Vers un Conservatoire de La Triple Donation sur le blog de la Charte de Fontevrault? par Chouan de Coeur

Vers un Conservatoire de La Triple Donation ?

Dans le cadre de la préparation du centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc en 2020, il serait bon de se pencher sur un sujet qui nous tient tous à cœur, en particulier de retrouver un des parchemins de la Triple Donation de Royaume de France qui eut lieu entre La Pucelle, le dauphin et Notre Seigneur Jésus-Christ.

L’original du texte de la Triple Donation n’a pas été retrouvé jusqu’à maintenant.

A-t-il été détruit, perdu ? Est-il en train de dormir dans des archives publiques ou privées ? Nul ne le sait, et les auteurs qui ont parlé du sujet se sont tous référés à un texte, le Brevarium Historiale, qui se trouve au Vatican.

Beaucoup ont écrit sur la question en essayant de préciser la date et le lieu de l’événement.

Or que dit exactement ce Brevarium Historiale de l’événement ?

Je transpose littéralement ce qu’il dit à partir du livre du Père Jean-Baptiste Ayroles, grand spécialiste de Jeanne d’Arc :

« Cette renonciation se fit de la manière la plus piquante. Nous le savons par l’auteur du Breviarium historiale, un clerc français qui vivait à Rome, attaché peut-être à la personne du Pape Martin V. 

UN JOUR, écrit-il, la Pucelle demanda au roi de lui faire un présent. La prière fut agréée… Elle demanda alors que le royaume de France fût le présent sollicité : le roi étonné le lui donna après quelque hésitation, et la jeune fille l’accepta ; elle voulut même que l’acte en fût dressé et lu par les quatre secrétaires du roi. La charte rédigée et lue à haute voix, le roi resta un peu ébahi, lorsque la Pucelle le montrant à l’assistance dit : “Voilà le plus pauvre chevalier du royaume” ; et après un peu de temps, en présence des mêmes notaires, disposant en maîtresse du royaume de France, elle le remit entre les mains de Dieu tout-puissant. Puis au bout de quelques autres moments, elle investit le roi Charles du royaume de France. De tout cela elle voulut qu’un acte solennel fût dressé par écrit »

(La vraie Jeanne d’Arc, tome I, p. 58).

J’ai mis exprès « Un jour » en gras et souligné.

C’est on ne peut plus vague.

Il n’y a donc dans ce texte de référence aucune précision sur le lieu ni la date de la Triple Donation… !

Il faut donc chercher ces détails ailleurs… s’ils existent, en prenant bien soin de remonter à la trace documentaire d’origine et d’éviter de prendre pour argent comptant les textes de divers auteurs qui, peu ou prou se sont copiés les uns sur les autres au fur et à mesure, sans bien souvent en avertir le lecteur.

Attention, il n’est pas question ici de dénigrer aucun de ces auteurs, mais d’être attentifs à l’existence et à la véracité de leurs sources documentaires.

Ainsi, Il est intéressant de prendre en compte le livre d’une historienne qui a écrit sur Jeanne d’Arc et qui fait mention de la Triple Donation. Il s’agit de Mme C. Bessonnet-Favre connue sous le pseudonyme de Francis André.

Dans son livre Les dessous de l’Histoire : la vérité sur Jeanne d’Arc. Ses ennemis. Ses auxiliaires. Sa mission d’après les Chroniques du XVème siècle – Chaumel Paris 1895, elle précise que Jeanne, au sujet du dauphin, fait la remarque suivante à tous les assistants en disant : « Voilà le plus pauvre chevalier de MON royaume. »

Si cela se trouve dans les Chroniques du XV ème siècle consultées, l’intention de Jeanne est éclairée et renforcée. Par l’utilisation de cet adjectif possessif, elle témoigne devant tous que le Royaume lui appartient en droit et qu’elle peut en disposer comme elle l’entend… Et on connaît la suite, elle l’entend bien et en dispose parfaitement !

Un autre détail est particulièrement important et plein d’espérance pour le futur. C’est celui de la précision du nombre des notaires royaux par elle sollicités d’enregistrer par écrit ses dires.

