Il y a longtemps que votre serviteur voulait dédier un article à cette gentille Dame Bretonne qui nous avait l’honneur de sa visite en notre belle Abbaye Royale pour la V° Rencontre de Fontevrault (Mardi 25 Aout 1992) : Suzanne Boyer de Droullin . Souvenons nous : c’était cette gentille dame âgée venue en costume traditionnel de Bretagne, avec un très haut bigouden, https://fr.wiktionary.org/wiki/bigouden qui avait fortement impressionnée M.C.G.D.B. !
PU…NAISE ! JE N’AI PAS DE PHOTOS…
Mais… bon, je vais vous expliquer qui elle était.
1 991 : résidant encore à Nice et fraichement ( le 25 août) élu Président de notre belle Charte de Fontevrault https://www.sylmpedia.fr/index.php/Charte_de_Fontevrault , je fus amené à me déplacer dans toute la France, spécialement à Paris et dans l’Ouest. J’ai été ainsi conduit à rencontrer quantités de personnes, dont celle qui allait mettre dans mon coeur la passion pour la Bretagne et l’Armorique. Elle m’avait écrit à plusieurs reprises et ses lettres rejoignaient tellement mes aspirations que je pressentais qu’elle auraient beaucoup à m’apporter. Et puis, je possède, outre des origines italiennes, espagnoles et maltaises, des origines Françaises et Bretonnes, et mon prénom, Hervé, est avant tout un prénom breton : il me fallait visiter la Bretagne .
Voici donc qu’en ce début d’Octobre 1991, je me déplaçais dans une bourgade appelée Sérent , https://fr.wikipedia.org/wiki/Sérent dans le Morbihan (56), pour rencontrer celle qui deviendrait pour moi une ressource en Terre de Bretagne. Dès notre première rencontre, Suzanne et moi avons sympathisé : elle voulait connaître mes gouts, mes idées, ma moralité. Lorsque je fut reçut à son domicile, elle déploya un coeur généreux empreint d’une passion Spirituelle de communion d’idée, dont la motivation était de délivrer un message à l’humanité. Suzanne reçut votre serviteur dans une maison fort modeste où le confort rudimentaire était superflu. Mais sa qualité hospitalière fut plus que généreuse. Cette femme avait fait abstraction de toute vie mondaine et matérielle. Elle vivait dans la totale complaisance de délivrer le Message de N.D. de Boulogne , https://fr.wikipedia.org/wiki/Vierge_de_Boulogne mais surtout d’un serment qu’elle s’était juré d’accomplir : rendre public le message et l’oeuvre de son défunt mari, Marc Boyer de Droullin, Marquis de Menilglaise (1913-1991).
La Bretagne est coupée en deux : la Bretagne Bretonnante , qui est la Bretagne profonde et qui se compose du Léon, du Trégor, de la Cornouaille et du Vannetais, et le Pays Gallo, qui touche la Normandie, le Maine, l’Anjou et la Vendée, et qui comprend les pays de Saint-Brieux, de Saint-Malo, de Dol, et les pays Rennais et Nantais. Le Kroaz-du https://fr.wikipedia.org/wiki/Kroaz_du , la Croix Noire, est peut être le plus ancien drapeau breton. L’hermine, symbole de la Bretagne, est un animal proche de la belette. C’est par un temps un peu maussade que je pris connaissance d’une Suzanne très accueillante, bien qu’elle eut perdu son mari… le mois précédent !
Au début du siècle dernier, les voyageurs de passage en Bretagne remerciaient leurs hôtes par les récits qu’ils racontaient à la veillée. Peu à peu, les silhouettes et les évènements fantastiques d’un lointain passé prenaient vie à la lueur vacillante du foyer. La grande magie de Merlin l’enchanteur et la geste du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n’avaient aucun secret pour votre serviteur. Et si la quête du Graal -la version Chrétienne- et la légende d’Avalon passionnèrent Suzanne et son fidèle serviteur Joseph, un garçon de mon âge, j’eu droit en retour aux grincements de la carriole de l’Ankou, passeur d’âmes, qu’il ne fait pas bon entendre la nuit sur la Lande, ou la disparition de la ville d’Ys http://francelegendes.doomby.com/pages/content/la-ville-d-ys.html , engloutie par les flots parce que sa Princesse, imprudente, donna la clé des écluses au démon qui l’avait charmée : ces histoires rappellent une sagesse populaire venue du fond des âges.
