Extrait du Bulletin d’André Noêl « Les républicains » otages du P.S.

N°2450 Maisons-Alfort, semaine du 14 au 20 décembre 2015
« Mieux vaut être informé d’une réalité si déplaisante soit-elle qu’être dupe des apparences dont on voudrait la parer »
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Le Bulletin d’André Noël
SYNTHESE HEBDOMADAIRE
des problèmes politiques français et internationaux

« Les républicains » otages du P.S.

Ouf ! La république est sauvée et la démocratie n’a jamais été aussi belle que depuis dimanche soir car le Front national n’a obtenu aucune présidence de région ; le spectre de la « guerre civile » brandi par Manuel Valls à la veille du scrutin est donc écarté !Tout est bien qui finit bien ! Faut-il en rire tant cette situation est grotesque ou en pleurer tant elle est un déni de justice de plus ?
Scrutin aprés scrutin, les Français  sont de  plus en plus nombreux à se prononcer pour le Front national. Premier parti de France par le nombre d’électeurs qui se déterminent en sa faveur, il est aussi celui qui a le moins d’élus ! Ce paradoxe n’émeut pas les amis de la démocratie et des droits de l’homme réunis puisqu’il leur permet de conserver prébendes et privilèges et de continuer tout comme avant tout en disant qu’ils ont compris la leçon, selon un rituel post-électoral bien rodé.
Le candidat commun de Valls et Sarkozy, Xavier Bertrand, n’a-t-il pas assuré, avec toute l’apparence du sérieux, que sa victoire n’était pas celle « des partis politiques » ? Alors qu’elle n’est que cela, le fruit des ententes d’états-majors et autres magouilles politiciennes, comme ce fut le cas pour Estrosi et Richert ! Ce n’est certes pas la victoire du petit peuple des humbles qui, au premier tour, dans le Sud, dans l’Est, au Centre avait mis les candidats du Front national en tête, manifestant qu’il nevoulait plus de ces partis politiques exténués qui, depuis des décennies, promettent toujours et ne tiennent jamais, ni pourl’emploi, ni pour le pouvoir d’achat, ni pour la sécurité et qui laissent prospérer une immigration incontrôlée.
Le pouvoir a repris à son compte quelques propositions de Marine Le Pen dénoncées comme factieuses quand elle était la première à en exiger l’adoption,notamment la déchéance des binationaux prenant les armes contre la France. LesFrançais ont compris qu’elle avait vu juste avant le gouvernement. Les socialistes et les Républicains viennent de lui donner publiquement raison une nouvelle fois en montrant – et de quelle façon ! – que l’UMPS n’est pas un mythe forgé par le FN mais une réalité. Toute honte bue, on a vu le premier ministre appeler à voterpour Bertrand et Estrosi un mois après que le premier secrétaire du PS les eut dénoncés comme faisant partie du « bloc réactionnaire » avec les Le Pen !
Ces victoires déshonorantes auront deux conséquences, au niveau régional et au niveau national. Les présidents « Républicains », dans les régions Nord-Pas-de-
Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d’azur et Alsace-Lorraine qui, déjà, n’osent plus prononcer le nom de leur parti, seront pour six ans les otages d’une gauche qui, à chaque instant, leur dira « Qui t’a fait roi » ? Ils seront soumis par le P.S. à un chantage permanent au nom de la « République ». Bref ! Cela signifie que, malgré l’absence d’élus socialistes, il n’y aura pas d’alternance.
Au niveau national, Hollande, Sarkozy (ou Juppé) voudront rééditer l’opération  en 2017 et réunir au deuxième tour socialistes et libéraux pour « faire barrage » à Marine Le Pen. Mais, pour cela, encore faudrait-il qu’ils soient encore en course après le premier tour !
