Million du Roi (https://onemillionbank.blogspot.com/) publié par Catoneo.
    Au lieu de quoi j’ai porté le désordre ici, ce dont je prie tout le monde de m’excuser.

    La fréquence porteuse de ma question reste la même : pourquoi relancer un modèle échoué ?
    Pourquoi ne pas demander à la Providence – pour ceux qui y croient – la naissance d’un nouveau paradigme ?
    Et accessoirement, pourquoi devrait-Elle s’enfermer dans nos propositions ? N’en a-t-elle pas ?

    Reply
    1. DEWEER JEAN

      L’intelligence artificielle, fruit aussi de la providence, ce que Dieu permet, fait partie du nouveau paradigme envisageable. Je le fais déjà depuis un certain temps mais peut-être cela dépassera ce que beaucoup peuvent concevoir. Le métier de dirigeant suprême, même de roi, peut changer.

      Reply
      1. Catoneo

        @JeanDeweer
        Vous mettez le doigt sur la vraie révolution en cours. L’IA compile à la vitesse de la lumière les savoirs publiés, les organise et les transforme en prédictions. Toutes les interactions humaines vont y être assujetties et le pouvoir intellectuel défié en continu, quand il ne sera pas dépassé.

        En fait, il faut attendre sa meilleure définition de l’intelligence artificielle elle-même, voire se satisfaire quelque temps de définitions bientôt périmées comme celles que nous propose l’Encyclopédie Larousse.
        https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/intelligence_artificielle/187257

        Je crois que cette fois, la détonation dans le champs des idées est plus forte que celle qui explosa dans le monde philosophique par le travail en réseau des Encyclopédistes du XVIIIè siècle.
        Oui, le métier de dirigeant a changé, on le voit à ce que beaucoup sont en retard sur l’évolution.

        Quels seront aujourd’hui les soucis d’un roi ?
        Être dans la boucle à chaque instant !

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        1. DEWEER JEAN

          Etre sage et juste sera le souci du roi, avec l’appui de l’IA, sachant qu’il pourra être très pertinemment interpellé par les citoyens comme tous les autres dirigeants. L’interactivité sera maximale. Qui s’en plaindra ?

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        2. Avatar photoChouandecoeur Post author

          J’ai fait une correction sémantique lors du dernier Chapitre de la Charte de Fontevrault quand fut abordé le sujet de l’IA.

          Le terme anglais “intelligence” ne signifie pas du tout intelligence en français dans le cas présent, mais “expertise”.
          On comprend alors mieux le concept qui désigne un système informatique constitué de réseaux d’ordinateurs de mémoires et de bases de données relationnelles. C’est un système pouvant accéder, cumuler, comparer et traiter un ensembles de connaissances au sens large, extrêmement nombreuses et croisées en un temps extrêmement court.

          Mais cela reste une machine non intelligente au sens de l’esprit humain, c’est-à-dire incapable de penser par elle-même ou plutôt incapable d’avoir conscience de chercher, de travailler, de trouver et de présenter, bref de penser, parce que justement elle n’a pas de conscience.
          C’est assez symptomatique d’ailleurs, qu’elle soit créée par l’homme doté d’une intelligence humaine qu’elle n’a pas, et de moindre puissance en calcul, mais capable de synthétiser des savoirs beaucoup moins nombreux pour sa conception et sa fabrication.

          Car n’oublions pas non plus que l’IA ne trouve pas les solutions par elle-même mais par application triviale des algorithmes qu’on veut bien lui donner. Autrement dit, en finale, c’est l’homme et l’homme seul qui la guide pour qu’elle donne ce qu’on attend d’elle.

          Anthropomorphisme, anthropomorphisme, quand tu nous tiens…!

          Chouandecoeur

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          1. DEWEER JEAN

            C’est bien pour ça que je dis qu’il reste au moins la sagesse et la justice au moins, le côté humain, dont l’IA ne pourra pas faire preuve.

          2. Catoneo

            La sagesse (habileté, adresse et savoir), la justice (capacité à séparer l’injuste du juste), mais aussi et surtout la force de les mettre en application. On y reviendra au prochain épisode.