Ils sont quatre !

Et un peu plus loin, l’auteur évoque que par ces quatre notaires royaux ont été écrits quatre exemplaires de la Triple Donation (et non un seul comme habituellement convenu), et que Jeanne en a gardé deux pour envoi, l’un à Bordeaux (chez les Anglais) et l’autre à Lyon à Jean de Gerson * au Couvent des Célestins. Gerson y mourant le 12 juillet 1429, il semble évident que la triple Donation ait eu lieu avant le sacre de Charles VII en date du 17 juillet.

Je parlais plus haut d’un détail plein d’espérance pour le futur… Effectivement s’il y eut quatre copies de la Triple Donation, nous avons quatre fois plus de chance un jour ou l’autre d’en retrouver au moins une ; et pour cela nous avons nommément à minima deux pistes : celle de Bordeaux et de l’Angleterre et celle de Lyon.

Quant aux deux autres, celle du Roi et celle de Jeanne (elle devait en avoir une en propre puisqu’elle est totalement impliquée et qu’elle y est nommée), elles peuvent se cacher dans des archives aussi bien publiques que privées.

Quoiqu’il en soit, ce nombre de quatre notaires pour quatre copies n’est pas anodin… en dehors de leur rôle de photocopieur de l’époque.

Quatre copies pour une événement et un texte, que dis-je un texte, une Constitution… le procès-verbal et le développement de notre Constitution originelle définie dans le Prologue de la Loi Salique : « Vive la nation des Francs, illustre, qui a Dieu pour Fondateur […], vive le Christ Qui aime les Francs ».

Quatre copies à destination temporelles ? Soit !

Mais d’abord quatre copies à destination du Ciel : trois pour chacune des Personnes de la Très Sainte Trinité, représentées dans la personne de Charles, et une… pour Notre Dame, représentée dans la personne de Jeanne.

Et nous revoilà ramenés à Pontmain : Marie inscrite dans les trois étoiles de la sainte Trinité, étoiles partie intégrante de l’Apparition et visibles de tous ce soir-là.

Aussi, la divinité du Roi de France, le Christ, et la majesté de Sa Très Sainte Reine, Notre Dame, ne peuvent que nous faire comprendre l’impérieuse nécessité de la pérennité et de l’existence actuelle de ces documents.

Notre Dame, sainte Jeanne d’Arc, saint Antoine de Padoue, donnez-nous la grâce de les retrouver !

C’est pourquoi, cet article est destiné en quelque sorte à initier sur le blog de la Charte de Fontevrault « un conservatoire de la Triple Donation », c’est-à-dire à enregistrer et sauvegarder toute information, que vous pourriez trouver sur le sujet. Toute information signifie « la moindre petite » même si elle apparaît inutile ou redondante… C’est le principe du conservatoire.

Ce que je demande seulement aux personnes intéressées, c’est un travail de veille au cours de vos lectures, discussions, réunions… et surtout de bien noter les ouvrages, références, auteurs, pages, citations en prenant bien en compte si possible l’origine de ces informations c’est-à-dire de quelle source documentaire ces auteurs les tirent-ils.

Pour transmettre toute nouvelle information sur la Triple Donation, il vous suffira d’alimenter les commentaires de l’Article « Conservatoire de la Triple Donation ».

Bien à vous tous,

Chouandecoeur

0 thoughts on “Vers un Conservatoire de La Triple Donation sur le blog de la Charte de Fontevrault? par Chouan de Coeur

  1. Hervé J. VOLTO

    Primo :

    -Jhésus ! Maria ! Roi d’Angleterre et vous, duc de Bedford qui vous dites régent du Royaume de France… FAITES RAISON AU ROI DU CIEL DE SON SANG ROYAL Sainte Jeanne d’Arc, dans une lettre au Duc de Bedford).

