Carême 2022. Vénération de la Sainte Couronne d’Epine, Paris.

Vénération de la Sainte Couronne d’Epine, Paris, Église Saint-Germain l’Auxerrois

https://www.unidivers.fr/event/veneration-de-la-sainte-couronne-depine-eglise-saint-germain-lauxerrois-2022-03-04/

Ostension de la Sainte Couronne d’Epines
Tous les vendredis de Carême, à partir du 4 mars et jusqu’au 8 avril 2022,
vénération de la Sainte Couronne d’Epines à 15h00. A partir de 14h30, la
Sainte Couronne est exposée dans la chapelle de la Vierge. Le Vendredi
Saint, 15 avril 2022, vénération de la Sainte Couronne d’Epines de 10h00 à
17h00.
Entrée libre
Église Saint-Germain l’Auxerrois 2 place du Louvre, 75001 Paris.

Avant l’incendie :

À Notre-Dame de Paris sont conservées et présentées à la vénération des
fidèles les insignes reliques de la Passion du Christ : la Sainte Couronne d’épines,
un morceau de la Croix, un Clou de la Passion.

Leur longue histoire trouve ses racines en Terre Sainte, à Jérusalem. Saint
Jean rapporte que les soldats romains, dans la nuit du Jeudi au Vendredi
Saint, se moquèrent du Christ et de sa Royauté en le revêtant d’un manteau
de pourpre et le coiffant d’une couronne garnie d’épines avant de le
crucifier (évangile selon saint Jean, chap. 19). La vénération des
instruments de la Passion du Christ est mentionnée dès le IVe siècle dans
les récits des pèlerins s’étant rendus à Jérusalem, particulièrement la
Vraie Croix découverte par sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, peu
après le concile réuni à Nicée en 325. Entre les VIIe et Xe siècles, ces
reliques seront progressivement transférées à Constantinople dans la
chapelle des empereurs byzantins pour les mettre à l’abri de pillages
semblables à ceux subis par le Saint-Sépulcre lors des invasions perses. En
1238, Baudouin II de Courtenay, l’empereur latin de Byzance en grande
difficulté financière, propose au roi de France

Louis IX, futur saint Louis,
de lui engager la Couronne d’épines, offre que ce dernier accepte. Mais les
régents de l’Empire ont déjà mis les reliques en gage auprès de banquiers
vénitiens que saint Louis dédommagera. Le 10 août 1239, il accueille
vingt-deux reliques à Villeneuve-l’Archevêque. Le 19 août 1239, la
procession arrive à Paris, le roi délaisse ses atours royaux, endosse une
simple tunique et, pieds nus, aidé de son frère, porte la Sainte Couronne
jusqu’à Notre-Dame de Paris. Il fait alors édifier un reliquaire à la mesure de ces reliques : la Sainte-Chapelle. Durant la Révolution française, lesreliques seront déposées à l’abbaye de Saint-Denis puis, dépourvues de leurs reliquaires, à la Bibliothèque nationale. Suite au Concordat de 1801, la Sainte Couronne est remise en 1804, avec quelques autres reliques, à l’archevêque de Paris qui les affecte au trésor de la Cathédrale le 10 août 1806. Elles s’y trouvent conservées depuis lors, confiées aux chanoines du Chapitre chargésde leurs vénérations et placées sous la garde statutaire des Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

La Sainte Couronne est, sans doute, la plus précieuse et la plus vénérée desreliques conservées à Notre-Dame de Paris : elle est porteuse de plus deseize siècles de prière fervente de la Chrétienté. Elle est constituée d’un
cercle de joncs réunis en faisceaux et retenus par des fils d’or, d’un
diamètre de 21 centimètres, sur lequel se trouvaient les épines. Ces
dernières ont été dispersées au cours des siècles par les dons effectués par
les empereurs de Byzance et les rois de France. On en compte soixante-dix,
de même nature, qui s’en affirment originaires. Depuis 1896, elle est
conservée dans un tube de cristal et d’or, couvert d’une monture ajourée
figurant une branche de zizyphus ou Spina Christi – arbuste qui a servi au
couronnement d’épines. Ce reliquaire, offert par les fidèles du diocèse de
Paris, est l’œuvre de l’orfèvre M. Poussielgue-Rusand (1861-1933) d’après
les dessins de l’architecte J.-G. Astruc (1862-1950).

Le fragment du Bois de la Croix provient lui aussi de celui conservé au
trésor de la Sainte-Chapelle. Il fut prélevé lors de la destruction du
reliquaire à la Révolution et sauvé par un membre de la Commission
temporaire des Arts qui le remettra à Notre-Dame en 1805. Conservé dans un
écrin de cristal, ce fragment est d’une longueur de 24 cm et présente à son
extrémité une mortaise destinée à son encastrement, éléments correspondant
exactement à l’une des traverses de la croix vénérée par saint Louis dont
les plans ont été conservés.

Le Clou trouve ses origines dans le trésor du Saint-Sépulcre. Le Patriarche
de Jérusalem le remit, avec d’autres reliques de la Passion, à l’empereur
Charlemagne en 799. C’est à Aix-la-Chapelle que le roi Charles II l’enleva
pour l’offrir à l’abbaye de Saint-Denis où les fidèles purent le vénérer. À
la Révolution française, il fut lui aussi sauvé par un membre de la
Commission temporaire des Arts qui le conserva et le remit en 1824 à l’archevêque
de Paris. D’une longueur de 9 cm, il est conservé dans un reliquaire en
forme de clou, simple tube de cristal orné d’une tête et d’une pointe en
argent doré.

Ces reliques sont conservées aujourd’hui dans la chapelle d’axe, chapelle
capitulaire de l’Ordre du Saint-Sépulcre, déposées dans un reliquaire de
verre évoquant le manteau de pourpre dont le Christ fut revêtu au cours de
sa Passion.

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