LE COEUR DE LOUIS XVII et (est) l’espérance des royalistes providentialistes.

– LE COEUR DE LOUIS XVII 

Lorsque les Royalistes Français et Carlistes visitent Parme, ils savent que la basilique de la Madone de la Steccata abrite dans sa crypte le Saint-Denis des derniers Farnèse et des premiers Bourbon-Parme. Depuis 2006, il s’y trouve également le musé de l’Ordre Constantinien de Saint-Georges qui contient des monnaies de l‘ancien Duché de Parme, des médailles et des colliers de l’Ordre… et aussi des reliques de la Maison de Bourbon: on y trouve entre autre la chemise que Louis XVI portait le jour de son exécution -il y a encore du sang dessus!- l’acte de condamnation de la Reine Marie-Antoinette et… un morceau du cadre de la porte en bois de la cellule de Louis XVII, l’infortuné Enfant-Roi du Temple .

Votre serviteur voudrait consacrer cet article à Mme Irène Pincemaille, (Présidente 2006-2009 et membre du Chapitre Général de la Charte de Fontevrault), ainsi qu’à nos amis du CRIL17 http://cril17.org/ qui nous font la gentillesse de soutenir notre Charte de Fontevrault. http://www.sylmpedia.fr/index.php/Charte_de_Fontevrault

Bust of Louis-Charles of France, Duke of Norma...

Bust of Louis-Charles of France, Duke of Normandy, then Dauphin, then Louis XVII (1785-1795) (Photo credit: Wikipedia)

L’ADN a parlé. Mais est-ce bien le coeur de Louis XVII qui a été inhumé, le 8 Juin 2004, avec l’accord du Ministère de la Culture et en présence de tous les Princes officiellement reconnus comme appartenant à la Maison de Bourbon, ce près des tombaux de Louis XVI et de Marie Antoinette, ses parents, dans la crypte de la Basilique Royale de Saint-Denis, nécropole de nos Rois .

Ne serait-ce pas plutôt celui de son frère aîné, le Dauphin Louis-Joseph, décédé le 8 Juin 1789? Des personnalités comme le professeur Jean Tulard, de l’Institut, ou encore l’historien Alain Decaux, ne l’exclut pas. C’est en tout cas le coeur d’un Bourbon qui a été enseveli à Saint-Denis, devant nombre de ses arrière-petits neveux actuels.

Les Survivantistes sont des Royalistes qui croient en la Survivance de Louis XVII. Ils s’appuient sur de nombreux messages et révélations du Ciel. J’en donnerais deux:

1. Le 2 Avril 1816, Louis XVIII reçut un berger de Gallardon (28320) -une petite commune des environs de Chartres- du nom de Ignace-Thomas Martin et qui devait lui transmettre un message “de la part de l‘Archange saint-Raphaël”. Le Monarque et le laboureur restèrent seuls pendant plus d’heure, et à la fin ce cette audience, le Roi reconduisit lui-même Martin jusqu’à l’antichambre. Sur le seuil de la porte, on entendit le Monarque qui répétait:

Martin, voilà des choses qui ne doivent être connues que de vous et moi!

Le visionnaire tint le secret jusqu’à la mort de Louis XVIII, en 1824. Sous le règne de Charles X, il s’estima délié du serment, et raconta qu’il avait rappelé au défunt un incident de chasse ayant eu lieu en 1774: Louis XVI n’étant alors que Dauphin et Louis XVIII, Comte de Provence. Le cadet aurait mis en joue son Aîné pendant quelques secondes et avait eu l’intention de le tuer (ce qui lui aurait ouvert la route du Trône!) – avant de se raviser. 

Puis Ignace-Thomas Martin de Gallardon avait annoncé à Louis XVIII qu’il devait cesser de répandre la médisance que Louis XVII était le fils de Fersen, car l’Archange lui avait révélé que Louis XVII était réellement le fils de Louis XVI, et que l’Enfant-Roi était encore vivant.

Ce à quoi Louis XVIII, ne doutant pas qu’il usurpait  le Trône de son neveu, aurait répondit: – Je le sais!