Tout amoureux de la Terre de Bretagne se souvient de ces mythes et légendes, connus et tombés dans l’oubli, et nous les transmet dans la tradition des conteurs et des bardes du Grand Ouest. Mais attention : la Bretagne, terre des magiciens, des esprits et des fées, est aussi terre de Chouannerie et de Saints, dont Monsieur Saint-Yves , Madame Sainte-Anne , Patrons de la Bretagne, et… Monsieur Saint-Hervé -si vous me le permettez- sont les plus connus.
Je suis resté un semaine chez Suzanne : le premier jour, elle me parla de N.D. de Boulogne http://www.wiki-rennes.fr/Notre-Dame_de_Boulogne_%C3%A0_Rennes_le_6_avril_1945
Il est recommandé de prier N.D. de Boulogne pour obtenir le retour d’un être cher, Chevalier parti en Croisade, marin parti en haute mer -ici, on peut faire le lien entre le Boulonnais et la Bretagne- encore aujourd’hui, soldat parti en mission et… le retour du Roi pour la France !
Puis Suzanne me parla également des messages de Kérizinen http://kerizinen.com, de Marie Julie Jahennyhttp://www.marie-julie-jahenny.fr/les-propheties-pour-la-france.htm et du Contingent breton qui accompagnerait les Soldats de la Croix suivant le Grand Monarque de retour en France. https://www.parvis.ch/fr/lieux-de-pelerinage/kerizinen/lhistoire-des-apparitions
– Je descend pour relever et sauver la France. Dans quelques temps, je lui donnerai un grand chef, un Roi . […] C’est par la Bretagne qui m’est restée le plus fidèle que je veux rechristianiser la France (Message de Marie à Jeanne Louise Ramonet de Kérizinen, 28 Mai 1948)…
En effet, un des trois secrets de La Fraudais est que le Grand Monarque à venir Henri V de la Croix qui doit sauver la France et la Chrétienté, est également Prince et Duc de Bretagne.
http://www.marie-julie-jahenny.fr/carte-d%27invasion-de-la-france.htm
Elle me parla de l’oeuvre de son mari, décédé depuis peu. Le second jour, elle voulu me porter à Sainte-Anne d’Auray : Joseph nous y porta dans sa petite voiture cabossée et j’ai pu découvrir le monument au Comte de Chambord et m’y recueillir avec eux. Les autres jours, Suzanne revint plus longuement des oeuvres de son mari, UNE ACTION ROYALISTE PROVIDENTAILSITE, et je lui parlait de notre Charte de Fontevrault qui l’interessa beaucoups : elle acceptera par la suite de photocopier et de diffuser en Bretagne les comptes-rendus des Chapitres de Fontevrault que je lui envoya tant que je fut Président, c’est à dire jusqu’en 1994. NDLRB . Liliane YANELLI de ANGELIS lui succéda Elle me parla des traditions de Bretagne : les Pardons, les Calvaires et… les crêpes, aussi ! Je lui parlais de Chouannerie pour Dieu et le Roi et de Contrerévolution. Cela donna lieu à des échanges enrichissants. Elle me donna envie de retourner en Bretagne. J’y suis retourné l’année suivante, la semaine suivante les rencontres de Fontevrault, où elle nous a fait l’honneur de sa présence.
Août 1992 : j’ai raccompagné Suzanne en Bretagne et j’y suis resté deux semaines. Elle avait déménagé : sa nouvelle maison, plus spacieuse, se trouvait à Malestroit, https://fr.wikipedia.org/wiki/Malestroit toujours dans le Morbihan.