  6. Buni

    Sagesse, justice et discernement, discernement du bien et du mal, discernement des personnes, discernement des idées, des chemins, … bref tout ce que l’IA ne saura jamais faire…
    Quelqu’un parlait aussi de l’IS pour Intelligence Spirituelle, l’IA ne parlera jamais avec Dieu et priera encore moins, elle n’aura pas d’enfants, se moque de l’avenir, de la guerre…
    En tout cas merci pour ces échanges passionnants, en effet, nous attendons tout de la Providence qui doit faire du neuf avec de l’ancien, vaste programme !

    Reply
    1. DEWEER JEAN

      Il faut noter que l’importance de l’IA n’est à envisager que si les centres vitaux d’internet existent encore. Au train où vont les choses, pas sérieux du tout, Paris risque d’être détruit et la France bien amoindrie et très dépeuplée comme l’ont annoncé de nombreuses prophéties dont celles de Marie-Julie Jahenny. On en reviendrait à des techniques de communication et de gouvernement tout ce qu’il y a de plus traditionnel, sans internet. Il est clair que, dans cette hypothèse, les Français, ce qu’il en reste, auront traversé une très sévère période de famine… Ne seraient en passe, de mieux se tirer de cette mauvaise passe alimentaire, probablement nucléaire, que quelques pays comme l’Islande, la Nouvelle-Zélande, la Suisse… (cette liste a déjà été fournie), susceptibles de ne pas être touchés et d’être encore autonomes et non dépendants.
      Le soleil royal français ne percerait au travers des nuages qu’après cette période effroyable, non pas sans avoir averti auparavant. La voix de la sagesse serait étouffée par le brouhaha politique et médiatique…

      Reply
  7. Dubitatif

    Une fois de plus, je suis frappé par l’évitement systématique de la question fondamentale : QUI est le roi de France ? Il est vrai que la question ne se pose pas, les royalistes n’ayant ni les moyens ni les effectifs pour prendre le pouvoir, même si la république s’effondrait demain matin. Mais, dans l’hypothèse où ils y seraient appelés un jour, peut-être faudrait-il trancher la question… avant ? Ce serait du bon sens politique.
    Pour ma part, et je l’ai déjà exprimé sur ce forum, je ne crois pas à un fantôme ou à une espérance de roi caché, toujours muet, toujours silencieux, toujours absent, sur lequel on peut projeter n’importe quel fantasme historico-politique, à qui on peut faire dire n’importe quoi. Bien commode, cette monarchie sans roi : une magnifique théorie sur laquelle on peut gloser à l’infini ! Il ne faudrait surtout pas s’encombrer d’un prétendant en chair et en os, qu’il s’appelle Bourbon, Orléans ou Tartempion, un être qui pense, qui parle, qui agit, qui donne les impulsions ou corrige les initiatives, bref, un gêneur, un empêcheur de danser en rond ! Dans le fond, personne ici n’en veut. Personne.
    La monarchie française n’est pas dans l’éther, elle a toujours été incarnée et l’est encore. Vous attendez un nouveau Christ-roi, un archange sorti du néant, mais en toute logique vous n’aurez qu’un homme, peut-être un excellent homme d’Etat, peut-être un très bon catholique, un très bon père de famille, mais un homme, avec ses faiblesses, ses hésitations, ses revirements, ses mesquineries. Sa véritable force sera d’être conscient de ses défauts et de savoir bien s’entourer pour les pallier et faire face aux immenses défis qui l’attendent. Et c’est tout ! Les anciennes lois fondamentales nous désignent quelqu’un, de manière incontestable pourtant. Mais non, on préfère, pour des siècles et des siècles encore, dessiner un portrait-robot sur lequel personne ne s’accordera jamais, toujours gommé, toujours recommencé… la restauration n’est pas pour demain.
    Oui, je veux parler du duc d’Anjou. J’assume ! Et ne venez pas me ressortir sa prétendue bâtardise : cette accusation gratuite, galvaudée, usée jusqu’à la corde, touchant toutes les familles, toutes les branches desdites familles, toutes les générations d’une même famille, impossible à confirmer ou à infirmer, utilisée par tous contre tous, fruit de la jalousie et des rancoeurs familiales et politiques, devrait être absolument bannie, quel que soit le prince que l’on défend par ailleurs. Ecartez le duc d’Anjou pour cela si ça vous chante, vous pouvez être certain que le successeur désigné ne tardera pas à être encombré par un vieux dossier, lui aussi. C’est inévitable ! L’argument ne devrait pas avoir sa place ici, dans une charte de Fontevrault qui se targue d’une bonne conduite entre royalistes.