2. Le Comte Henri de Vansay, qui fut pendant trente ans le secrétaire du Comte Henri de Chambord, a laissé à sa famille les notes suivantes, dont le Marquis de la Franquerie en conservait une copie:

Descendants of Louis XIV of France

Descendants of Louis XIV of France (Photo credit: Wikipedia)

– » Un jour que nous étions à Goritz, on me fait dire qu’un jeune paysan, venant des environs de Grenoble, avait une mission très importante à remplir au près du Comte de Chambord, et qu’il suppliait celui-ci de bien vouloir le recevoir. Le Prince, qui était excessivement bon, n’eut aucune hésitation et demanda qu’on introduise le jeune homme. C’était Maximin Giraud, le voyant de La Salette, auquel des âmes charitables avait payé le voyage pour qu’il puisse venir voir le Prince et lui révéler le secret que la Sainte Vierge lui avait confié. J’assistais de loin à la scène, le Prince refusant que je me retire. Il entraina Maximin dans l’embrasure d’une fenêtre et l’encouragea à parler. Je vis que le Comte de Chambord était émus et qu’il parla longuement et avec beaucoup de bonté au jeune voyant; celui-ci fut par la suite hébergé plusieurs jours avec honneur. Quand Maximin quitta la pièce tout ému, le Prince se tourna vers moi:Maintenant je sais que mon oncle Louis XVII existe et qu’il est vivant: je ne monterai donc pas sur le Trône de France! Mais Dieu veut que nous gardions le secret: lui seul se réserve de restaurer la Royauté et la véritable descendance Royale!”. C’est pour cela que le Comte de Chambord a été si intransigeant sur la question du Drapeau Blanc, car il savait que ce serait un obstacle infranchissable pour la Restauration (c’est nous qui soulignons).

Ces deux messagers du Ciel -Ignace Martin de Galardon et Maximin Giraud de la Salette- sont pour les Survivantistes des messagers d’espoir. Le mystère du Temple est rattaché au mystère du Grand Monarque sous deux aspects:images

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:LaSalette1.jpg

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Il peut offrir des solutions possibles quand à la promesse d’une Restauration d’une lignée secrète ou perdue des bourbons, postulée par la tradition prophétique. 

-Il a suscité autant d’interprétations popularisées que les Centuries de Nostradamus parce qu’ils entreprenaient de légitimer ou dénoncer tel ou tel prétendant.

Parmi toutes les théories évasionistes, il en est une très intéressante: l’historien Octave Aubry a offert en 1927 une “invention” merveilleuse fondée sur le mémoire du Comte de Vaison, Conseiller d’Etat sous le III° République. L’ennui est que le Comte de Vaison est introuvable et que l’auteur a délibérément disqualifié sa reconstitution en la déclarant imaginaire. Dans le récit d’Octave Aubry, il y aurait eu substitution sous caution de Barras, le 25 Août1794, alors que la soeur de Laurent venu avec un enfant muet désirant “voir” l’Enfant-Roi -comme aujourd’hui on irait voir une rock star ou un acteur à l’hôpital- aurait introduit le remplaçant vêtu de haillons dans la cellule, habillait l’Enfant-Roi des haillons du remplaçant, ce dernier restant en prison à la place de son Souverain emporté par la soeur de Laurant: c‘est donc le substitué muet qui meurt le 8 Juin 1795, empoisonné par Sigault comme le pensait Frotté.

Louis XVII aurait été confié au banquier Petitval, un agent Royaliste du réseau du Marquis de Fenouille, et dont la famille devait être massacrée atrocement dans la nuit du 20 au 21 Avril 1796 à Vitry-sur-Seine (94400). A cette occasion, deux enfants devaient disparaître, le fils de Patitval, âgé du même âge que Louis XVII, et un autre enfant, peut-être un autre enfant substitué, Louis XVII ayant été mis à l‘abri à l‘étranger depuis longtemps.

Ce massacre, aussi, spectaculaire que gratuit, aurait été l’ouvre de Fouchet, qui avait reçut un ordre appuyé par un “Décret de chasse générale”, lequel ministre Fouchet aurait exfiltré l’autre enfant à Port-au-Prince, à lépoque possession française. Le jeune homme y mourrait en 1803, à l’occasion d’un soulèvement indigène. Cette théorie a l’avantage de recouper les dires de la veuve Simon lorsqu’elle racontait avoir vu en 1802, à l’Hospice des incurables, son Dauphin devenu grand et accompagné par un serviteur de couleur. 

De plus, en 1957, la fille d’Octave Aubry devait certifier par écrit que, peu après la parution de son livre, son père aurait été convoqué au Vatican. Après une entrevue de deux heures, seul à seul avec Pie XI, l’auteur devait déclarer que tout n’avait été qu’une “invention” avant de s’enfermer dans le plus profond silence et détruire toutes les archives relatives à l’affaire.

Melle Aubry estime qu’une consigne de silence aurait été imposée à son père. Si cela est vrai, cela signifierait que le mythique Comte de Vaison n’est qu’un prête-nom –Comte de Vaison=Comte de Vansay?- et que son mémoire a quand même de la valeur.

Si l’ex-conventionnel Goupilleau de Fontenoy dira à la Restauration: Je sais que l’enfant qui est le 8 Juin 1795 n’était pas le Dauphin et que tous les Prétendants étaient des imposteurs!