    Secondo :

    Après la Campagne de la Loire, Sainte-Jeanne d’Arc a suffisamment prouvé la réalité de sa mission ; elle va sur l’ordre exprès de Dieu par un acte officiel, solennel, public, authentique et ainsi revêtu de toutes les formes légales d’un contrat, pour lui donner toute sa signification et sa portée aux yeux du peuple, renouveler le pacte conclu à Tolbiac et aux fonts baptismaux de Reims,
    l’alliance du Christ et de la France : C’EST LA TRIPLE DONATION
    !

    Gentil Roi, il me plairait avant de descendre dans le cercueil, d’avoir votre palais et votre Royaume (Sainte-Jeanne d’Arc, au Roi Charles VII).

    – Oh ! Jeanne, répond Charles VII, mon palais et mon Royaume sont à toi.

    Notaire, écrivez, dit la Pucelle inspirée : Le 21 juin à 4 heures du soir, l’an de Jésus-Christ 1429, le Roi Charles VII donne son royaume à Jeanne. Écrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à Jésus-Christ. “Nos Seigneurs ! dit-elle d’une voix forte, à présent c’est Jésus-Christ qui parle :
    MOI, SEIGNEUR ÉTERNEL JE LA DONNE AU ROI CHARLES !!!”
    .

    Sainte Jeanne d’Arc interpelle les Seigneurs, la Cour, pour les prendre à témoin que c’est Jésus-Christ qui parle par sa bouche, et pour consacrer, par leur témoignage et leur adhésion, ce pacte qui lie non seulement le Christ au Roi et le Roi au Christ, mais le peuple de France tout entier dans la personne de son Roi. Qu’elle est donc émouvante cette triple donation passée en bonne et due forme par devant notaires ! Elle est l’éclair fulgurant qui explique, éclaire, illumine, irradie toute
    notre Histoire. ELLE EST L’ACTE CAPITAL QUI CONSACRE LA RAISON D’ETRE DE NOTRE PAYS.

    A la face de l’univers, SAINTE-JEANNE D’ARC, APOTRE ET N
    MARTYRE DE LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE N.S. JESUS-CHRIST ET DU CARACTERE SACRE ET DIIVIN DU ROI DE FRANCE SON LIEUTENANT ET… PARENT (FAITES RAISON AU ROI DU CIEL DE SON SANG ROYAL : ceci définit l’Ascendance Davidique des Rois de France)) proclame non seulement la Royauté universelle du Christ sur le monde et plus particulièrement sur notre Patrie, LA FRANCE, mais aussi la Mission Divine de la France et de la Maison Royale de France. Car cet acte a une portée générale : CE N’EST PAS SEULEMENT A CHARLES VII QUE DIEU DONNE SON ROYAUME, en sa personne Royale, C’EST A TOUTE LA RACE ROYALE, LA MAISON ROYALE DE FRANCE ! CE POUR BIEN MONTRER QUE LA RACE ROYALE EST AUSSI INSEPARABLE DE LA fRANCE QUE LA FRANCE EST INSERABLE DE L’ELGLISE ET DU CHRIST !

    PAS DE MISSION DIVINE DE LA FRANCE SANS CONTINUITE ROYALE. Or, c’est bien celle-ci -la continuité- qui, interrompue en 1830, avait été réaffirmée à Catherine Labouré dés le 18 juillet 1830 à la Rue du Bac. Et il appartiendra à HENRI, henrich, Chiren, Cyrénéen, le Lys qui aide à porter le poids DE LA CROIX de rendre la couronne perdue les 27, 28, 29 Juillet 1830. La mission Posthume de sainte Jeanne d’arc sera non seulement de susciter le Grand Monarque, mais également de redonner à la France l’institution sacrèe qui la fit naitre et en fit LA GRANDEUR !

    Reply
  2. colombe

    Très belle initiative ” Chouandecoeur“, en effet, il faut rassembler nos sources au sujet de Jeanne et surtout au sujet de la “Triple Donation“.

