Depuis toujours (ou presque) j’entends l’argument qui se veut définitif et qui a largement imprégné les opinions publiques et les générations successives des XXe et XXIe siècles en France et dans la plupart des pays européens : « la Monarchie coûte cher », sous-entendant, par le même mouvement, que la République serait moins dispendieuse, si ce n’est frugale à suivre le modèle d’un Robespierre et de son régime austère (voire austéritaire…) !
Un argument qui, pourtant, ne tient pas vraiment au regard de notre histoire nationale et de l’actualité européenne, comme Stéphane Bern a eu de nombreuses occasions de le rappeler depuis les années 1980, et comme un récent article paru sur le site du quotidien Le Figaro (11 février 2015) le souligne à propos de la monarchie espagnole : « Lors de son intronisation en juin dernier, il avait promis d’avoir une conduite « honnête et transparente ». Felipe VI d’Espagne a fait mardi un nouveau geste en ce sens en dévoilant un budget gelé et en diminuant son salaire de 20 %. Le souverain recevra cette année 234.204 euros. » Le budget global du fonctionnement de la Maison royale atteint la somme de 7,7 millions d’euros pour 2015, soit « seize centimes par habitant, le plus faible d’Europe », comme le résume Le Figaro !
Autre exemple : la monarchie britannique : selon Jérôme Szczepanski dans un article paru sur le site de l’Alliance Royale du Nord-Pas-de-Calais, « celle-ci a coûté à ses contribuables 49,5 millions d’euros en 2014. Cela représente environ un coût de 75 centimes par personne au Royaume-Uni. » Pas vraiment excessif si l’on considère que cela couvre les dépenses de représentation de l’État assurée par la reine et sa famille, véritables « incarnations » du Royaume-Uni et, au-delà de son présent, d’une histoire et d’un destin nationaux : rappelons-nous, par exemple, combien la souveraine anglaise a su incarner, plus que tout autre, le souvenir de la résistance au nazisme lors de la commémoration du débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Elle n’était, d’ailleurs, pas seulement l’ancienne ambulancière des années 1940, fille du roi George, et la reine en exercice : elle était aussi le roi son père lui-même, ce George VI qui permit à Churchill d’être ce Richelieu qui manqua tant à la République française du printemps 1940. Elle était ceux qui avaient été, et elle annonçait, par son principe même, ceux qui seront : Charles, William, George…
La République, qui n’a pas le même pouvoir d’incarnation, si ce n’est de façon (trop) éphémère et le plus souvent dans des moments de grand désarroi, et qui se veut « la » démocratie en oubliant qu’elle ne l’a ni créée, ni respectée durant les heures sombres des années 1792 et suivantes, n’est pas gratuite, bien sûr, mais, surtout, elle coûte beaucoup plus cher qu’une monarchie sans que l’on soit bien sûr d’y gagner, ni politiquement ni économiquement ni socialement. Les chiffres parlent mieux qu’une longue démonstration et il suffit de consulter le site de la Présidence de la République et de les compléter par les analyses serrées du député socialiste de l’Aisne René Dosière pour le constater par soi-même et sans être taxé de « partialité » monarchique (que j’assume néanmoins sans souci…).
Ainsi, le budget de l’Élysée et de son fonctionnement de « Maison » de la République s’élève-t-il à 100 millions d’euros pour 2015 (en baisse depuis 2012), soit environ 1,55 euros par habitant, presque 10 fois ce que coûte la monarchie espagnole en sa magistrature suprême, et le double de celle d’Outre-Manche. Mais les comptes de la République ne s’arrêtent pas là : il faut y rajouter le coût des anciens locataires de l’ancien palais de la marquise de Pompadour, soit environ 6,2 millions d’euros à la charge de l’État (2,5 millions pour M. Giscard d’Estaing ; 2,2 millions pour M. Sarkozy ; 1,5 millions pour M. Chirac). Est-ce tout ? Mais non, car il ne faudrait pas oublier le coût des campagnes électorales présidentielles qui, si l’on en croit l’ancien membre du Conseil constitutionnel Roland Dumas, ont parfois crevé les plafonds autorisés en 1995 et, à suivre les déboires de l’ancien candidat Nicolas Sarkozy l’an dernier, ont largement dépassé les sommes annoncées officiellement, ce qui a valu à son parti UMP un véritable Trafalgar financier… Si l’on suit les instructions officielles actuelles, un candidat ne peut dépasser pour ses frais de campagne la somme de… 16,851 millions pour le premier tour et 21,509 millions pour le second : sachant qu’il y a deux candidats pour le second et un peu plus pour le premier ; que, évidemment, tous n’ont pas les mêmes disponibilités financières mais que deux au moins peuvent les assumer ; que cet argent peut être en partie remboursé, et cela sur les caisses de l’État selon les résultats obtenus (pour les candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés en 2012 au premier tour : 8 millions environ ; pour les candidats du second tour : près de 10,7 millions d’euros…)… Au bout du compte, ce n’est pas vraiment négligeable ! Et il n’est pas certain que les contribuables électeurs en aient pour leur argent ! Et cela recommence tous les 5 ans… A vos calculettes !