On va donc assister à une lutte féroce entre eux pour être le challenger de la présidente du Front national. Après le « Embrassons-nous Folleville » des régionales, il y aura un combat sanglant pour la présidentielle. Le triste spectacle qu’adonné la classe politique entre les deux tours, mêlant invectives sur les tréteaux et combinaisons politicardes dans les coulisses, est un motif de plus pour dégoûter le peuple d’une classe politique déconsidérée. Il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement d’ici à 2017, malgré les serments proclamés au soir d’élections où l’on jure, la main sur le cœur, que désormais rien ne sera plus comme avant. Air connu, mais maintenant, ça ne prend plus !
Billet
Scandaleuse Lutte ouvrière
Tellement occupée à dénoncer le Front national et
sa prétendue « haine », son mépris de la liberté,
son intolérance et mille vices encore, la classe po-
litico-médiatique en « oublie » de se pencher sur
les turpitudes, bien réelles elles, de l’extrême gau-
che et notamment des trotskystes de Lutte ouvriè-
re. Or, dans sa profession de foi électorale – la
même dans toutes les régions – vous lisez ceci qui
n’a soulevé l’indignation de personne : « Vous qui
ne voulez pas fermer les yeux devant la barbarie
qui monte, autant celle des bandes terroristes que
celle des Etats qui prétendent les combattre en
utilisant la même violence aveugle mais à plus
grande échelle. » Ainsi, par rapport à la violence
des terroristes de Daech, la pseudo-violence des
Etats démocratiques serait plus grave que la pre-
mière selon le parti d’Arlette Laguiller puisque
réalisée à plus grande échelle ! Mettre sur le mê-
me plan les tueurs islamistes à la Kalachnikov et
les gouvernements qui les combattent est à la fois
mensonger, scandaleux et indigne. Néanmoins
le PS, dans la perspective du second tour, a addi-
tionné les voix de Lutte ouvrière aux suffrages de
gauche pour établir qu’elle était majoritaire dans
telle ou telle région! En revanche, si la droite libé-
rale comptabilisait les voix du Front national
avec les siennes, on entendrait d’ici la clameur
indignée des belles consciences socialistes ! G.B.
Se battre aussi pour la conversion des musulmans
Dans un précédent Bulletin après les attentats du 13 novembre (n° 2447), nous soulignions que, si la guerre est militaire
dans ses moyens, le terrorisme, lui, est religieux dans sa finalité. Notre pays est attaqué, selon les termes de la revendication
de l’Etat islamique (EI), en tant que chrétien, Paris étant la « capitale qui porte la bannière de la croix en Europe ». Ce défi
d’ordre religieux ne peut être relevé par des techniques psychologiques au sein de cellules de « déradicalisation » qui, au de-
meurant, ne peuvent concerner que les islamistes qui sont sur notre sol, en partance pour la Syrie ou en en étant revenus.
A terme, et plus profondément, on n’endiguera la vague islamiste que par la conversion des musulmans
à la foi chrétienne. Cela ne veut évidemment pas dire qu’il faille refuser les moyens coercitifs et militaires : nous
avons le droit de nous défendre et de combattre par les armes ceux qui veulent nous détruire ; c’est ce que l’Eglise,
dans sa théologie morale, appelle une « guerre juste. »
Vouloir convertir les musulmans par l’annonce de l’Evangile, ce n’est rien d’autre qu’obéir à l’ordre du Christ : « Et
il leur dit : allez par tout le monde, et prêchez l’Evangile à toute créature. » Cela n’exclut personne au fil des siècles, les mu-
sulmans ont donc le droit de recevoir l’Evangile. Cette conversion spirituelle entraîne aussi des bienfaits temporels. Rappelons
la lettre du bienheureux Charles de Foucauld à René Bazin en 1917 : « Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les mu-
sulmans de notre empire colonial du nord de l’Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analo-
gue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l’esprit
ni le cœur français (…) d’autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, ferme-
ment mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion. »
Mais aujourd’hui, c’est douloureux à dire, le principal obstacle à la conversion des musulmans se trouve dans l’Eglise
catholique elle-même, ou plus exactement, dans certains de ses représentants. Sœur Emmanuelle, qui s’est occupé des en-
fants dans les bidonvilles du Caire, se vantait d’avoir découragé ceux des musulmans qui voulaient devenir catholiques ; elle
les a tous dissuadés de recevoir le baptême qu’ils sollicitaient. Elle leur expliquait qu’ils allaient être rejetés par leur famille,
privés de travail, persécutés ; mieux valait donc qu’ils restent musulmans.