    Mme Bessonnet-Favre était Tertiaire franciscaine
    , ce qui est très important, car Jeanne en faisait également partie, nous l’évoquerons une autre fois, en parlant également de sainte Colette
    Voici ce qui est mentionné dans le livre après les actes

    “Lorsque furent rédigés les actes de donation, Jeanne en donna deux au roi, elle garda deux des copies, après avoir quitté le roi, elle expédia deux courriers:
    – l’un à Lyon
    – l’ autre à Bordeaux
    ils étaient porteurs de copies de la charte de donation
    – l’une à Gerson, chef visible des Moines de France
    – l’autre au délégué officiel des hauts barons anglais( Bordeaux), ce dernier attendait l’issue de la négociation. Dés qu’il reçut le pli scellé des cinq croix mystérieuses, qui était le signe distinctif de Jeanne, et qu’il eut pris connaissance de son contenu, le brenn ( NDLRB . ???) mystérieux de l’Angleterre fit sceller son blanc coursier et s’élança, l’épée nue en main sur la route, qui mène de Bordeaux à Chinon.
    Il marchait au triple galop de sa très rapide monture, dont les sabots jetaient des flammes en frappant les cailloux des chemins. ” il courait de si grand randon– de l’ancien français randir « courir avec rapidité” disent les vieilles chroniques du temps que, sur son passage, tout semblait embrasé et qu’on eût dit vraiment que son coursier volait.”
    En Saintonge, en Poitou, en Touraine, chacun s’effrayait en le voyant passer.
    Mais lui, sans s’arrêter plus que s’il eût été ange du Ciel, criait aux bonnes gens ébahis :
    Ne vous esmayez” (NDLRB. Se troubler, s’inquieter,s’étonner)” ! n’ayez crainte !
    Et il avait disparu quand ces mots frappaient les oreilles de ceux qui le voyaient passer comme une apparition féerique se demandant vraiment si leurs yeux étaient bien ouverts et s’ils n’avaient pas rêvé.

    Cette course vertigineuse pourrait sembler une fable, si elle n’était appuyée sur des documents sérieux, sur les dépositions précises de trois hommes raisonnables et dignes de foi.
    L’évêque de Luçon et deux gentilshommes poitevins ont certifié sous la foi du serment, cette chose à Guillaume Goyon, conseiller de la cour de Charles VII.

    Mme Bessonnet Favre parle d’une tapisserie du XVé montrant l’arrivée de Jeanne à Chinon, elle a bien existé, ayant retrouvé la reproduction.

    Que Notre Dame nous aide dans nos recherches.

    Reply
  3. Charte de Fontevrault Post author

    Lu sur la page facebook d’AROM https://www.facebook.com/profile.php?id=100014145309611 à la date du 18 novembre 2018 ce commentaire d’ Anthony Dupieux s’adressant Charles-Henri d’Aurléans

    Charles-Henri d’Aurléans
    La plupart des courants royalistes reconnaissent l’importance du catholicisme dans la construction du royaume de France, et à ma connaissance peu de royaliste réfutent cette alliance du trône et de l’autel et par conséquent reconnaissent le pouvoir divin puisque chaque Roi a ce pouvoir du Très Haut d’avoir la possibilité de soigner après son sacre les malades (nombre de ces guérisons ont été reconnues).

    Par conséquent ils reconnaissent également que le Roi est le lieutenant du Christ et comme le rappelle Jeanne D’Arc dans la triple donation et Saint Remi qui rappelle au Roi son devoir envers l’église catholique Romaine.

    Par conséquent pour mettre fin aux querelles de chacune des familles sur le trône de France c’est Dieu qui décidera en temps voulu et c’est le courant providentialiste qui permettra cette union de tout les royalistes et en attendant il faudra avoir préparé le terrain que ce soit au niveau culturel (rappelé les mensonges de l’enseignement républicain, son bilan etc…) économique un programme équilibré ou chacun aura ses droits et devoirs dans le respects des us et coutumes des provinces et des métiers etc…

    Le premier adversaire c’est le régime républicain dont on doit démontrer au plus grand nombre le bilan calamiteuxet certainement pas les autres royalistes quelque soit leur affinité dynastique.

