La Triple Donation, le 21 juin 1429, et à Saint-Benoît sur Loire… difficile à croire !

     Aujourd’hui même 21 juin 2019, soit 590 ans plus tard, qu’en est-il de la véracité de cette date du 21 juin comme date de la Triple Donation, mais aussi de son exécution à Saint-Benoît sur Loire ?

NDLRB. Dans le  texte  qui suit les liens  hyper textes en bleu sont à votre disposition pour  vous permettre d’en savoir plus sur les personnages et les lieux cités.

——o——

https://www.amazon.fr/Jeanne-darc-dapr%C3%A8s-documents-contemporains/dp/B003WPY51K

Dans un livre loué à la Bibliothèque Diocésaine de Rennes, j’ai trouvé une information intéressante sur cette date et sur ce lieu.
Ce livre est le suivant :
« Jeanne d’Arc d’après les documents contemporains », de F. de Richemont – Officier supérieur, 1912, Paris, Librairie Saint-Paul.

Dès la troisième ligne de la page 1 de la préface de ce livre de 580 pages, le lecteur est immédiatement mis au parfum de l’auteur pris comme référence par le facteur de l’ouvrage.
En effet, il y est précisé :
« Il semble que tout ait été dit sur cette admirable histoire et qu’après le superbe monument élevé en l’honneur de Jeanne d’Arc par le R.P. Ayrolles(1), il ne reste plus rien à faire ni à écrire. Mais tout le monde ne peut posséder ni même lire les cinq énormes volumes qui forment cet ouvrage. Il était utile que ces précieux documents fussent condensés en un volume qui pût être à la portée de tous. »


(1) La vraie Jeanne d’Arc, par J.-B. Ayrolles, S.J. (5volumes in-4°).

Alors que trouve-t-on au sujet du 21 juin 1429 ?

La réponse se trouve dans le Livre IV intitulé :
« Les diplomates engagent une lutte sourde contre la Pucelle » – Le dauphin hésite à la suivre. Elle l’entraîne à Reims presque malgré lui et le fait sacrer. (19 juin au 17 juillet.)
Et au Chapitre premier intitulé :

« Sully, Gien. » (19 juin au 27 juin.) – La présence des diplomates se fait bientôt sentir. Premières hésitations du Dauphin.

Tout ce qui va suivre est annoté, en bas de page, des textes des « documents contemporains » comme le titre de l’ouvrage l’indique.
Ces sources documentaires sont les suivantes :
. Perceval de Cagny (IV, 16) http://www.stejeannedarc.net/chroniques/chronique_perceval.php  ,  et Guillaume Gruel (IV, 319 et 320) https://www.persee.fr/doc/shf_0000-0000_1904_num_4_1_970_t1_0255_0000_4,
. Chronique de la Pucelle (IV, 244 et 245),
. Journal du siège d’Orléans et du voyage de Reims (IV, 178 et 179),
. Déposition du président de la Cour des Comptes Simon Charles (III, 116).

Je vous donne maintenant le texte de ce chapitre premier du livre IV. Ce sont les pages 145, 146 et 147 de l’ouvrage :

« Le soir de la bataille de Patay https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Patay, la Pucelle, le duc d’Alençon https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_II_d%27Alençon_(Valois),  le connétable, couchèrent dans le village de Patay https://fr.wikipedia.org/wiki/Patay.
Le lendemain, dimanche 19 juin, dans l’après-midi, quand le moment vint de prendre le chemin d’Orléans, le connétable voulut partir avec tout le monde, mais le duc d’Alençon n’osa pas prendre sur lui de le conduire au roi, car les ordres donnés par La Trémouille étaient formels.
La Pucelle, le duc, tous les seigneurs présents promirent à Richemont de plaider sa cause, qu’ils espéraient gagner, et de lui faire savoir immédiatement quand il pourrait se rendre auprès de Charles.
Avec cette promesse et cette espérance, on se sépara : la Pucelle et le duc prirent la direction d’Orléans, le connétable celle de Beaugency, où il s’arrêta pour attendre la réponse du duc d’Alençon et se tenir prêt à servir la France.