Le premier jour, elle me parla à nouveau de la mission de son défunt mari. le second jour, Le Troisième jour, elle donna l’ordre à Jospeh de nous emmener à la Forêt Sacrée de Brocéliande https://www.tourismebretagne.com/destinations/les-10-destinations/destination-broceliande/la-foret-de-broceliande/ , que je ne connaissais que de réputation : nous y avons vu le village de Paimpont, où la reine Guenièvre faisait ses études dans l’abbaye du même nom, le Tombeau de Merlin, le Château de Comper, demeure de la Dame du Lac, le Val sans retour et la Chapelle du Saint-Graal à Théorenteuc https://www.youtube.com/watch?v=2BLC3-JzSu8 Le temps était radieux ! Le quatrième jour, Suzanne me fit visiter Malestroit et m’invita à faire un arret dans une crèperie. Le cinquième jour, Suzanne étant un peu souffrante, elle demanda à Jospeh de me porter visiter Vitré, le Carcassonne Breton !
C’est au cours de cette balade et un arrêt dans un pub à la décoration d’époque, puis devant une bière rousse -comme en Irlande!- que Joseph me racontera son histoire: celle d’un jeune SDF de 20 ans en rupture de parents, comme il y en avait tant dans les années 80, recueilli par Marc, un Aristo désargenté qui en fit son serviteur, le tirant de la rue et lui donnant un emploi, avec contrat de travail en règle, et une dignité. Joseph devint le fils que Marc et Suzanne n’avaient pas eu et Joseh trouva des personnes attentionnés le traitant comme un fils. Les jours suivants, Suzanne me concèdera de connaître en détail l’ouvre de son mari, d’où le partage d’une vie de travail et de sacrifices offerts au service d’une Patrie unique: sauver les peuples de l’obscurantisme de gouvernants trompeurs.
Mais qui était Marc Boyer de Droullin? Quel était son oeuvre?
Marc Boyer de Droullin, Marquis de Meliglaise , est né le 3 Avril 1913 à Chaumont, dans la Haute-Marne. Descendant d’une famille Noble, les Menilglaise sont rattachés par jeu d’alliance à Godefroy de Bouillon. Marc Boyer de Droullin vécut en Vendée dans le domaine de La Gruée à Saint-Père en Retz. De 16 à 18 ans, il rentra en tant qu’étudiant à l’université d’Angers, étudiant dont les prédispositions devaient le conduire dans l’ingénierie agronomique.
De 18 à 25 ans, il s’occupera d’un arboretum. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il sera appelé sous les drapeaux pour défendre le front italien. Il est sur le front quand il aprend le décès de son père. L’axe Berlin-Rome dissoudra son régiment. Il reviendra au Domaine de La Grué pour ensevelir sa mère, morte prématurément à cause du chagrin d’avoir du, à cause des difficultés de la guerre, vendre le domaine à vil prix.
Marc rachètera plus tard des terres dans le Massif Central et acquiéra un pied à terre à Paris, où il s’installera courant 1934. Là, il rencontra un mouvement, Le Christ dans la Cité , et y fera la connaissance d’illustres personnages spirituels tel que Philippe Lyon de Saint-Cyr . Son expérience sensibilise son entourage et l’encourage à devenir sympathisant de l’ Action Française , sous l’égide de Léon Daudet , et de la Contre-Réforme Catholique de l’ Abbé Georges de Nantes . Plus tard, il s’intéressera au mouvement A.I.D.A.R., groupement religieux Uniate -Catholique dit de rite Byzantin- qui le ravit.
De 1950 à 1980, il suit un périple en France pour parfaire ses connaissances théologiques. Puis il prétend bientôt recevoir des messages du Saint-Esprit qui lui apparaîtrait sous la forme d’une flamme ardente : il lui est demendé de révéler au monde les nuisances des mauvaises doctrines politiques, spirituelles et trompeuses de la république, et donc avant otu de la franc-maçonnerie .