    Reply
    1. Chouandecoeur

      Je crois que Anthony Dupieux se trompe de destinataire… (NDLRB. Voir deux commentaires plus bas celui numéroté 109.220.64.227

      Ce n’est pas à Charles-Henry d’Aurléans qu’il doit adresser sa missive, mais à un autre, Jean-Louis Dorléhanjou.
      et en attendant il faudra avoir préparé le terrain que ce soit au niveau culturel (rappelé les mensonges de l’enseignement républicain, son bilan etc…) économique un programme équilibré ou chacun aura ses droits et devoirs dans le respects des us et coutumes des provinces et des métiers etc…

      NON !
      La PREMIER des actes efficaces à accomplir, c’est que ce Monsieur vienne à la Supplique de Pontmain pour se mettre lui-même visiblement et formellement sous l’autorité du Vrai et Unique Roi de France par Mari
      e.

      Il y est chaleureusement invité et attendu

      Chouandecoeur

      Reply
  4. colombe

    Voici une prière composée par l’évêque de Saint Flour en 1916. Comme vous le lirez , il dit que
    Jeanne un jour a donné la France à Jésus- Christ comme à son vrai roi
    .

    La voici :
    Prière à la Bienheureuse Jeanne d’Arc pour la France

    Bienheureuse Jeanne d’Arc, à laquelle l’archange saint Michel a dit autrefois de la part du ciel :
    ” Va, fille de Dieu ; va fille au grand coeur ! Va en France et sauve-la! “.
    La France aujourd’hui, vous implore avec une ardente confiance.
    – Bienheureuse Jeanne d’Arc, qui aimiez tant votre père et votre mère, priez pour le relèvement de la famille française ; priez pour nos pères et mères, vivants ou morts ; priez pour tous les enfants de la France.
    – Bienheureuse Jeanne d’Arc, qui conversiez avec les anges et les saints, faites en sorte que notre patrie écoute aussi les voix du ciel qui lui commandent d’être fidèle à Dieu et de lui rendre la place qui lui appartient.
    – Bienheureuse Jeanne d’Arc, qui avez été ” chef de guerre “, intercédez pour nos officiers de terre et de mer, et bénissez leur épée afin qu’elle soit bientôt victorieuse.
    -Bienheureuse Jeanne d’Arc, qui chérissiez tant votre étendard ; protégez le drapeau de la France.
    -Bienheureuse Jeanne d’Arc, qui avez rendu triomphants vos chers compagnons d’armes, soyez encore l’âme de nos soldats et conduisez-les à la victoire.
    – Bienheureuse Jeanne d’Arc, qui avez pleuré en voyant couler le sang de ces fidèles combattants, prenez en pitié nos blessés.
    -Bienheureuse Jeanne d’Arc, renfermée et captive dans le donjon de Rouen, assistez et consolez nos prisonniers.
    -Bienheureuse Jeanne d’Arc, victime près pure pour la France, obtenez le salut éternel de nos chers morts.

    Bienheureuse Jeanne d’Arc, qui, un jour, avez donné la France à Jésus-Christ comme à son vrai roi, faites que notre nation se donne à Dieu et reconnaisse son empire souverain.

    – O bienheureuse libératrice et rédemptrice de la France, Ange tutélaire de la patrie ; sauvez-la une fois encore par vos virginales supplications, arrachez-la à ses ennemis et obtenez pour elle, nous vous en supplions, la victoire et la paix. – Ainsi soit-il.”
    ( 50 jours d’indulgence.)

    Mauriac, 14 mai 1916
    + Mgr Paul Lecoeur
    évêque de Saint-Flour.