Au regard de tous ces chiffres, il me semble que, décidément, la Monarchie a quelques avantages sur la République, et qu’elle est, définitivement, beaucoup plus économique que le régime de Marianne :il serait bienheureux d’en tirer quelques conséquences, non seulement financières mais aussi politiques…
Jean-Philippe Chauvin
En fait, les coûts financiers sont bien plus importants que ceux cités. Les Français ont perdu beaucoup en efficacité pour résoudre leurs problèmes. Il n y ‘a pas que les coûts directs, il y a tous les coûts induits.
La monarchie républicaine est une désastreuse imitation de la monarchie traditionnelle et pour revenir, en France, à une situation plus raisonnable, il faut peut-être se résoudre à montrer que la monarchie (celle que l’on voit aujourd’hui) n’est pas le meilleur des régimes. Si la république peut se permettre d’instaurer tous les cinq ans un faux pouvoir d’en haut qui gérerait parfaitement les affaires alors qu’en fait il y a une foule de pouvoirs qui se contrecarrent et condamnent la France à l’immobilisme et qui reviennent à ne plus écouter du tout ce qui pourrait émaner du peuple. D’ailleurs, celui-ci, fataliste, ne s’y trompe pas: « Il n’y a rien à faire… ».
Une invention politique reste à faire qui tiendrait vraiment de la Monarchie, pouvoir de supervision d’en haut et de la démocratie, de la capacité du peuple à prendre véritablement ses affaires en mains, à ne pas voir les centres de décisions qui le concernent s’éloigner de plus en plus de lui. On pourrait l’appeler la SAGE ASSOCIATION. Après tout, la royauté a déjà eu un roi appelé Charles V le Sage. Le pouvoir régalien de haut en bas et un pouvoir démocratique réel et local de bas en haut convergeraient pour ainsi assurer une bonne équation.
Soyons sûrs qu’en fait la France dépense beaucoup plus d’argent pour retrouver une situation saine que les simples coûts de fonctionnement de l’Elysée et ceux liés aux élections. Elle est malade et a ainsi des frais de santé insoupçonnés à couvrir. Si chacun avait la faculté de résoudre, là où il est, ses propres problèmes, en tout temps, au lieu de (maladie bien française) de parler de tout et de rien, tout le monde s’en porterait mieux. Il faut bien admettre, que l’on fait tout, que l’on a tout fait pour faire croire aux Français qu’on va résoudre leurs problèmes à leur place. Peut-être que certains gagnent beaucoup à cette concentration mais, en définitive, la France perd sa vie et meurt.
Un grand merci pour cette analyse qui devrait être connue du grand Public
Le Roi est Sacré une seule fois dans sa vie. Le Président est élu tous les 5 ans. Or que ce soit le Sacre ou que celà soit l’élection -sans parler de la campagne électorale qui précède l’élection!- la cérémonie (comme la campagne électorale) coute. A ceà, il faut ajouter celles des Présidents de Région, de Département, de Canton… alors qu’un vrai Monarque devrait pouvoir choisir, nommer et révoquer ses Préfets, comme sous la Restauration! Il ne devrait y avoir en fait que deux élections: la Municipale et la Législative.
Hervé
Les défis sont multiples et vertigineux. Face à l’Etat Islamique, Daech, du Pakistan à l’Afrique, il faut un grand ensemble chrétien compris au sens large sinon, petits morceaux par petits morceaux, l’Europe se fera mangée. Il n’y a qu’une solution, c’est l’EMPIRE face à un état aux ambitions démesurées de l’EI. Affirmant cela c’est passer fou mais qui est le plus fou dans cette histoire? Ceux qui veulent réduire la France à ses frontières nationales nous exposent à une disparition à brève échéance comme Rome fut submergée par les Barbares. Le choc des civilisations est déjà là. Et connaissant la propension de certaines populations à se ranger derrière les plus forts, le danger est loin d’être mince. Ce ne sont donc pas des candidats aux élections présidentielles qui peuvent nous tirer d’affaires mais un empire qui a une véritable dimension spirituelle européenne. L’avenir est à l’ambition! Il faut montrer ses muscles…
Royaliser l’Europe et pour cela la (re)christianiser, il n’y a pas d’autre solution.