    Reply
    1. Catoneo

      @Dubitatif
      Quand il n’y a plus de royaume, il n’y a plus de roi par le principe du “mort saisit le vif”. Le mort happe le vide. Donc discontinuité !
      Il n’en reste au début que le souvenir, puis très rapidement une page d’histoire qui correspond plus ou moins aux réalités enfuies.

      Reply
    2. DEWEER JEAN

      Dubitatif, vous avez en partie raison mais le Duc d’Anjou ne servira à rien dans la crise politique actuelle…

      Reply
      1. Conseil dans l'Espérance du Roi

        En a-t-il seulement le désir face à cette irrémédiable chienlit ? PAS SÛR.

        Reply
      2. Catoneo

        Après la dissolution de l’IDA, le duc d’Anjou a retraîté sur ses fondamentaux : famille et mémoire.
        Cette dissolution signifiait sa sortie du champ politique. Mais le CER connaît tout cela mieux que moi.

        Reply
    3. Avatar photoChouandecoeur Post author

      QUIS UT REX ?
      Oui, vous avez bien raison Dubitatif, c’est l’unique et bonne question que tout Français, royaliste ou non, légitimiste ou orléaniste, providentialiste ou survivantiste, novodynastiste ou tuttiquantiste doit se poser sérieusement !

      QUI… COMME… ROI ?
      Votre question est pourtant précise, mais votre réponse ne l’est pas.
      Si vous considérez que la Charte de Fontevrault évite systématiquement la question ainsi posée, question qu’elle considère, ne vous en déplaise, comme fondamentale et légitime, vous-même, vous bottez en touche en répondant à côté.
      Vous posez la question de l’identité du Roi et donnez une réponse sur l’identité d’un éventuel Lieutenant.
      Or le Royaume de France n’est pas n’importe quel royaume. C’est le seul dans le monde qui temporellement et juridiquement a le Christ pour fondateur et roi de jure… C’est pour cela que la France reste un Royaume malgré l’absence du Lieutenant.

      La meilleure preuve de ce que j’avance est ce que vous dites : « Bien commode, cette monarchie sans roi : une magnifique théorie sur laquelle on peut gloser à l’infini ! ».
      Dans cette phrase vous ne parlez que du Lieutenant et non du Roi.

      Une fois pour toute, notre constitution originelle – Prologue de la Loi salique – « Vive la nation des Francs, illustre, qui a Dieu pour fondateur » est claire : le Roi de France est le Christ, et réciproquement le Christ est le seul et vrai Roi de France.
      Alors, on accepte toute l’Histoire de France, et depuis son début !

      Ainsi, c’est Lui Qui décide seul de Son Lieutenant, et à chaque succession. Pour cela il écarte par la mort les dauphins aînés qui pourraient régner légitimement avant celui qu’Il S’est choisi. Chaque succession est un choix davidique de Dieu. Chez les Capétiens, il y eut jusqu’à Louis XVI, 33 rois régnants Très Chrétiens ; il y eut aussi, et en tout, 33 dauphins aînés qui ont été écartés… Donc à chaque succession c’est : « Lui non, lui oui ! ». N’oubliez pas que Charles VII n’était que le 5ème fils de Charles VI, et qu’il avait des frères aînés beaucoup plus intelligents et plus décidés que lui… Mais il fallait que la Gloire de Dieu passe par Jeanne la Pucelle pour remettre les esprits d’aplomb et éviter à la France d’être anglicane.

      C’est Dieu, aussi, Qui décide du début et de la fin des dynasties. Tous les royalistes français et en particulier les légitimistes à juste titre décident « Qui comme Lieutenant », en se justifiant par la loi de succession par ordre de primogéniture mâle. Mais ces mêmes légitimistes oublient qu’ils défendent le rejeton d’une dynastie usurpatrice, qui rejeta la lignée carolingienne légitime de Charles de Basse-Lorraine et de ses trois fils :
      . Otton (970-1012,
      . Louis (975-1023),
      . Charles (989 et mort assez jeune).

      En ce 1er juin et ce 3 juillet 987, où était la loi de succession par ordre de primogéniture mâle, qui existait déjà depuis Charles II le Chauve, et avec encore plus d’acuité depuis Louis IV d’Outremer ? Elle n’a pas pesé bien lourd pour Adalbéron archevêque de Reims. Quant à Hugues Capet il s’est toujours fait des scrupules de cette usurpation, jusqu’à sa mort. (Cf. 3 juillet 987 – l’Avènement de Hugues Capet, par Laurent Theis / Gallimard 1984 – Trente journées qui ont fait la France).

