inauguration le 8 octobre 2016 de la plaque commémorant le sacre de 31 rois de France en la Cathédrale Notre-Dame de Reims

SACRE DU ROI LOUIS LE PIEUX Á REIMS LE 5 OCTOBRE 816

INAUGURATION DE LA PLAQUE COMMÉMORANT LE SACRE 

EN CES LIEUX DE 31 ROIS DE FRANCE

    Compte- rendu de cette manifestation du 8 Octobre 2016

La journée commença par le rendez-vous des participants sur le parvis de la Cathédrale où nous pûmes déjà échanger des propos fort intéressants.

Á l’entrée dans la Cathédrale, nous fûmes tout de suite dirigés vers la droite : la plaque était recouverte d’un drap bleu fleurdelysé qui fut ôté : très beau travail payé partie par l’Institut de la Maison de Bourbon, partie par l’association des Amis de la Cathédrale de Reims.

En bas, entre les noms des 31 Rois et l’indication des commanditaires, un vide a été laissé correspondant à l’emplacement d’un nom (est-ce celui du Roi à venir ?).

Ce dévoilement fut suivi d’une allocution de l’archevêque de Reims, du maire, d’un historien, de Mr. De Beauffremont, président de l’I.M.B. et, bien entendu, de Louis XX : citation du journal « L’Union de Reims » : « Notre-Dame demeure la colonne vertébrale de la Royauté française », le Duc d’Anjou, dont ce n’est pas la première visite à Reims, a aussi partagé son souvenir ému d’avoir, en 1996, eu « le privilège de tenir les restes de la Sainte Ampoule », son court discours, dans lequel il a fait « le lien  entre le Sacre et l’élévation de l’homme » a de nouveau été salué par des « bravos » et des « vive le Roi ».

Nous étions environ 200.

Mme Le Derff et moi n’avons pas pu participer au vin d’honneur, notre carton d’invitation n’ayant pas été remis à temps ! Nous étions 5 ou 6 personnes dans ce cas ! Tant pis pour le Champagne !!!

Le repas, excellent et fort convivial nous a réunis au restaurant « Cru Chanzy » face à la Cathédrale, établissement fermé, pour la circonstance, aux autres clients.

Nous étions ensuite conviés au Palais du Tau pour écouter 3 conférencières, hélas difficilement audibles, surtout la 1ère : anglaise, elle parlait avec un terrible accent qui a beaucoup nui, hélas, à sa prestation. La 2ème, une hollandaise, était déjà plus compréhensible, du moins pour moi (il faut faire appel à des étrangers pour apprendre aux français leur propre Histoire !, signe des temps !). La 3ème, prénom français et nom étranger, fut beaucoup plus claire, mais pas pour tout le monde, des personnes m’ayant dit n’avoir rien compris du tout !!! lamentable ! Micros sans doute mal réglés, etc… Á la fin, ayant sans doute eu quelques réflexions, l’organisateur annonça qu’une version-papier des 3 interventions serait envoyée.

Le sujet était donc Louis le Pieux (ou le Débonnaire), pour l’anniversaire de son Sacre : entre Clovis et lui, les rois intermédiaires avaient été sacrés ailleurs, mais, lui, a voulu revenir aux origines. Voici donc ce que j’ai pu noter de ces conférences, n’ayant saisi que quelques bribes de la 1ère !!! :

1 – Cette dame rappela les circonstances de la conversion du Roi Clovis, de son Baptême et de son Sacre. Charlemagne voulut reconstituer le Grand Empire Romain (rêve de beaucoup de grands personnages tout au long de l’Histoire) et pour cela, tenta de se rapprocher de Constantinople – il y eut même un projet de mariage avec l’Impératrice Irène, mais je n’ai pas compris (voir supra) si ce point précis a été évoqué. Louis fut d’abord associé à son père – il était le seul survivant des différents fils de Charlemagne – La conférencière évoqua le rite du Sacre : le Couronnement n’intervient qu’après l’Onction qui est, bien sûr, le point principal, hérité de la Bible.

2 – Quelques historiens ont fait à ce Roi une mauvaise réputation qu’il ne méritait pas

Son titre : Empereur, Roi des Francs et des Lombards.

Il fut un bon législateur, fort pieux comme l’indique son surnom et sachant se repentir de ses fautes : Roi austère dans une époque plus que tourmentée. L’opposition de Bernard d’Italie qui contestait la légitimité du Roi fut évoquée, mais le Pape Étienne IV reconnut cette légitimité. Comme son père, le Roi rechercha l’alliance de Constantinople mais ne se comparait pas à lui, ne se disait pas son égal. Le Pape se déplaça en personne de Rome à Reims pour le sacrer et le couronner. Il décèda en 840 et, peu après, hélas, le Grand Empire sera partagé en 3 avec des conflits incessants entre les 3 fils de la Reine Hermengarde (également couronnée par le Pape) et Charles, fils de Judith, la 2ème épouse du Roi.

3 – Relations entre le Pape et l’Empereur ( on est encore loin de la « Querelle des Investitures » qui opposera, à partir du XIème siècle ces deux souverainetés où « Dieu et César » iront jusqu’à se combattre férocement !!!).

Cette 3ème conférencière montra quelques diapositives pour aider à la compréhension de ses sources et de son exposé. Parmi elles, le Liber Pontificalis ne donne pas de renseignements sur le voyage papal de 1300km ! Ce document donne la biographie des Papes jusqu’à leur mort. Étienne IV était issu d’une grande famille romaine. Il ne régna que 7 mois. Il dut quitter Rome en Août pour arriver à Reims début Octobre (environ 30km par jour). Son prédécesseur Léon III règna, lui, 22 ans, et son successeur Pascal ? 7 ans.

Le Pape veut confirmer la « Paix de Dieu » et se réjouit de l’unité de l’Empire (qui, hélas, ne durera guère, voir supra). Il y eut un important échange de cadeaux : le Pape reçut, entre autres, un domaine à Vendoeuvre sur Barse présenté comme un cadeau à St. Pierre.

Il y eut des négociations couronnées de succès, notamment la libération des prisonniers incarcérés à la suite de leur attentat contre le Pape Léon III torturé par eux et rendu infirme, mais que Dieu guérit miraculeusement de ses graves blessures. Ils avaient d’abord été condamnés à mort, puis leur peine avait été commuée. Il y eut encore une conspiration contre ce malheureux Pape en 814 !

Pendant son court Pontificat, Étienne IV consacra beaucoup de soins à l’église romaine de St Pierre aux Liens (épisode des Actes des Apôtres contant sa libération par un ange). Il fut un très bon Pape et consolida l’alliance entre le St. Siège et l’Empire carolingien.

4 – Le colloque se termina par la présentation qui allait suivre : concert dans la Cathédrale de musique vocale monophonique, toutefois souvent sur « bourdon ». Le chef de choeur précisa chercher souvent ses sources dans l’actuel répertoire oriental. Certains chants de cette époque sont encore connus aujourd’hui comme le Veni Creator ou le Christus Vincit (dont la version moderne de Jean Langlais fut interprétée à l’orgue aux messes du lendemain).

Nous quittâmes donc le Palais du Tau pour la Cathédrale où fut donné ce concert par un choeur d’enfants et 6 adultes : église peu éclairée, lumière des cierges tenus par les enfants : ceci donnait à l’ensemble une extraordinaire concordance ! Comme si ces voûtes anciennes faisaient corps avec ces voix pures qui s’étaient élevées vers elles, donc vers Dieu, pendant tant de siècles !

Résumé fait par Irène Pincemaille, ancien gouverneur de la Charte de Fontevrault.

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