Avant-propos
En 1815, après les outrances et les horreurs de la Ière République, après les guerres incessantes de Napoléon Bonaparte,en 1815, après les outrances et les horreurs de la I ère République,
La France rayonnait, par sa puissance militaire et économique et par son roi revêtu d’un caractère sacré. Comme les rois d’Israël, les souverains français recevaient une onction sainte depuis Clovis. La tradition rapporte qu’une colombe portant une fiole de baume sacré serait apparue lors du baptême de Clovis. Ce baume, qui a servi à l’onction de tous les rois, a été miraculeusement sauvé pendant la révolution.
Les rois de France ont la préséance sur tous les princes chrétiens à la réserve du pape et de l’empereur (du Saint Empire Romain Germanique).
Ils portent le titre de « roi très chrétien » et de « fils ainé de l’Eglise ».
Le sacre est une alliance mystique, une union entre Dieu et son lieutenant sur la terre. Le monarque s’unit également à la France, comme un évêque avec son diocèse. Consécration et noces…
Le roi, après le sacre, et durant toute sa vie, bénéficie, moyennant confession et communion, du don de guérir les malades des écrouelles par simple imposition des mains, en disant « le roi te touche, Dieu te guérit ».Le roi de France ne peut pas être un despote. L’archevêque de Reims, dans un mandement du 25 mars 1825, écrivait que « la puissance des rois vient de Dieu et de la loi immuable qui a fixé la succession au trône ; le sacre ne confère pas le droit à la couronne, mais rappelle aux souverains qu’ils ont un maître dans le ciel auquel ils auront à rendre compte un jour ».
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Si une éventuelle absence de sacre n’enlève rien aux droits du roi à succéder et à gouverner, la cérémonie religieuse lui confère, depuis Clovis, un caractère plus auguste. La religion ne donne au roi ni pouvoir ni existence mais la force. Elle confère au roi un caractère sacré, inviolable mais lui rappelle les devoirs de la puissance et les droits de l’humanité.
Le roi Louis XVII n’a jamais été sacré car il est devenu roi et est mort dans les circonstances que l’on sait. (NDLRB . Non justement , on ne sait rien de ces circonstances) Quant au roi Louis XVIII, il lui était difficile de se faire sacrer après quasiment deux décennies de règne en exil. De plus son handicap l’empêchait de s’agenouiller ou de se prosterner lors des cérémonies du sacre.
Les premiers rois avaient reçu le sacre à Rome, à Limoges, http://www.lesportesdutemps.com/archives/2021/05/09/38961626.html à Laon, à Soissons, à Compiègne et à Saint-Denis. Le premier roi à être sacré à Reims fut Philippe-Auguste en 1179. Les rois Louis VI le gros et Henri IV n’ont pas été sacrés à Reims ; le premier l’a été à Orléans et le second à Chartres.
Nous avons résumé au maximum la description de cette longue cérémonie liturgique, riche en symboles, pour la faire connaître par le plus grand nombre. Elle est décrite dans tous ses détails par les livres de l’époque.
Qui aurait imaginé un roi sacré à Reims après 1792 ? Qui aurait imaginé que des républicains régicides soient anoblis ou deviennent ministres d’un empereur puis d’un roi ? Le destin de la France n’est jamais figé…
Th. Maquet 2015