Le mot du Connétable : Nécessaire et urgent (Part. 4)


Cette partie est l’avant-dernière de la série.

Elle concerne :
. La spécification et la formulation de la solution,
. Les moyens de la solution.

Si la partie n° 3 est la plus longue, j’attends de la partie n° 4 qu’elle soit la plus controversée, la plus critiquée, la plus dure à digérer. Certes, je ne m’en plains pas, la simple logique, les arguments et explications qui vont suivre, feront le travail nécessaire pour l’affermir, la justifier et la démontrer… Mais je préviens ! Je préviens dès l’abord que cette unique solution, mais surtout sa mise en œuvre, en dérouteront plus d’un.

A la fin de la partie 3, a été donnée la cause première de tous les maux de notre pays depuis le 14 septembre 1791 jusqu’à nos jours..

Je la reformule ici pour vous éviter de revenir à la partie précédente :
La cause première de tout nos maux depuis le 14 septembre 1791 est l’instauration de la Première Constitution, abolissant le Droit divin et sa manifestation dans la Royauté Très Chrétienne.

Voir :
https://www.conseil-constitutionnel.fr/les-constitutions-dans-l-histoire/constitution-de-1791
où l’on trouve par exemple au :
Chapitre II – De la Royauté, De la Régence et des ministres,
Section première – De la Royauté et du roi,
L’expression de l’Article 3 :
Il n’y a point en France d’autorité supérieure à celle de la loi. Le roi ne règne que par elle, et ce n’est qu’au nom de la loi qu’il peut exiger l’obéissance.

Est-ce clair une fois pour toute ?
Tout les autres articles de ce chapitre II ne parle que du risque (ou plutôt de la menace) d’abdication imposée au roi s’il ne fait pas comme l’exige la Constitution.

Je recommande à tous de lire notre Première Constitution, et je crois qu’une analyse sérieuse et précise de celle-ci s’impose pour bien comprendre le principe et le processus révolutionnaire… Et par un bon nombre de points, vous reconnaîtrez notre constitution moribonde.

Mais avant de poursuivre, résumons quelques points abordés précédemment :

Ici j’insiste encore : dans le dernier article (Part. 3), a été déterminée en détail, et preuves à l’appui, la cause unique, ontologique et existentielle du naufrage de la France, et 234 ans après, de sa disparition corps et bien programmée, parce que cette cause a entraîné aussitôt la ruée ravageuse des maux de toute nature, de toute sorte,  de toute durée et de toute intensité, qui ont touché toutes les strates et les forces vives et vitales du pays.

Une fois que l’on a admis et accepté, que l’on a compris et embrassé le fait que la France est une nation choisie et prédestinée (1), au sens où elle est fondée par le Christ incarné et ressuscité, et que ce fondement est un Royaume de Droit divin, qu’elle est gratifiée d’une vocation intrinsèque et d’exception (2), puis mandatée d’une mission spécifique et exclusive (3),

(1) – Lire la parabole des vignerons homicides – Matthieu (Mt 21, 33-46).
« C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. »
(2) – Cette vocation intrinsèque et d’exception est de manifester à la fois sur cette terre, la France, et dans et par ce peuple, les Francs, la Royauté du Christ sur les nations.
(3) – Cette mission spécifique et exclusive est d’être le bouclier et l’épée, bref le rempart temporel de la Sainte Église.

il va de soi que :
. Le Droit divin suscite et détermine l’être même de notre pays.
Son abolition entraîne ipso facto la ruine et la mort de son âme, comme le dépérissement et la dégénérescence de son corps – son peuple et sa société – jusqu’à la disparition de sa dépouille.

. Le Droit divin est le droit absolu du Roi Fondateur, le Christ incarné, à régner sur SON Royaume et à le gouverner à SA manière, selon les décrets de Sa Providence, dans les voies de Son plan divin sur lui et sur les autres nations.

Finalement, qui est le Roi « de jure » et de fait ?
La Royauté du Christ Fondateur de la France n’est ni l’image ni la métaphore d’une royauté temporelle pour les crédules, les idéalistes, les contemplatifs, voire même pour les opportunistes ; de la même façon, son Roi n’est ni figuratif ni représentatif d’un roi terrestre…

La vérité est strictement l’ inverse !

Donc, ce Droit divin se concrétise et s’exerce temporellement dans la personne d’un mandataire, d’un Vice-Roi, le Lieutenant Très Chrétien qui, lui, est bien l’instance du Roi réel, son représentant au temps t, bref son bras droit, son second.

Cela rappelé, la simple logique de base impose alors la question suivante :

Quelle est la solution pour enrayer le processus de destruction et de mort de notre pays ?

D’abord il faut se mettre en état de bien comprendre et consentir, pour souscrire au fait de l’unicité de la solution. A cause première, cause originelle donc unique, solution unique !