Le roi se trouvant alors chez La Trémouille http://jean-claude.colrat.pagesperso-orange.fr/1latremoille.htm, au château de Sully-sur-Loire, les Orléanais pensèrent qu’il allait venir jusqu’à Orléans, au-devant des vainqueurs de Patay.
Voulant faire grand et joyeux accueil à ceux qu’ils attendaient si impatiemment, ils déployèrent toute leur activité pour donner à la ville un air de fête. Ils tendirent les rues de draperies et mirent tout en œuvre pour la parer.
A leur arrivée, la Pucelle, le duc d’Alençon et tous ceux qui étaient avec eux furent reçus au milieu des transport d’allégresse d’Orléans tout entier. La population remplit les églises, remerciant Dieu et la Vierge Marie de la grâce que Notre-Seigneur avait accordée au roi et à tous les Français par l’entremise de la Pucelle. Chacun proclamait que sans elle toutes ces merveilles ne se seraient pas accomplies.

Cependant, Charles n’est pas arrivé. Toute la journée du 20, on l’attend ; il ne vient pas. C’est avec un vif mécontentement qu’on apprend qu’il est resté à Sully. On voit poindre une lutte sourde de La Trémouille et de Regnault de Chartres contre la Pucelle.

Le lendemain, mardi 21 juin, le roi ne venant pas encore, la Pucelle se rend auprès de lui.
Elle le décide à convoquer à Châteauneuf, entre Sully et Orléans, tous les seigneurs et chefs de guerre pour se concerter avec eux.

Le mercredi 22, au matin, Charles et la Pucelle quittent ensemble Sully pour aller au rendez-vous.
Chemin faisant, en traversant le village de Saint-Benoît, le roi, voyant combien elle prend sa mission à cœur et quelle peine elle se donne pour l’accomplir, lui conseille de se modérer, de se reposer.
A ces paroles, dites d’un accent qui laisse percer les sentiments les plus divers, Jeanne fond en larmes et répond :
« N’en doutez point, vous aurez votre royaume tout entier, et, avant peu vous serez couronné. »

A Châteauneuf, un grand nombre de seigneurs qui ont répondu à l’appel du roi se réunissent autour de lui. Un grand conseil est tenu, on discute ce qu’il faut faire.
Richemont avait envoyé Rostrenen et Beaumanoir pour supplier le roi de lui permettre de le servir, lui et le royaume. »

[Le texte ensuite parle de la prière de la Pucelle au roi pour la cause de Richemont et de l’avantage d’avoir à disposition tous ses hommes. Charles consent au pardon mais avec difficulté pour ne pas déplaire à La Trémouille.]

Le texte continue ainsi :

« Quant au départ pour Reims, malgré tous les efforts de Jeanne, rien n’est décidé.
Le soir venu, Charles retourne à Sully et la Pucelle part pour Orléans afin de hâter la mise en route des troupes et des convois qui s’y trouvent. »

Comme vous pouvez le constater, l’ambiance entre les Orléanais, les vainqueurs de Patay, la Pucelle d’une part et le roi d’autre part, n’est pas ce que l’on pourrait appeler chaleureuse ni cordiale.
On attend le roi et il ne daigne pas venir, ni même féliciter de loin les vainqueurs de sa cause.

Un détail intéressant, la précision suivante : « Le 21 juin, le roi ne venant pas encore. »
Cela signifie qu’on a dû encore attendre la matinée entière avant de se rendre compte qu’il ne viendrait pas, puis que Jeanne prit de partir pour Sully, sans doute vers 11h00 ou midi.
D’Orléans à Sully il y a 40 km au plus court. A cheval il faut au minimum deux heures. Elle arrive donc vers 14h00 au mieux, et seulement à Sully, dans un environnement qui lui ne lui est pas du tout favorable (le roi indécis, La Trémouille et Regnault de Chartres ses adversaires avérés), et personne d’autre pour la défendre auprès de ce petit monde.
Elle arrive tout de même à convaincre Charles (il faut bien une demi-journée pour y arriver) de faire une réunion de grand quartier général… à Châteauneuf-sur-Loire, à 19 km de Sully.
Donc le 21 juin, Jeanne et le roi NE SONT PAS à Saint-Benoît sur Loire, mais à Sully.