Sur le premier point, elle avait d’autant plus raison que Jésus avait annoncé cette persécution à ses disciples: « S’ils
m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. Ils vous excluront des synagogues; et même l’heure vient où quiconque vous fera
mourir croira rendre un culte à Dieu. » Et c’est bien ce qui est arrivé. Si les premiers chrétiens avaient réagi comme sœur Em-
manuelle pour éviter la persécution par les Juifs et les Romains, nous ne serions pas là aujourd’hui pour en parler et, nonobs-
tant la Providence divine, le christianisme serait devenu un énième culte dans le panthéon romain.
Malheureusement, le point de vue de la religieuse est encore très répandu dans l’Eglise. Outre la désobéissance à l’ordre
du Christ, c’est aussi une injustice à l’égard des musulmans arbitrairement privés de ce bien éminent qu’est la renaissance à la
vie de la grâce par les eaux du baptême.
Il faut y voir l’un des effets du concile Vatican II qui dit ceci à propos de l’islam : « Le dessein de salut englobe aussi
ceux qui reconnaissent le Créateur et, parmi eux, d’abord, les musulmans qui, en déclarant qu’ils gardent la foi d’Abraham,
adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, qui jugera les hommes au dernier jour. » Comme dans beaucoup de textes
conciliaires, rien n’est formellement faux mais tout est équivoque, susceptible d’une interprétation erronée.
C’est Louis Salleron, je crois, qui disait : « Vatican II n’a nié aucun dogme mais il les a tous relativisés. » Il est vrai que
le dessein salvifique de Dieu englobe les musulmans, comme tous les hommes. Mais on peut comprendre, dans ce texte, que
c’est parce qu’ils « gardent la foi d’Abraham », comme nous, qu’ils peuvent accéder au salut, au même titre que les chrétiens.
D’autant qu’ils adorent « avec nous, le Dieu unique. »
Si c’est le cas, à quoi bon les évangéliser ? Il est certain que tous les hommes ont le même Dieu, puisqu’il n’y a qu’un
seul Dieu, le Dieu de Jésus Christ. Il est celui des chrétiens, des juifs, des musulmans, des bouddhistes et… des athées.
Mais les musulmans n’adorent pas le même Dieu que nous « avec nous » puisqu’ils nient la Sainte-Trinité : pour eux
nous sommes des polythéistes, ils nous appellent, dans le Coran, les « associateurs », car nous associerions, dans leur analyse,
d’autres dieux à Allah. Les disciples de Mahomet non seulement n’adorent pas « avec nous » le même Dieu mais le Coran leur
demande, à cause de cela, de nous exterminer : « Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trou-
viez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade » !

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L’église et son refus de les convertir
A ce relativisme religieux s’ajoute le fait que dans tous les pays musulmans ou presque tous, la conversion au
christianisme est interdite ou au moins rendue difficile, selon les pays. La sanction va de la décapitation des
« apostats » (prévue dans le Coran) à l’emprisonnement, une amende ou l’interdit professionnel. Mais, en France, on a le
droit de changer de religion, quoique l’une des principales organisations musulmanes, l’UOIF (Union des organisations
musulmanes de France) ne reconnaît pas cette faculté qui est pourtant un droit acquis depuis Jean-Pierre Chevènement
à l’époque où il était ministre de l’Intérieur. Voulant, lui aussi, susciter un « islam à la française », il avait élaboré une
Charte que devaient signer les organisations musulmanes et dans laquelle figurait le droit à changer de religion. Or, Alain
Billon, conseiller de Jean-Pierre Chevènement, a révélé dans Islam de France (n° 8, 2000): « Le maintien de la mention initiale,
explicitée et isolée, au “droit de changer de religion” a été considéré par eux [les musulmans] comme inutile et blessant. Cette
objection a été jugée fondée. » D’où la suppression de ce droit dans la Charte !