Souvent, dans l’analyse d’un processus complexe, en particulier historique parce que composé essentiellement de comportements humains, la difficulté pour l’entendement est de ne pas savoir discriminer et démêler, donc de confondre, non seulement les conséquences d’une cause (les résultats), de la cause elle-même, mais encore les moyens induits de cette cause produisant ces conséquences.

L’analyse des événements de la Révolution Française en est une illustration parfaite, un cas d’école.

. La cause originelle dévoilée ET “conscientisée est l’abolition du Droit divin, fondement du Royaume de France.
. Les conséquences immanentes sont la dégénérescence de la France, conduisant à sa chute et sa mort inéluctables, ET son incapacité constatée à retrouver son état premier.
. Les moyens induits sont de deux ordres :
– d’ordre spirituel d’abord, c’est l’esprit révolutionnaire,
– d’ordre temporel ensuite, c’est la nature des régimes politiques substitués.

Et on le voit depuis 234 ans, et encore, et toujours actuellement, on cherche à résoudre des problèmes, à corriger des états de fait dus à pléthore de conséquences. On essaie des remèdes et exutoires qui ne résolvent rien voire qui font empirer les choses… Alors on pleure !

Comme disait le cardinal Pie, évêque de Poitiers : « On a essayé de tout ; l’heure ne serait-elle pas d’essayer de la Vérité ? »

vous l’avez compris, la solution est évoquée implicitement dans la partie 3.
Alors explicitement :
Elle est simple : Il faut réinstituer en France le Droit divin de la Royauté !
Et sans appel : TOUT AUTRE institution est vécue comme mortifère par notre pays, et plus, comme une contre-nature.

Il faut revenir à ce principe fondateur !
Tout le reste est illusoire !

J’anticipe dès maintenant les contestations :
. Oui, je suis bien conscient de l’énormité que je profère là.
. Oui je suis sérieux, et c’est avec réflexion et temps que j’en suis arrivé là.
. Oui, je suis pragmatique (mon métier d’ingénieur me l’a imposé).
. Oui je suis réaliste et me rends bien compte de l’impossibilité factuelle et actuelle de la concrétisation et de la réussite de la solution proposée.

Humainement parlant, la ré-institution du Droit divin dans une Royauté en France est extravagante, inaccessible, bref chimérique… humainement parlant !

Humainement parlant, la France est terminée !

Mais n’est-ce pas maintenant et dans ce cas précis, que l’affirmation, sibylline au premier abord, de Joseph de Maistre prend tout son sens et s’éclaire de façon inattendue et admirable ?

« le rétablissement de la Monarchie qu’on appelle contre-révolution, ne sera pas une révolution contraire, mais le contraire de la révolution »

Déchiffrons avec attention ce qu’il dit :

. D’abord, il marque l’identité « de nature » entre la contre-révolution et le rétablissement de la Monarchie (Royauté), c’est-à-dire que, réciproquement, aucun autre régime, de quelque nature que ce soit, ne peut se prévaloir d’être la contre-révolution.

. Ensuite, cette contre-révolution ne sera pas une révolution contraire, donc, elle-même de nature révolutionnaire, qui se donnerait pour but de ramener à la situation antérieure : la royauté. La déduction immédiate en est qu’une révolution contraire ne peut produire qu’un régime de nature révolutionnaire ou assimilée (comme ce fut le cas de la Restauration et de la Monarchie de juillet).

Enfin, le contraire de LA révolution ; et vous remarquerez ici la précision de l’article défini « la » et non l’emploi de « une révolution ». C’est logique, sinon on serait reconduit au cas précédent « d’une révolution contraire ».

Cette expression est on ne peut plus lumineuse : le rétablissement de la Royauté, que nous désirons tous ici et qui je le rappelle est l’objectif de notre mouvement et l’objet de ces articles, EST le retour au SEUL Droit divin de nos institutions fondatrices.

En 2012, j’avais écrit un texte que j’avais présenté en une petite conférence, ou plutôt une communication, au Chapitre de la Charte de Fontevrault du 25 août de la même année. C’était la première fois que j’intervenais à la Charte.

Il a pour titre :
Faut-il laisser aux seuls habitants de Verdun le soin de défendre la ville ?

Il a en tête la citation suivante :
« La force des méchants se nourrit de la lâcheté des bons » (Saint Pie X)

Je vais ici en reproduire une grande partie, en supprimant quelques points inutiles à notre sujet.

Ce texte s’adressait aux royalistes « militants » et en particulier à ceux qui ont une fonction de membre dirigeants (mais il s’adresse toujours à eux et à toutes les personnes intéressées par le sujet).

Dans ce texte je leur posais trois question :
. Voulez-vous vraiment, en France, la restauration du roi ?
. Dans quel laps de temps réaliste est-il possible de la concrétiser ?
. Quels moyens mettez-vous en œuvre, ACTUELLEMENT, pour la mener à bien ?

C’est la troisième question et son développement que je vais évoquer maintenant.

La mise en place de la solution.