Des indices historiques peuvent aussi être rappelés

Il a existé une déclaration de Charette, signée en décembre 1795, dans laquelle le général Vendéen suppliait les Royalistes de ne pas rendre le Dauphin aux républicains. Cette pièce, classée au Ministère de la Guerre, a été frauduleusement détruite sous le Restauration, mais l’archive en conserve une trace.

A plusieurs reprises, le Comte de Chambord, qui avait prescrit une enquête effectuée par le Duc de la Trémoille (prononcer Trémouille), devait affirmé que Louis XVII avait été évadé du Temple, sans aucunement soutenir l’un des Prétendants, et surtout pas Naundorff. Cela ressort aussi bien de la déclaration de Mme d’Osmond que de celle du Comte de Vansay, présent lors de l‘entretien du Comte de Chambord avec le Berger de la Salette.

Quand à Joséphine de Beauharnais, qui fut la maîtresse de Barrras avant de devenir l’épouse de Napoléon et qui possédait -tenez vous bien!- une propriété à Port-au-Prince, lorsqu’après son divorce elle alla en Suisse visiter une de ses amies, Mme Duplessis d’Aumale, et déclara à cette dernière que Louis XVII était encore vivant, des assassins lui auraient fait parvenir un bouquet de fleurs empoisonnées au parfum fatal!

Les cours d’Europe ont longtemps différé la reconnaissance officielle de Louis XVIII. Mme Royale, soeur de Louis XVII, refusa de recevoir Naundorff et son secrétaire,

Mrg de La Fare, déclara: –Madame la Dauphine est persuadée que son malheureux frère n’est pas mort au Temple.

La conduite de Louis XVIII et de Charles X témpoigne de la même inquiétude. Le premier refuse catégoriquement de se faire Sacrer à Reims et le second ne le fera qu’après consultation et approbation du Souverain Pontife. La Chapelle expiatoire du Boulevard Hausseman ne mentionne pas le Dauphin et, par Ordonnance Royale, on ne dira de messe en sa mémoire qu’associée à celle de Louis XVI son père, précaution rituelle au cas où l’Enfant-Roi serait vivant sous la Restauration.

Enfin, le coeur et la méche prélevés sur le mort du Temple sont refusés par la famille Royale. Charles X et Louis XIX ne renoncent en 1830 que parce qu’ils savent que Louis XVII est vivant quelque part et que la renonciation, interdite par les Lois Fondamentales, n‘est pas valable. Ce qui n’empêcha pas Charles X de guérir les écrouelles -vertus du au Sacre de Reims- et d’être désigné par l’apparition de la Rue du Bac comme le véritable Lieutenant du Christ, le choix Divin étant bien au-dessus de l‘Aînesse.

Dans son livre sur les services de renseignement du Vatican, L’Entita, traduit en Français par L’Entité, Eric Frattini http://www.amazon.com/The-Entity-Centuries-Vatican-Espionage/dp/0312375948 explique que Louis XVII aurait été exfiltré du Temple et mis à l’abri à la Cour de Charles IV d’Espagne, via Rennes-le-Château (11190). Charles IV étant un Bourbon -Juan-Carlos et le Prince Luis-Alfonso (Louis XX pour les Légitimistes) descendent de lui par exemple- et cousin de Louis XVI. Lorsque Napoléon envahit la Péninsule Ibérique, l’Enfant Roi aurait été exfiltré discrètement hors du Royaume ; 

Où a-t-il été conduit et où se trouve sa descendance actuelle? A ce jour, nous ne le savons pas. 

Si Marie-Julie Jahenny  savait que le Grand Monarque appartiendra à la descendance de Louis XVII, dans son remarquable ouvrage Le Sacre de Louis XVII (Editions NRF), la Princesse Amélie de Bourbons Parme a résumé très poétiquement la situation: –Louis XVII, figure Christique de la Révolution: on le dit mort mais personne n’a retrouvé son corps.

Dans un essai critique, Le coeur de Louis XVII , (Editions de Chiré)                http://www.chire.fr/A-140056-le-coeur-de-louis-xvii-au-dela-du-doute-l-esperance.aspx Claude Mouton-Rimbaud a tenté quand à lui de démêler toutes les thèses pour ou contre la Survivance de Louis XVII. Sa conclusion est qu’un doute subsistera, tant que les ADN du crâne exhumé au cimetière Sainte-Marguerite à Paris et des cheveux conservés à Pontoise n’auront pas été faites. Cependant, le doute ne saurait l’emporter sur l’espérance d’une vraie Restauration, dont le malheureux Louis XVII -qu’il soit ou non mort au Temple- demeure un symbole, en attendant que se réalisent les promesses du Sacré-Coeur à la France. 

Hervé J. VOLTO, Président 1991-1994 de la Charte de Fontevrault, membre du Chapitre Général et Délégué officiel pour l’Italie

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