Mais cela n’empêcherait évidemment pas l’Eglise d’évangéliser les musulmans. Mais malheureusement, ce n’est pas le
cas et ceux des catholiques qui le font, malgré tout, sont découragés comme nous allons le voir.
C’est pourquoi, s’il existe de nombreux livres iréniques sur le dialogue islamo-chrétien, on ne trouve guère d’ouvrages apo-
logétiques à destination des musulmans. En revanche, dans les librairies musulmanes, on trouve de nombreux livres destinés à prou-
ver la fausseté du christianisme et l’excellence de l’islam. De même, sur les sites musulmans, il y a très souvent des prédications dé-
nonçant la foi chrétienne comme fausse et exaltant la « vérité » de l’islam. Et l’on s’étonne après cela qu’il y ait beaucoup plus de
catholiques convertis à l’islam que de musulmans se convertissant au catholicisme !
Nous précisons bien : le « catholicisme » car ce n’est pas le cas chez les Protestants évangéliques. Le pasteur Oujibou président de l’U-
nion des Nord-Africains chrétiens de France, note : « Combien de musulmans tombent sur un sens interdit en frappant à la porte de l’Eglise ca-
tholique ! Certains prêtres n’acceptent pas de les baptiser. Ils atterrissent souvent – malheureusement pour vous ! – dans les milieux évangéli-
ques. Il faudrait que l’Eglise catholique comprenne l’immense richesse qu’ils représentent. » Nombreux sont ces musulmans qui indiquent qu’ils
ne le sont demeurés qu’à cause de pressions extérieures, notamment familiales, et que, s’ils franchissent le pas, d’autres n’ont pas le même coura-
ge. Néanmoins, en France, dans l’Eglise catholique, on note une évolution dans le bon sens, encore timide mais bien réelle.
Les chrétiens convertis de l’islam existent. Chaque année en France, ils sont de plus en plus nombreux à deman-
der le baptême, en bravant « l’interdit » de sœur Emmnauelle, leur amour de la vérité étant plus fort que le risque d’une
rupture avec leur milieu d’origine.
« Des milliers de musulmans quittent chaque année l’islam » affirme le pasteur Saïd Oujibou. Selon Mohammed Chris-
tophe Bilek, un converti catholique d’origine algérienne, -fondateur de Notre-Dame de l’Accueil : « Il y a en moyenne 3.000
baptêmes d’adultes chaque année et 10 % des nouveaux baptisés viennent de la tradition musulmane. » Le mouvement est
constant depuis deux décennies « Ces statistiques ne tiennent évidemment pas compte des baptisés protestants. » Que serait-ce
si des clercs n’y mettaient pas obstacle par leur refus de les accueillir dans l’Eglise ? Il y a donc là un champ d’évangélisation
pour l’Eglise. Des évêques, pas assez nombreux, en prennent enfin conscience, tel Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus qui ex-
plique la réticence de ses pairs ainsi : « Il s’agit parfois d’un tabou destiné à protéger le dialogue avec les musulmans. » Les
musulmans, eux, n’ont aucun scrupule à « convertir » les chrétiens sans se soucier du « dialogue » engagé avec eux !
On ne s’étonnera pas que ce soit dans le diocèse de Toulon-Fréjus qu’est implanté l’ordre des Missionnaires de la Misé-
ricorde, fondé en 2005 par l’abbé Fabrice Loiseau, ancien membre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Ces prêtres, tous
en soutane blanche – souvenir de la tenue des Pères Blancs en Afrique – se consacrent principalement à l’évangélisation des
musulmans, dans les quartiers où ils résident. Ils ont placé cette œuvre sous le patronage du bienheureux Charles de Foucauld.
Une heureuse et féconde initiative dont on espère qu’elle ne restera pas isolée.