La  carte  ci-dessus vous permettra de  situer les localités  dont il est  question dans ce texte

  • Sully-sur-Loire au centre et en couleur
  • Orléans tout à fait à gauche  et  dans le tiers supérieur de l’image
  • Saint-Benoît sur Loire… sur la Loire (!) à peu prés au milieu de l’image
  • Châteauneuf-sur-Loire entre Saint-Benoît sur Loire et Orléans

    Ils partent le lendemain 22 juin, dès le matin, parce qu’ils ont une rude journée et une importante réunion.
     Il est encore précisé : « Chemin faisant, en traversant le village de Saint-Benoît… », à 9 km de Sully et à 10 km de Châteauneuf.
     Cela signifie que la Pucelle en compagnie de son roi et toujours de ses adversaires, ne s’y arrête pas, ou si peu, Croyez-vous dans toutes ces circonstances que ce soit bien le lieu pour demander le royaume à Charles et procéder à la Triple Donation ?

De plus, ils sont pressés !
Et le soir, une fois la réunion terminée… chacun retourne de son côté !
Et puis… on est le 22 juin et non le 21 !

Et tout cela d’après les documents contemporains.

A y réfléchir donc !

Chouandecoeur

http://jeannetripledonation.forumactif.com/t37-la-triple-donation-le-21-juin-1429-et-a-saint-benoit-sur-loire-difficile-a-croire

NDLRB. L’intérêt des lignes qui précédent  – d’abord mises en ligne  sur http://jeannetripledonation.forumactif.com/-  vous encouragera sans doute à vous y inscrire de façon à profiter  de toutes ses richesses.

Et voici  rappelé le mode d’emploi  pour  vous y inscrire : https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2019/05/07/chouandecoeur-communique-le-forum-sur-la-triple-donation-est-maintenant-operationnel/

7 thoughts on “La Triple Donation, le 21 juin 1429, et à Saint-Benoît sur Loire… difficile à croire !

  1. MA Guillermont

    Bonjour Chouan de Coeur

    Je suis votre travail de recherche sur le lieu de la Triple Donation avec enthousiasme …
    J’avoue que ce dossier ouvert avec si peu d’éléments est plutôt assez décourageant …
    J’espère vivement que Dieu , voulant éprouver notre unité , nous prêtera un secours rapide …

    * * *

    Voici quelques extraits d’un livre tiré à cinquante exemplaires qui présente différemment la chronologie des faits dans les dates ainsi que dans l’explication de ses larmes :
    (…)
    « Un chirurgien expérimenté constata que la blessure de la Pucelle était sans gravité . Le lendemain de bonne heure , dimanche 8 mai jour de l’apparition de St Michel , on annonça à Jeanne que les Anglais se trouvaient rangés en bataille en face des murailles . Leurs chefs coururent aux remparts en appelant d’urgence les renforts , mais la Pucelle montra le plus grand calme .
    – Regardez bien , dit-elle , de quel coté les Anglais ont le visage tourné.
    Quelques instants plus tard en effet , des commandements retentirent et l’armée ennemie quitta ses retranchements et se dirigea vers Jargeau . (…)
    C’était bien une victoire , la première que remportait le Dauphin .
    En neuf jours , malgré les chefs , malgré les avis , la Pucelle avait retourné la situation et délivré Orléans .
    Le lendemain , Jeanne partit avec une escorte pour aller au-devant du Roi qui venait de Chinon .
    Elle arriva à Tours le vendredi 13 mai et en l’apercevant se mit à courir sur la route .
    Tout de suite la froideur du souverain fut manifeste , contrastant douloureusement avec l’enthousiasme naÏf des foules et des soldats .
    Jeanne insista pour qu’il allât à Reims comme ses voix le lui avaient ordonné .

    Le Conseil éleva des objections plus fortes que lorsqu’il s’était agi d’aller délivrer Orléans .

    – Gentil Dauphin , venez prendre votre sacre à Reims , lui répétait-elle , car je ne durerai guère et prenez garde de bien m’employer pendant que je suis là .
    Son insistance finit par avoir raison des hésitations et au début de Juin , l’armée fut rassemblée délivrée pour conduire le roi à Reims en traversant les lignes anglaises .
    La première tâche était de prendre la ville de Jargeau qui , aux mains de l’ennemi , pouvait être une menace permanente pour Orléans . Jeanne y conduisit un détachement et ordonna de donner l’assaut immédiat .
    Fanatisé par son assurance , Antoine de Chabannes ,https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Chabannes ,capitaine de 23 ans , conduisit la troupe aux échelles et força les remparts ( … )
    Avec la Pucelle l’armée se croyait invincible .
    Les Anglais , effrayés affirmaient que les armes leur tombaient des mains (…)

    Le 18 juin , l’armée se mit en route pour Beaugency et rencontra des renforts anglais venant de Paris .C’était la première bataille en rase campagne que livrait l’armée française depuis son redressement . Les chefs hésitèrent mais Jeanne ordonna de combattre tout de suite . Sans avoir eu le temps de se rassembler les Anglais furent surpris par la furie de cet assaut . Le soir Jeanne coucha à Patay entourée de ses hommes .