La réponses à la 3ème question donne des réponses toujours partagées entre actions de formation aux principes de base des Lois Fondamentales du Royaume…, à qui veut bien les suivre, ou utilisation des moyens de l’Adversaire c’est-à-dire les outils de la démocratie (élections et accessoires).

Le choix se réduit donc entre une hypothétique prise du pouvoir par une élite convaincue face à une « Masse introuvable », républicaine ou indifférente, mais bienveillante ou apathique, et une « Chambre introuvable », resucée de 1815 ou de 1871, mais composée des « oui, mais… » de la première question…, autrement dit, choix entre coup d’état opportuniste et démocratie couronnée !

Après 234 ans de vécu sur l’acquis de 1300 ans de la royauté bienfaisante de nos pères, politiquement, la France est actuellement temporellement paralysée, je dirai « curarisée ». Humainement, la politique et son environnement sont pleinement aux mains de l’Adversaire, totalement verrouillés, totalement possédés par son esprit, totalement imprégnés de son « non serviam »

Ainsi, aujourd’hui, toutes nos actions politiques, purement humaines, purement temporelles, quelque bonnes qu’elles soient, sont vaines parce que « refusées » dans les esprits de nos contemporains.

Il faut admettre l’évidence : La France s’étant donnée à l’Ennemi, celui-ci est le plus fort !

N’oublions jamais que nous avons à faire en réalité au Prince de ce Monde, donc qu’il est Prince et fait de la politique, comme tous les princes. En fait nous avons la tâche impossible de combattre sa politique sur la France : la politique temporelle d’un Prince angélique…, déchu…, mais qui reste angélique !

Il faut changer de dimension !

MÉTAPOLITIQUE ?

Comme dans le mot métaphysique « l’au-delà de la Physique » d’Aristote, le préfixe « méta » est utilisé pour indiquer un niveau d’abstraction supérieur.

Eh bien pour obtenir le retour du Roi, le temps imparti à la pure Politique terrestre et humaine est dépassé. Les temps actuels ne sont plus à la Politique !

Pourquoi voulez-vous que subitement les méthodes qui ont échoué pendant 234 ans réussissent en un temps où la confusion et la perversion se sont largement diffusées au plus profond des esprits ?

Je le répète nous avons à faire à plus fort que nous !

Aussi, pour combattre la politique temporelle sur la France de l’entité spirituelle qu’est le Prince de ce Monde, notre seule action EFFICACE est de faire de la Méta Politique, c’est-à-dire : Accomplir une ACTION POLITIQUE (temporelle) par des moyens spirituels (surnaturels), ou encore faire une ACTION SPIRITUELLE pour un but politique…
Quand l’humain s’excuse, le Divin se révèle !

Le choix du terrain

Pour agir concrètement, l’Ennemi agit par les hommes qui mettent en place, volontairement ou à leur insu, les conditions temporelles de SA politique.
Il fait jouer la France sur SON terrain !

C’est la raison pour laquelle nous sommes toujours vaincus quoi que nous fassions.
Nous devons donc choisir de combattre sur NOTRE terrain !

Maintenant, ne nous trompons pas de combat, ni surtout du choix des armes pour le mener. Non ! Aujourd’hui, à une stratégie de destruction spirituelle d’envergure du Malin, nous ne pouvons, efficacement, qu’opposer la stratégie de défense spirituelle d’envergure de son ennemi intrépide et déterminé : La Vierge Marie.

Notre terrain ? C’est le terrain de Marie… À Pontmain !

Aïe, aïe, aïïïïe, ça va grincer quelque peu sur ce blog… Mais je continue.

Une première remarque d’abord pour illustrer cette vérité :
Les voyants de Pontmain ont décrit le costume de la Vierge et, en particulier, ils ont précisé qu’Elle portait des chaussons à boucles d’or. C’est la seule fois où Marie apparaît en chaussons. Or, quand met-on ses chaussons sinon quand on est dans son chez soi, dans sa maison, donc sur son propre terrain ?

Une deuxième remarque pour confirmer le bien fondé de notre action à engager :
C’est l’annonce prophétique en 1796 de Joseph de Maistre dans Considérations sur la France déjà citée plus haut.

Oui, par un moyen politique, la Révolution a détruit la Religion… Par un moyen religieux nous devons non pas détruire la Politique (ce serait une révolution contraire), mais restaurer la Politique, la vraie, (c’est le contraire de la Révolution) !  N’est-ce pas l’essence même de notre action métapolitique ?

C’est la Prière du message de Pontmain.
Voilà donc notre action métapolitique !

Là, à ce stade, je sais que beaucoup de lecteurs et d’intervenants sur ce blog vont décrocher et peut-être le quitter parce que cela devient inaudible et illisible pour eux.
Restez donc encore un peu, vous pourrez abandonner quand vous aurez lu jusqu’au bout la prochaine partie n° 5 : La mise en place des moyens de la solution

Chouandecoeur

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