Le guide de la laïcité de la mairie de Paris
En apprenant que l’un des kamikazes du Bataclan avait été employé par la RATP pendant 15 mois, les langues se
sont déliées, assurant qu’il était loin d’être le seul salafiste dans l’entreprise. La RATP est l’une des entreprises qui emploient
le plus de « fichés S», c’est-à-dire suspectés de pouvoir basculer dans le terrorisme et/ou en contact avec des terroristes avérés.
Certains sont conducteurs de bus, de métro ou de RER !
Pour l’instant on ne déplore que ce que la direction appelle des « incidents », incidents qu’elle tente d’ailleurs de minimiser alors
qu’ils sont nombreux et désormais habituels. Christophe Salmon, responsable CFDT à la RATP, parle de « comportements banalisés »,
comme « le refus de serrer la main de collègues féminines, ou le refus de prendre un bus qui a été conduit par une femme. »
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Mais cette situation n’est pas circonscrite à la RATP et la plupart des entreprises ou des collectivités publiques sont touchées.
Pour quelle raison ? Depuis plus de trente ans, à l’instigation du pouvoir, qu’il soit libéral ou socialiste, on a insisté auprès des res-
ponsables pour qu’ils engagent « des jeunes des quartiers » qui se prétendaient victimes de discrimination à l’embauche. La RATP fut
pionnière : « Pour éviter le caillassage des bus dans certains quartiers, la RATP a embauché des grands frères au profil peu recom-
mandable. » raconte un syndicaliste. Mais ces jeunes ont évolué vers l’islam ; de « grands frères » de voyous qu’ils étaient, ils sont
devenus de la graine d’islamistes.
Même évolution à la Mairie de Paris. Thomas est cadre à la Ville. Il travaille dans ses services depuis une dizaine d’années ;
il a témoigné anonymement – et pour cause ! – dans le journal Metronews : « Il ne faut pas se voiler la face, il n’y a pas un seul ate-
lier, dans lequel je sois passé, où il n’y ait pas un ou des agents qui prient. Cela a toujours existé. »
Il y a une circulaire régissant la fonction publique qui octroie aux salariés qui le demandent des autorisations d’absence pour
les fêtes religieuses ; ce sont surtout les musulmans qui s’en réclament et la circulaire stipule que cela ne doit pas perturber les néces-
sités du service. « Or cela crée des tensions dans tous nos ateliers car ça fait des différences entre les salariés », explique Thomas,
car, d’après lui, « cette autorisation d’absence est souvent le prétexte à des abus. En théorie, c’est limité par la nécessité du service,
mais en réalité aujourd’hui c’est accordé à tous ceux qui le demandent », explique-t-il encore. « Et nous ne pouvons pas demander à
quelqu’un de nous prouver qu’il est de telle confession ou pas. »
Face à cette situation, Anne Hidalgo, le maire de Paris, a décidé de publier un Guide de la laïcité, pour poser des limites et éclai-
rer l’encadrement sur la conduite à suivre et informer les salariés sur leurs droits et devoirs. Bien entendu, officiellement, les préconisa-
tions du Guide ne visent aucune religion en particulier mais s’appliquent à toutes. Or, au moment même où Mme Hidalgo affirme cela,
elle est, de fait, contredite par Emmanuel Grégoire, son adjoint aux ressources humaines de la Ville de Paris. En effet, le Guide qui vient
d’être publié devait l’être il y a quelques mois. Or, après les attaques contre Charlie hebdo et l’Hyper Casher, la sortie du document a été
décalée. Explication de l’adjoint : « On ne voulait pas donner le sentiment que c’était en réaction, ni faire peser un sentiment de suspi-
cion.» En réaction contre qui ? Contre quoi ? Une suspicion frappant qui ? Les musulmans, bien sûr ! Mais si le Guide ne vise aucune re-
ligion en particulier, il n’y avait aucune raison d’en décaler la publication sous prétexte que des islamistes avaient commis des attentats !