      Et ce fut le même cas, 236 ans avant, pour la dynastie carolingienne usurpatrice en la personne de Pépin le Bref de la légitimité du dernier roi mérovingien Childéric III et de son fils Thierry.

      Allons, allons, Messieurs les légitimistes, et royalistes de tout bord, et nous tous ici présents sur le blog de la Charte, restons bien cohérents avec TOUS les faits historiques. Reconnaissons et acceptons une fois pour toute que le Christ est seul Roi de France, et qu’il décide seul de qui monte sur le trône de France, et quelle dynastie sera à même de réaliser Ses plans temporels.

      Il faut admettre ce fait, et la possibilité du choix divin et royal d’une nouvelle dynastie face aux princes ou assimilés actuels.

      Chouandecoeur

      Reply
  8. Dubitatif

    Bon. Si l’on considère effectivement que les lois fondamentales n’existent plus, même en droit, et donc qu’il n’y a plus de roi au moins de droit, à défaut de fait, et qu’il faut attendre indéfiniment un petit nouveau dont on ne sait même pas s’il est vraiment tout neuf ou surgi d’une ancienne famille… continuons donc à gémir en coeur sur l’anéantissement de la France dans les prochains mois… et à mettre trois siècles pour décider des critères du rois idéal, un siècle de plus pour se décider sur l’homme, encore un autre pour déterminer des modalités de sa prise de pouvoir ! J’ai bien compris que le royalisme n’est pas une option politique, une éventuelle solution pour sortir le pays de l’ornière, simplement un anti-dépresseur comme un autre. Dommage…

    Reply
    1. Avatar photoChouandecoeur Post author

      Dubitatif, très respectueusement parlant, vous avez fait le bon choix de votre pseudo.
      Je ne conteste nullement l’existence ni la nature des lois fondamentales, je m’élève et préviens de l’abus “mécanistique” que l’on peut en faire sans discernement ni sans comprendre qu’elles incluent une part importante de surnaturel.

      Si on ne se cantonne qu’au domaine temporel et humain, le dilemme suivant est insurmontable :
      . Soit on accepte les usurpations du passé, et notre légitimisme actuel est mal à l’aise,
      . Soit on ne les accepte pas, et notre légitimisme actuel est mal à l’aise.

      Je suis comme vous. Je déplore les gémissements en cœur, même ici sur ce blog, sans apporter la moindre proposition de solution réalisable maintenant ET PAR NOUS-MÊMES (et non par je ne sais qui). J’ai déjà évoqué ce penchant ici.
      Vous comprendrez je pense dans la partie 3 (j’espère demain ou dimanche).

      Chouandecoeur

      Reply
  9. Buni

    Jésus Christ est le roi de France (merci de le rappeler, la France n’est pas orpheline), et il veut nous donner un lieutenant ! Quel est notre rôle là-dedans ? Peut-être tout simplement de croire que Dieu qui a créé le monde et chacun de nous, est capable de donner un lieutenant à la France, et que si il ne le fait pas dès maintenant, c’est qu’il a certainement de bonnes raisons pour cela… mais nous pouvons aussi préparer ce chemin, l’aplanir comme l’a fait en son temps St Jean Baptiste, et dans ce domaine il me semble que le travail ne manque pas… Donc oui, nous croyons en notre Roi et en son lieutenant qui avance, et dont la venue annoncée murmure à nos oreilles qu’elle est proche, que c’est le temps favorable… Oui nous entendons son souffle, déjà, car Dieu le porte, ce Dieu qui EST, qui était et qui vient !

    Reply
  10. ue

    Ce serait le moment de lancer un appel, appel inspiré par un néo-maurrassisme « canal historique » pouvant être étendu aux « maurrassiens hors les murs » comme celui de Marion Maréchal sur le concervatisme Chrétien, Philippe de Villiers sur le souverainisme et Eric Zemmour sur les dangers de l’islamisme. Trois têtes chercheuses d’un national-conservatisme Français, prenant forme après l’offensive initiée par Jean Sévillia avec ses travaux sur le « terrorisme inetllectuel ».

    Catholicisme, souverainisme, lutte contre les dangers de l’islamisme : les Royalistes fixent leur cap. Ils espèrent inspirer une union des droites plus que nécessaire.

