La monarchie vue par l’orléaniste Jean-Philippe Chauvin

Pour en revenir au royalisme, je le définis en « politique d’abord », et cela signifie que je n’en fais pas une cause religieuse, ni même la condition d’un hypothétique renouveau catholique, par exemple.

Cela ne signifie pas que je sois indifférent à la question religieuse mais simplement qu’il ne faut pas attendre un miracle divin pour que la Monarchie s’accomplisse * : en fait, c’est l’action politique, les hommes, les événements qui feront la Monarchie, et, peut-être, un peu de chance que les croyants pourront voir comme un signe de la Providence. D’autre part, la Monarchie royale est politique, avant tout, même si elle ne doit pas négliger une nécessaire « verticalité » et une forme de sacralité qui aident, l’une et l’autre, à sa légitimation sans en être, à mon sens, la légitimité même.

Mais, au-delà de la dimension politique du royalisme, il lui faut une dimension sentimentale, de celle qui fait vibrer les cœurs et les âmes : Alexandre Dumas, au travers de ses mousquetaires et de leur fidélité au roi, a bien montré la force du sentiment qui permet à l’autorité exécutive de mobiliser les énergies pour elle, et pour le service de l’État et du pays. Que la Monarchie soit une affaire familiale marque aussi la particularité d’un régime qui se perpétue par « les voies naturelles » et qui vit au rythme de l’existence des êtres, de la naissance à la mort, entre événements joyeux et drames, mariages et deuils, rires et larmes…

Ainsi, le royalisme doit s’adresser à la raison tout autant qu’au sentiment : s’il ne s’adressait qu’à la raison, il ne serait qu’une sèche doctrine ; s’il ne parlait qu’au sentiment, il ne serait qu’un doux phantasme. Toute « l’alchimie » monarchiste, avant que d’être monarchique le jour venu, tient dans cette subtile combinaison entre les forces du sentiment et les nécessités du politique…

http://www.nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1484:mon-royalisme-qpolitique-dabordq-et-sentiment&catid=52:2018&Itemid=63

  • Le problême  c’est que depuis 1830 ou 1848, il n’y a  précisément pas eu de miracle !

0 thoughts on “La monarchie vue par l’orléaniste Jean-Philippe Chauvin

  1. Hervé J. VOLTO

    Pouvoir se faire entendre, c’est bien. Savoir de quoi on parle c’est mieux.

    Charles Maurras a démontré scientifiquement la supériorité de la monarchie sur toute autre forme de gouvernement. En France, il s’est placé au point de vue profane d’une physique du pouvoir. Le Marquis André Le sage de La Franquerie, quand à lui, s’est attaché à définir la royauté à l’aune et selon l’esprit de la tradition.

    Où Maurras et les néo-monarchistes cherchent à convaincre, le Marquis de La Franquerie, à l’ombre de Joseph de maistre, entend faire voir et convertir. Son royalisme est mystique.

    Le premier réclame à l’expérience historique, le second interroge l’anthropologie religieuse et l’exemplarité du Sacré-Coeur de Jésus, le Christ-Roi.

    Là, la raison des faits, ici la permanence en l’archétype royal, partout, depuis toujours et d’en haut.

    Le XVIII° siècle et l’offensive nominaliste ont consommé le divorce entre foi et raison. Mais au service d’une même cause -ici la royauté- et selon que le moment soit de foi ou de raison, il revient au royaliste de porter en avant la foi ou la raison et de parler le langage commun d‘une France voulue Chrétienne dès les origines.

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