    Reply
  5. Charte de Fontevrault Post author

    Post de Charles-Henri d’Aurléans adressé à Anthony Dupieux

    Ne pas reconnaître l’importance du Catholicisme dans ce cheminement vers le “nouveau” Royaume de France serait une hérésie, mais tous les Royalistes ne raisonnent pas de la sorte, croyez-moi, vous les voyez d’ailleurs assez souvent exprimer leur manque de respect ou de croyance pour le “choix” de Dieu concernant le futur Roi, car, là aussi, il ne faut pas oublier que, contrairement à la conviction notamment des pseudo-légitimistes pro Louis-Alphonse, le Roi n’existe plus en France que “virtuellement”, si je puis dire (sans omettre de rajouter que Louis-Alphonse se croit avec ses partisans investi de cette divine mission dès lors qu’il n’en est rien), et même si le Roi est bien le “lieutenant du Christ” sur terre, au jour d’aujourd’hui force est de constater que le Trône (virtuel) de France est vacant et qu’il n’est point prévu par Dieu de laisser un quelconque Prince s’y asseoir sans avoir préalablement prouvé son courage, sa détermination et sa combativité, sans omettre ce sens du dévouement voire du sacrifice de sa propre personne, rien que pour sauver la France et ses peuples

    Reply
  6. alaintexier

    Commentaire reçu de Chouandecoeur.

    Pour instruire le Conservatoire de la Triple Donation de la Charte de Fontevrault par des informations documentées, je vais commencer par donner un texte important, suivi des commentaires que je crois utiles et appropriés.

    Tous les intéressés de la Triple Donation se réfèrent à ce qu’a écrit sur le sujet le Père Théotime de Saint Just dans son livre La Royauté Sociale de NS Jésus-Christ d’après le cardinal Pie.
    C’est pour beaucoup le texte de base.
    Je possède ce document dans l’édition de 1923 (trois ans après la canonisation de Jeanne).
    En fait, l’auteur n’évoque pas la Triple Donation comme partie importante de son discours, mais seulement comme une note.
    Celle-ci se trouve à la page 10. Je vous la livre, ainsi que le texte auquel elle est attachée :

    Texte du sujet du livre :
    « Aux congrès eucharistiques de Lourdes et de Paray, des vœux ont été émis pour qu’une fête mondiale affirmât la royauté sociale de Jésus-Christ dans tout l’univers. Ce noble zèle des catholiques français pour la cause du Christ Roi a été encouragé encore par la canonisation des deux saintes de la patrie : Sainte Jeanne d’Arc et sainte Marguerite-Marie, var toutes deux ont été les apôtres du règne social du Christ. Jeanne d’Arc, auprès de Charles VII (2) et Marguerite-Marie, à la cour de Louis XIV. »

    (2) Cf : Sainte Jeanne d’Arc par Mgr Debout. I. c.8, c.15, c.19. La proclamation de la Royauté sociale du Christ a été le but principal de la vie de Jeanne d’Arc.
    Admirons ce trait de la vie de Jeanne : Pour bien prouver au roi qu’il n’est que le lieutenant de Jésus-Christ, elle lui fait cette demande extraordinaire : « Gentil roi, il me plairait avant de descendre dans le cercueil, d’avoir votre palais et votre royaume. ̶ Oh ! Jeanne répond Charles VII, mon palais et mon royaume sont à toi. ̶ Notaire, écrivez, dit la Pucelle inspirée : Le 21 juin à 4h du soir, l’an de J-C 1429, le roi Charles VII donne son royaume à Jeanne. ̶ Ecrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à Jésus-Christ. ̶ Nos seigneurs, dit-elle d’une voix forte, à présent c’est Jésus-Christ Qui parle : Moi Seigneur éternel, Je la donne au roi Charles. »
    Cet acte authentique d’une importance capitale dans l’histoire de France était la raison des voix de Jeanne d’Arc, c’est pour arriver à cet acte, qui paraît étrange, qu’Orléans fut délivré, et que la royauté un moment comme anéantie fut sacrée de nouveau à Reims.
    Le Père Coubé, qui a bien étudié l’âme de Jeanne d’Arc, a écrit avec beaucoup de justesse : « L’établissement de la royauté du Christ sur la France, voilà la grande idée et la profonde mission de Jeanne d’Arc. Ce n’est pas là une conception de mon esprit que je lui prête arbitrairement. C’est bien son programme à elle, celui qu’elle expose partout avec une netteté lumineuse et qui ressort de tous ses actes comme de toutes ses paroles. Il constitue le trait le plus original de sa mentalité, il s’impose à l’étude de l’historien et du psychologue comme à celle du penseur religieux. J’ose dire que qui n’a pas compris cela n’a rien compris de l’âme de notre héroïne. C’était d’ailleurs le programme de saint Paul qui voulait faire régner le Christ sur le monde entier : Oportet illum regnare.
    C’était le programme de ce grand moyen-âge chrétien dont Jeanne fut la fleur ultime la plus pure et la plus éclatante. C’était le programme de ces fières républiques italiennes du XIVème siècle qui n’hésitaient pas à afficher partout des devises comme celle-ci : « Au Christ son premier citoyen et son chef, la République de Venise » ̶ P. Coubé, L’âme de Jeanne d’Arc, Jeanne d’Arc et la royauté sociale de J-C, p142-143.