Marie est toujours Reine du Royaume de France et avec ses anges, elle a toute puissance et si elle a décidé que le Roi de France y serait le Lieutenant de son fils, rien ne s’opposera à cette volonté toute puissante. Le roi règne déjà secrètement, d’une manière invisible même si cette réalité échappe à beaucoup. Dieu seul sait quels événements peuvent se cacher au détour de l’actualité et les médias pourront faire tout ce qui est en leur pouvoir qu’ils ne pourront rien. Il faut regarder les deux pays qui sont quasiment à terre: la Grèce et la France (« too big to fail ») pour savoir quelle alliance chrétienne est redoutée par ceux qui ne veulent pas que la religion d’amour triomphe. L’orthodoxie et le catholicisme se sont déjà alliés par le trône d’Espagne. Suffirait-il que pareille expérience se renouvelle pour que par le jeu de toutes les alliances familiales, l’Europe prenne toute sa dimension chrétienne? Y-a-t-il une autre solution? Il est certain que l’unité de la France et de l’Europe sont difficiles à bâtir. Il est certain que les croyances divisent. Vous croyez ou vous ne croyez pas et on vous range selon ce critère qui divise. Il est certain que s’il ne s’agissait que d’amour et de paix, le christianisme véritablement maître des opérations triompherait mais il y a les dogmes: un enfant né d’une Vierge et la résurrection et les chrétiens passent pour de doux rêveurs qui ne méritent même pas le respect. C’est réalisme objectif que de le dire! Il y a le bien et le mal. Il y a l’Apocalypse. Des réalités bien tangibles et pour nous, sous le pseudo de Georges, les Chrétiens primitifs de Cappadoce, par leurs peintures, avaient déjà tout compris pour la fin des temps. C’est le sens de notre vie et s’il doit y avoir un roi, il se présentera plus sous l’aspect d’un saint comme Saint Georges qui patronne et réunit et patronne déjà l’Europe destinée à triompher d’un islam dévoyé et de toutes sortes de croyances démoniaques qui distraient de la véritable vie et de ses plus saintes finalités que comme un monarque qui doit tout régenter pour une durée qui serait nécessairement limitée. Les trompettes de la renommée, qui résonnent depuis déjà bien longtemps, disent déjà que Georges est maître des temps avec le Christ et Marie et l’Archange Saint Michel depuis l’aube du christianisme et cela ne doit faire que se confirmer. On pourrait croire qu’il est des nécessités historiques plus importantes que celles-ci, en fait, passée l’illusion, il n »y en a pas d’autres. Qui réfléchit bien à la teneur de sa vie, sait bien que l’on ne peut pas éviter de regarder la réalité en face… et que tout le reste qui ne s’intéresse pas au Ciel n’est que vanité.
Alors, la presse people lance des bruits, des rumeurs, comme quoi le Prince Harry serait avec Emma Watson, ce qu’elle dément, comme si cela allait changer la face du Monde… La réalité est que toute réalité un peu trop sainte pour ce monde est davantage destinée à être occultée. La réalité est que les prophéties (Saint Malachie, etc…) arrivent vraiment à leur terme comme jamais ça n’a eu lieu dans l’Histoire et qu’il faudra bien qu’il se produise quelque chose de vraiment bouleversant pour que comme il est dit, le « moteur des siècles » se remette à fonctionner. En attendant, ceux qui ne croient pas, pensent qu’il ne se passera rien alors qu’à l’évidence une sorte de fin d’histoire est atteinte où il est reconnu que la condamnation de Louis XVI est pour beaucoup dans la division du monde en droite et gauche à l’échelle mondiale, ce qui ne manque pas de contribuer à un blocage de fin d’Histoire… La France doit se remettre en route, faire justice. Y parviendra-t-elle si elle cède trop aux sirènes de la perfection en ce bas monde? Ceux qui croient qu’elle n’est pas encore morte doivent savoir reconnaître ses derniers signes de vie, les appuyer et les encourager. « Honni soit qui mal y pense! »