D’une grande prudence, ne parlant à personne de ses messages, il écrira de nombreux textes et mémoires ayant pour but de réveiller l’opinion publique sur la Bretagne et l’Armorique, terre appelée à jouer un grand rôle dans le retour de la Royauté en France, préparer le retour de celle-ci et, dans l’attente du Roi, défendre la Catholicité, rapprocher le Catholicisme d’Occident et le Catholicisme d’Orient, défendre les commuanutés Chrétiennes en danger dans le monde et l’intéret national de la Bretagne comme de la France. Par exemple, son mouvement prèche la nécessité pour la Bretagne de rester attachée à la France, en une époque où les séparatistes bretons se multiplient .
Ses écrits sont empreint de Catholicisme de tradition et sont à l’image de la CRC de l’Abbé de Nantes: une AF Catholique, Royaliste et communautaire (nous parlons ici de communautarisme Chrétien), mais laissant humblement à Dieu le choix du Roi à venir, et consacrée à Sainte Anne d’Auray et à N.D. de Boulogne. Dans une époque de desespérance ou les guerres et les souffrances se multiplient, le chômage et l’exploitation humaine sont à leur paroxysme, l’auteur annonce la mort de la république Française et nous dévoile son action Catholique et Française, Royaliste et Providentialiste, teintée de patriotisme breton.
Célibataire une partie de sa vie, il rencontrera dans les années 80 celle qui deviendra son épouse : Suzanne Coquet , née le 11 Aout 1921. Et le plus merveilleux, à 69 ans, Marc et Suzanne se marieront le 8 Mai 1982 en l’église Uniate de Rennes, dans la paroisse de N.D. de la Source vivifiante . Le couple s’installe en Bretagne et fonde dès leur première année de mariage l’association Le réveil de la Bretagne et de l’Armorique , destinée à diffuser les écrits de Marc et à propager son action. Le Réveil sera concrétisée par une communauté paysanne en entente cordiale, fonctionnant sur le modèle du Catholicisme Social : Le Bois d’en Haut .
Voici le Manifeste du Réveil :
– Inspirés et anymés par la mémoire des morts des guerrres 1914-18 -dont près de 500.000 bretons- et 39-45, etc… qui ont donné leurs vies pour une autre société, oeuvrant vraiment pour le bien et le Salut du peuple de Dieu et donc de leur descendance et postérité (et non pour l’avilir !) , nous voulons défendre aujourd’hui: 1. la création , la nature, où tout est pour notre bien; 2. La Vie , don de Dieu; 3. La Famille , le Père, la Mère (les « papas » et les « mamans ») et leurs enfants, que cette société avilit; 4. Les valeurs traditionnelles , spirituelles, morales, familiales, historiques, culturelles, etc (que cette société bafoue)… Bretagne ! Patrie unie à la Patrie France ! Réveille-toi ! Rejoins-moi ! !!
Le programme du Réveil désire réunifier le pays Nantais à la région Bretagne et préparer Bretons et Français à la résistance Contrerévolutionnaire : il contient des mesures qui plairaient à l’Alliance Royale http://www.allianceroyale.fr/propositions/ , CIVITAShttp://www.civitas-institut.com/ , et au Mouvement pour la Ruralité https://www.lemouvrural.fr/fr/ .
Le symbole du Réveil pourrait être la Croix Celtique.https://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_celtique
Cette représentation de Croix Celtique est utilisée pour les Hight Cross, Hautes Croix,https://www.alamyimages.fr/croix-hautes-article-croix-croix-celtiques-monastere-de-clonmacnoise-county-offaly-irlande-image187494311.htmlreprésentations populaires en Irlande et dont quelques exemplaires existent en France (Bretagne, Normandie, Limousin, etc…).
La Croix Celtique est l’emblème du légendaire Royaume de Camelotdu Roi Arthur.