    Et c’est tout… !

    C’est le seul passage du livre du P. Théotime de Saint Just (je rappelle faisant référence en général auprès des intéressés de la question) où la Triple Donation est citée.
    Et encore, comme vous pouvez le remarquer, le passage lui-même est extrêmement simple et concis :
    Pas de confusion de Charles VII devant sa cour de la promesse qu’il vient de faire ; pas de discours de Jeanne sur la pauvreté nouvelle du roi ; un seul notaire.
    Cependant l’auteur nous donne une date (année, mois, quantième et heure) … mais pas de lieu.

    Remarque n° 1 :
    Où Théotime de Saint Just va-t-il donc chercher ces dernières précisions ?
    On pourrait espérer dans le tome I de l’œuvre de Mgr Debout, Sainte Jeanne d’Arc, comme indiqué par lui au début de la note…
    Il n’en est rien. Après consultation de cette œuvre, aucune relation n’a été trouvée à ce sujet.
    C’est le grand mystère !
    Ce n’est sûrement pas dans le Brevarium Historiale où il est seulement écrit : « Un jour »
    Un peu comme « Il était une fois » …

    Remarque n° 2 :
    La fin de cette remarque n° 1 pourrait choquer vivement certains d’entre vous ; et si je m’arrêtais là, vous auriez bien raison, car vous pourriez croire que je considère cette affaire de la Triple Donation comme une belle légende ou une chimère.
    Bien sûr il n’en est rien !

    En réalité, la raison pour laquelle j’ouvre ce Conservatoire de la Triple Donation, en souhaitant qu’il soit alimenté par des informations documentées sur leurs origines, quelles que soient (j’insiste) ces informations, leurs documentations, comme leurs origines, est que nous arrivions à engranger trois types de renseignement :
    . Ceux qui seront considérés comme indéniablement vrais par des PREUVES DOCUMENTAIRES,
    . Ceux qui seront considérés comme indéniablement faux par incohérence avec les précédents,
    . Ceux qui seront considérés comme incertains par manque de preuves documentaires ; comme ceux en provenance de témoignages se recoupant plus ou moins, de légendes locales ou plus étendues, ou bien de rumeurs. Ces renseignements incertains seront particulièrement utiles dans le processus de recherche de la vérité. Au cours de ce cheminement, ils pourront être éventuellement catalogués comme « vraisemblables » ou « douteux ».

    Remarque n° 3 :
    Mais accumuler et conserver ne sont en fait que des moyens.
    Mais alors, quel est l’objectif réel de ce Conservatoire ?
    L’objectif réel est de… Retrouver coûte que coûte le document original de la Triple Donation !
    Pas moins que cela !
    Vous allez trouver le projet ambitieux, sinon plein d’orgueil et de suffisance.
    Peut-être !
    Mais pourtant nous n’avons pas d’autre choix,
    si nous voulons enseigner et surtout prouver à nos compatriotes désorientés et perdus, déjà récemment mais encore inconsciemment en quête d’un régime et d’un mode de gouvernement stable et bienfaisant pour le pays, si nous voulons prouver dis-je la véracité effective, concrète, matérielle et juridique de l’appartenance de la France à son seul et unique Seigneur, comme le rappelle Jeanne à Baudricourt : Le Christ Roi de France.
    Il ne suffit pas que quelques français croient ou conviennent de l’existence de la Triple Donation. Il ne suffit pas que l’on admette pour vrai un tel événement et l’écrit d’une telle « constitution » … Et puis après ?
    Si on en reste là, alors oui, la Triple Donation est une belle légende que l’on peut se raconter entre nous au coin du feu … Ce ne sera jamais que l’entretien des cendres !