    -Il faut prier et agir, agir et prier, toujours à la lumière de la plus extra-ordinaire jeune fille que l’on ai vu sous le Soleil : Sainte Jeanne d’Arc (François-Marie Algould) !

    Toujours sous le signe du double-Coeur de l’Amour surmonté de la Croix du Sacrifice Sacré Coeur , espoir et salut de la France.

    Reply
    1. Conseil dans l'Espérance du Roi

      Nous n’attendions pas ici cette nouvelle manifestation de l’ Union européenne (UE) qui, finalement, ne trompe personne : CHER AMI VOLTO, SORTEZ DE CE CORPS !!!

      Reply
  11. ue

    Si celà peut servit à faire avancer le débat, voici la statégie de l’Action Française de Charles Maurras, reorise par la Contre-Réforme Catholique de l’Abbé Georges de Nantes :

    -“En même temps que nous déveleppons notre propagande pour créer un état d’esprit Royaliste qui permettra la Restauration, nous luttons chaque jour pour défendre l’intérêt national de la France”.

    Reply
  12. Dubitatif

    Cher Chouandecoeur,
    Vous devez me trouver bien pénible, mais je me permets de revenir sur votre réponse d’hier. Je ne vois pas bien en quoi la question des usurpations de Mérovingiens à Carolingiens, puis de Carolingiens à Capétiens pourrait être discriminante envers l’aîné des bourbons d’aujourd’hui, puisque les lois fondamentales, que vous me dites reconnaître, ont eu justement pour but, entre 1027 et 1575 environ, de régler la question en verrouillant définitivement le mode successoral (hérédité, masculinité, catholicité, etc…), selon le principe suivant : à problème posé, solution trouvée satisfaisante, donc répétée si le problème se repose. Et l’on peut arguer de la faveur de Dieu puisque cela n’a pas trop mal marché pendant quelques siècles… Si l’on part du principe qu’elles agissent encore “souterrainement”, pourrait-on dire (en droit et non en fait), et qu’ on les suit à la lettre, alors on tombe inévitablement sur le duc d’Anjou ou, si vous y voyez un inconvénient, à un aîné encore plus aîné dissimulé de la même famille (ainsi que je l’ai déjà exposé, je ne crois guère à l’option, mais le raisonnement se tient).
    En revanche, si le temps les a fait tomber en désuétude et qu’elle n’agissent même plus en droit, il est vain, à mon sens, de continuer encore de parler de la monarchie française, qui devient un non-sujet. Tous les blogs, forums ou sites royalistes, qui dans leur écrasante majorité soutiennent les anciennes familles, n’ont plus qu’à fermer boutique, charte de Fontevrault comprise. Il est déjà extrêmement compliqué, dans la société actuelle, de rendre populaires les idées monarchiques et, pour les prétendants existants, de faire entendre leurs voix, alors même qu’ils ont au moins le mérite (en dépit de leurs défauts et de leur relative inaudibilité médiatique) d’être rattachés à une histoire parfois glorieuse, à une forme de continuité civilisationnelle dont la France en perte de repères a grand besoin. Dans ces conditions, vouloir faire table rase en recréant de toutes pièces, à partir d’un inconnu, d’une famille inconnue, qui s’imposerait – comment ? en créant ex-nihilo un pouvoir monarchique, catholique et héréditaire, me paraît bien chimérique : sur quelles bases, quelle légitimité, au sens premier du terme ?
    Le respect des lois fondamentales a au moins l’immense avantage de résoudre par le haut la question du QUI : elles désignent celui-ci à l’exclusion de tout autre, ce qui ne préjuge en rien des qualités du qui en question (il existe toujours des solutions pour pallier ses défaillances s’il en a, sans remettre en cause ses droits). Etre royaliste, c’est défendre le principe avant le prince (avec lui si possible, sans lui voire contre lui si nécessaire, je ne vous apprends rien). Rien ne permets d’affirmer que Louis de Bourbon, dont vous condamnez pour le moment l’inaction (un autre point dont on pourrait débattre, d’ailleurs), ne se révélera pas dans l’épreuve, et s’il est aussi falot que vous l’affirmez, n’oubliez pas qu’il a des fils qui auront peut-être des fils, et une floppée de cousins proches ou lointains derrière. Donc non, je ne vois pas pourquoi l’argument “ancienne famille” serait discriminant.
    Quant à l’argument selon lequel les 250 ans de république et les échecs successifs de restauration seraient la preuve de l’abandon par Dieu de cette famille, ou du moins de cette branche… peut-être, ou peut-être pas. Il me paraît prudent d’éviter de surinterpréter la parole divine.
    Bien à vous,