Mais revenons aux fondateurs du Réveil de la Bretagne et de l’Armorique , l’ennemi mit sa griffe. Le Bois d’en haut devient un gouffre financier, nos deux amis font de mauvais placements et sont bientôt ruinés. Mais Marc luttera jusqu’au bout de ses forces. Et Joseph, ne sachant où aller, décidera de rester à leurs côtés, même s’ils ne peuvent plus le rémunérer. Après 9 ans de vie commune, Suzanne perd Marc qui meurt le 4 Juillet 1991 d’épuisement. Sur son lit de mort, il fait promettre à Joseph de continuer à prendre soin de Suzane, même si elle ne peut plus le payer, ce qu’il continuera à faire avec dévotion . Il fait également promettre à son épouse de continuer son oeuvre. Suzanne, Providentialiste de conviction mais mal formée à la politique, fera l’erreur de dévoiler les messages de son mari : elle sera prise pour une mystique et de nombreuses portes se fermeront, y compris celles qui, dans un premier temps, s’étaient interessées à l’oeuvre dans son aspect politique .
Il n’en reste pas moins une oeuvre politique concrète, dont les associations Royalistes de Bretagne -fédérations maurassiennes, cercles Légitimistes, associations Choaunnes, voire la CRC https://crc-resurrection.org elle-même- pourraient au moins reprendre l’idée et les grandes lignes : défense de la ruralité, de la nature et des traditions, comme de la Vie, de l’institution familiale, des Valeurs, et de nos racines Chrétiennes.
Car contre la violence sournoise qui s’exerce partout, contre l’âme de nos enfants, contre les Catholiques, contre les traditions de notre pays, contre son histoire, contre la sécurité et l’honneur de la France, le Royaliste se doit d’opposer sans relache ses valeurs Chrétiennes, familiales et patriotiques !
Plus que jamais, c’est l’heure du Réveil .
-Yann Brekilien, Les mythes traditionnels de Bretagne (Editions du Rocher).-Christopher Snyder, A la recherche du Roi Arthur (Le Pré aux Clercs).
Hervé J. VOLTO, CJA, Président Honoraire de la Charte de Fontevrault (Président 1991-1994), Chroniqueur et mémorialiste, membre du Chapitre Général et Délégué Officiel pour l’Italie
Magnifique article Monsieur, très touchant on s’y croirait et on aurait aimé connaitre ces personnes hautes en couleur mais surtout de vrais français comme il y en a de moins en moins et une dévotion à la ruralité qui est prenante . C’est à cela qu’il faudrait revenir , la terre,les contes , c’est autre chose que la télévision et les jeux abrutissants, le folklore aussi . A Malestroit êtes vous allé rendre visite à Mère Yvonne Aimée cette religieuse qui aurait due être béatifiée depuis longtemps pour toute son oeuvre dans les prisons de la gestapo et son don de bilocation . vraiment je me suis trouvée hors du temps à vous lire .Merci
Les Noces du Ciel et de la Terre – Mère Yvonne Aimée de Jésus
À la veille de la Seconde Guerre Mondiale, une Augustine hospitalière du Morbihan, Soeur Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951), promeut le culte du Petit Roi d’Amour. Depuis la fin du Moyen Âge, et surtout à partir du XVIIe siècle, la dévotion à l’Enfant Jésus a une dimension politique très nette. À travers les notions de « spiritualité victimale » et de « logique sacrificielle », l’Enfant Jésus véhicule –comme le culte du Sacré-Cœur auquel il est partiellement lié– l’idée d’un retour à une France Catholique et Monarchique.
Quant à Mère Yvonne-Aimée, elle est désignée par Dieu pendant la guerre pour « expier » les fautes des hommes pécheurs. Elle interprète le deuxième conflit mondial comme un « châtiment de Dieu » et rêve d’une France « régénérée » et « réconciliée avec Dieu ». Tout portait donc la religieuse à adhérer à la Révolution Nationale du Maréchal Pétain qui dénonçait une « France pécheresse » et parlait de « réparations nécessaires ». Pourtant, dès les premiers jours du conflit, Yvonne-Aimée soutient activement les réseaux de résistance bretons, au point de recevoir le 22 juillet 1945 la légion d’honneur des mains du général de Gaulle. La mystique devient une « héroïne nationale ». En revanche, l’Église, en 1960 –à la veille de Vatican II– suspend son procès de béatification et désavoue sans appel l’héroïne.
Suzanne et Marc étaient très dévots de Soeur Yvonne-Aimée de Malestroit…