Autrement dit, puisqu’il n’y a aucun rapport entre l’islam et l’islamisme, les musulmans employés par la mairie de Paris n’ont
rien à voir avec les attentats en question. Et donc, il est inutile d’en tenir compte quant à l’opportunité de la publication de ce Guide. Et
que dit-il, ce Guide ? A travers ses questions et ses réponses, on constate que la situation est la même dans les services de la Ville et à la
RATP : « Que faire lorsqu’un agent refuse de serrer la main d’une femme ? » Réponse : « Il faut lui expliquer que tous les comporte-
ments portant atteinte à la dignité des personnes sont proscrits. » Et s’il s’en moque ? On lui fait les gros yeux mais il n’est pas licencié.
C’est assez dire qu’il ne faut pas trop compter sur le Guide d’Hidalgo pour faire reculer l’islamisme chez elle ! P.R.
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« Le Bulletin des Amis de l’Information Libre »
Droit de reproduction, même partielle, autorisé avec indication d’origine.
Directeur de la publication : Mme Vve André Noël, – Lettre d’information fondée en 1949 par André Noël (†1964), député
Édition & Impression : A.I.L. – Ass.1901 – 23, rue Paul Vaillant-Couturier, 94700 MAISONS-ALFORT – Tél & Fax : 01 49 777 333
E-mail : banoel@wanadoo.fr – CPPAP n° : 0520 G 86531 – Dépôt légal à parution – ISSN : 1772-0257
« Le mensonge n’est pas seulement un moyen qu’il est permis d’employer, c’est le moyen le plus éprouvé de la lutte bolchevique. » Lénine
Dans le courrier reçu : « Les régionales »
La gauche a réussi à gruger aussi bien le Front national que la fausse droite. Dans une élection normale à la proportionnelle, même avec la correc-
tion des 25% à la liste placée en tête, la gauche n’aurait dû garder que deux régions, le Front national en gagner entre deux et quatre et la droite
parlementaire en avoir entre sept et neuf.
Mais la gauche a réussi à « berner » la fausse droite avec son « combat » contre le Front national, mené aussi bien par la fausse droite que par la
gauche à coup de mensonges, de calomnies, de menaces imaginaires, dans un climat assez ignoble. Je ne peux pas croire que ceux qui, parmi les
caciques de la droite parlementaire, ont participé à ce type de campagne, ignoraient qu’ils mentaient ; je pense même qu’ils ont, en particulier,
« acheté » le retrait des candidats de gauche en PACA et Nord Pas-de-Calais.
C’est d’ailleurs à peu près ce que viennent de laisser entendre MM. Estrosi et Castaner, en promettant que la région PACA, bien que sans conseillers
de gauche élus, serait gouvernée beaucoup plus à gauche que par le passé.
La droite parlementaire dans son ensemble ne l’a pas emporté en Paradis dès cette élection. Mais je pense que « droite » et « gauche » risquent de le
payer cher, si l’on tient compte que, en dépit de ce résultat, le Front national reste le premier parti de France, ayant gagné – et non perdu – des voix
entre les deux tours. Une fois les comptes faits, quand les Français se rendront compte que la gauche est la seule bénéficiaire des manœuvres et ma-
gouilles d’entre les deux tours et que la campagne de haine menée contre les candidats du Front national n’était pas fondée, une grande partie de
notre pays ressentira une formidable colère dont on ne peut, aujourd’hui, mesurer les conséquences, mais qui risque d’être beaucoup plus doulou-
reuse pour le PRPS que ne l’aurait été l’élection normale des candidats du Front national arrivés largement en tête du premier tour. Il faut rendre
hommage au sens tactique de M. Hollande, forçant la main de 191 pays pour leur faire signer, hier soir, un accord réputé « historique », quoique
vide de sens, annoncé quelques heures à peine avant l’ouverture des bureaux de vote. M. Hollande était donc le « chef de file du monde écologique »,
ce qui ne pouvait évidemment que favoriser le vote à gauche. Anne-Marie C.

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