    Reply
    1. DEWEER JEAN

      Il y a une différence majeure entre le Duc d’Anjou et le Grand Chiren, le Grand Monarque des Centuries de Nostradamu, c’est que le premier n’incarne pas la double promesse faite par Dieu à la descendance de David et aux descendants de Louis XVII par de nombreuses prophéties, c’est pourtant ce qu’annonce Nostradamus qui prophétise pour sa descendance mêlée à celle des rois de France. On comprendra aisément que, dans ce cas de figure, les lois fondamentales du royaume soient quelque peu dépassées. La France chrétienne héritière, continuatrice d’Israël, mais comment ? Comment retombera-t-on sur ses pieds pour être en accord avec toutes les promesses et prophéties ? JGDW.

      Reply
        1. DEWEER JEAN

          Cher CER,
          Il n’est pas du tout question pour moi de prendre les prophéties pour “argent comptant” mais d’apporter une preuve que, globalement, elles peuvent, en excluant quelques contre-vérités qu’elles énoncent parfois en étant fausses, être globalement valables.
          Centurie IX-84
          Roy exposé parfera l’hecatombe,
          Apres avoir trouvé son origine :
          Torrent ouvrir de marbre & plom la tombe,
          D’un grand Romain d’enseigne Medusine.
          Apporter une preuve peut se faire par raisonnement, une preuve que le roi, selon cette prophétie, aurait déjà mais cela ne suffit pas, il faut en plus une preuve plus manifeste comme la découverte de la tombe d’un grand Romain. C’était la thèse aussi d’Eric Muraise (Colonel Maurice Suire) qui lui aussi raisonnait. La preuve en question, selon la prophétie de l’Abbé Souffrant, serait de nature à convaincre les généraux du bien-fondé de la prétention royale. Tout se tient. L’avenir, pour l’heure bien compromis de la France, réside dans la recherche et l’acceptation de la preuve par les militaires comme l’a fait, en grand précurseur, le Colonel Suire. Tout se joue parmi les militaires issus de Saint Cyr Coëtquidan.

          Reply
      1. Dubitatif

        Vous me permettrez de préférer, à Nostradamus ou à d’autres prophéties plus ou moins sérieuses, une certaine sécurité théologique et intellectuelle. Ces révélations privées ne sont pas toutes reconnues par l’Eglise catholique, qui, je le rappelle, a SEULE l’autorité de se prononcer contre ou pour le message, en partie ou en totalité, et auquel le croyant n’a aucune obligation d’adhérer. Une sérieuse vérification s’imposerait sur les prises de position de l’autorité vaticane envers tous ceux qui, depuis la Renaissance et même bien avant, ont prophétisé la venue du Grand Monarque. Désolé de montrer si rabat-joie, mais vous serez d’accord avec moi pour reconnaître que de solides garde-fous s’imposent en la matière. Cela éviterait que n’importe que “zozo-des-réseaux” s’improvise Grand Monarque, ridiculisant vos croyances, fort respectables au demeurant !
        Bien à vous,

        Reply
          1. DEWEER JEAN

            Aux dernières nouvelles, l’autorité vaticane, avec Léon XIV comme avec le Pape François, est plus soucieuse d’admettre les LGBT que de se mettre en quête du roi de France qui conforterait le vrai catholicisme…

    2. Avatar photoChouandecoeur Post author

      A Dubitatif,

      Je vous remercie de votre réponse à mon commentaire.
      Votre réponse est très longue et très dense et demande de ma part une relecture approfondie pour y répondre moi-même.
      Je vois en effet à de nombreux endroits des points (je me suis-je peut-être mal expliqué), que je n’ai pas abordés ou pour lesquels je suis en total accord avec vous et où vous pensez semble-t-il le contraire.
      En tout cas, je n’ai pas le temps de vous répondre en détail ce soir ni demain, devant absolument mettre la 3ème partie de mon article en ligne.
      Mais je répondrai à ce sujet qui me semble très important car jamais abordé entre royalistes.

      Bien à vous,

      Chouandecoeur

      Reply

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