    La route était libre . Le 27 juin , Charles VII et Jeanne traversaient Gien , le 01 juillet l’Yonne à Auxerre et le 04 juillet s’installèrent au Château de St-Phall à 20 kilomètres de Troyes .
    Charles VII y réunit les Généraux qui furent tous d’avis que la capitale de la Champagne était trop forte pour risquer un siège (…)
    – Ne doutez de rien , dit-elle au Dauphin , demain vous serez maître de la Cité .
    Le lendemain , en effet , la foule troyenne devint si menaçante que la garnison prit peur et offrit sa réddition .
    Le Roi fit son entrée solennelle dans la ville le 10 juillet , partit le 11 pour Châlons et le 15 arriva devant Reims .

    Une délégation de bourgeois vint lui apporter les clés de la ville .

    Le dimanche 16 la cérémonie traditionnelle du Sacre http://www.editionsfradet.com/la-cathedrale-de-reims-dans-l-histoire-1429-sacre-charles-VII.html eut lieu dans la cathédrale ou tous les rois depuis Clovis avaient été oints par l’huile de la Sainte Ampoule dont s’était servi Rémy .
    Jeanne , debout prés du roi pendant la cérémonie , appuyée sur son épée , se jeta ensuite à ses pieds en pleurant à chaudes larmes . La partie était gagnée !
    L’impossible avait été accompli .

    Reply
    1. MA Guillermont

      Merci à vous …
      Le titre :Tour du Monde IV
      De Godefroi de Bouillon à Christophe Colomb
      Un autre livre en ma possession établit la même chronologie .

      Reply
  2. Chouandecoeur

    Merci de votre commentaire mais, de grâce, écrivez-le sur le forum :
    http://www.jeannetripledonation.forumactif.com
    (en vous y inscrivant, sinon vous ne pourrez pas l’écrire).
    Pour info, le sacre de Charles VII eut lieu le dimanche 17 juillet 1429.
    Les sacres des rois de France ne se font que le dimanche ou lors d’une fête d’obligation.
    Bien à vous,

    Chouandecoeur

    Reply
    1. MA Guillermont

      Merci à vous …
      Pour l’inscription au forum malheureusement ça me semble compliqué …

      Reply
  3. Charte de Fontevrault Post author

    Cela vous semble compliqué chère amie ? J’ai effectué une copie d’écran de ce que vous avez à faire
    a) Inscrire votre nom d’utilisateur
    b) faire choix d’un mot de passe. L’inscrire dans la case prévue à cet effet et le noter dans un endroit personnel où vous serez sûr de le retrouver si par hasard vous l’aviez oublié.

    Honnêtement , cela me parait faisable …!!!!!! . Pour autant , si vous vouliez de l’aide je vous poste un mail dans lequel vous recupérerez mon portable. Appelez moi, je vous aiderai.

    Bien à vous.

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  4. L-H REMY

    A lire dans La Vraie Mission de sainte Jeanne d’Arc, Jésus-Christ Roi de France, de L-H & M-C Remy, les pages 29 et 30 :

    (…) et surtout Patay, le samedi 18 juin, où 2.000 Anglais furent tués, mais où moins de 5 Français seulement périrent, à une époque où l’on combattait à un contre un. Patay était une victoire miraculeuse et vengeait Azincourt.
    La ville d’Orléans fêta ce triomphe le lundi 20 juin, avec un tel éclat et une telle joie que les échos en parvinrent jusqu’à Charles et sa cour, alors à Sully.
    Le mardi 21 juin 1, Jehanne est avec le Dauphin à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, là où sont la plupart des restes du grand saint Benoît. Le père abbé était le frère de Regnault de Chartres. L’ennemi personnel de Jehanne n’est pas là : La Trémoille est resté à Sully.
    L’événement historique qui va être relaté, nous est assuré par le témoignage qui est cité dans le Breviarium historiale, texte rédigé peu après, au cours de l’été 1429, pour le pape Martin V (qui, lui, ne doutait pas de la légitimité du dauphin Charles). Nous avons pu le consulter à la Bibliothèque vaticane.
    Il n’y a aucun doute sur les faits. Le témoin, dont parle Léopold Delisle, est le Père Jean Dupuy, O.P., ancien inquisiteur de Toulouse, ami des dominicains de Poitiers (qui le tiennent au courant de tous les faits concernant Jehanne). Il deviendra plus tard évêque de Cahors. Le père Antoine Dondaine, O.P., en deux articles, parus l’un en 1942, le second en 1968, dans l’Archivum Fratrum Prædicatorum, en apporte la démonstration. Il précise que « c’est une preuve histori-que importante » 2.