    Cette demande de recherche perturbera peut-être certains des nôtres totalement convaincus depuis longtemps de ce fait historique, mais nous devons allez plus loin que la conviction.

    Le Prologue de la Loi Salique, notre « constitution originelle » non écrite, ou écrite tardivement dans les termes que l’on connaît, se trouve pleinement confirmé par le texte de la Triple Donation, lui bien écrit sur injonction de Jeanne d’Arc. Si le premier peut être contesté dans sa matérialité et ses intentions, le second doit être attesté dans sa nature et ses mots. Le parchemin retrouvé de la Triple Donation sera devant les Français la preuve matérielle de la Royauté du Christ sur la France, et du mandat de Sa légitimité, de son autorité et de Son pouvoir au Lieutenant temporel qu’il Se choisit.

    L’existence de la planète Neptune était nécessaire pour rendre compte des perturbations observées dans le cours des astres. Le Français Le Verrier a mathématiquement démontré sa présence et l’Allemand Galle a observé le corps céleste là où les calculs le positionnait. Notre regretté ami Charles Barbanès prenait souvent cet exemple pour montrer la nécessité de l’existence de la descendance masculine de Louis XVII dans le futur de notre pays.

    De même, pour notre France gravement perturbée, ce parchemin existe quelque part physiquement parce que, pour son salut, il est impérativement nécessaire !

    Au travail, chacun là où nous sommes !

    Chouandecoeur

    Reply
  7. alaintexier

    Commentaire reçu de Colombe

    Nous continuons nos recherches.
    Un passage extrait du livre « l’âme de Jeanne d’Arc » de l’abbé Coubé 1910.

    Je le cite, car il est important de montrer Jeanne, Reine de France.

    » Après l’acte de la donation, Charles respira ! Il avait compris et nous comprenons, n’est-ce pas, le symbolisme de cette scène. Il est clair et magnifique.Juridiquement et en vertu d’un acte authentique, Charles abdique et cesse d’être roi; par lez fait même, Jeanne devient, comme le dit le vieux chroniqueur, donataria regni Franciae, donataire et titulaire du royaume de France, c’est à dire REINE DE FRANCE. Reine de France, elle ne le fut qu’un instant,mais combien il est nous est doux de penser que la petite paysanne de Domrémy a porté pendant cet instant ce titre illustré par sainte Clothilde, sainte Radegonde, Blanche de Castille. petite reine de France, notre soeur, nous te saluons avec respect.Petite reine de France, plus illustre pour nous que les princesses de sang, nous baisons tes mains virginales, tes mains libératrices…Elle a voulu matérialiser, dans un brillant symbole, sa grande idée chrétienne : être reine de France, afin de pouvoir offrir la France au Christ avec plus d’autorité.et, en effet, cette couronne qu’elle a portée une minute, elle s’en dépouille ; tendrement elle la pose sur le front de Jésus. Mais Jésus ne pouvant gouverner directement son royaume de la terre, la rend au descendant de saint Louis ».

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  10. de Longueville

    Bonjour, je lis dans « Marie et la France », aux éditions Marie de Nazareth, que la triple donation aurait eu lieu le 21 juin 1429, en l’abbaye de Fleury sur Loire, plus tard renommé saint Benoît sur Loire. Et que le Breviarium historiale daterait du même été. Source : Delisle, L., « Nouveau témoignage relatif à la mission de Jeanne d’Arc », in Bibliothèque de l’école des Chartes, 1885, t. 46, pp. 649-668. Autre source : déposition du duc d’Alençon au procès en réhabilitation de Jeanne d’Arc, le 3 mai 1456.

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