    Quant à LA DATE ET L’HEURE (mardi 21 juin à 16 heures), elles sont données par le père Théotime de Saint-Just dans son livre La royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ d’après le Cardinal Pie. Il n’a pu inventer des détails aussi précis et a dû s’appuyer sur un document. Nous avons recherché sa source, sans succès.
    Gaston du Fresne de Beaucourps , dans son admirable Histoire de Charles VII, tome 2, page 223, dit lui aussi que Jehanne était à Saint-Benoît-sur-Loire, le 21 juin 1429.
    Dans l’état actuel de nos recherches, nous sommes sûrs que le lieu et l’heure correspondent à l’itinéraire de Jehanne et aux décisions prises ce jour-là d’aller à Reims, malgré l’avis des conseillers.
    (fin de citation)

    Rappelons aussi la plaque qui dans l’abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire précise que Jeanne était présente en ce lieu le 21 juin 1429.

    Alors il faut donc choisir entre ces références et celles du livre de M. de Richemont, Jeanne d’Arc d’après les documents contemporains, livre que je ne connaissais pas et qui rejoint, à mon avis, les mille autres livres qui racontent n’importe quoi sur Jeanne, sa filiation, les dates de Chinon, etc.

    Amicalement,
    Louis-Hubert REMY

    1. Au Centre Jehanne d’Arc à Orléans, nous avons trouvé dans la brochure intitulée Souvenirs de la béatification de la vénérable Jehanne d’Arc (Orléans, Bureau des Annales religieuses, 1909), un état récapitulatif complet de la vie de Jehanne jour par jour, travail fait pour le procès de canonisation. A la page 53, il est bien précisé :
    – samedi 18 juin. Au lever du soleil, elle s’éloigne de Beaugency, passant par Bac-con, pour marcher aux Anglais. Elle les rencontre entre Coinces et Lignerolles, près Patay, leur livre bataille, les bat et les fait poursuivre jusqu’à Janville. Elle revient à Patay, où elle coucha.
    – dimanche 19 juin. Après avoir dîné à Patay, elle regagne Orléans, où elle est reçue, avec grande joie, par les « gens d’Église, bourgeois et commun du peuple ». « La rivière de Loyre était nettoyée ».
    – lundi 20 juin. Jehanne quitte Orléans, pour se rendre, par la rive gauche, au châ-teau de Sully, où le Roi Charles VII était l’hôte inerte, effacé de son favori, le sire de La Trémoille, un de ces politiques qui contrecarrèrent les intentions de la Pucelle. Elle serait alors passée par Saint-Jean-le-Blanc, Sandillon, Darvoy, Jargeau, Tigy, Neuvy-en-Sullias et Saint Germain-lès-Sully.
    – mardi 21 juin. Elle accompagne le Roi à Saint-Benoît-sur-Loire où, profitant de l’absence du néfaste favori, elle supplie, en pleurant, Charles VII de ne pas hésiter davantage à marcher vers la ville du sacre.
    – mercredi 22 juin. Elle est, avec lui, à Châteauneuf-sur-Loire, où, dans un Conseil, l’indolent monarque se décide, enfin, à suivre les conseils de Jehanne, en marchant sur Reims, pour y être sacré.
    2. Dans le second livre de L-H Remy, La triple donation, l’évènement le plus important de l’Histoire de France, est expliqué qui est le Père Dondaine, ses écrits, qui est Jean Dupuy et surtout que l’on trouve à Saragosse et à Madrid, la même rela-tion de la Triple Donation qu’à Rome dans le Brevarium historiale.
    Le chapitre V du tome 2, Charles VII et Jehanne d’Arc est remarquable ; c’est un des meilleurs résumés de la vie de Jehanne.

    Reply

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